Lecture jeune, n°126 - Il flotte comme une atmosphère d’excitation et de sueur sur les premiers jours de vacances. Sur le terrain de foot, Dogge s’apprête à commettre l’irréparable. Chaussé d’une mythique paire de baskets, le jeune garçon, que rien ne prédestinait à une brillante carrière footballistique, s’empare du ballon et conduit son équipe à la victoire inattendue dans le match les opposant aux gars de Tottvägen. Car, jusque-là, les relations entre les deux clans étaient clairement établies, l’un exerçant sans difficulté son contrôle sur l’autre. Aussi, quand le terrible Perra relève la tête le nez ensanglanté, Dogge comprend que ses vacances tourneront au vinaigre s’il se fait attraper…
Mikael Engström nous ouvre les portes de sa Suède natale, celle d’une banlieue de Stockholm des années 1970, où l’odeur des barquettes de saucisses/purée, l’ambiance des décharges publiques transformées en terrain de jeu, et les vieilles salles de cinéma résonnent comme un doux souvenir. À l’instar des héros imaginés par Louis Pergaud ou encore Marc Twain, le personnage éponyme de Dogge nous entraîne dans ses aventures adolescentes, où les thèmes universels comme le sexe, la mort et l’amitié sont au rendez-vous. Ce récit linéaire, entrecoupé de lettres dont on devine qu’elles sont destinées à la défunte mère du héros, est porté par une écriture dynamique qui saura captiver les bons lecteurs avides d’aventures burlesques et décalées et de grandes émotions.
Élise Hoël
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Dogge souffla sur la vitre et écrivit son nom.
- On va vendre notre guerre contre la bande de Tottvägen. Mais, pour cela, il nous faut de l'argent parce que, quand on vend quelque chose de vraiment moche, il faut payer.