Patricio Izamaru naquit en l'an de grâce 1678 à Saint-Jean-de-Luz au Pays basque. Dès qu'il le put, il grimpa en haut de la tour de guet de son village pour être le premier à déceler le souffle des baleines et donner l'alerte afin que les villageois s'en aillent harponner le gigantesque animal.
Son ambition ? Devenir le plus grand chasseur de baleines !
En 1690, la peste venue d'Espagne par la mer, débarqua à Bayonne, et suivant les pèlerins se rendant à Saint-Jacques de Compostelle, préleva des centaines de familles sur son passage. Patricio fut miraculeusement épargné. Que pouvait-il faire du haut de ses douze ans, si ce n'est se lancer sur le chemin de ses rêves ? Il s'embarqua donc sur un baleinier qui s'en allait chasser les plus gigantesques animaux dans les eaux glacées de la Nouvelle-France. Trouverait-il le courage d'affronter le terrifiant animal ?
Critique :
Au début de l'histoire, tout semble indiquer que le lecteur va se trouver confronté à un récit historique façon «
Moby Dick » …
Herman Melville, sors de ce corps ! Mais les apparences peuvent être bien trompeuses, et le talent de Philippe Dreck-Espagelière y est pour beaucoup. Oubliez donc le roman, malgré les descriptions et le contexte, et laissez-vous entraîner dans un conte écologiste et humaniste.
Notre héros (sûr que les baleines devaient le considérer comme un génocidaire) se démarqua bien vite des autres chasseurs, comme s'il était doté d'un sixième sens qui lui permettait de mieux ressentir la présence des gigantesques mammifères. Il connaissait mieux que quiconque les différentes sortes de baleines et leurs comportements. Surnommé « Tximista », « éclair de feu », par les Basques, les colons américains et les Terre-Neuviens préféraient l'appeler Pat Cartier, le tueur de baleines.
Qu'est-ce qui a bien pu arriver à ce tueur de baleines pour qu'il décide de ne plus jamais les terrasser ?
Récit fantastique ou conte, peu importe ! C'est remarquablement écrit et les pages se tournent toutes seules sans même que vous vous rendiez compte que vous vous retrouvez page 83 au bout d'un voyage extraordinaire. C'est court et c'est très bon !