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La première Guerre Mondiale vue des tranchées, vécue par les hommes de premières lignes, et racontée par un narrateur lui-même écrivain, Gilbert Larcher. Il sait de quoi il parle, ce narrateur, comme son auteur, Roland Dorgeles, engagé volontaire pendant cette guerre.

C'est pourquoi ce livre est une description cruelle, mais aussi pleine d'humanité de cette période de l'histoire. Ce n'est pas une vue d'ensemble du conflit, mais l'étude grossie à la loupe d'une toute petite zone de combat, de quelques tranchées au coin d'un bois, à proximité d'un village français qui vit au rythme de la guerre. La vie sur le front, la vie au repos, dans ce village où quelques personnes continuent à vivre, au rythme des combats, profitant aussi de l'occasion pour s'enrichir. Un rayon de couronnes mortuaires, par les temps qui courent, ça rapporte davantage que quelques boites de conserves!
La mort, la boue, la popote, l'impatience du courrier, le bruit des
canons...
L'attente de l'assaut et de la blessure qui emportera les hommes vers l'arrière.

L'arrière, où le soldat passe du statut de héros grand blessé à celui de démobilisé qui doit se reconstruire dans l'indifférence de ceux qui ne comprennent pas le traumatisme qu'il a vécu.
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1)J'ai lu ce livre au seuil de l'adolescence. 2)Il faisait partie de la bibliothèque paternelle. 3)C'est un beau livre ,vrai et humaniste.
Trois raisons de le mettre au Panthéon de mes livres qui comptent.
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Chacun d'entre nous a ses lacunes, personne ne peut se vanter d'avoir tout lu. le roman de Roland Dorgelès manquait à ma culture. Voilà, enfin c'est fait, et franchement, j'ai honte d'avoir attendu si longtemps...
Parce que c'est un sacré roman, Les Croix de Bois. Un livre écrit à chaud, un an après la fin de la guerre. Quand le temps d'enjoliver la mémoire n'a pas encore pu faire son oeuvre. J'ai passé une vingtaine de soirées en compagnie des poilus, les gars de la base, les sans grade, ceux que l'État-major envoyait au casse-pipe se faire étriper sans trop de scrupules. Les paysans, les ouvriers, les artisans ; et parmi eux quelques personnes plus intellectuelles mais qui partageaient la même galère. Certes, les personnages sont fictifs, mais tellement inspirés de la réalité qu'on se doute bien que Dorgelès n'a en fait rien inventé et il a rendu la terrible et crue réalité de ce qu'il a vécu. L'enfer qu'ont subi ces types est inimaginable. Car il y a bien entendu les combats, les bombardements, les obus, les torpilles, les grenades ; les blessures, les agonie, les morts, les copains qui crèvent les uns après les autres. Mais même pendant les moments d'accalmie, c'étaient la pluie, le froid, la boue, la glaise, ou alors le soleil qui abrutit, la soif, la faim. Et pour tenir, le tabac, le vin, la goutte, l'alcool, au centre de toutes les préoccupations.
Il y a aussi les caractères des personnages qui reflètent la société dans sa diversité : les courageux, les peureux, les inconscients, les téméraires, les grandes gueules, les attendrissants, les timorés, certains effacés qui se révèlent devant le danger.
Il y a encore la stupidité de certains ordres, on assiste à des scènes de massacres inutiles, et l'on sait que ce sera bientôt son tour, malgré tout. La connerie de la guerre éternelle et universelle.
On ne peut s'empêcher de penser que quelque part en Ukraine, au moment même où j'écris ces lignes, se déroulent encore et toujours les mêmes horreurs. C'est à désespérer du genre humain, quand on y songe. Alors qu'en 1919, on parlait de « la der des der », et qu'on disait « plus jamais ça! »... On connaît la suite.
Cet ouvrage m'a donné envie de relire « la Peur », de Gabriel Chevallier (l'auteur de Clochemerle), qui traite du même sujet, mais dans lequel le sentiment de peur en est le thème central.
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Très beau témoignage romancé de la 1ère guerre mondiale vue par les Français.

Bien écrit, se lit avec plaisir et aisance.

Il a été comparé à quelques autres de la même veine : ceux de 14 de Maurice Genevois, à l'ouest... d'Erich Remarque (côté allemand). J'ajouterai un dernier qui ne me semble pas avoir été cité dernièrement : La peur, de Gabriel Chevallier.

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Ferveur d'une jeunesse qui se perdra aux croix de bois de ces bosquets de vies dévastées au nom de convictions politique de quelques uns.

Générations d'une société sacrifiée à l'autel de la politique et de la mégalomanie de certains.

