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EAN : 9791038101869
Reines-Beaux (22/01/2020)
3.73/5   11 notes
Résumé :
1850. Far West.

Robby Riverton est une étoile montante de la scène théâtrale new-yorkaise. Mais quand il est témoin d’un assassinat perpétré par un baron du crime, il se retrouve forcé de prendre la fuite jusqu’à Santa Fe.

En chemin, il prend la place d'une des épouses par correspondance qu'il a rencontrées.

Entre les gangsters qui veulent le tuer et la folle famille de rustres de son « promis », Robby ne peut compter qu... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Etats-Unis, New York, 1860.

Robby Riverton est un jeune acteur de 24 dont la carrière s'annonce plutôt prometteuse. La chance de sa vie s'est présentée quand il a du remplacer au pied levé l'actrice d'une pièce dont il connaissait toutes les répliques par coeur et depuis, il enchaine les rôles de jolis garçons, grâce à son physique avantageux un peu androgyne. Une sortie tardive du théâtre et sa vie bascule : témoin d'un crime perpétré par le chef des Bowery Boys, brigands parmi les plus violents de la ville, son premier réflexe est de prendre le fuite, terrorisé.

Etats-Unis, Nouveau-Mexique, Flat Bottom.

Trace Crabtree, troisième rejeton d'une famille de fermiers un peu rustres et à la réputation sulfureuse, a fui la ville a 16 ans pour s'engager dans l'armée. 10 ans plus tard, une blessure l'a forcé à changer de métier et le voilà revenu dans sa ville natale ou, grâce à son expérience, il est devenu shérif. Son logement en ville lui permet de préserver son indépendance et ainsi pouvoir continuer à rendre des visites au barbier de Santa Fe pour satisfaire sa libido "inavouable".

Par un concours de circonstances, Robby, en fuite dans une diligence en route vers le Nouveau-Mexique, fait la connaissance de Rowena Fairchild. La jeune femme est en route pour Flat Bottom, afin de rencontrer son futur mari qu'elle a accepté d'épouser, sans l'avoir jamais vu, contre la coquette somme de 200 dollars. Enceinte des oeuvres d'un autre, son départ brusque pour suivre un homme rencontré sur la route et l'arrivée des Bowery Boys, lancés sur sa piste, donnent à Robby une opportunité de sauver sa peau : il sera Rowena et va rencontrer son promis. Après tout, il est comédien, ce sera juste le rôle de sa vie...

A Santa Fe, quand Trace vole au secours d'une jeune femme qui semble malmenée par deux brigands, il a la surprise de découvrir qu'il s'agit de Rowena, la promise de l'un de ses frères, Clovis.

Et il est encore plus surpris lorsqu'il reconnait en Rowena le jeune homme objet de la quête des malfrats : la promise de son frère est Robby Riverton, et ... un homme diablement séduisant...

Dès l'arrivée à la ferme Crabtree, Trace confronte Robby et les deux hommes décident de continuer la mascarade et de gagner du temps.

Trace contacte les marshalls fédéraux afin qu'ils viennent récupérer Robby (qui fait d'ailleurs l'objet d'un avis de recherche) et le jeune homme est en sécurité tant qu'il est sous "couverture". Mais il faut aussi retarder le mariage et le talent de comédien de Robby va être mis à rude épreuve, face à cette famille finalement plus attachante qu'elle n'y parait. Et pour compliquer encore la situation, Robby et Trace succombent à la passion...

Et pendant ce temps-là, les Bowery Boys recrutent des hommes de mains et se rapprochent de Flatt Bottom, bien décidés à faire taire définitivement ce témoin qui peut faire mettre leur chef à l'ombre pour un bon bout de temps...

Robby a une personnalité forte et affirmée et n'hésite pas à s'imposer face aux hommes de la famille Crabtree et certains échanges sont assez cocasses et savoureux. La famille est attachante (mention spéciale à Clovis) et le secret des marques apparaissant sur les femmes et les enfants nous tient en haleine durant un bon moment.

