Alamänder, tome 1 : Mystère à la tour de l'horloge

J'en ai un peu marre de ces mondes recopiés à la Arleston qui essayent pourtant d'innover mais sans atteindre les sommets du début. le genre fantasy rigolard est désormais dépassé mais il y a encore des auteurs qui insistent dans cette voie. Il n'y a vraiment aucun renouvellement qui ferait qu'on prendrait du plaisir à la lecture.

Certes, je jette un pavé dans la marre sans doute à cause d'un trop plein. Dans cette oeuvre, on oscille entre la dérision et les scènes d'une violence sans nom sans qu'il y ait la moindre transition. Même l'intrigue pourtant teinté de magie me paraît assez fade.

Que dire également de ce dessin très géométrique et calculé sur ordinateur qui me parait froid et impersonnel ? Je n'ai trouvé aucune grâce. Les couleurs m'ont paru inadaptées voire assez laides. Je n'insisterai pas plus.

Ni convaincu, ni enthousiasmé par cette série. C'est un banal divertissement de plus. C'est une série qui ne me laissera pas un souvenir impérissable et que je vais arrêter avec le premier tome. Cela ne me donne pas du tout envie de connaître la suite, c'est dire !

Si je n'ai pas lu les romans d'origine, signé Alexis Flamand, je connais en tout cas le duo d'artistes présents pour ce premier tome. Gihef et Marco Dominici n'en sont pas à leur premier projet commun. Après « Sous la surface » et « Sirènes et Vikings » chroniqués sur SambaBD, les voici dans le registre de la Fantasy avec « Alamänder ».

À la fois le nom de ces contrées fantastiques et le nom du héros, Alamänder suit les pas de Jonas, un détective qui n'a rien à envier à Sherlock Holmes. Il a une excellente logique, une toute aussi bonne mémoire et ses répliques pince-sans-rire ne sont pas mal. Watson aurait plus de tracas à se faire quand on voit le petit démon qui suit Jonas Alamänder comme un fidèle toutou facétieux…

Mais en parallèle, ce premier titre narre également l'évolution de Maek, 800 ans plus tôt. Un personnage visiblement important et qui risque de donner du fil à retordre à notre héros à la chevelure blonde pour la suite de ce « Mystère à la Tour de l'Horloge » ! Pour l'heure (et c'est le cas de le dire… fufufu), Gihef installe ses pions sur l'échiquier avec un certain brio.

De même pour le décor planté par Marco Dominici qui semble toujours chercher son style graphique, à moins qu'il n'en change selon le type de BD ?! En tout cas, ce petit mélange entre caricature et réalisme, exagération des traits et précision des décors : on ne va pas se plaindre ! D'autant que la colorisation d'Andrea Celestini & Alessandro Russotto magnifie l'ensemble, nous faisant oublier les quelques manques de constance du dessinateur par moments.

Avec des créatures qui auraient pu sortir de l'imaginaire de H.G. Wells et Lovecraft, un Sherlock Holmes de Fantasy, des protagonistes comploteurs faisant penser à ceux de Games of Thrones et une intrigue entre enquête et magie : voilà une belle mise en bouche pour cette série.
Lien : https://sambabd.net/2022/11/..

[Critique extraite de l'article "TUGPÉUA #28"]

Tout a commencé par un coup de tête. En bas de la critique du tome final du Cycle d'Alamänder, je trouve un mystérieux commentaire m'assurant que mes félicitations seront transmises à l'auteur et que Retzel m'embrasse. Fou de joie à l'idée de recevoir un traitement de faveur de la part du Grand Prince des Enfers, j'apprends aussitôt après que la saga va être adaptée en BD. Les premières esquisses ne sont pas franchement à mon goût, mais qu'importe ! Je vide mon porte-monnaie dans leur financement participatif d'un montant pharaonique d'au moins 20€.
Et le résultat est celui que j'attendais mais aussi redoutais : le monde d'Alamänder croqué par Gihef et Dominici est bien plus conventionnel que ce que je me figurais : des couleurs moins flamboyantes que sur les couvertures des éditions Leha, des architectures et des végétaux moins psychédéliques que ce qu'on aurait pu souhaiter, tout fait au final penser à un antique / médiéval-fantastique bien plus conventionnel que ce que laisse présager le matériau de base. Même la couverture de l'édition de luxe est moins belle que celle normale ! Et le scénario ne va guère mieux, gardant les longues explications du bouquin dans un format qui ne s'y prête guère, tandis que le combat de Maek contre le géant de blé est torché en deux cases.
Mais il y a malgré tout des points positifs : le monde possède enfin une carte, la plupart des blagues ont été conservées… et Retzel est superbe. Bref, tout comme Stéphane Gallay, je suis mitigé mais pas franchement déçu ; pas sûr, en revanche, que je décide d'acheter la suite.
Lien : https://cestpourmaculture.wo..

Idées et univers intéressants, le découpage de l'histoire est cependant très déstabilisant ce qui fait qu'il est difficile de s'accrocher à l'histoire. Les différences temporelles n'aident pas. Les dessins et la palette de couleur vont bien avec l'univers.