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4,07

sur 1212 notes
« L'astuce, c'est de continuer de respirer ... »

Une douce vendetta.

Il m'a fallut arriver à la moitié du roman pour me rendre compte d'une chose. C'était à quel point je m'étais identifié au héros du roman. Parce qu'en découvrant que j'étais sous le charme d'Ernesto Perez, je découvrais que c'est aussi le moment où le héros commence à voir autrement la personne qu'il a en face de lui. Parce que le témoignage qu'Hartmann écoute, c'est le témoignage que nous écoutons aussi. Et comme le héros du livre, on se retrouve vite subjugué par le récit d'un homme de main qui raconte 50 ans de sa vie.

« Un psychopathe, un homophobe même, mais en même temps, un homme étrangement éloquent et cultivé, attentionné et conscient de la nécessité de la famille, du pouvoir de la loyauté et de la parole donnée. Un paradoxe. Un anachronisme. Un mystère. »

Dans la méticulosité avec laquelle Roger Jon Ellory construit son récit, on se retrouve à mi-parcours de la lecture, bluffé par un élément assez savoureux : en permettant à son lecteur de s'identifier à Hartmann, l'auteur va nous mettre au diapason du personnage et nous faire changer d'opinion sur Perez au fur et à mesure de son témoignage...

Ce n'est pas un simple roman, c'est une épopée, une sorte de testament. C'est lyrique, romantique, hypnotique. Six cent cinquante pages où l'on tombe sous l'influence du tempo imposé par Ernesto Perez, jusqu'à la révélation finale.

Vendetta, est un roman sur la vengeance et sur la famille qui ne pourra pas laisser ses lecteurs indifférents.

« Quando fai i piani per la vendetta, scava due tombe – une per la tua vittima e una per te stesso. »

Il est impossible de ne pas lire les dernières pages avec un grand sourire aux lèvres...
Lien : http://www.4decouv.com/2010/..
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L'action se situe à la Nouvelle-Orléans, où le corps d'un homme est retrouvé dans le coffre d'une superbe voiture. D'instinct, l'agent Verlaine sait qu'il s'agit là d'une affaire extraordinaire. Et il va très vite découvrir à quel point il avait raison, puisque l'enquête est retirée à la police locale pour être confiée au FBI. Car à ce meurtre est lié l'enlèvement d'une jeune femme, qui se trouve être la fille d'un gouverneur.

Après ce début très étonnant où Ellory s'amuse à nous lancer sur la piste d'un héros qui ne sera pas le personnage principal de l'histoire, ce roman policier fleuve embarque le lecteur dans la longue confession d'un tueur de la mafia. Un homme aujourd'hui âgé qui revendique l'enlèvement et se rend délibérément à la police, sous la condition qu'un homme qu'il a désigné écoute l'histoire de sa vie jusqu'à son terme. Un long dialogue s'instaure alors entre les deux hommes, retraçant toute l'histoire de la mafia.

La suite sur mon blog...
Lien : http://tassedethe.unblog.fr/..
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C'est un livre un peu vexant que voici. On a l'impression qu'en retirant ...allez, mettons un tiers, ce pourrait être un bon bouquin.
A la place, il y a de très bons passages mais noyés dans un texte bien trop long, surtout pour quelqu'un qui ne s'y connaîtrait pas dans les grandes affaires criminelles des cinquante derrière années aux USA: mafia, syndicat, assassinat célèbre...
Le personnage du vieux tueur finit par devenir sympathique, meurtres ou pas, tellement le héros semble incapable de se secouer un peu et si la fin m'a énormément plu, et surprise, j'avoue une certaine difficulté à arriver jusque là.
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Critique publiée sur Senscritique (2012)

Je garde un souvenir ému de la lecture de mon premier roman de Laurent Gaudé, le soleil des Scorta. J'avais voyagé aux côtés de cette cosa nostra comme rarement un roman m'avait évadé. Aussi quand en lisant le quatrième de couverture de Vendetta j'ai découvert qu'il était question de l'histoire de la mafia américaine, mon sang n'a fait qu'un tour et j'ai compulsivement acheté l'ouvrage.

