Je me souviens d’une aventure scolaire que je vais raconter. Au lycée, nous avions une interrogation sur la machine à vapeur, je crois, et il s’agissait de dessiner le tiroir de cette machine. Le tiroir de la machine à vapeur, c’est une espèce de boîte dans laquelle il y a des canalisations assez compliquées à dessiner, et plusieurs de mes camarades passant au tableau pour le dessiner se trompaient dans les canalisations.
Ce n’était évidemment pas très facile, et le professeur, un peu énervé a dit : « Mais enfin, qui est capable de me dessiner ici convenablement un tiroir de machine à vapeur ? »
Alors, quelques visages se sont tournés vers moi ; il m’a fait passer au tableau et lorsque j’y suis arrivé, j’ai pris un bâton de craie, j’ai commencé à appliquer mon bâton de craie sur toute sa longueur pour avoir une très large trace blanche, et je l’ai déplacé sur l’entière surface du tableau. Il y a eu quelques sourires dans la classe, puis j’ai commencé à faire un deuxième trait blanc, puis un troisième, puis un autre, jusqu’à obtenir sur le tableau noir un grand rectangle blanc.
J’ai bien cru que le professeur allait me jeter dehors, il pensait que j’étais en train de me moquer. Et puis j’ai humecté mon doigt dans le chiffon mouillé et, en déplaçant le doigt humide dans le grand rectangle blanc j’ai, en effaçant la craie, dessiné les tuyaux. C’était beaucoup plus rapide et plus imagé que de les dessiner avec des traits parallèles. Ça a paru tellement surprenant au professeur, qu’il m’annonça qu’il me mettrait la meilleure note pendant tout le trimestre à cause de ce qu’il venait de découvrir. C’est pourquoi je m’en souviens si bien (rires). Ce n’était pas souvent le cas…
Dans le cadres des improvisations protestantes, le philosophe Michaël Foessel et le linguiste Pierre Encrevé ont répondu à la question suivante :
En quoi la pensée de Karl Barth peut-elle nous éclairer aujourd'hui ?