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4,1

sur 214 notes
Ma Famille et autres animaux est une oeuvre d'inspiration autobiographique, premier volet de la Trilogie de Corfou, de Gerald Durrell. Elle fait le récit drolatique de l'installation d'une famille d'expatriés britanniques à Corfou et des aventures burlesques qui émaillent ce séjour de cinq ans, conséquences directes de la passion grandissante et envahissante du narrateur pour les trésors naturels dont regorge cette île. Honneur à la mère, Louisa, à qui le livre est dédié, qui, comme le dit l'auteur lui-même, tel un Noé plein de douceur a su, sans se départir d'un calme angélique, malgré les tempêtes et les écueils, faire voguer ce navire, qui prit l'aspect de l'Arche du patriarche, au fil des adoptions singulières de Gérald. Son attrait pour l'art culinaire semble avoir agi pour elle comme un salutaire lénitif. Par ordre d'apparition sur cette terre, Larry vingt-trois ans, que les frasques de son frère ne cessent de déranger dans le long apprentissage de son art, lui qui deviendra l'auteur célèbre du Quatuor d'Alexandrie, et qui salue très souvent ces dernières par un commentaire faussement flegmatique. Leslie, dix-neuf ans, une âme de Nemrod, dont la passion pour la pratique cynégétique, pourrait avoir comme sujet d'exercice les petits amis du narrateur. Il n'y a pas grand-chose à dire de Margo, dix huit ans, qui semble exceller dans la science de se laisser vivre, n'ayant de soucis existentiel que celui que lui donne son acné. Enfin le narrateur, Gerry, dix ans, qui, au gré de ses expéditions exploratrices et des changements de précepteur, va se découvrir une âme de naturaliste, ce qu'il deviendra d'ailleurs à l'âge adulte. Les maisons successives qu'habite la famille prennent progressivement l'aspect d'un pandémonium caquetant, croassant, sifflant et jappant, témoignages éloquents du compagnonnage envahissant que Gerry impose à la famille. En guise de preuve de ces assertions, le commentaire sarcastique d'un employé des douanes helvète porté sur un document officiel, dans la colonne description des voyageurs, lorsque les Durrell reprennent le chemin de la Grande-Bretagne : un cirque ambulant et son personnel.

Ma famille et autres animaux est une oeuvre fort réjouissante dans la meilleure tradition d'humour flegmatique de la littérature britannique. Lu immédiatement après le copieux - et parfois indigeste, Quatuor d'Alexandrie de Lawrence Durell, dans l'optique d'y trouver peut-être quelque part une manière d'exégèse de ce dernier, ce que le présent volume n'est bien évidemment pas, ce récit brille, en comparaison, par la légèreté et le comique bon enfant avec lesquels est décrit la difficile et parfois périlleuse cohabitation entre la gente animale et l'espèce humaine qu'impose le narrateur à sa famille.
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Pour fuir leur morne quotidien britannique, toute la famille Durrell décide un beau matin de 1935 de partir s'installer à Corfou. Durant cinq années, Lawrence, l'aîné (et futur écrivain), Leslie, Margot et Gerry, le petit dernier, vont donc vivre au rythme grec en important cependant leurs habitudes typiquement anglaises avec toutes leurs délicieuses excentricités… On dévore avec bonheur ces trois volumes où Gerald Durrell, alors âgé de 10 ans, raconte avec un humour espiègle le quotidien de sa famille. le benjamin des Durrell, passionné par la flore et surtout la faune, relate son émerveillement devant ce petit paradis terrestre et les expériences parfois incongrues qu'il fait subir à sa famille lorsqu'il collecte des échantillons précieux de scorpions, grenouilles, poissons ou autres animaux sauvages... Classique de la littérature de jeunesse britannique, la Trilogie de Corfou nous emmène en Méditerranée dans le sillage d'une famille britannique cultivée, libre et excentrique, autour de laquelle gravitent des personnages hauts en couleur et éminemment sympathiques.
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Lire les ouvrages de Gerald Durrell est toujours un délice.
Passionné de nature et d'animaux dès l'enfance, il passera sa vie à approfondir sa passion et à tenter de sauver les espèces menacées de disparition.
L'oeuvre qui lui a survécu est la création de l'immense zoo de Jersey où, pour la première fois, de nombreuses espèces ont été sauvées de l'extinction et ont pu se reproduire.


