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EAN : 9782226449092
272 pages
Albin Michel (12/01/2022)
2.86/5   7 notes
Résumé :
C'est une histoire singulière, ambigüe, complexe : celle des relations entre le président Macron et les Français.

Une histoire de passions et parfois de haine, qui va bien au-delà de ce qu'on a connu. Une affaire psychanalytique, presque personnelle, entre eux.
Au-delà des protestations, la violence a surgi avec une intensité croissante, semant parfois le chaos dans le quinquennat.
A chaque fois, Emmanuel Macron a été déclaré « perdu ». ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Enquete très intéressante, donnant tous les actes, paroles, décisions qui ont rendu impopulaire ce petit homme. Mais il soulève surtout tant de questions sur notre propre démocratie, car à lui seul, il cumule tous les errements et les dangers que permet notre démocratie : comment un seul être peut à ce point décider du mal qu'il fait - à ce point franchir le Rubicon. Constitution et institutions aidantes, et surtout combien de temps encore le peut-il tranquillement sans aucun contre-pouvoir. Il nous montre (trop) régulièrement les limites de ce qui était sensé nous protéger. Macron serait-il un serpent, sans colonne vertébrale, animal à sang froid ? Ce qui justifierait que ça ne passe pas (plus !) : le serpent qui tente d'infantiliser pour mieux manipuler quand il ne détruit pas l'Eden tout simplement, c'en est fini - si ça a seulement commencé. C'est acté : c'est la fin de son lien avec notre modèle de démocratie et d'avec son peuple : on a compris le venin : il y a overdose. P. Besson écrira : "il fallait une boussole, on a une girouette". Vraiment ? Et si c'était tout le contraire ? Il semble que le détricotage, même avant la Présidence, de ce qui fait notre pays, ses valeurs, son "modèle" est plutôt une constance, une envie, une volonté, une idéologie même : c'est de l'ordre du dogmatisme - et c'est là le danger, l'aveuglement. On est en pleine incurie d. Qui est-il pour se permettre d'ainsi tout détruire au fil des semaines ? Quand décide-t-on d'être le plus mauvais des Présidents ? Pas seulement le plus impopulaire, mais le plus détesté, provoquant une envie folle et collective de le voir démissionner (enfin !). Quand décide-t-on qu'appauvrir sa population sera un acte politique de premier choix ? Quand rêve-t-on que sa propre légitimité repose sur la seule violence policière et que le mensonge à outrance sera la méthode exemplaire ? A force de faire du vent (ruineux le vent de surcroît), on en arrive à faire préférer le bruit des casseroles. du jamais vu ! Quand se dit-on "je serai le visage du mépris et de l'injustice" ? L'Histoire ne pardonnera pas, et ce sera fondamentalement légitime. C'est tout cela que tente d'expliquer cet essai. Franchement : quand il en arrive à nous faire regretter d'autres Présidents, c'est qu'il est urgent qu'il s'en aille, lui et toute sa clique d'indigents et d'intriguants brutaux et incompétents. Les Hommes d'honneur savent la beauté du geste, ce n'est pas donné à tout le monde a priori. La crasse politique peut guider tout un quinquennat. Pire : deux. Effroyables années politiques : si cela pouvait amener à un mieux... Il paraît qu'on a les hommes politiques qu'on mérite ! CQFD. Qui sommes-nous pour laisse faire ? La faiblesse d'un peuple se jauge à l'autoritarisme de sa gouvernance. On comprend mieux la facilité avec laquelle certains régimes ont pu s'installer...
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Il faut en principe se méfier de ces livres politiques de circonstances écrits par des journalistes, que personne n'aura plus l'idée de lire dans cinq ans (pour être optimiste). Seuls sont plus dépourvus d'intérêt les ouvrages d'hommes politiques, surtout en période électorale.
J'ai cependant été attiré par le titre du livre de Safran, qui reprend une question que je me suis moi-même longtemps posée. Pourquoi tant de détestation en effet pour un homme dont la politique, bilan fait, n'est pas pire que beaucoup, et se révèle même meilleure que certaines.
Cette haine est sans exemple dans l'histoire de la République, et il faut remonter aux derniers jours de l'Ancien Régime, à Louis XVI qui d'ailleurs n'en méritait pas tant, pour en trouver l'équivalent. Parallèle intéressant puisque certains des ennemis les plus enragés de notre Président l'ont fait avec leurs guillotines de carton.
Hélas le livre n'apporte pas de réponse vraiment nouvelle, autre que les oppositions classiques some where - Nowhere, enracinés -mondialises, français périphériques -bobos des centre-villes - et, ce qui pourrait tout résumer, pauvres contre riches : mais qui ne résume pas tout. On ne hait pas les proverbiaux "grands patrons du CAC 40" comme on hait Macron. Car il y a un "plus". le en-meme temps ? Les célèbres "petites phrases", d'autant plus maladroites que certaines semblent renvoyer au fameux "Qu'ils mangent de la brioche !" (,que la pauvre Marie-Antoinette n'a d'ailleurs jamais dit)?
Oui, il y a quelque chose des haines révolutionnaires, aussi injustes et " en même temps" aussi justes.
" Puissiez-vous vivre des temps interessants !" est, dit-on, une vieille malédiction chinoise.
Je me laisse emporter par le plaisir de filer la métaphore et ne crois pas que nous en soyons là car le monde a changé depuis les temps révolutionnaires. Cependant je pense que l'on tient un principe explicatif.
Les auteurs, qui ne sont pas sans bienveillance à l'égard de l'objet de leur étude, lui font cependant un reproche injustifié : selon eux, le premier confinement n'aurait été qu'un palliatif au nombre insuffisant de lit de réanimation. Ils oublient que lesdits lits ne sont souvent que l'antichambre de la mort ou d'une diminution irrémédiable, et que le confinement a justement évité des placements en réanimation. Mais plus loin ils le louent d'avoir acquis les compétences d'un epidemiologiste par ses lectures. le compliment peut paraître excessif. Et cela montre à quel point il est difficile, non pas de se faire une opinion sur ce diable d'homme mais de s'y tenir longtemps.
C'est en tout cas ce qu'il en est pour moi, même si j'oscille seulement entre l'approbation mitigée et l'énervement caractérisé.
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Dans ce livre, Szafran et Domanach épinglent Pascal Praud. Alors lettre à Pascal Praud :

