Par les réflexions auxquelles il conduit ce livre nous imposent des changements de point de vue, nous entrons dans une nouvelle ère, un nouveau temps, l'âge de la multitude décrits par Nicolas Clin et Henri Verdier.
À l'instar de Saint-Denis tenant sa tête sous le bras, il nous faudra paradoxalement garder les nôtres sur nos épaules du fait de l'externalisation de nos capacités intellectuelles, de notre intelligence.
Le temps des algorithmes impose que "le cerveau de la bande" ne soit pas forcément placer comme auparavant dans la hiérarchie. Ces nouveaux outils effacent les frontières antédiluviennes, trop pratiques entre "manuel" et "intellectuel".
Salomon, dans le livre de l'Ecclésiaste, nous rafraîchît la mémoire : "la course n'est pas aux hommes rapides+, ni la bataille aux hommes forts+, et non plus la nourriture* aux sages+, et non plus la richesse aux intelligents+, ni même la faveur à ceux qui ont de la connaissance+, car temps et événement imprévu leur arrivent à tous"
Ainsi les algorithmes nous guident vers de nouvelles perspectives, vers un autre regard sur le monde.
D'une façon analogue, à la complainte du progrès, de Boris Vian, ils pourraient changer bien des choses et redistribuer les cartes dans nos rapports sociaux.
L'électroménager et ses robots ont poussé à une autre vision, une répartition originale, moderne des tâches ménagères et des rapports homme - femme dans un couple.
Gageons alors que nous rendre compte que la collaboration efficace de machine à machine des véhicules autonomes, nous inspirera. Peut-être, ne confondrons nous plus, une course à l'échalote pour être premier aux feux rouges avec la mise en oeuvre du struggle for life. Il se pourrait que ne plus être obligé d'imposer des ralentisseurs à la sortie d'une école nous détermine à reconsidérer la mise en oeuvre d'une règle par son bien fondée et non par les dégâts qu'elle peut causer à mon véhicule.
Comme le souligne le philosophe Michel Serres, le temps des algorithmes, nous impose dorénavant d'agir avec intelligence.
Il nous imposerait aussi d'être des visionnaires et marquerait la valeur à accorder à la sagesse, à la philosophie comme le soulignait Albert Einstein dans son essai politique et philosophique intitulé : comment je vois le monde.
Bonne lecture !
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Les langages formels ne font pas l'objet d'étude d'une science unifiée, à l'instar de la linguistique pour les langues naturelles. Une lacune regrettable, tant ils ont pris une place centrale dans nos vies. Un essai de l'informaticien Gilles Dowek pose les premiers jalons et lance le débat.
Lire la critique sur le site : LesEchos
Offrir les clés indispensables pour comprendre des problématiques contemporaines liées à la science en faisant la part belle au débat, telle est l'ambition de ce cycle de conférences. Autour d'une table ronde, chaque séance invite trois experts à apporter leur éclairage sur un thème qui pose question au sein de la communauté scientifique ou, plus largement, de la société. Soucieux de faire dialoguer les disciplines entre elles, le cycle réunit des chercheurs et chercheuses issus des sciences fondamentales et appliquées, mais également des sciences humaines et sociales.
Avec Serge Abiteboul, directeur de recherche à l'Institut national de recherche en informatique et automatique, membre du Collège de l'Arcep, Marie-Des-Neiges Ruffo de Calabre, philosophe, professeure à l'université de Namur et à l'Institut catholique de Paris, Nicolas Sabouret, professeur à l'université Paris-Saclay et à Centrale Supélec, chercheur au LIMSI (CNRS)
Débat animé par Caroline Lachowsky, journaliste scientifique à RFI
En savoir plus sur les Débats au coeur de la science : https://www.bnf.fr/fr/agenda/debats-au-coeur-de-la-science
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