Cette lecture est vraiment une bouffée d'air frais car elle nous transporte dans un monde sans contrainte (chez les Durrell personne ne travaille, et l'école est facultative...) et dans une famille où l'épanouissement de chacun est le but recherché.
L'humour britannique et les aventures de Gerald avec ses animaux chassent à coup sûr la morosité ambiante !
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Ce livre est une bouffée d'air frais, un voyage magnifique, une leçon d'histoire naturelle, un concentré de joie de vivre et d'humour. J'avais vu la série télévisée, ou tout au moins les deux premières saisons puisque les suivantes n'ont jamais été diffusées en France malheureusement, et j'avais beaucoup aimé. Je me réjouissais donc à l'avance de retrouver cette famille un peu loufoque et surtout le jeune Gerry, celui par qui tant de péripéties hilarantes arrivent. Eh bien, le livre a dépassé mes attentes. La plume est alerte, légère et le propos est parfois instructif. Gerry est arrivé à m'intéresser à la vie des insectes, moi qui les ai en horreur. Il m'a fait rêver de Corfou, rire de ses aventures familiales et rencontrer bien des personnages truculents et originaux. Je vous laisse : je fonce lire le tome 2 !
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Corfou vu par les Durell, dans les années cinquante, c'est un voyage en rupture totale avec notre monde actuel. L'écriture est ciselée, les atmosphères rendues avec un réalisme tel que la chaleur de l'été continue à nous amollir en plein hiver de 2021, que les oliviers ondulent sous notre fenêtres... Cette tribu excentrique, sous la férule de Mère, accumule les catastrophes avec un flegme, osons le cliché, tout britannique. Et l'apprenti naturaliste, Gerald, à l'origine de bien de méfaits avec ses animaux improbables, bénéficie d'une impunité totale et joyeuse. Une galerie de portraits d'insectes, d'oiseaux et de chiens qui imposent leurs caprices à la famille, voici un classique enthousiasmant à lire quand la déprime de l'hiver et de la COVID vous imprègnent.
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A la fin des années 30, la famille Durrell, à l'initiative de Lawrence, l'aîné, décide de s'installer sous le soleil de la Méditerranée, à Corfou. La mère a bien du mérite avec ses quatre enfants, tous animés de passions diverses et variées : Larry pour la littérature, Leslie pour la chasse, Margo, la seule fille, pour les vêtements et les petits amis, et le cadet, Gerry ne s'intéresse qu'aux animaux, petites et grosses bêtes n'ont aucun secret pour lui.
Je connaissais déjà le naturaliste par ses témoignages à la recherche d'animaux rares, tel les savoureux La forêt ivre ou le aye-aye et moi. Aussi la sortie de cette trilogie en semi-poche n'a-t-elle pas manqué d'attirer mon attention, les couvertures étant en plus particulièrement attrayantes ! le premier est vite arrivé sur ma table de chevet, et les autres suivront sans doute. Ce récit est en effet vraiment délicieux. L'auteur avait décidé de relater en détail ses découvertes de naturaliste amateur de douze ans lors de ce premier séjour, mais ses frères et soeur, sa mère, les nombreux voisins et amis de passage se sont invités dans le récit, au grand plaisir du lecteur : quel brochette de caractères, authentiques ou plus fantasques !
L'art de raconter est une merveille dans ce texte, que ce soient les critères de choix des différentes maisons occupées, les tentatives de donner une éducation classique à Gerry, les expéditions zoologiques, les dialogues entre membres de la famille, et surtout les scènes cocasses occasionnées par la présence d'un véritable zoo miniature entre les murs ! Un véritable rayon de soleil !
Lien : http://lettresexpres.wordpre..
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My Family & Other Animals
Traduction : Léo Lack