Trace voit son monde bouleversé par l'arrivée de cet homme magnifique qui semble partager ses inclinaisons et il veut plus que tout le protéger. Mais il aura besoin de toute sa famille pour ça et craint un peu leur réaction quand il faudra leur révéler la supercherie.

J'ai passé un bon moment dans le monde un peu rude du Far West du 19e siècle avec cette idée de promise par correspondance, pratique d'ailleurs visiblement toujours d'actualité à notre époque avec certains pays de l'est. L'auteur, dont les nombreuses oeuvres sont à mon avis assez inégales, nous livre là un roman plutôt drôle qui nous immerge dans une époque intéressante et livre une fin certes prévisible mais néanmoins haletante, et de jolis moments d'émotions en famille.

Dommage que l'éditeur ait changé la couverture du roman, qui est certes plutôt pas mal, mais la couverture d'origine est beaucoup plus dans la lignée du roman. Je me suis demandée si le nom des chevaux (Jasper et Bella) était un clin d'oeil à Twilight...
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Robby a fui la ferme familiale à quinze ans pour New York, à force d'obstination et de travail il a réussi maintenant qu'il a 24 ans à être un acteur apprécié d'une certaine notoriété. Mais le jour où il a été témoin d'un meurtre sa vie s'est changée en fuite éperdue, l'assassin n'était autre que Mose « La Terreur » McCann le chef des Bowery Boys, gangster célèbre mais jamais arrêté, les infortunés témoins ayant la fâcheuse habitude de périr trucidés avant d'avoir l'occasion de témoigner.
Robby n'a d'autre possibilité que de se joindre à un convoi pour l'Ouest sauvage.
Trace Crabtree est un shérif n'aimant rien plus que la tranquillité, si possible à l'écart de sa famille. le jour où il croise la supposée promise de son frère achetée dans l'Est par son paternel pour son cadet il aurait mieux fait de se casser une jambe, car c'est une source d'ennui cette rencontre … mais peut-être aussi d'autre chose …


Le roman aurait gagné en profondeur et en vraisemblance si l'autrice avait d'avantage développé le côté historique et ceci avec d'avantage de vraisemblance, à part le mariage par correspondance qui sert de base au roman, ceci sans être développé, tout le reste tient d'avantage de la vision populaire du Far West de la fin du XIXème siècle que de la réalité historique de 1850.
Robby va donc devoir tenir le rôle de sa vie afin de simplement survivre, alors qu'initialement c'était juste un déguisement afin d'échapper aux tueurs, de fil en aiguille ça se complique alors qu'il s'attache à la famille Crabtree assez trash jusqu'à ce qu'il se mette à "l'éduquer", une source de quelques réflexions et d'un peu d'humour. Trace est le roc sur lequel va s'appuyer Robby, et très vite leur relation évolue vers un attrait réciproque, une occasion de livrer quelques ébats typiques du genre. Une fusillade pour mettre un peu d'action et l'affaire est entendu avec un final idyllique à San Francisco …


Une lecture légère et agréable parsemée d'humour léger mais qui manque peut-être d'un peu de nerf et de profondeur et qui aurait gagné à s'appuyer sur les réalités historiques. Un petit livre de délassement qui plaira certainement pour peu qu'on se laisse aller …



