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3,55

sur 798 notes
Est-ce un roman ? j'en doute un essai peut être ! Pour moi une enquête colossale effectuée par Marc Dugain. Une enquête qui nous prouve que nous sommes gouvernés par le mensonge, la manipulation...J'imagine que vous le saviez déjà ! J'avoue certains passages m'ont donné quelques difficultés et souvent je posais le livre pour y réfléchir calmement. Voici le sujet : Un professeur d'histoire à l'université est persuadé que la mort violente de ses parents est liée à celles des Kennedy. Quelle est la part de paranoïa et celle d'un travail rigoureux chez le personnage principale. (un petit cachet d'aspirine peut aider ! ) ....Il va également décortiqué le véritable Robert Kennedy de la mort de son frère à la sienne... J'admire le travail de recherche de Marc Dugain. Chapeau bas pour ces 399 pages ! Son livre " La malédiction d'Edgar" sur Hoover était plus facile à lire...

Cet avis n'engage que moi.
Mireine

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Spéculations autour de l'assassinat, en 1968, de Bob Kennedy, alors probable futur président des Etats-Unis.
Sans pour autant être le maître du thriller, Marc Dugain revient, au fil de l'enquête de son personnage, le professeur Mark O'Dugain (cela ne s'invente pas ) , sur les circonstances de la mort de John Kennedy, à Dallas, pour nous emmener jusqu'à celle de Robert Kennedy, à Los Angeles, cinq ans plus tard , en passant par la mort des propres parents de Mark. Au fil des recherches , ces deux dernières disparitions lui paraissent de plus en plus suspectes ...
Quatre assassinats donc, quatre personnages, catholiques, d'origine irlandaise, bien que vivant en Amérique du nord. Tout cela dans un espace-temps relativement resserré, dans les années 60. Des points communs : enquête confisquée, témoins oubliés, voire éliminés, preuves écartées, ou fabriquées, manipulation et aliénation mentales...
L'auteur a réussi à convaincre les sceptiques (s'il y en a ...) de la thèse du complot concernant l'assassinat des frères Kennedy, figures charismatiques dont l'ascension devenait menaçante pour les forces obscures et les lobbies qui détiennent le pouvoir dans l'ombre. Sa brillante démonstration, à défaut de preuves tangibles, suscite de nombreux questionnements.
L'occasion pour l'auteur de stigmatiser cette Amérique triomphante et méprisante, obsédée par son désir de contrôler le monde ...
Mais il ne réussit pas à nous convaincre en tentant d'établir le lien entre la mort du couple Dugain, parents de Mark, et celle des Kennedy : la greffe ne prend pas ... le tourmenté Mark O'Dugain souffre de troubles mentaux qui fragilisent sa minutieuse enquête. Curieux que l'auteur nous donne très vite des raisons de ne pas croire à cette fable paranoïaque de son éminent professeur .
Conclusion : un livre bien long, dont j'ai seulement apprécié les chapitres consacrés aux Kennedy, Dugain semble connaître aussi bien leur vie publique que leur vie privée, et il faut reconnaître que cette famille est fascinante.
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Un roman très riche, qui retrace une décennie de l'histoire des États-Unis qui a vu dans les années soixante un enchaînement d'événements particulièrement marquants, avec les assassinats de JFK à Dallas en 1963, de son frère Robert et de Martin Luther King en 1968, le désastre de « la baie des cochons » et la crise des missiles de Cuba, ainsi que l'engagement militaire américain au Vietnam, replaçant l'histoire dans le contexte d'un monde qui n'a jamais été aussi proche d'un embrasement Est-Ouest qu'au moment de l'accession à la présidence de John. Moins historique, la mort en 1967 et 1968 des parents d'un certain Mark O'Dugain, professeur à Vancouver, décide celui-ci à écrire quelques années plus tard une thèse sur Robert Kennedy et effectuer des recherches sur l'histoire familiale, persuadé jusqu'à l'obsession d'un lien entre les deux.