Pages d'hommages vibrants à des réalités humaines dépassées par ces forces destructrices voulant bâtir un monde nouveau, une société de progrès et de bonheur pour tous.

Ouvrage à ne pas se laisser perdre dans l'obscurité des rayons de bibliothéques.
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En cette année du centenaire de la Première Guerre Mondiale, comment ne pas parler des Croix de Bois de Roland Dorgelès? Je ne ferai pas d'analyse poussée de ce roman. Il n'y a qu'une chose à dire: Tout y est!
L'horreur, la peur, l'amitié, l'émotion! Ce livre est l'un des 2 ou 3 titres qu'il faut avoir lu sur cette boucherie que fut 14/18.
Un chef-d'oeuvre!
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Quand un des challenges de lecture de l'année requiert de lire un ouvrage publié 100 ans auparavant, je farfouille dans Wikipedia, je regarde les lauréats des prix litétraires,  pour savoir ce qui parut en 1919, et en compare le résultat au contenu (volumineux) de mes Billy et autres bibliothèques électroniques ... 

Pour 1919, j'avais le choix entre 'A l'ombre des jeunes filles en fleur' de Marcel Proust, lauréat du Goncourt, 'Mitsou de Colette ou 'Les croix de bois' de Roland Dorgeles, lauréat du prix Femina.

J'ai choisi celui-là ! 

Et quelle belle surprise ! 

Une plume alerte et rapide, une narration à la première personne qui fait partager le quotidien des tranchées, des montées à l'asssaut et des repos dans les fermes à l'arrière, mais assez près pour continuer d'entendre le fracas des mitrailles et essuyer quelques tirs ...

Un roman qui semble avoir été écrit sur le vif, dès la démobilisation où les dernières pages montreent déjà le décalage entre ceux qui se sont battus et ceux qui ont échappé aux premières lignes.

Un roman qui semble avoir été écrit récemment, dans la lignée de "Au-revoir là-haut" ou de "L'odeur de la forêt", mais qui a tout juste un siècle.

Une très belle découverte !  
Lien : http://les.lectures.de.bill...
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La réalité vue du fond des tranchées, l'écriture est superbe, l'émotion est à tous les coins de tranchées, on a peur, on a froid, on espère… avec ces hommes broyés par la guerre. Personne n'est sorti indemne de ces horreurs et il faut remercier Roland Dorgelès d'avoir partagé ce très beau livre. C'est pour moi le livre à lire sur la guerre de 14-18, avec celui d'Ernst Jünger, de l'autre côté des barbelés (Orages d'acier)
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La Première Guerre Mondiale est située déjà loin dans notre passé. Pourtant, son évocation suscite encore l'effroi et l'incompréhension. Dans l'Histoire, c'est elle qui me semble la plus désespérante. Avec "Le feu" d’Henri Barbusse, "Les Croix de bois" est sans doute le plus grand des romans français consacrés à ce conflit. Il peut être comparé à l’extraordinaire "A l’Ouest rien de nouveau" qui, lui, a été écrit par un écrivain allemand.
On retrouve ici l’atmosphère de descente aux enfers des soldats de 14. Au début, les Poilus étaient pleins d’enthousiasme; puis, confrontés à une guerre longue et effroyablement meurtrière, ils ont perdu toute illusion et ont surtout essayé de survivre. Le récit de Roland Dorgelès parait très authentique, réaliste, passant de la drôlerie (un peu lourde) à l’horreur absolue. Des livres de guerre comme celui-ci illustrent l’incroyable capacité des hommes à survivre dans les situations les plus terribles. Ils dénoncent aussi la cruauté et l’absurdité de toutes les guerres. Le lecteur d’aujourd’hui en est bien convaincu… ce qui n’empêchera d’autres conflits d’éclater encore, pour le malheur des petites gens embrigadés non pour la gloire, mais pour la mort.
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Témoignage de l'auteur combattant durant la Première guerre mondiale paru dès 1919. Il décrit les violences, la mort, la peur, l'horreur de la guerre, le quotidien des tranchées, l'incompréhension de l'arrière et l'esprit de camaraderie. Ces amitiés profondes ont permis aux poilus de résister et de les maintenir dans l'humanité qui était niée par la boucherie à laquelle ils participaient.
Bien que ce roman-témoignage ait paru en 1919, R. Dorgelès prévoit combien le retour à la vie civile sera difficile pour les soldats parce qu'ils devront vivre avec des cauchemars qui les hanteront toute leur vie, parce qu'ils auront l'impression d'avoir gâché leur jeunesse, parce qu'ils resteront à part tant ce qu'ils ont vécu est indicible et ne voudra pas être écouté. Pire, il craint que certains anciens combattants pourront percevoir la guerre comme un temps heureux car associée à leur jeunesse.
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