Je referme le livre à l instant, avec un agréable sentiment.
Hâte de lire le deuxième tome.
Adelie, jeune nonne promise à Olivier de Beauregard, voit le bateau sur lequel elle voyageait se faire attaquer par des forbans. Sur le navire ennemi, Arie, la prend sous sa protection, après l avoir jouée en se battant en duel. S il perdait elle était offerte à l équipage, s il gagnait il l obtenait. Elle devra fuir avec cet homme rustre à la réputation sulfureuse. Retrouvera t elle son Olivier ?
L auteure crée péripétie sur péripétie, ce qui nous entraîne dans des aventures passionnantes. Je le conseille aux amateurs du genre. Amour, passions, histoires, aventures... Tout pour me plaire. On ne s ennuie pas une seconde. le narrateur est interne (Adelie) ce qui nous plonge directement au coeur de l histoire. le vocabulaire est agréable, parfois avec ce charme désuet que j apprecie tant.
Une charmante découverte !
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Féministes : passez votre chemin !
En effet, ici il est question de femmes soumises aux hommes et qui n'ont pas le droit de protester.
Que ce soit Adélie ou Emérence, aucune des deux n'a véritablement choisi son destin.
Et avec l'avancement du récit, Adélie ne montre pas vraiment son envie de se débarrasser de son image de jouvencelle en détresse ! Pour preuve, elle attend toujours qu'Olivier, son "fiancé", vienne la sauver, même si elle fait équipe avec Arie pour aller le retrouver ! Malgré son indéniable attirance pour lui, elle reste bornée et "fidèle" à Olivier ! Pire, même après avoir découvert les trahisons d'Olivier, elle s'en fiche et ne change pas d'avis !
Tout aurait pu continuer ainsi, mais vers les derniers chapitres du roman, Adélie se décide enfin à tout envoyer valser et à se rebeller ! C'est pas trop tôt ! Mais, me direz-vous, le récit se déroule à une époque où les femmes "appartiennent" à leur mari, alors c'est normal si Adélie suit cette logique ; c'est tout à fait vrai, mais je n'ai jamais aimé qu'une femme soit soumise et ne choisisse pas sa voie, surtout dans un livre dans lequel tout est possible.
Ainsi, Adélie voit de ses propres yeux les mauvais travers d'Olivier et se dit que finalement Arie n'est pas si odieux, pervers et imbu de lui-même qu'elle ne le pensait !
Avec qui finira-t-elle par se marier ? Acceptera-t-elle réellement ses sentiments envers Arie ? Venez lire si vous aimez les histoires de jouvencelle en détresse et de forbans. Hissez haut ;)
Impatiente de découvrir cette histoire de piraterie, j'ai été quelque peu déçue, car le tempo du récit est assez lent et j'ai eu du mal à m'imprégner totalement de l'histoire ; pas ce à quoi je m'attendais donc... mais je lirais tout de même le tome suivant en espérant plus d'action !
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Excellent roman d'aventure et d'amour avec beaucoup de rebondissements. Les personnages semblent vrais, avec leurs défauts et leurs incertitudes. Leurs conversations sont souvent amusantes.
Bien écrit et imagé. L'auteur a fait beaucoup de recherche sur l'histoire de la Nouvelle-France, les Amérindiens et les châtiments
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Quelle bonne surprise que ce roman ! Roman d'aventure et romance, il m'a tenue en haleine jusqu'à la dernière page et j'ai déjà commencé le second tome dans la foulée. J'ai bien aimé le personnage principal, avec ses forces et ses faiblesses... mais les autres protagonistes de l'histoire ne sont pas en reste. Et puis, il y a des pirates ! J'adore les histoires de pirates ! Un excellent moment de lecture pour moi...
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Arie van Staaten, le bâtard de Yankey, grand et svelte
face au soleil, se dressa devant moi avec la prestance et la
fureur belliqueuse d’Arès sur la plage de Troie. Il paraissait
plus jeune que le pauvre éclairage de la veille n’avait daigné
le montrer. L’eau de mer inondait le châtain de ses cheveux
de reflets d’argent et un anneau vert comme du goémon
frais enserrait ses iris marbrés d’ambre et d’or. Et moi qui
avais presque reniflé quand Grand Kerouac avait dit qu’il
était beau. Il me tendit une main.
Intimidée, je la pris stupidement sans faire d’autre
mouvement.
- Tu m'embarrasses, protestai-je en sentant mon courroux atteindre une limite dangereuse. C'est toi qui essaies sans cesse de me séduire et tu es furieux que je te refuse.
- Tu crois ? C'est toi qui m'as embrassé au bord de la rivière !
- J'ai eu un moment de faiblesse. J'aurais embrassé n'importe qui ! Absolument n'importe qui, sauf Grand Kerouac ! Mais je suis fiancée. A quoi t'attendais-tu ? Que je m'offre à toi ? Que je te supplie de me faire l'amour ?
- Et voilà une nouvelle coquetterie ! s'emballa-t-il en laissant le canot tomber au sol, soulevant une vague de boue qui l'éclaboussa jusqu'aux cuisses. Tu me rends fou ! Tu te tiens là sous la pluie avec ta belle petite poitrine dressée et toute moulée dans une chemise qui m'appartient et tu oses prononcer ces mots ? Pour qui me prends-tu, un prêtre ? Un moine ? Sacré nom de foutre de Dieu ! Même un moine te ferait sienne pour une provocation moins grande ! Je ne peux plus supporter la langueur de tes sourires, l'ambiguïté de tes paroles ! Si tu m'embrasses une autres fois, si tu poses une autre question intime, si tu parles encore de me faire l'amour, sur mon honneur, Adélie Candé, je vais te faire l'amour !
Pleine de fureur, je sentis ma poitrine se hérisser davantage.
- Arie ! Si tu oses seulement...
J ignorais que rien n est pur, que le réconfort d un absolu ne dure jamais qu un instant.
- Arie, suis-je encore pucelle ?
Ses yeux s'éclaboussèrent à nouveau des couleurs de la vivacité et de la vigueur. D'un mouvement à peine perceptible, il fit oui de la tête. Je n'eus que le temps de soupirer avant qu'il roule sur moi. Il me vola un baiser, léger comme la brise et murmura contre mes lèvres :
- Il faudra plus qu'un doigt ou deux pour te déflorer, ma belle, ma délicieuse, ma gourmande Adélie ! Je t'ai à peine touchée. Je ne t'ai pas même fait jouir. Mais si tu le souhaites, chaque soir de ce voyage, je te ravirai. Pas deux fois de la même manière. Et en arrivant à Grand-Pré, tu seras encore aussi pure que la Vierge Marie.
- Je t'interdis de tenir ce genre de langage !
Guilleret, il m'embrassa encore et sa main glissa dans mon dos.
- Lâche-moi, satané forban !