J'ai fait la connaissance de la famille Durrell alors que je devais avoir 9-10 ans et par l'intermédiaire de "Télé-7-Jours", revue de programmes télévisés qu'achetaient mes parents et qui, dans les années soixante-dix, publiait régulièrement un feuilleton en encart. Chaque semaine, je recueillais précieusement ces pages spéciales et j'ai longtemps conservé celles de "Oiseaux, Bêtes & Grandes Personnes", autre ouvrage où le naturaliste Gerald Durell met en scène les membres de sa famille.
Je me rappelle encore combien je m'étais amusée à dévorer ce livre qui me dépeignait une île de Corfou chaleureuse et un peu folle, avec de superbes promenades dans la nature et quelques unes des plus belles descriptions du monde animal que - je m'en rendis compte plus tard - j'aie jamais lues. le tout abondamment saupoudré d'humour et de pittoresque.
Quelques années plus tard, j'appris que l'auteur avait également produit "Féeries dans l'Ile", en anglais : "My Family and other animals" - qui, logiquement, se situe avant "Oiseaux ..." Et je finis par me le procurer chez J'ai lu.
Avec le temps, l'édition d'"Oiseaux, Bêtes & Grandes Personnes" comme celle de "Féeries dans l'Ile" disparurent de ma bibliothèque car j'eus le tort de les prêter. A ce jour, je n'ai pu retrouver le premier - mais je n'ai pas renoncé, les bouquinistes en sont témoins. le second, je l'ai débusqué chez les Chiffonniers d'Emmaüs, dans une édition vieillie de "La Guilde du Livre" sur laquelle je veille avec l'amabilité d'un pittbull atteint d'arthrose.
Dès le premier chapitre, sobrement intitulé "La migration", on entre de plein pied dans une famille Durell accablée par la maladie : l'un a les oreillons, l'autre une crise d'acné, le troisième enfin un rhume épouvantable. Tous sont alors en Angleterre où, bien que le mois d'août soit en vue, le temps est complètement pourri.
Je vais laisser ici la parole à Gerald Durrell qui, mieux que personne, vous donnera l'idée exacte du ton (inimitable) qu'il a su insuffler à son livre :
[...] ... " Il est temps de faire quelque chose ! [dit Larry.] Comment veux-tu que j'écrive une prose immortelle dans cette atmosphère ?
- Oui, mon chéri," dit Mère d'un air vague.
- Ce dont nous avons tous besoin," dit Larry, revenant à ses moutons, "c'est de soleil ... d'un pays où nous puissions nous épanouir.
- Oui, mon chéri, ce serait bien agréable," dit Mère, qui ne l'écoutait pas.
- "J'ai reçu ce matin une lettre de George ... Il dit que Corfou est merveilleux. Pourquoi ne pas partir pour la Grèce ?
- Oui, mon chéri, si tu veux," dit Mère dans un moment d'inattention.
(Lorsqu'il s'agissait de Larry, Mère évitait généralement de se compromettre.)
- "Quand ?" demanda Larry, assez surpris de cette approbation.
S'avisant qu'elle avait commis une erreur tactique, Mère posa sur ses genoux les "Recette faciles d'après Rajputana."
- "Eh ! bien, tu pourrais peut-être partir avant, mon chéri, pour préparer les choses. Tu m'écrirais pour me dire si c'est agréable et nous te rejoindrions."
Larry lui jeta un regard foudroyant.
- "Tu as déjà dit ça quand j'ai suggéré d'aller en Espagne, et j'ai passé deux mois interminables à Séville, à attendre ta venue. Non, si nous allons en Grèce, allons-y tous ensemble.
- Vraiment, tu exagères," dit Mère d'un ton plaintif. "En tous cas, je ne puis partir ainsi. Il faut que je prenne des dispositions au sujet de la maison.
- Des dispositions ? quelles dispositions ? Tu n'as qu'à la vendre.
- C'est impossible, mon chéri !" dit Mère, scandalisée.
- "Pourquoi ?
- Mais je viens de l'acheter !
- Eh ! bien, vends-la pendant qu'elle est encore intacte.
- C'est ridicule, mon chéri," dit Mère avec fermeté, "et absolument hors de question. Ce serait une folie."
Nous vendîmes donc la maison et, telle une bande d'oiseaux migrateurs, prîmes la fuite, loin du lugubre été anglais. ... [...]"