J'en profite pour vous saluer chaleureusement. Il est probable que sans vous, je regarderais moins la télé.
Dans votre chronique du soir, vous avez mis l'accent sur cette maternité d'un hôpital de Marioupol littéralement soufflée par une bombe. Il me semble juste avant avoir entendu sur votre canal que cette opération militaire avait fait quelques blessés ; et vous avez demandé à vos invités de commenter ces images qui selon vous s'imposaient d'elles-mêmes. On vous a repris sur la fiabilité de vos sources, vous avez laissé entendre puisque ça circule en boucle, c'est péremptoire, ce sont les russes ; le ton monte et la réprobation de vos propos s'installe.

Je sais bien que vous n'avez pas l'expérience des guerres, mais je vous rapporte ceci qui vous invitera je pense à en apprendre sur les guerres

Alors moi je suis allé vérifier sur les canaux russes. La maternité a été vidée au préalable par les nationalistes. Des mitrailleuses ont été postées sur les toits. Dans la résidence toute proche, des chars nationalistes se planquaient prêts à intervenir, technique de guerre que de se planquer à l'ombre des civils. Et dans la foulée, le Président Zilenski s'est fendu d'un tweet disant que ce n'est plus possible, qu'il lui faut des renforts dans les airs pour contrer l'offensive russe ..(avec images à l'appui)

L'information, c'est comme les oreilles, ça se nettoie. Il est pertinent me semble-t-il pour avoir une information convenable de recueillir sans cesse les versions des deux côtés, oui puisqu'il y a deux protagonistes dans cette affaire. La chose la plus naturelle, me semble-t-il est d'aller vérifier auprès du belligérant concerné si c'est lui qui a fait ça et si on n'a pas maquillé cet épisode dans le seul but de désinformer.

