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Bien agencé, ce recueil de sept nouvelles de Jean Echenoz "Caprice de la Reine' vaut surtout pour son talent descriptif. La progression dans la saveur est parfaite, comme dans un menu où iraient crescendo le plaisir et la découverte des saveurs. Joli exercice littéraire!
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Sept récits. Sept petites merveilles dans l'art de la description. Sept voyages dans le temps et l'espace, comme autant de rêveries qui s'avéreraient plus réelles que le réel. le seul reproche à faire à Jean Echenoz c'est que le haut niveau de concision qu'il atteint (sans rien ôter à la précision) laisserait presque le lecteur sur sa faim, peu enclin à refermer (déjà) le mince volume, réclamant un bis, encore un petit texte, pour la route...
En six pages, le temps d'une soirée dans un manoir du Suffolk, la vie de l'amiral Nelson est retracée, racontée sans que rien d'essentiel ne manque.Les batailles, les blessures, les goûts, les manies et bien sûr, la mort. Depuis les glands plantés dès que l'occasion de présente afin de reboiser et de préparer la construction des futures flottes jusqu'aux planches de chêne qui protégeront son cadavre. Plus loin, Echenoz nous emmène sur les traces d'Hérodote découvrant Babylone et s'attachant à la décrire. Il exagère nous dit l'auteur ...
Lien : http://motspourmots.over-blo..
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C'est avec "Le caprice de la reine" que je me décide enfin à découvrir Jean Echenoz. Ce recueil est composé de sept nouvelles.

"Nelson"
L'amiral Nelson, en total décalage avec la réception mondaine à laquelle il assiste. Chacun de ses gestes est compliqué par une blessure de combat qui lui rappelle son passé alors que de son côté il prévoit l'avenir en plantant des glands.

"Caprice de la reine"
Ou plutôt leçon de description. Face à un paysage, que d'écrire en premier, dans quel ordre ? Vivant, habitat humain, nature ? Un petit caprice d'auteur à la chute ironique.

"À Babylone"
Les grands voyageurs ont parfois cédé à la tentation de l'exagération. C'est le cas de Marco Polo, et Jean Echenoz se moque de la description de Babylone par Hérodote. de remparts démesurés en traditions étonnantes, il rappelle avec humour la différence entre récit de voyage et roman.

Je n'ai pas été convaincue par "Vingt femmes..." dont je n'ai pas vu l'intérêt. Il était peut-être plus évident dans le contexte de sa publication dans l'ouvrage "Le Luxembourg" par Paris-Musées.

"Génie civil"
Un fana de ponts se retrouve sur les lieux d'une catastrophe.
Si cette nouvelle est la plus longue des sept que compte ce recueil, c'est que Jean Echenoz prend le temps de résumer l'histoire des ponts et de faire un tour des techniques existantes pour construire ces ouvrages.
Évidemment, toutes ces digressions sont l'occasion pour le lecteur de s'interroger sur les raisons de la présence du héros sur les lieux d'un accident et donc de faire monter le suspense.

"Nitrox"
La plus intriguante des nouvelles. Qui est Céleste Oppenheim ? Ou est-elle ? Que fait-elle ? Ou va-t-elle ?
J'ai aimé le mystère qui entoure ce personnage, l'arrivée soudaine du "je" et la fin ouverte.

"Bourget"
Description d'une ville de banlieue qui pert en attractivité, comme il en existe tant.
Magasins fermés, rues désertées, errance d'un homme âgé qui se fixe des objectifs pour occuper son quotidien.

Dans l'ensemble, ce recueil rassemble des nouvelles qui font le part belle aux descriptions. le rythme, assez lent et contemplatif, n'est pas forcément ma tasse de thé. Mais cela ne m'a pas empêchée d'apprécier le style précis de l'auteur.
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Écouté en livre audio.

