Shûsaku Endô/5
9 notes
Résumé :
C'est rien moins que le renouveau spirituel de son pays que le romancier japonais Shusako Endo poursuit à travers une oeuvre saluée par Graham Greene comme "l'une des plus grandes de notre temps". A un Japon obsédé par la réussite matérielle et sociale, il oppose ici le monde sévère mais insouciant de l'avant-guerre au travers d'une interrogation brillante et réaliste sur le conflit des générations entre un père et son fils.
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Critiques, Analyses et Avis (1)
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Shusaku Endo nous dresse dans ce magnifique roman le portrait de deux individus aux personnalités antagonistes dans deux histoires parallèles qui se rejoindront.
D'un côté Ozu qui, rencontrant un ancien camarade de classe se remémore son enfance et sa scolarité laborieuse qui seras suivi par l'entrée en guerre du Japon et ses traumatismes.
De l'autre côté, Eiichi le fils d'Ozu, interne à l'hôpital (thème très récurent chez Endo), pétrit d'ambition jusqu'au cynisme, il est prêt à tout pour s'élever socialement.
L'humanisme du père s'oppose au matérialisme du fils au sein de son hôpital ou les patients son traités comme des variables d'ajustement, thème toujours d'actualité.
Ainsi le Père et le fils ne se comprennent plus, conflit de génération mais aussi deuil d'une époque celle du père de Eiichi, celle de Endo surtout.
Pleins de pudeurs et de retenu dans ce roman. Shusku Endo prend son temps mais évite aussi tout superflu. Il n'y est pas question de religion, et pourtant le titre "en sifflant" ou "when I whistle" en Anglais (le livre est traduit de l'anglais) pourrait être une allégorie d'un souffle divin qui prend la vie et fait table rase du passé pour passer à un autre monde, un autre cycle. Ou pas...
D'un côté Ozu qui, rencontrant un ancien camarade de classe se remémore son enfance et sa scolarité laborieuse qui seras suivi par l'entrée en guerre du Japon et ses traumatismes.
De l'autre côté, Eiichi le fils d'Ozu, interne à l'hôpital (thème très récurent chez Endo), pétrit d'ambition jusqu'au cynisme, il est prêt à tout pour s'élever socialement.
L'humanisme du père s'oppose au matérialisme du fils au sein de son hôpital ou les patients son traités comme des variables d'ajustement, thème toujours d'actualité.
Ainsi le Père et le fils ne se comprennent plus, conflit de génération mais aussi deuil d'une époque celle du père de Eiichi, celle de Endo surtout.
Pleins de pudeurs et de retenu dans ce roman. Shusku Endo prend son temps mais évite aussi tout superflu. Il n'y est pas question de religion, et pourtant le titre "en sifflant" ou "when I whistle" en Anglais (le livre est traduit de l'anglais) pourrait être une allégorie d'un souffle divin qui prend la vie et fait table rase du passé pour passer à un autre monde, un autre cycle. Ou pas...
Citations et extraits (8)
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La plupart des hommes de la section A ne pensent qu’à quitter cette école pour intégrer une Académie Militaire ou Navale de leur choix mais de telles pensées ne vous traversent jamais la cervelle ! Certes non ! Car vous préférez lambiner jour après jour au lieu de penser ! Des parasites ! Voilà ce que vous êtes !
Contrairement aux pratiques employées dans les écoles de nos jours, les collégiens d’antan étaient fréquemment battus par leurs maîtres. Nada ne faisait pas exception à la règle. Les punitions corporelles faisaient partie du système éducatif et nul père ne venait à l’école pour se plaindre de ce que son fils avait été corrigé. Et le jour suivant le châtiment, les élèves eux-mêmes commettaient gaiement quelque acte répréhensible qui débouchait tout droit sur une autre rossée. C’était ainsi alors.
Les étudiants d’aujourd’hui jugeront très certainement que l’attitude de ces jeunes d’il y a trente ans était stupide et archaïque. Mais les mentalités japonaises d’alors abritaient encore la ferme conviction que les filles et les garçons devaient être séparés à l’âge de sept ans. Dans ce temps-là, ne serait-ce que parler ensemble était difficile pour un garçon et une fille, quant à se promener main dans la main, on n’y songeait même pas.
Avec l’âge, il perdait de plus en plus la mémoire. De temps en temps, des gens engageaient la conversation avec lui de cette façon. Il se rappelait alors avoir vu leur visage autrefois mais, malgré ses efforts, le nom de la personne ou la relation qu’il avait établie avec elle lui échappait. Ces rencontres hasardeuses et problématiques devenaient de plus en plus fréquentes.
Les adolescents, qui se pavanaient comme des coqs, marchaient tête haute et s’acheminaient vers la gare en respectant scrupuleusement le règlement de l’école, étaient en général de talentueux élèves de la section A. Parmi eux, certains étudiaient leurs fiches de vocabulaire anglais et mémorisaient des mots tout en marchant.
Video de Shûsaku Endô (1)
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Silence (film, 2016), réalisé par Martin Scorsese, d'après Silence de Shūsaku Endō, avec Liam Neeson, Andrew Garfield. Bande annonce.
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