Joli titre, et attirant, vraiment, mais Duhamel n'est pas
Baudelaire,
Rimbaud,
Nerval ou encore moins
Lovecraft.
Si parmi ces mémoires il y a des images documentaires intéressantes sur la France et le Paris de la première moitié du siècle, quelques remarques pertinentes sur la politique ou l'éducation, les passages personnels ne donnent pas vraiment lieu à s'étonner plus que de raison. D'ailleurs l'auteur conclu
lui-même son ouvrage par : « … c'est le livre d'un seul homme ; mais, s'il n'intéresse que moi, qu'il retombe au fond de l'abîme ! ».
Pas à ce point-là quand même, ou alors Abîme est un bien trop grand mot.
À noter ( et à oublier ! ) son mépris, si ce n'est une méconnaissance crasse, du Cinéma : « En l'an 1900, le cinéma ne jouait heureusement aucun rôle dans les pensées des jeunes hommes. ». « le cinéma n'exerçait pas encore ses mornes maléfices. Je connais aujourd'hui, à l'heure où j'écris ces mémoires, de jeunes hommes instruits, bien doués, pourvus d'amitiés brillantes et par surcroît bons musiciens, qui ne peuvent se passer d'aller au cinéma deux ou trois fois par semaine (…) »!!!