Quel pied. Au-delà de la voix inimitable de Pinon, qui se marie tellement bien aux récits, il faut savourer ces nouvelles, notamment "Caprice de la Reine", au dénouement si étonnant, et "Trois sandwichs au Bourget", ou comment une ville banale de banlieue devient le théâtre d'événements si...banals.
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Voici des nouvelles qui sont merveilleusement écrites.
Quelle concision, quel brio et quel art de la description!
Peut-être ai-je rencontré quelques difficultés avec certains mots du vocabulaire, très peu usités, qui m'ont contrainte à recourir au dictionnaire dans la nouvelle "Nitrox " dans la description de différents types d'algues.


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Dans Caprice de la reine, on parle de reines. En particulier celles des reines de France dont les représentations statufiées ornent le jardin du Luxembourg à Paris. Des textes courts et pénétrants de Jean Echenoz qui, décidément, à le coup d'oeil. J'ai tenté de le suivre en illustrant ses propos.
Lien : http://www.urban-bushmen.com..
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Le style Echenoz s'impose a ceux qui veulent se faire transporter dans uen narration descriptive parfaite qui, grave au talent de l'auteur nous fait relever les petits détails qui nous plonge dans un univers tout autre que celui dans lequel nous sommes. Echenoz nous promène, nous entraine, nous fait voir, nous montre, mais avec précision, et à la fois légereté. Decidemment, ces nouvelles sont belles, belles de leurs écritures, et belles du voyage qu'elles nous font faire.
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N°791 – Août 2014.

CAPRICE DE LA REINE - Jean Etchenoz - Les éditions de Minuit. (2014)

Si j'en crois la 4° de couverture, chacun de ces récits (qui ne sont pas à proprement parlé des nouvelles, sauf, peut-être « Génie Civil » ou « Trois sandwichs au Bourget ») est attaché à un lieu précis aussi inattendu que Babylone ou le Jardin du Luxembourg.

J'ai lu ce livre comme un recueil d'érudition ou plus exactement comme le remploi de notes techniques prises antérieurement ou de descriptions mises temporairement de côté pour l'écriture de quelque roman et qui ici sont recyclées si on peut le dire ainsi. Je connais maintenant un peu de la physionomie, du quotidien et de l'histoire de Babylone à travers la vision qu'en a donné Hérodote, même si son témoignage peut, selon l'auteur, parfois être contestable. de même Nelson apparaît ici comme un marin soucieux de l'avenir de la flotte anglaise, un peu comme l'était Colbert avec la forêt de la Navale et je ne serai sans doute pas dépaysé au jardin du Luxembourg en apercevant ces vingt statues de femmes.

J'ai fait un peu par hasard la connaissance de l'oeuvre d'Etchenoz (La Feuille Volante n° 407 et les nombreux suivants...) J'avoue bien volontiers que cet auteur m'intéresse par ce qu'il dit, par son style simple, fluide et accessible, par l'émotion et l'humour qu'il fait passer dans ses mots même si ce livre diffère quelque peu de sa manière traditionnelle de s'exprimer. J'ai retrouvé cet humour dans l'écriture de ces textes. Il dit quelque part avoir eu du plaisir à écrire cette somme de récits qui, pour partie sans doute répondait à une demande ou à une commande, cette contrainte stimulant en quelque sorte l'inspiration et justifiant l'appropriation personnelle que l'auteur fait du thème imposé.

J'ai moi, eu du plaisir à les lire même si j'ai, en ce qui le concerne, une préférence pour ses romans.


©Hervé GAUTIER – Août 2014 - http://hervegautier.e-monsite.com
Lien : http://hervegautier.e-monsit..
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Après avoir lu des critiques très positives, je me suis lancée avec l'idée de savourer une merveille... et bien soit ce n'était pas le moment soit je suis hermétique mais j'ai même laissé tomber après que ce livre entamé ai traîné des semaines, il traine encore d'ailleurs !
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J'ai "survolé" ce livre, peu d'intérêt pour moi
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