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EAN : 9782072730283
240 pages
Gallimard (07/02/2019)
3.41/5   23 notes
Résumé :
Ray Morris est un journaliste free-lance au physique banal, un londonien de classe moyenne légèrement paranoïaque entouré d'amis choisis et fidèles et d'une femme très enceinte, Garthene.
Ray est le genre d'homme à n'avoir jamais vraiment trompé sa femme. Il n'a jamais reçu de coup de poing au visage. Il n'a jamais participé à une émeute, ni été recherché dans tout le pays, ni arrêté par la police, ni haï sur internet par le monde entier.
Du moins pa... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Ayant sauté de la passion et l'éthique d'un boulanger japonais, à l'absurde de la dictature communiste en Tchécoslovaquie, me voici à présent dans un cadre encore plus dépaysant. En plein coeur de Londres, dans une soirée bien arrosée, le petit jeu sexuel non identifié d'un hôte, Ray Morris notre protagoniste, avec la maîtresse de maison, la femme du meilleur ami de sa femme, va mal tourner. İl se retrouve défiguré, à trois heures du matin à l'hôpital, où sa femme enceinte est infirmière de garde aux soins intensifs..... La suite est encore plus compliquée, et ce début est bien innocent comparé au délire qui va en suivre, avec des incidents graves qui incendient Londres, la présence de Ray au mauvais endroit,au mauvais moment et ses conséquences hallucinantes sur sa vie privée, grâce notamment à internet,........et que je vous laisse découvrir.

Plus que l'histoire elle-même, une satire de la classe moyenne londonienne et en général de notre époque esclave des réseaux sociaux, et de la haine collective qui s'y déverse ( on dirait que les gens n'ont vraiment rien à faire, et y passent leur temps à y juger tout et n'importe quoi, avec un langage haineux et vulgaire ), c'est la façon de la raconter à l'humour très british de l'auteur qui fait le sel de ce récit. Tout ce que je peux en dire, que c'est amusant, malgré son côté glauque propre à son caractère british et que vous risquez difficilement de vous y ennuyer avec tous les rebondissements.

Je trouve que la morosité générale qui sévit dans ce pays, actuellement encore plus, déteint bien sur sa littérature, heureusement qu'il leur reste encore l'humour ! Donc si tout ça vous parle, le conseille de le lire.

P.s. Le titre original est « The adulterants », adultérant signifie autre chose que désaccordé , le titre en francais.
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Ray Morris et sa femme (très enceinte) Garthene sont des londoniens tout à fait ordinaires. Il est journaliste free-lance, elle est infirmière et ils cherchent, vainement ,à acheter une maison correspondant sinon à leurs goûts, du moins à leurs moyens.
Rien que de très banal donc,jusqu'à ce que toute une série de petits désaccordements dans sa vie sociale, puis familiale, n'entraîne Ray à voir sa vie s'effondrer sur fond d'émeutes londoniennes.
Sur le schéma classique de la boule de neige d'ennuis qui grossit exponentiellement , Joe Dunthorne réussit à maîtriser toujours le rythme de son récit, la véracité des situations ,en observant avec finesse son héros dans ses relations avec les autres.
Ray a souvent des réactions inappropriées mais son sens de l'humour fait mouche et il m'est souvent arrivé de rire ou de sourire en dévorant ces 229 pages dans lesquelles cet homme de trente-trois ans se débat pour devenir un peu plus adulte (il serait grand temps).
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Ray Morris et sa femme Garthene qui est enceinte sont des londoniens tout à fait ordinaires, plutôt dans la mouvance « bourgeois-bohème ». Il est journaliste free-lance, elle est infirmière et ils cherchent, vainement, à acheter une maison qui pourrait correspondre à leurs goûts, mais surtout à leurs moyens.
Rien que de très banal donc, mais tout commence à basculer lors d'une soirée chez un couple d'amis, Marie et Lee. Ray se retrouve allongé dans le lit de la chambre d'amis avec l'énivrante Marie, ivre, qui lui confie n'avoir jamais trompé son époux alors qu'ils ont un accord qui leur permet de le faire chacun avec un inconnu… mais Lee rentre dans la chambre...

Dès lors l'harmonie s'enfuit de la vie de ce grand enfant de trente-trois ans qu'est Ray. Il se trouve enchainé à une succession d'événements les uns plus désespérants que les autres. La poisse s'acharne, et Ray voit sa vie s'effondrer sur fond d'émeutes londoniennes.