Le récit s'attarde beaucoup sur les circonstances du drame de Dallas, de façon minutieuse mais franchement partisane. Il est certain qu'il vaut mieux adhérer à la thèse du complot. Les lecteurs ayant fait leurs les conclusions de la commission Warren en faveur du tireur unique et des trois balles, dont une perdue et une magique, auront du mal à apprécier les positions prises dans sa thèse par O'Dugain qui sont sans ambiguïté, voire parfois un peu dans l'excès : « Un tueur isolé ? Tu parles ! Ils ne devaient plus savoir où se mettre, derrière la fameuse palissade, ces tueurs à gages de la Mafia et de la Cia... ». Tous les protagonistes supposés qui ressortent des théories complotistes sont pointés du doigt, du vice-président Johnson à Edgar Hoover en passant par Bush père, la Mafia, la Cia, l'armée, les groupes anticastristes, l'extrême droite ségrégationniste, le plus qu'influent complexe militaro-industriel, le lobby pétrolier... qui avaient tous une raison ou une autre de vouloir se débarrasser, quel que soit le moyen, d'un président considéré comme gênant.

La vie de Robert Kennedy après la mort de son grand frère est longuement détaillée, le narrateur rappelant sa sensation d'avoir été responsable de l'assassinat de John en raison de sa lutte acharnée contre le crime organisé, « l'ennemi intérieur ». Cette culpabilité le poursuit jusqu'à sa mort qui survient alors qu'il est candidat à la primaire démocrate et porteur de beaucoup d'espoir pour les exclus du rêve américain, son assassinat suscitant les mêmes doutes qu'à Dallas sur la présence d'un seul tireur, la thèse d'un complot anti Kennedy renaissant de ses cendres comme un éternel recommencement. le récit propose de nombreux allers-retours temporels entre les deux événements marquants de cette décennie tragique pour la famille Kennedy, alternant avec la partie purement fictive du travail du professeur sur sa famille, Mark O'Dugain ayant commencé une véritable enquête policière, que j'ai trouvée particulièrement intéressante, afin d'en savoir plus sur le passé de ses parents, et de connaître les réelles circonstances de leurs décès si brusques et rapprochés.

Le clan Kennedy n'est pas totalement épargné, à l'image de ses principaux membres pas toujours décrits à leur avantage. Joe, le père candidat déçu d'une élection présidentielle, très proche de la pègre, John, à la frénésie sexuelle compulsive qui faillit lui valoir une destitution, et Bobby le petit frère sensible mais maniaco-dépressif.

Le contexte social de cette période est particulièrement bien rendu. J'ai bien aimé l'évocation très désabusée qui est faite de la révolution culturelle qui s'est développée dans les sixties, principalement à San Francisco, d'une grande intensité créatrice, portée par la vague hippie prônant la liberté et rêvant sous LSD d'un monde meilleur sans guerre et rempli d'amour, trouvant une sorte d'apogée au festival de Woodstock, puis s'éteignant doucement noyée dans l'utilisation de drogues diverses.

Le ton est souvent assez cynique, à travers de petites phrases très acides sur certains personnages qui ne font pas le voyage à vide, à l'image de Lyndon Johnson, Edgar Hoover, Joseph McCarthy, et quelques présidents de périodes plus récentes.

