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John Constantine Hellblazer tome 6 sur 8

Will Simpson (Illustrateur)Steve Dillon (Illustrateur)Sean Phillips (Illustrateur)
EAN : 9781401240431
400 pages
Vertigo (03/09/2013)
4/5   1 notes
Résumé :
It's not often that John Constantine, the world's greatest magician, has been able to be content. Years in the making, his occult knowledge and shrewd judgment are hard-won and paid for in blood-his own, his friends', and that of innocent caught up in the never-ending arms race of would-be sorcerers chasing power. But after saving the world a few times and beating both the Devil and lung cancer, Constantine is finally starting to feel ahead of the game. However, be... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce tome fait suite à Dangerous habits (épisodes 34 à 46). Il comprend les épisodes 47 à 61, initialement parus entre 1991 et 1993, écrits par Garth Ennis (à l'exception de l'épisode 51 écrit par John Smith).

Épisodes 47 & 48 - John Constantine fréquente un pub en particulier "Northampton arms", tenu par Laura (la veuve de Freddie). Mais le propriétaire a décidé de vendre, et l'acquéreur a des projets bien arrêté : raser le pub, toucher l'argent de l'assurance et réaliser un projet immobilier. le fantôme de Freddie veille sur Laura, mais ce ne sera pas suffisant. Épisode 49 - C'est Noël, et John Constantine n'a pas de cadeau pour Kathy Ryan (Kit, l'ancienne compagne de Brendan Finn). En plus, il doit remonter le moral du Seigneur de la Dance (celui de la chanson reprise dans le spectacle Lord of the Dance) qui erre sur Terre désespéré par la disparition de l'esprit des fêtes païennes ayant préexisté au Noël chrétien.

Avec le premier épisode, le lecteur se rend compte que Garth Ennis a trouvé le ton juste, entre un John Constantine au dessus du commun des mortels grâce à son savoir ésotérique, et un sujet personnel (le pub comme lieu accueillant). En y ajoutant une touche de surnaturel, il écrit un épisode parfait respectant les conventions de la série, tout en écrivant un épisode très personnel. le deuxième épisode ajoute une touche de criminalité ordinaire, là encore à la fois raccord avec l'auteur, et avec le personnage de John Constantine. le troisième épisode est un peu plus convenu avec ce personnage incarnant une survivance d'un passé païen, supplanté par le totalitarisme spirituel de l'église catholique. Mais comme Ennis situe à nouveau une partie de l'intrigue dans un pub à descendre des bières, il y a toujours cette ambiance chaleureuse et cette sensation irremplaçable d'être assis à côté de l'auteur qui nous raconte son histoire.

Ces épisodes sont dessinés par 3 équipes différentes : épisode 47 par Will Simpson encré par Stan Woch, épisode 48 par Mike Hoffman également encré par Stan Woch et épisode 49 dessiné et encré par Steve Dillon (futur compère d'Ennis à partir de 1995 sur la série Preacher, à commencer par Gone to Texas). Dans le premier épisode, l'encrage de Woch vient compléter avec adresse les dessins de Simpson qui gagnent en substance et en densité, tout en restant peu agréables à l'oeil. le scénario très organique suffit à pallier la nature peu agréable des dessins. Par contre, même Woch n'arrive pas à rendre les dessins d'Hoffman substantiels, ni même agréables. Heureusement le scénario reste toujours plein de verve. Les dessins clairs et très faciles à lire de Dillon forment un oasis esthétique bienvenu, après l'épreuve de ceux d'Hoffman. le style de chacun de ces 3 dessinateurs est totalement déconnecté de l'esthétique des superhéros ce qui apporte une crédibilité supplémentaire aux aventures de Constantine. 4 étoiles.

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--- Épisode 50 - John Constantine a une longue conversation dangereuse avec le Roi des vampires qui souhaite l'enrôler à son service. Épisode 51 - Après un exorcisme peu concluant et salissant, John Constantine emmène des affaires à laver à la laverie automatique, où les autres clients sont comme troublés par les effluves de l'exorcisme raté. Épisodes 52 à 55 - Sir Peter Marston requiert l'aide de John Constantine pour arrêter un tueur en série issu de la haute société et possédé par un démon. Épisode 56 - Constantine voit dans le métro un individu se livrer à des confidences très embarrassantes à tue-tête et à la cantonade. Épisodes 57 & 58 - L'oncle de Frank William Chandler (Chas, le chauffeur de taxi) vient de décéder et son corps est dérobé par des profanateurs de sépulture dans l'heure qui suit son enterrement. Chas et Constantine sont déterminés à confondre les coupables. Épisodes 59 à 61 - le premier des Déchus (First of the Fallen) a décidé de trouver un moyen de se venger des tours que lui a joués John Constantine. Il dispose de l'aide de Triskele (une démone) et d'une occasion à double tranchant (l'évasion de Chantine, un succube). Ce traquenard à haut risque fait resurgir un amour contre nature entre un représentant de la horde céleste, et une représentante des enfers.