Une satire de la classe moyenne londonienne, et en général de notre époque esclave des réseaux sociaux, et de la haine collective qui s'y déverse, à l'humour très britanique.
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"Désaccorder"
◾Rompre l'entente intellectuelle, morale ou l'accord affectif
◾Briser les différents éléments de la personnalité
◾ Introduire une rupture dans l'équilibre entre le moi et le monde extérieur
◾Briser la concordance entre différents rythmes, tons
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Ray Morris est désaccordé.
Marié à Garthene , entouré d'amis fidèles, il est un personnage banal qui vit une vie banale. Jusque là.
Car les évènements vont s'enchainer et entrainer Ray dans une escalade du pire. de catastrophe en catastrophe il va, à son corps défendant, se trouver impliqué dans un scandale, révélateur de son décalage par rapport à la société. Au sens figuré. Et au sens propre.
Un scandale dont il tentera de se dépêtrer par l'humour.
L'humour pour défaire les tensions, comme remède à la légèreté de la vie et au vide de l'existence. L'humour pour affronter les évènements. L'humour ironique, caustique, sarcastique que maîtrise parfaitement l'auteur mais qui isolera Ray.
Comme révélateur de la rupture entre son moi et le monde extérieur.
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Ray Morris est désaccordé.

Il va devenir parent.
Garthene est enceinte.
La parentalité comme passage à l'âge adulte.
La parentalité pour s'ouvrir au monde et à la société.
La parentalité pour devenir altruiste.
La parentalité pour simplifier la vie et en définir les priorités

Comment devenir parent lorsque l'on est soi-même à peine adulte ? Lorsque la société vous infantilise et que, complaisamment vous laissez faire? Lorsque vous logez temporairement chez vous parents ou vos amis qui vous considèrent comme un enfant?
En devenant parent par procuration. En aidant un ami en détresse et en devenant son père de substitution.
En étant père sans enfant.
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Ray Morris et Garthene sont désaccordés.
Leurs rythmes syncopés, leurs tonalités décalées.
Leur entente de dégrade. Jusqu'au pire. L'adultère.

Ray se verra alors contraint de partager son rôle de père avec un autre homme.
Avoir un enfant et être un père en alternance.

Joe Dunthorne signe un roman enlevé, rythmé et drôle. Mais dans l'écriture, point de désaccord. le ton humoristique n'enlève en rien la profondeur ni la justesse du propos. Paternité, passage à l'âge adulte, sens de l'existence ; autant de tourments sublimés par le ton mordant et cinglant.
Lien : https://www.instagram.com/?h..
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Ray est un looser avec de l'humour. Il est en couple avec Garthene et ils attendent leur premier enfant. Par un concours de circonstances, Ray se retrouve empêtré dans des histoires qui vont changer sa vie. Ce roman qui se lit d'une traite nous propose une vision satirique de la société actuelle, de ce que ça fait (ou supposé faire) d'être "adulte" quand on fait partie de la classe moyenne. Je l'ai trouvé assez triste car réaliste sur plusieurs sujets. Néanmoins, j'ai passé un bon moment avec cette lecture qui m'a tout de même fait sourire à plusieurs reprises.
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critiques presse (1)
LeFigaro
21 février 2019
Joe Dunthorne a un œil impitoyable, une lucidité jamais au repos, un humour doux comme du velours.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Citations et extraits (5) Ajouter une citation
I had such fond memories of jury service, of how I and the other jurors had ganged up on the one woman who thought the guy was guilty, of how we had made her say it out loud–‘He just looks like he did it’–before working on her, needling her, using all kinds of musical and condescending tones of voice, a real team effort, until she cried. We set the guy free. He fell to his knees in the courtroom thanking God, which was us.
J’avais un très bon souvenir de mes prestations en tant que juré, et de comment nous avions triomphé d’une femme qui pensait que le garçon était coupable, et comment on lui avait fait avouer à voix haute « Il semble qu’il l’a fait », et la forçant en équipe, la titillant avec toute sorte de voix musicale, condescendante, à la faire finalement pleurer. Le garçon fût libéré, Il tomba sur ses genoux dans la salle d’audience remerciant Dieu, qui n’était autre que nous.
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Quoi qu'il en soit, il serait faux de dire que je me suis évanoui. J'ai simplement décidé de me rafraîchir la joue contre le sol en plastique et, ce faisant, j'ai entendu un petit ci d'animal venant au monde. Plus tard, j'ai été très déçu d'apprendre qu'il était sorti de ma propre bouche.
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Garthene était allongée sous d'épaisses couvertures, le haut du corps légèrement remonté, le bras perfusé, notre garçon en parfaite santé posé sur sa poitrine nue. Il n'était plus bleu; il avait la couleur d'un pouce endolori par un coup de marteau. Couché sur le ventre, il s'accrochait au mamelon gauche de sa mère comme s'il venait d'atterrir là après une longue chute à travers le ciel.
Penchée au-dessus du lit , Jenny vérifiait la qualité de l'arrimage.
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Le soleil divisait la rue principale en deux, un trottoir dans l'ombre, l'autre au soleil, et nous avons choisi le soleil. Il ne pleut jamais réellement à Londres. Les seules personnes qui pensent le contraire ne vivent pas ici.
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Nous n'avions jamais visité cette réserve naturelle, cependant nous espérions fortement avoir un jour envie de le faire.
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Videos de Joe Dunthorne (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Joe Dunthorne
By Sam Riviere and Joe Dunthorne https://editionsatplay.withgoogle.com/#/detail/gvtaCwAAQBAJ
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