Ernesto Perez est un personnage énigmatique, à la fois tueur implacable, froid, méthodique, un peu psychopathe ; et tout à la fois mari aimant, père de famille attentionné, retraité presque ordinaire. Les deux facettes diamétralement opposées du même personnage sont difficile à réunir et pourtant c'est là tout le talent d'Ellory : faire vivre de sa plume un personnage paradoxal.

Après que la fille du gouverneur de Louisiane ai été kidnappée et qu'on ai retrouvé son garde du corps charcuté, le FBI est sur les dents et traque le mystérieux tueur. Quand Ernesto Perez les contacte, il demande spécifiquement à s'entretenir avec un enquêteur de New-York, spécialisé sur le crime organisé.

Le roman se construit sur les entretiens que ces deux personnages auront au fil des jours, où Ernesto Perez se confiera et racontera son histoire, sa vie de tueur, sa vie dans la famille.

Un roman diablement passionnant, difficile à fermer, auquel je n'aurai rien à reprocher : pas une phrase en trop, pas un défaut, pas un regret. Et je retrouve cette doucereuse nostalgie à la fermeture du roman, celle qui m'accompagne lorsque je referme les lectures qui m'ont le plus happé, avec l'impression de tourner le dos à une histoire que j'ai vécue personnellement. Entre nous, c'est un putain de bon bouquin.
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Lorsque la fille du gouverneur de Louisiane est enlevée et son garde du corps assassiné c'est tout le pays qui tremble. L'enquête est très vite prise en mains par le FBI qui n'ont aucune piste...
Lorsque le kidnappeur prend contact et exige la présence de Ray Hartmann, flic de NYC pour révéler où se trouve la fille personne n'hésite.
Commence alors un long tête-à-tête où Perez va raconter en détails sa vie et les circonstances qui l'ont amené à cette situation ubuesque ! Une course contre la montre pour espérer retrouver Catherine vivante !
En toute honnêteté j'ai eu du mal à rentrer dans ce livre. Les 100 premières pages sont très lourdes de détails sur la mafia ou l'histoire américaine et ce n'est pas mon point fort 🤭 mais une fois le décor posé et surtout qd le tête-à-tête commence j'ai été happée ! La vie de Perez est incroyable, l'auteur nous apporte sa vision sur certaines zones obscures de l'Histoire et ca m'a plu !!
Mon 8ème Ellory, pas mon préféré mais il me donne envie de continuer sur ma lancée !!