Avec l'épisode 51, John Smith (scénariste) et Sean Phillips (dessinateur et encreur) réussissent un excellent récit, une aventure parfaitement intégrée dans les conventions de cette série, un John Constantine dans un moment de fatigue, donc éprouvant plus de difficultés à surmonter cette épreuve psychique. Phillips est encore relativement débutant, avec des dessins s'appuyant sur des photographies retouchées pour les arrières plans, pour une ambiance des plus réalistes. le malaise est palpable de bout en bout du fait de petits décalages faisant monter une paranoïa suffocante. 5 étoiles.

Avec "Dangerous habits" (épisodes 41 à 46), Garth Ennis avait raconté une histoire reposant sur une intrigue très habile, inoubliable même ; il restait à déterminer quelle direction donner à sa version des aventures de John Constantine. Dans ces épisodes, Ennis raconte 2 types d'histoires de nature différente. Il y a celle où Constantine enquête sur une manifestation surnaturelle qui provoque des comportements allant d'anormaux (l'individu clamant ses sales petits secrets dans des endroits publics) à franchement horrifique (l'individu fasciné par la mutilation de la chair, le tueur en série massacrant ses victimes). Dans ces histoires (épisodes 52 à 58), toute l'inventivité malsaine et parfois macabre d'Ennis peut s'exprimer dans des moments énormes, du plus sanglant (un individu dévorant sa propre chair à pleines dents) à l'humour le plus noir (un homme sniffant les cendres de père suite à un tour de passe-passe de Constantine). Ennis a conservé le dispositif initié par Jamie Delano qui consiste à donner accès, au lecteur, aux pensées de Constantine par le biais de cellules de texte. L'ironie et les sarcasmes du personnage sont mordants, mêlant pragmatisme et léger mépris pour un effet décapant. Ces épisodes se lisent avec grand plaisir, surtout quand le dessinateur est à la hauteur. 5 étoiles.

Les épisodes 52 à 55 sont dessinés et encrés par Will Simpson. Comme précédemment, le lecteur peut apprécier que Simpson a une approche graphique assez naturaliste. le fait qu'il s'encre lui-même lui permet d'affiner les visages et de préciser les textures des étoffes et des murs. du coup, ses dessins sont plus agréables et plus substantiels. Les dessins de Steve Dillon (épisodes 57 & 58) sont toujours aussi faciles à lire, avec des visages bien typés. Il est vrai qu'un lecteur de Preacher aura l'impression de revoir certains dessins identiques à ceux qu'il a déjà vus. Les dessins de David Lloyd (épisode 56) sont toujours aussi magnifiques dans leur encrage établissant une ambiance très noire, même s'ils sont un peu moins peaufinés que dans V for Vendetta).

Le deuxième type d'histoires d'Ennis raconte les affrontements de Constantine contre les principaux démons des enfers. C'est ainsi que dans l'épisode 50 il a une (très) longue discussion (les trois quarts de l'épisode) avec le Roi des vampires pendant laquelle Ennis revient sur les événements les plus importants de la vie de Constantine et développe ce nouveau personnage. Les épisodes 59 à 61 racontent un nouvel affrontement entre Constantine et le Premier des Déchus, celui régnant à l'époque sur les Enfers. Ennis est un peu moins crédible dans ces confrontations tout en stratégie. Il remplit ses obligations de maintenir une forme de continuité avec le reste de l'univers DC (à l'époque le label Vertigo n'existait pas encore) en évoquant la série "Sandman" (Lucifer ayant abandonné les Enfers) et la série "Swamp Thing" (la déception de Constantine que Swamp Thing se cantonne à se battre pour le royaume végétal). Comme beaucoup de scénaristes, Ennis se heurte à l'incohérence du concept de base des Enfers dans cet univers semi partagé. La hiérarchie des Enfers est très floue, sa géographie encore plus. La seule occupation des démons semblent être de tourmenter des âmes, mais avec quand même une possibilité réduite de se manifester sur Terre, selon des règles très fluctuantes. Chaque démon semble être dans l'ignorance totale de ce que fait son voisin, etc.

Will Simpson a bien du mal à trouver une mise en scène qui rende vivante la longue joute verbale de l'épisode 50. Il dessine également les épisodes 59 à 61, cette fois-ci avec l'aide de 2 encreurs, à savoir Mike Barreiro pour ces 3 épisodes, et Kim DeMulder pour les épisodes 59 et 61. Les dessins se rapprochent d'une esthétique plus facilement accessible, un peu plus descriptive. Mais finalement, Simpson éprouve les mêmes difficultés qu'Ennis à sortir des clichés propres à tous ces démons de pacotille, cette fois-ci sur le plan visuel. Entre 3 et 4 étoiles.
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