PS : un petit rappel historique :
Le roman aurait gagné en profondeur et en vraisemblance en tant que "romance historique" si l'autrice avait respecté quelques faits historiques, les convois de colons ne voyageaient pas en "diligences" mais plutôt en chariots, le Nouveau Mexique où est située l'action fait partie des territoires qui furent cédés par le Mexique en 1846, Kit Carson n'y a "pacifié" les Navajos qu'en 1862 et 1863 et il n'acquit pas le statut d'état avant 1912, En 1850 les révolvers n'étaient pas très communs, Colt étant l'unique fabriquant avec une faible production jusque 1857, date où le brevet arrive à expiration et où on voit les premier révolvers à cartouches, en 1850 les armes se chargeaient encore par la bouche ce qui prenait du temps, les tirs à répétition typiques des westerns ne furent possibles qu'à partir de 1860 avec le fusil Henry et vulgarisés avec la célèbre Winchester à partir de 1866 et surtout 1873 avec celle à culasse en acier.et cartouches à percussion centrale. Un "tireur d'élite" avec des colts "Walker" ou "Dragoon" des années 1850, peu précis c'est un peu risible. Et San Francisco conquise sur le Mexique en 1847 ne prit son essor qu'avec la ruée vers l'or de 1848-1849, je doute qu'en 1850 elle avait un statut culturel. Il aurait été judicieux de situer l'action au moins une vingtaine d'années plus tard, après la guerre de sécession.
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Comme souvent, c'est une bonne pioche avec ce nouveau roman d'Eli Easton. L'écriture y est toujours aussi fluide et agréable à lire. Quant à l'histoire, originale et dépaysante, elle nous mène au Far West en 1860 sur les pas de Robby Riverton et de sa rencontre avec le shérif Trace Crabtree ainsi que toute sa famille. Certes, Robby se voit contraint de se travestir en femme pour sauver sa vie, mais ce n'est pas pour autant qu'il sombre dans la mièvrerie et ses confrontations avec le patriarche de la famille Crabtree vont faire quelques étincelles… pour le bien de tous au final. Comme dans toutes les romances M/M le sexe est présent, mais l'action aussi et la scène où Robby est rattrapé par ceux qui le traquent est digne d'un bon western. N'y connaissant rien sur l'homosexualité à l'époque du Far West, je m'aperçois aux vues des vieilles photographies trouvées sur le Net, qu'elle n'était au final, pas si rare que ça. Par contre, le roman d'Eli Easton se déroule juste avant le début de la guerre de Sécession, j'espère donc que l'avenir de Robby et de Trace ne sera pas trop funeste. Mention spéciale à la couverture que je trouve très réussie.
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La romance gay au far-west, hiha ! J'adore Eli Easton et son écriture et là encore, je suis tombée dedans en moins de temps qu'il ne fallait pour le dire. Comme d'habitude, les personnages sont très attachants, certains plutôt sexy et l'histoire est mignonne en diable (ce qui n'était pas gagné vu l'environnement rustique). Un gentil mélange de "madame Doubtfire" et du "Secret de Brokeback Mountain" avec une fin digne d'un conte de fée, même si elle m'a un peu déçue car trop simple, trop rapide. . Bon, à l'époque, le théâtre était surement le seul endroit qui acceptait ce genre de couple donc il n'y avait pas vraiment d'autre possibilité sans tombé dans le dramatique.
Cela reste malgré tout une petite lecture bien agréable, qui donne la banane et nourrit les petits coeurs "fleur-bleue".