Vous connaissez l'auteur ? Lequel est votre préféré ???
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Depuis de très nombreuses années, je lis encore et encore, découvre sans cesse de nouveaux écrivains, navigue selon mes envies ou les circonstances entre différents genres (autobiographies, faits réels, sujets d'actualité, romances, fictions...) mais, à un moment donné, j'en reviens toujours aux thrillers et autres romans noirs qui suscitent incontestablement mon intérêt.
Après avoir parcouru ces quelques lignes d'introduction, vous comprendrez aisément pourquoi je n'ai pas pu décliner l'invitation de ma chère amie Nathalou93 à l'accompagner dans la lecture de « Vendetta », roman policier de R.J. Ellory publié en France en 2009 par les éditions Sonatine.
J'avais déjà entendu parler de ce romancier britannique. Au sein de la blogosphère littéraire et plus particulièrement dans le cercle des amateurs de polars, il s'est fait une belle réputation en mettant en scène une Amérique meurtrière au travers de ses oeuvres dont certaines ont connu un succès retentissant. Je pense notamment à « Seul le silence », lauréat du prix Nouvel Obs/BibliObs du roman noir 2009. A force de lire des commentaires élogieux à son égard, je me devais de sauter le pas. J'attaquais donc ce texte avec motivation et curiosité, me demandant s'il allait être à la hauteur du talent présumé de son auteur.
A la sortie, je confirme que, sans approcher le coup de coeur, je ne regrette pas de m'être lancée dans l'aventure même si j'y ai trouvé de la lenteur. Si tout n'est pas parfait dans cet écrit, force est de constater que globalement il mérite d'être lu.
Je publie donc cette chronique en espérant qu'elle soit constructive, suffisamment étayée et qu'elle vous aide dans vos choix futurs.
Les premières pages faites d'une narration détaillée que je qualifierai de foncièrement visuelle montre le sens de la mise en scène de Roger Jon Ellory. En ouvrant son roman non pas par la description d'un meurtre ou d'une scène de crime mais plutôt sur une magnifique représentation de la Louisiane qui incite à l'évasion, il fait dans l'effet de surprise. Convier ses lecteurs à suivre une affaire criminelle en leur donnant d'emblée envie de voyager. Bien vu, Il fallait y songer !
Après cette surprenante mais non moins agréable entrée en matière, nous pénétrons dans le vif du sujet puisque, par un samedi soir d'août 2006 à la Nouvelle-Orléans, un cadavre victime d'un véritable carnage est retrouvé dans un coffre de voiture. Quel est-il ? A-t-il un lien avec Catherine, la fille du Gouverneur de l'Etat, enlevée récemment ? Mandaté, le FBI investigue.
Vous croyez que cette histoire est cousue de fil blanc ? Détrompez-vous… L'enquête prend rapidement un tour imprévu : le kidnappeur, Ernesto Perez, se livre aux autorités et demande à s'entretenir avec Ray Hartmann, un obscur fonctionnaire qui travaille à Washington dans une unité de lutte contre le crime organisé. À cette condition seulement il permettra aux enquêteurs de retrouver la jeune fille saine et sauve. Dépêché sur place, l'employé doit alors obtempérer. C'est le début d'une longue confrontation entre les deux hommes, au cours de laquelle le ravisseur va peu à peu retracer son itinéraire, l'incroyable récit d'une vie de tueur à gages au service de la mafia, un demi-siècle de la face cachée de l'Amérique, de Las Vegas à Chicago, depuis Castro et Kennedy jusqu'à nos jours.
Quel est le véritable enjeu de cette rencontre ? Pourquoi Perez a-t-il souhaité qu'Hartmann soit son interlocuteur ? Tandis que s'engage une course contre la montre pour récupérer la demoiselle et que, dans l'ombre, la mafia et les autorités s'inquiètent du dialogue qui s'établit entre les deux hommes, Ray ira de surprise en surprise jusqu'à l'étonnant coup de théâtre final. Quelle sera son ampleur ? Sur quoi va-t-il déboucher ? le rapt sera-t-il résolu ?
Vous trouverez les réponses à ces interrogations lors d'un périple qui vous conduira sur cinquante ans au sein même de la Cosa Nostra. A vous de décider.
Livre obscur de près de sept-cents pages qui mêle avec brio enquête, suspense et questionnement. Les collusions entre la Mafia et les politiques ressortent à merveilles et sont explicites.
Il est en outre le siège d'une réflexion sur les capacités de quelqu'un à incarner la violence mais paradoxalement à donner autant d'amour.
Si cette lecture est plaisante, elle n'en est pas moins trop lente par moment. L'intérêt s'étiole au milieu de la confession, avant de reprendre, heureusement, sur la fin. J'estime que le ravisseur se complaît trop dans son rôle de confesseur au détriment de la résolution du rapt qui progresse à petits pas. Peut-être quelques feuilles en moins auraient été bénéfiques ? Point négatif qui ôte deux étoiles.
Les acteurs qui apparaissent tout au long du récit se composent d'individus ayant existé réellement mais aussi de personnages issus de l'imagination du faiseur de livres. Bien qu'ils soient pléthore, seuls Ernesto Perez et Ray Hartmann ont vraiment trouvé grâce à mes yeux. Les autres ne m'ont pas impressionnée. Ils leur manque, selon moi, de l'amplitude, du charisme, une authentique présence. A l'exception, peut-être, de Don Calligaris.
Nos deux héros principaux suscitent de l'intérêt. Ils sont étoffés, magnifiquement dépeints et m'ont arrachée de l'empathie.
Nous assistons à un sensationnel face à face entre un officier de justice en proie à ses démons et un ancien homme de main mafieux qui, parvenu au crépuscule de sa vie, n'hésite pas à se raconter intimement. En évoquant avec méthodologie, clairvoyance et honnêteté les actes barbares dont il s'est rendu antérieurement coupable, il ne cherche pas l'absolution mais expose les raisons qui l'ont conduit à agir ainsi.
Au fur et à mesure de son dévoilement, nous sommes obligés de nous demander si ce sont les choix effectués ou non effectués qui rendent un être humain violent ? Est-il responsable de tous ses actes ou a-t-il des circonstances atténuantes ?
J'ai profondément aimé le respect qui s'installe entre eux au fil de leurs échanges. Ils me sont apparus comme des êtres complexes, troublés, abîmés mais également intelligents car conscients de leur situation respective. Ils ne laissent pas insensible.
Portrait élaboré des villes fréquentées. La Nouvelle-Orléans ou encore La Havane sont décrites de manière vivante, gaie. le sens des lieux transparaît joliment.
Prose ferme, dure. le sens du dialogue est assuré, rythmé et direct.
Dénouement bluffant, original que je n'avais nullement deviné.
En bref, bouquin sombre, machiavélique. Attention, certains passages peuvent choquer les plus sensibles. Nous sommes emportés, sur fond de fresque historique, dans un monde particulier. Tout en apprenant les rites, les codes des mafiosos, nous traversons à travers les évènements passés cinq décennies américaines. Côté informatif plaisant à sillonner.
Pour une première concernant cet homme de lettres, je dirai que c'est convaincant sans pour autant parler de triomphe. Il possède incontestablement un savoir-faire, une prédisposition à écrire de bonnes voir de très bonnes intrigues, finement documentées, capables d'attirer et de tenir en haleine tout un chacun.
A acquérir ? : Je vous le conseille. Cet ouvrage aborde habilement un demi-siècle de violences mafieuses. L'histoire, l'organisation criminelle et la politique sont parfaitement décrites, parfaitement liées pour une lecture des plus intéressantes.
En définitive, j'ai eu dans les mains un opus à trois étoiles. Je confirme que RJH représente un gage de qualité et qu'il vaut la peine d'être suivi.
Je suis d'ailleurs en route pour « Papillon de nuit ».