J'ai commencé cette chronique en disant que ce roman était très riche, ce que je répète tant les domaines abordés sont divers. J'ai eu l'impression de lire un récit historique, mais aussi un thriller politique, policier et psychologique, le tout agrémenté de l'étude sociologique d'une époque. Je me suis vraiment régalé à la lecture de ce livre qui m'a passionné, et je dois avouer avoir apprécié les prises de position bien claires... de Mark O'Dugain bien sûr. C'est l'avantage du roman de permettre de soutenir les théories les plus folles sur des événements alimentant toujours l'imaginaire populaire.
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Un livre qui donne le vertige. L'auteur raconte deux enquêtes en alternance et qui s'imbriquent, celle sur la mort suspecte de ses parents et l'autre sur les assassinats de Jack et Robert Kennedy, l'une étant prétexte de l'autre...
Que dire après cette lecture dont je suis ressortie glacée ?
S'il faut distinguer la forme et le fond, je dirais que l'histoire est racontée avec une grande intelligence et une grande habileté, les mots sont choisis et l'analyse est percutante. Cela se lit d'une traite tant c'est passionnant et admirablement écrit. Quant au fond, je suis restée sidérée par ce que montre cette analyse sur les manipulations politico-financières-mafieuses des gouvernants américains. J'ai pris le temps d'aller chercher à droite et à gauche pour voir dans quel bateau j'étais embarquée, tant tout cela me paraissait incroyable. Sidérée et dégoûtée par ce cancer qui gangrène notre humanité.
Pour en revenir à l'oeuvre littéraire, un grand livre, à lire absolument.
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Roman très intéressant, mais perturbant. le narrateur, professeur d'histoire à l'université, est persuadé que la mort de ses parents est liée à l'assassinat de Kennedy. le roman alterne des chapitres concernant les frères Kennedy et des chapitres concernant les parents du narrateur. L'érudition n'est jamais pesante : on apprend énormément de choses, mais on ne sait finalement pas quelle est la part de la paranoïa du narrateur dans toutes ces hypothèses et c'est fascinant !
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parfois trop complexe et parfois répétitif
forcément la question tout le long du livre est de se demander quelle est la part de réalité et la part imaginée ?
j'ai bien aimé l’enquête sur les parents mais j'étais parfois lassée des révélations sur JFK et RFK
on se perd d'ailleurs dans les dates du fait des allers retour
c'est déstabilisant au début qu'il appelle JFK Jack et non John
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Passionnant ! J'étais pourtant réticente en commençant la lecture. Encore un livre sur l'affaire Kennedy ! Mais je me suis prise au jeu et j'ai découvert Robert Kennedy comme je ne l'avais jamais imaginé. L'histoire parallèle de l'auteur est également addictive. Livre qui m'a permis aussi de redécouvrir Marc Dugain que ne n'avais lu qu'il y a des années avec La Chambre des officiers. Belle écriture. Style percutant. Un très bon moment de lecture !
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Pour qui a vécu son enfance dans l'admiration de " l'American way of life" et des GI's venus libérer l'Europe de l'abomination nazie, ce livre parachève un long mais continu désenchantement devant une politique de police mondiale au seul service des puissances de l'argent et de leurs politiciens stipendiés. Derrière le cache-sexe religieux, le sabre et le goupillon s'allient en permanence à toutes les mafias pour mettre en coupe réglée un pays donneur de leçons où le fusil d'assaut donne de la voix à chaque instant, pays de prédateurs s'étant donné pour ultime canular le Roi Donald et sa cour de culs-bénis corrompus et va-t-en-guerre.
Ce livre de Marc Dugain corrobore, s'il en était besoin, sur cette période "Kennedy" (sacrée famille!!!) la trilogie "American underworld" de James Ellroy.
Voilà un ouvrage passionnant, didactique sans l'imposer et où l'auteur joue très habilement de sa dualité historien/romancier, voire même, familialement, participant à la grande histoire. Merci Monsieur Dugain.
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« Les faits discordants ne sont rien sans une lumière particulière projetée sur eux, et je travaillais cette lumière plus que les faits eux-mêmes déjà contorsionnés dans tous les sens par de grands enquêteurs, là était l'originalité de ma démarche, résolument subjective puisqu'elle me touchait personnellement par l'implication de ma famille dans cette tragédie. » Ces faits et cette tragédie c'est la destinée fatale des frères John et Robert Kennedy durant leur ascension aux plus hauts sommets de la politique américaine. Marc Dugain reprend dans ce roman-enquête un thème cher à son univers littéraire et déjà exploré dans La Malédiction d'Edgar. Deux recherches parallèles parcourent le récit du narrateur, alter ego de l'auteur, bien nommé Mark O'Dugain, celle sur les dessous des assassinats des Kennedy et une possible accointance avec la mort suspecte de ses parents en 1967 et en 1968. C'est extrêmement efficace, bien écrit et nullement roboratif même si cette affaire a été ressassée à de maintes reprises et que tous s'entendent aujourd'hui pour accepter l'idée que le 22 novembre 1963, un coup d'État déguisé a coûté la vie à John F. Kennedy. Dugain remonte ainsi le fil de cet événement funeste jusqu'à la mort de Bobby Kennedy le 6 juin 1968, exécuté soi-disant à bout portant par un tireur isolé. À lire pour les fans de Marc Dugain et pour tous ceux et celles que le sujet intéresse.
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Pour tout dire j'ai eu du mal à finir ce livre et je me suis même demandé si j'allais aller au bout tant cet auteur écrit de manière dense et parfois obscure : le nombre de fois ou il m'a fallu relire une phrase pour arriver à en comprendre le sens !
mais j'étais accrochée j'y suis arrivée et je ne le regrette pas je viens de découvrir un écrivain étonnant et l'envie de lire d'autres livres de lui
j'ai aimé ce mélange de fiction et d'Histoire le scénario est osé mais il fonctionne on y croit à la fin on ne sait plus si on est dans un ouvrage de fiction ou dans un documentaire
les chapitres sur les 2 assassinats le fonctionnement du FBI et de la CIA m'ont passionnée
cela m'a donné envie de me replonger dans l'histoire de cette famille Kennedy
quel monde de fous !
ce livre pose beaucoup d'interrogations dérangeant on en ressort troublé
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