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EAN : 9782081408999
192 pages
Flammarion (07/02/2018)
3.25/5   8 notes
Résumé :
Agnès enterre son père, historien d’art, rescapé d’Auschwitz. Discrète souris grise chargée de rédiger les discours de la Maire de Paris, elle semblait jusque-là se contenter d’une vie austère, ponctuée de moments de folie soigneusement dissimulés.
Depuis quelque temps une femme la suit, sans jamais l’aborder. Elle est toujours là, au coin de la rue, sur ses talons. Agnès aperçoit parfois un pan de manteau, entend le froissement d’un vêtement. Qui est-elle e... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Habituée à manier le verbe et la syntaxe, Agnès fait tout pourtant pour passer inaperçue. Elle travaille à la Mairie de Paris et a été la plume préférée de son ancien Maire. Qu'en sera-t-il pour la nouvelle équipe ? Ce roman commence peu après le décès de son père, figure reconnue dans le domaine de la critique d'art et ancien déporté, rescapé des camps de la mort.
En suivant son train-train plutôt grisâtre entrecoupé de moments cachés de folie, le lecteur assiste à la confrontation de deux univers décrits à la première personne : les derniers mois de captivité d'un ancien déporté et le quotidien d'Agnès suivie par une mystérieuse personne à chacun de ses pas. Est-ce son ancien amant qui l'envoie ? Est-ce un personnage de son passé qui revient la hanter ? …
Journaliste puis rédactrice de discours politique, Sarah Emmerich nous propose un roman singulier qui ne peut laisser indifférent. J'ai commencé à le lire le lendemain de la cérémonie d'entrée au Panthéon de Simone et Antoine Veil .
Les rescapés l'ont souvent dit : A leur retour, l'horreur était tellement insupportable qu'ils n'ont pu raconter parce qu'ils n'étaient pas entendus ! Et, même actuellement, le récit fait de cette période m'a été particulièrement pénible. Je garde en mémoire ce père et son fils attardé, image de la cruauté des SS.
Mais, je ne m'étais jamais interrogée sur la façon dont leur entourage et leur descendance pouvaient appréhender ce passé. Car, devenu héros malgré eux, ces hommes et ces femmes devaient gérer leur colère, leur culpabilité et tenter de vivre à nouveau. Est-ce que la souffrance peut se comparer ? Est-ce que l'une doit effacer l'autre au prix de devoir la taire et subir ? Est-ce que l'épanouissement est dans le silence et les têtes qui se détournent ? Comment chaque rescapé a retrouvé son humanité? La puissance de « La suivante » est de présenter des éléments de réponse.
Ce premier roman écrit d'une plume aisée et fluide raconte la renaissance d'une jeune femme au lendemain du décès de son père et son cheminement personnel. Pour moi, une découverte à recommander!
Lien : https://vagabondageautourdes..
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A travers le regard amusé d'Agnès, "la plume du maire", c'est un aperçu truculent des dessous de la communication de la Mairie de Paris qui nous est offert. Mais "La suivante", c'est surtout un récit qui, tantôt grave, tantôt léger, pose la question des "survivants" et des résonances de leurs souffrances sur leur familles.
Un livre qu'on a tout de suite envie de poursuivre grâce à son écriture à la fois recherchée et fluide.
Belle découverte pour un premier roman!
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Agnès vient d'enterrer son père, ancien déporté. Elle travaille à la Mairie de Paris : elle rédige les discours de la nouvelle Maire.

Elle est discrète. Son existence est terne. Un beau jour, elle se rend contre qu'une inconnue la suit.

Le récit alterne entre la vie d'Agnès et l'arrivée de son père dans un camp de concentration.

Je pensais que ce livre touchait à la survie après l'horreur de la déportation...Et bien non.

C'est ennuyeux et l'on ne voit pas où l'auteur veut en venir…

Deux étoiles pour le style impeccable.
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Au départ j'étais très intriguée par l'histoire et le début du récit mais une fois que tout c'est mis en place, je me suis totalement ennuyée.
Je ne me suis pas du tout attachée au personnage d'Agnès, il n'y a d'ailleurs rien d'attachant à cette personne, tellement que j'en suis arrivée à me ficher de savoir qui était cette suivante.
Pour au final être bien déçue !