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Pour les futurs lecteurs, armez-vous de patience tout du moins pour le début. Comme souvent avec R.J. Ellory, les débuts de romans sont poussifs.
Mais une fois l'intrigue lancée, ce roman devient incroyable. L'histoire se mêle avec L Histoire. le fictif s'intercale avec brio dans les faits historiques, si bien que l'atmosphère créée par l'auteur est captivante.
Pour moi, ce livre est un incontournable !
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Livre fleuve au titre prometteur ; une histoire bien complexe que celle de la mafia entre 1950 et 2000 !
Une plume magnifique, presque aussi prenante que da ns « Seul le silence »
Course contre la montre pour sauver une jeune fille enlevée par un criminel à un politique influent (et pas blanc comme neige)
Ledit criminel raconte son histoire à un flic qu'il a choisi comme intermédiaire, qu'il a déjà croisé bien avant, (et qui a lui-même une vie tumultueuse) ce dernier doit découvrir le lieu de la séquestration pour pouvoir se rendre à un rendez vous avec sa femme et sa fille qu il a perdues à cause de son alcoolisme.
Des thèmes forts pour un livre haletant.
Plus ardu que « Seul le silence » mais de la même veine.
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Entre Ray Hartmann et Ernesto Perez, l'histoire de toute une vie s'installera ... Onze jours où ces hommes s'entretiendront sur les fibres les plus tendues de ce qui noue les existences les unes aux autres. Onze jours où se confrontent le passé et le présent, les sombres tragédies et les coups d'éclats historiques. Vendetta est un très bon polar ! J'ai apprécié chaque page !
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Au travers de l'enquête sur un assassinat et un enlèvement, c'est l'histoire de la mafia américaine. Celle-ci commence vraiment au chapitre 9 et s'avère "scotchante". Les quelques moments de respiration entre les journées de "confession" de l'assassin sont les bien venus ; il faut bien vivre !
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