Merci de votre attention Pascal Praud, bon vent. Avec toute ma sympathie. PG
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Une chronique qui aurait pu s'intituler "le Président de la République et la mort" tant cette thématique est davantage abordée que celui de la haine suscitée par le Président Macron. Écrit dans le contexte de la pandémie, cet essai décrit comment le pouvoir exécutif a traversé cette crise d'envergure sans en percevoir la dimension historique inédite pour la société française du XXIème siècle.

Si certaines réflexions sont pertinentes, j'ai trouvé le récit globalement peu intéressant et souvent répétitif, notamment pour qui a pu lire d'autres ouvrages du genre (je pense notamment au Traître et Néant de Davet et Lhomme, qui m'a laissé un souvenir plus marquant dans sa description du spectre politique du macronisme). On apprend finalement peu de choses, et ce ne sont pas les entretiens "exclusifs" du Président, d'une dizaine de pages, qui viennent donner de la substance au récit.
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Macron pourquoi tant de haine ? est peut-être un essai plus accessible que le traître et le néant. Les journalistes s'attardent à présenter le quinquennat Macron face aux remous sanitaires et à la fracture sociale des gilets jaunes ; de façon claire avec une argumentation précise et factuelle.

Ici pas de citation, pas d'interview de membres de gouvernement ou de témoins de la vie politique, c'est uniquement un portrait du président et de ses actes. On y apprend son parcours inédit et on revient sur les différentes polémiques qui dressent une personnalité atypique dans le champ politique de ces dernières décennies.

Pour un bon résumé de ces cinq dernières années au niveau politique intérieure comme internationale, tournez vous vers celui-ci.
Lien : https://topobiblioteca.fr/
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Vidéo de Maurice Szafran
Politicien(ne), un dur métier? La politologue Chloé Morin et le journaliste Nicolas Domenach montrent notre part de responsabilité dans le "tous pourris" dont on accuse nos élus.
Dans son dernier livre "On a les politiques qu'on mérite", Chloé Morin nous offre une enquête qui mêle interviews et analyses pour aller aux origines de notre détestation des politiques. Car l'ère du temps est à la défiance envers les politiques, des gilets jaunes aux “convois de la liberté”. de l'abstentionnisme à l'indifférence, voire à la haine. Si elle admet que les accusations de clientélisme, de corruption, d'impuissance peuvent être fondées, Chloé Morin questionne : n'a-t-on pas contribué, en tant que citoyens, à rendre la politique “détestable et impraticable” ?
Selon elle, il faut se poser la question de "notre responsabilité à nous, électeurs". Nous exigeons de nos élus une exemplarité qui dépasse le cadre de leur fonction et qui pénètre jusqu'à leur vie privée. Cette tyrannie de la transparence est facilitée par les réseaux sociaux et les médias, qui demandent des réponses immédiates, souvent en décalage avec le temps de l'action. Une moralisation de la vie publique qui nous mène à l'impasse. "Le pouvoir de l'image, de l'émotion, du geste, est devenu fort dans notre jugement politique global" souligne Chloé Morin, plus que les actes.
Pour Nicolas Domenach, cela va encore plus loin : "On attend du spectacle, et on pousse au spectacle". Avec Maurice Szafran, il a écrit l'ouvrage "Macron, Pourquoi tant de haine" qui analyse la haine dont l'actuel président est l'objet. Une "détestation particulière" et inédite nous dit-il. En outre, Emmanuel Macron incarne "l'image de la réussite" et l'expression d'une classe "à l'abri" ajoute Chloé Morin. Il produit en écho le sentiment général d'être méprisé, dans le cadre d'un phénomène général de "déclassement".
Olivia Gesbert invite à sa table la politologue Chloé Morin et le journaliste Nicolas Domenach pour débattre sur cette question.
#politique #macron #franceculture _____________
Prenez place à La Grande Table pour rencontrer d'autres personnalités qui font l'actualité des idées https://www.youtube.com/playlist?list=PLKpTasoeXDrpsBVAaqJ_sANguhpPukaiT ou sur le site https://www.franceculture.fr/emissions/la-grande-table-2eme-partie
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