Le seul intérêt que j'ai eu à ce roman c'est les passages en début de chapitre sur les camps de concentration.
Mais je suis totalement passée à côté du message de l'auteur, c'est dommage.
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Non, le plus difficile c’est l’absurdité d’écrire sur la mort d’un survivant, ce mot est absurde. J’ai longtemps tourné autour de ce mot-là, « survivant », autant dire « Superman », voire « Übermensch », un héros capable d’avoir fait la nique aux surhommes nazis sur leur propre terrain, d’être revenu du pays d’où personne ne revient jamais, d’avoir triomphé de la faim, du froid, de la dysenterie et de la soif aussi, il paraît que c’est ça le pire : la soif rend fou.
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Je ne hâte surtout pas le pas, je fais celle qui ne se sent pas du tout concernée, qui n’est coupable de rien, je garde la même allure, la même direction, surtout je ne change rien. Les choses sont allées incroyablement vite ou alors se sont arrêtées tout d’un coup, à dire vrai je n’en ai aucun souvenir. Je suis une poussière suspendue dans le temps et perdue dans l’espace. Arriver jusqu’au grand porche, saluer les huissiers, franchir les portiques, échanger des poignées de main, des hochements de tête, une autre que moi a fait tout cela, je n’étais plus qu’une particule effondrée de l’intérieur, je contemplais mon enveloppe charnelle mue par cette étonnante capacité à accomplir les gestes du quotidien.
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On nous avait choisis parce qu’on avait encore les joues pleines et qu’on était jeunes. Immédiatement après tout ce cinéma, on nous a vaccinés et on nous a dit qu’ici on faisait des expériences et qu’on allait nous tuer. On le savait, on avait vu le crématorium qui fonctionnait mais c’était sans jamais appeler les choses par leur nom. Tout reposait sur des non-dits, c’était encore plus sombre.
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Moi, je regardais cette scène dans la regarder. Vous savez, on peut régler la distance focale du regard tantôt en deçà tantôt en delà. On n'avait pas le droit de détourner la tête, il y avait partout des gardes qui, dès qu'on détournait la tête, nous tapaient dessus donc... c'était vraiment...une scène, une scène atroce.
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Un monde où la liberté de mouvement aurait supplanté la libre circulation des marchandises, un monde dont les frontières seraient reconnues plutôt que défendues, dépassées plutôt qu'interdites.
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Video de Sarah Emmerich (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Sarah Emmerich
Retrouvez l'émission sur : http://www.web-tv-culture.com/
Un premier roman, c?est toute une aventure, à la fois un aboutissement et un premier pas. C?est cette aventure que vit aujourd?hui Sarah Emmerich qui publie « La suivante » chez Flammarion. S?il s?agit d?un premier livre, l?auteur n?est pourtant pas novice dans le maniement des mots et de la syntaxe puisqu?elle fut journaliste puis rédactrice de textes et de discours dans l?univers politique. D?ailleurs, Agnès, l?héroïne de ce roman, est elle-même petite main à la mairie de Paris, elle est la plume de madame le maire. Certains autour d?elle voudraient bien sa peau. Elle le sait mais Agnès ne veut pas faire de bruit. Quant à sa vie personnelle, là aussi, Agnès se veut discrète et personne ne connait ses secrets, pas même sa s?ur. Lorsque leur père meurt, c?est un peu comme si on enterrait la statue du Commandeur. Rescapé d?Auschwitz, il était le phare de toute la famille. Mais là encore, tout n?est peut-être pas aussi simple. La réalité va peu à peu rattraper Agnès tandis qu?une ombre furtive semble la suive à chacun de ses pas?. Avec ce premier titre, Sarah Emmerich nous propose un roman envoûtant, oppressant, avec un personnage central, Agnès, que l?on a à la fois envie d?aimer et de détester. En suivant Agnès dans les rues de Paris, le lecteur est entrainé dans plusieurs histoires qui déboucheront sur un dénouement inattendu, douloureux mais salutaire. Porté par une belle écriture, littéraire et puissante, le premier roman de Sarah Emmerich est une réussite. « La suivante » est publié chez Flammarion.
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