L'art contemporain africain, très dynamique, s'inspire aussi bien des traditions du continent que, et c'est de plus en plus le cas, des réalités urbaines contemporaines d'une Afrique en mutation, qui se cherche encore une identité. Les techniques et les supports sont variés, allant de la peinture aux installations avec projection vidéo, en passant par des sculptures faites en matériaux de récupération.
Artistes cotés, galeristes ou commissaires d'expositions, ces Africains ont un rayonnement international. Ils exposent chez eux et à travers le monde, qu'ils appartiennent à la diaspora, soient ancrés dans leur pays ou en mouvement entre plusieurs continents. Leurs travaux parlent du passé colonial et de la post-colonie, mais reflètent aussi l'Afrique d'aujourd'hui : un continent créatif, reconnu et décomplexé.
Commenter  J’apprécie         160
Lecture jeune, n°118 - Avant « Africa remix », avec l’exposition « Magiciens de la Terre » au Centre Pompidou en 1989, on assiste à la reconnaissance de la culture africaine et à une prise de conscience du changement de statut de l’art de ce continent depuis la décolonisation des années soixante. La première collection d’art africain contemporain — CAAC — rassemble six mille oeuvres. Basée à Paris, elle prête des oeuvres d’art aux grands musées, sans avoir de lieu d’exposition attitré. André Magnin, conservateur de la CAAC et co-auteur de l’ouvrage, montre que, malgré la fragilité économique et l’absence de structures, de multiples talents émergent et que la volonté de les promouvoir existe. En Afrique, l’art permet d’être au coeur des réalités contemporaines — guerre,famine, sida — mais aussi d’approcher la diversité des cultures. Le parcours présente douze créateurs résidant en Afrique, à travers cent trente oeuvres. Des photographies d’Ojeikere, fasciné par les coiffures féminines africaines aux motifs géométriques, aux peintures murales d’Esther Malangu, l’art contemporain s’inspire des traditions, mais traduit souvent aussi un engagement politique, comme chez Chéri Samba ou Willie Bester. Barthélémy Toguo et Pascale-Martine Tayou,quant à eux, se sont résolument tournés vers les installations et les performances. Le livre, qui offre une documentation riche et actualisée sur des artistes encore méconnus, est à conseiller absolument aux adolescents attirés par le domaine de la création._ Cécile-Robin-Lapeyre
Lire la critique sur le site : Lecturejeune
Les séries de coiffure de JD.'Okhai Ojeikere (ses Hairstyles) forment une collection d'un millier d'images: la prise de vue presque systématiquement, en noir et blanc, se focalise sur son unique objet, soulignant l'inépuisable inventivité de la coiffure féminine, affirmation identitaire et pratique culturelle