Pas un instant, ni le rythme de l'action, ni le sens de l'humour ne faiblissent tout au long de ces 280 pages parmi lesquelles, au gré de ses préférences, on retiendra soit l'"attaque" de Larry Durrell (futur auteur du "Quatuor d'Alexandrie" et grand ami de Henry Miller et d'Anaïs Nin) par une maman scorpion enfermée dans une boîte d'allumettes avec tous ses bébés par un Gerry déjà animé d'une ardeur de chercheur, soit le saccage de la chambre de l'écrivain par les Pilles, soit la description malicieuse des amis "artistes" du même Larry débarquant à la Villa Jonquille, soit encore l'évocation des différents "précepteurs" que le souci d'une éducation bien menée poussa Mrs Durrell à donner au plus jeune de ses enfants.
Avec cela, une foule de personnages dits "secondaires" mais que le lecteur n'est pas près d'oublier : Spiro, le chauffeur de taxi qui se posera très vite comme le mentor des Durrell à Corfou ; Lugaretzia, la bonne hypocondriaque, toujours prête à raconter ses problèmes intestinaux ou gastriques, Théodore Stéphanidès, le botaniste lunaire aux mille et une histoires farfelues sans oublier les animaux eux-même : Quasimodo le pigeon, Achille la tortue, les deux abominables Pilles, toujours à l'affût d'un mauvais coup, Geronimo le gecko, Roger, Widdle et Puke (les chiens de Gerry) face à Dodo (la chienne de Mère) plus les innombrables araignées, insectes et autres larves dont l'étude minutieuse comble de joie le jeune Gerry pratiquement depuis le berceau.
Un livre à relire si vous avez la chance de le posséder. Sinon, courez l'acheter : la déprime ne saurait résister à un pareil antidote.;o)
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Gerald Durrel raconte son enfance, alors qu'il a vécu quelques années à Corfou en Grèce.
Il a très bien rendu l'état d'esprit de l'enfant qu'il devait être. Il a aussi su mettre le grain de folie qui semble habiter sa famille. Grain de folie qui contamine les amis et les animaux de l'entourage.
Comme tout enfant, le jeune Gerry se pose peu de question et cette franchise désarmante lui permet de s'adapter parfaitement à son nouvel environnement.
L'ensemble des anecdotes prête à sourire par sa légèreté et son caractère décalé.
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Un goéland à la maison. Et également des pies qui se saoulent. Une petite chienne dont une patte se démet à tout moment. A Corfou, le jeune Gerry, "Master Gerry" Durrell montre un intérêt marqué pour les animaux. Ce penchant ne se démentira pas: le zoo de l'île de Jersey en témoigne. Des surprises générées par divers animaux aux anecdotes et incidents domestiques dans l'une ou l'autre villa corfiote, "Ma Famille et autres animaux" reste un classique de la littérature jeunesse. Lu et relu. Première lecture à 11-12 ans. Drôle, parsemé de situations cocasses qui culminent en fin de volume.
Lien : https://www.bookcrossing.com..
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Il s'agit d'un livre de souvenir du petit garçon Gerald (10 ans) parti vivre dans l'île de Corfou avec sa famille sur un coup de tête.

C'est un livre fort sympathique, très plaisant à lire, très drôle. Cette famille de doux piqués est franchement irrésistible, ils sont tous loufoques, ne prennent rien et surtout pas eux même au sérieux.

Le plus savoureux est pour moi le jeune Lawrence, un peu poseur, très sûr de lui même, faisant ses premiers essais d'écriture, ayant un avis sur tout, extrêmement sociable, avec le besoin d'avoir en permanence plein de monde autour de lui.

Difficile de ne pas mettre ce livre en rapport avec Citrons acides de Lawrence, qui se passe lui dans l'île de Chypre. Incontestablement Lawrence est un grand écrivain, alors que Gerald se contente de raconter avec brio des épisodes amusants. Mais on rit pas mal, on passe un agréable moment, en somme le livre idéal pour un moment de détente.
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