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Entre témoin sous couverture, supercherie, western et romance M/M, on découvre avec la famille Crabtree et Robby une galerie de personnages attachants.
De l'humour, des scènes délicieusement érotiques, de l'émotion : une lecture vraiment agréable.
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
C’était le monde dans lequel Trace avait grandi, et il s’était battu bec et ongles pour en sortir, s’enfuyant pour rejoindre l’armée à seize ans. Maintenant, il était là, dix ans plus tard, de retour à Flat Bottom. C’était assez pour complètement décourager un homme.
— Tu devrais venir souper ce soir, insista Clovis alors que la liste des maladies animales était à sec. On va p’t-être bien lutter.
— J’dois travailler.
— Que diable fais-tu en ville le soir ? Tu viens boire ici ? se moqua Clovis, l’air un peu jaloux.
— D’après toi, c’est quand qu’une ville a besoin de son shérif ? Comme tu peux le voir, il n’y a pas beaucoup de bagarres à cette heure de la journée, expliqua-t-il en balayant de sa main la pièce vide. Et les voleurs de bétail ne font pas d’affaires en plein jour.
— Les voleurs de bétail seraient là où il y a du bétail, marmonna Clovis.
C’était drôle, et Trace ne put retenir un sourire.
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Trace cessa de parler.
L’eau de la rivière avait laissé Robby propre et portant un léger goût de fer et de terre. Trace l’ouvrit de ses doigts, profitant de ce nouvel angle pour tracer ces nouvelles textures de chair et d’os. Il goûta à la toison légère derrière ses cuisses, suça la fermeté de son cul rond, lécha les bourses chaudes et douces qui pendaient entre ses jambes, tandis qu’il glissait et poussait en lui avec le beurre.
Le beurre avait un goût délicieux sur la peau de Robby.
— Pour l’amour de Dieu, Trace. Avant que je meure ! haleta Robby avec impatience.
Il tendit la main vers l’arrière pour attirer le bras de Trace à lui.
Trace se plaqua alors contre son dos. Son gland trouva cette entrée glissante et il poussa.
Oh Seigneur. Dieu du Ciel. Robby était étroit et chaud, glissant et parfait.
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Robby s’était déjà fait un nom. Robby, qui s’était enfui de sa ferme de Pennsylvanie à l’âge de quinze ans, avait vaincu les probabilités et réussi à New York. Il s’était démené, avait cousu des costumes jusqu’à ce que ses doigts en saignent, avait coiffé et maquillé des acteurs impatients et parfois de mauvaise humeur, avait repoussé les mains baladeuses en riant pour ne pas offenser. Et quand il avait finalement eu sa chance, il avait mis tout ce qu’il avait dans sa carrière sur scène, évitant la boisson et les manières libidineuses si courantes dans le milieu du théâtre. Maintenant, tout ce travail acharné et tous ces sacrifices ne comptaient plus, sa carrière lui ayant été arrachée en l’espace d’un moment malencontreux, et ça lui crevait le cœur.
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Si Robby s’était imaginé la vision la plus séduisante d’un cow-boy du Far West, cet homme aurait été Trace Crabtree. Il était bien charpenté et longiligne. Ses épaules étaient larges d’un mile, tout comme ses jambes dans ce pantalon noir. Ses cheveux châtains flottaient en mèches épaisses jusqu’à ses épaules et ses yeux étaient du même brun doré que le désert. Sa peau était bronzée et ses lèvres légèrement gercées par le vent. Il avait aussi une mâchoire forte couverte de chaume et bordée de longues pattes épaisses. Plus que tout, ses manières indolentes et tortueuses de serpent suffisaient à donner des sueurs froides à Robby.
Le shérif Crabtree avait apprécié Rowena Fairchild aussi. Robby avait vu l’étincelle dans ses yeux. Bien sûr qu’elle lui plaisait. Robby était sacrément superbe en femme. Mais malheureusement, Rowena Fairchild n’existait pas. Non, Robby avait une plomberie entièrement différente sous ses jupes. Et même si Clovis Crabtree s’avérait aussi attirant que son frère, aucun vœu au monde ne changerait cela ni le fait que Robby serait un imposteur et un menteur à leurs yeux.
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— Bien. Un baiser. Mais on n’peut pas faire ça.
C’était la pire logique de tous les temps, mais Robby n’avait aucune intention de le lui faire remarquer. Les bras qui l’avaient immobilisé l’enlaçaient désormais. Et, malgré les mots de Trace, ce furent ses lèvres qui cherchèrent celles de Robby. Et elles étaient affamées.
Il ferma vivement les yeux alors que le feu qu’il avait gardé en lui s’embrasait en flammes délicieuses. Il se pressa plus fort, désirant tout le contact possible. Le corps de Trace se moulait contre le sien, et Robby lui rendit ce désir agressif, la passion vive sur sa langue, le besoin enflant dans ses veines tandis qu’il suçait la langue de Trace.
Ce dernier émit un bruit de gorge et prit ses fesses en coupe. La sensation de sa chair durcie contre la hanche de Robby lui donnait envie de s’allonger ici-même dans la poussière.
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