Si "Une Charogne" de
Baudelaire vous paraît répugnant, si les descriptions de corps en décomposition vous retournent l'estomac, ne vous aventurez pas du côté des écrits de
Jean-François Elslander. Si au contraire vous avez un faible pour le roman décadent, le macabre et la langue profuse du XIXe siècle finissant, c'est un auteur pour vous !
Mais, me demanderez-vous, qui est ce monsieur Elslander ? Un instituteur belge, anarchiste à ses heures perdues, dont les écrits de jeunesse – ceux précisément dont il sera ici question – ont parfois compromis la carrière. Il n'a écrit que peu d'oeuvres de fiction, et seules ses premières productions ont la saveur âcre du roman fin-de-siècle. Encore largement méconnues, elles sont restées introuvables jusqu'à la fin du XXe siècle, sinon dans leur édition originale, chez Kistemaeckers. Ainsi, seuls les amateurs éclairés, mus par un zèle littéraire confinant à la manie, avaient accès à cette oeuvre originale. Heureusement, deux titres furent finalement réédités : "
Rage charnelle", le premier roman d'Elslander, fut accueilli par la fameuse Bibliothèque décadente des éditions Séguier en 1995, et "
Le Cadavre", récit bref, parut chez l'Arbre vengeur en 2013.
La critique de ces deux titres est à lire sur mon blog.
Lien :
https://litteraemeae.wordpre..