Aujourd'hui, le Cadre noir, avec sa mission non officielle de conservatoire d'une certaine « école », doit faire face e aux exigences de la compétition toire dationale, autrement dit de la mondialisation. Ce dilemme est parti iulièrement marqué dans la discipline du Dressage dont les critères, fixés à l'origine par la France, ont évolué vers une rigueur et une mécanisation menaçant le volet artistique initialement privilégié. La complexité croissante des reprises, la fréquence et la répétitivité des transitions, la compétence des juges plus théorique que virtuose, le type des chevaux évoquant plus la surpuissance de la locomotive que les entrechats de la danseuse étoile. La différence entre les canons anciens et les critères d'aujourd'hui est également perceptible en équitation d'extérieur et en saut d'obstacles où les difficultés proposées aux concurrents multiplient les interventions nécessaires à l'abord juste d'obstacles gros, fragiles et très proches les uns des autres. Le facteur commun à toutes les spécialités est la soumission, librement consentie dans le meilleur des cas parce qu'obtenue sans contractions parasites. C'est cette recherche de la légèreté qui caractérise la bonne équitation, d'où qu'elle vienne puisqu'elle ne connaît pas de frontière.
De vicissitudes en succès, le Cadre noir n'a cessé d'évoluer. Mon souhait le plus cher est qu'y perdure la belle équitation, la polyvalence de ses écuyers et l'esprit sportif dans toute l'acception du terme.
Le Cadre noir forme - ou devrait former - de façon « classique » des cavaliers en vue de leur intégration aux équipes de France dans les disciplines olympiques. Cela dans le meilleur des cas bien sûr, les moins doués se consacrant à la formation - sans notion péjorative - d'autant que les performances dépendent aussi très largement de la qualité de la remonte. Les cavaliers formés classiquement sont interchangeables et le tronc commun qui caractérise l'enseignement lie entre elles les disciplines et les différents niveaux de pratique et/ou de dressage, comme le veut notre conception unitaire de l'art équestre.
Jumping International de Bordeaux 2018