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EAN : 9782809456462
152 pages
Panini France (24/08/2016)
3.67/5   6 notes
Résumé :
Trois histoires courtes du Punisher et trois visions de la justice (expéditive) menée par Frank Castle. On y retrouve notamment Punisher The End où l'on découvre le vigilante parmi les rares survivants d'une catastrophe nucléaire mondiale.
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Ce tome comprend 3 histoires distinctes et indépendantes.

The Tyger (illustrations de John Severin, 2006) - Frank Castle est en planque sur un toit prêt à exécuter quelques criminels qui se sont donné rendez-vous dans un restaurant italien. le quartier fait remonter en lui des souvenirs de son enfance, lorsqu'il avait une dizaine d'années. Il se souvient d'un homme transformé en torche humaine sur le chantier où travaillait son père. Il se souvient de discussions entre son père et sa mère. Il se souvient d'un amour d'enfance (Lauren Buvoli) et il se souvient d'avoir étudié la poésie, en particulier le poème intitulé "The Tyger" de William Blake. Il se trouve que dans le quartier où il a grandi le crime organisé avait déjà pignon sur rue.

Cette histoire est illustrée par John Severin, un vétéran des comics né en 1921 (85 ans à la date de sortie de cette histoire). DC et Marvel l'avaient déjà fait retravailler sur des westerns dans les années précédentes, respectivement sur Bat Lash et Rawhide Kid. Il a un style un peu vieillot, détaillé, et précis. Mais il représente la réalité avec une forme de gentillesse et de naïveté qui affadit un peu ses dessins. Il ne glorifie pas la violence, mais il en gomme également l'horreur. Par contre, ses graphismes s'adaptent parfaitement pour décrire les enfants, ou ici de très jeunes adolescents. On peut dire que ses illustrations ont un coté gentillet qui ne porte pas du tout la violence et la brutalité du monde du Punisher.

Avec cette histoire, Garth Ennis approfondit le point de vue développé dans Born, c'est à dire que Castle avait des prédispositions pour devenir le Punisher, bien avant le massacre de sa famille à Central Park. Il narre cette partie de la vie de Castle en flux de pensée. Mon souci avec ce récit réside dans la manière de décrire les enfants, et plus particulièrement leurs dialogues. Ennis leur attribue des niveaux de raisonnement qui ne sont pas de leur âge et qui sonnent faux. En ajoutant ça au fait que les moments Ennis sont vidés de leur substance par des illustrations gentilles, cette histoire ne m'a pas enthousiasmé. 2 étoiles.

The cell (dessins de Lewis Larosa, encrage de Scot Koblish, 2005) - Frank Castle s'est livré à la police pour pouvoir être enfermé en prison. Ce n'est pas la première fois qu'un scénariste met Castle dans cette situation et il est difficile d'innover. Dans la première partie du récit, Castle encaisse et manipule les uns et les autres. le récit est haletant et Ennis oblige le lecteur à deviner ce qu'a manigancé Castle. Dans la deuxième partie, Castle a atteint ses cibles et il se lance dans un discours prêchi-prêcha qui détonne par rapport à la manière dont Ennis l'écrit. Les illustrations de Larosa (déjà dessinateur de In The Beginning) sont bien noires, avec un encrage assez âpre qui colle parfaitement à l'atmosphère glauque et poisseuse. Les moments Ennis provoquent un sentiment d'horreur devant la barbarie des uns et des autres. Ce récit est vraiment prenant avec une ambiance claustrophobe à souhait et des illustrations bien équilibrées entre ce qu'elles montrent et ce qu'elles suggèrent. Comme on pouvait s'y attendre, les rapports homosexuels (consentis ou non) constituent une part importante de la provocation, mais Ennis sait également innover. 4 étoiles (et non 5 à cause de la fin trop bavarde).

The end (illustrations de Richard Corben, 2004) - La troisième guerre mondiale a eu lieu alors que Frank Castle était en prison. Par un heureux coup du sort, il a survécu à l'apocalypse nucléaire. Après 1 an passé dans un abri antiatomique, il sort pour accomplir une dernière mission de punition.

Dans les années 2000, Marvel a décidé d'offrir la possibilité à plusieurs créateurs d'écrire la dernière histoire de différents héros sous le titre générique de "The end" : Hulk par Peter David, X-Men par Chris Claremont, Marvel Universe par Jim Starlin par exemple. Ici Ennis respecte à la lettre le principe pour un voyage dans des États-Unis radioactifs. le résultat m'a laissé sur ma fin parce qu'Ennis se contente d'aligner les scènes attendues de désolation et des effets de radiations intenses, sans beaucoup d'inventivité par rapport à d'autres récits de même nature. Et il finit à nouveau sur un long dialogue explicatif qui fait baisser l'intensité du récit.

Cotés illustrations, je me faisais une joie de retrouver Richard Corben (dessinateur underground de Den), étant revenu aux dessins pour la branche MAX de Marvel (Starr the Slayer & Haunt of Horror) ou pour Mike Mignola (Hellboy 10). C'est toujours un grand plaisir pour moi de retrouver ses dessins mélangeant des touches de photoréalismes, avec des visages plus cartoons et un don pour l'horreur et le grotesque. Malgré mon grand respect pour Corben, je dois reconnaître qu'il était en dessous de ses capacités. Il y a des cases magnifiques : l'ombre mangeant le visage de Castle la nuit dans un bus remplis de cadavres de personnes s'étant suicidées. Il transcrit à merveille le craquèlement de la peau sous l'effet des radiations, et le sang qui coule des crevasses au visage. Mais les visions du monde post apocalyptique restent assez communes et son style ironique dessert le caractère monolithique et premier degré de Castle. 4 étoiles.

Au final, il y a à boire et à manger dans ce tome dont les histoires n'atteignent pas l'intensité de la série Punisher MAX.
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Ce tome est composé en 3 histoires bien différentes. La 1ère s'appelle " le Tigre " et raconte une période de la vie de Franck Castle lorsqu'il avait une dizaine d'années. Cela m'a rappelé un peu le film " les affranchis " dans lequel un enfant grandi dans un quartier typiquement américain comme le Bronx dirigé par des gangs mafieux. Mais il n'aura évidemment pas le même destin...Sympa mais sans plus.
La 2ème histoire s'appelle " The Cell " ( elle apparaît notamment dans la version Integrale Deluxe n°1 ). Castle se fait arrêter pour aller en prison afin de se retrouver avec des mafieux qu'il a bien décidé d'éliminer. Très bon scenario desservi par de très belles planches. On a l'impression de suivre un bon film style " l'évadé d'Alcatraz " dont le héro ressemble étrangement à Clint Eastwood.
La 3ème histoire nommée " La Fin " est celle pourquoi j'ai acheté au départ ce comics. le Punisher après avoir été enfermé en prison pendant de longues années se retrouve en pleine nature à errer dans un monde post apocalyptique. En effet, après une guerre mondiale atomique, la terre est devenue un immense champs de ruines où règne la mort... Un Punisher déchaîné, irradié et sans pitié ayant un but précis en tête ( nous ne le savons que vers la fin ). Par contre, les dessins bien pourris signés Richard Corben m'ont vraiment gâché le plaisir de cette lecture.
Pour résumer, un tome moyen loin d'être indispensable à tous fans du Punisher même comme moi.
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Cet album reprend trois histoires courtes imaginées par l'artiste qui est à l'origine des runs les plus mythiques sur le Punisher : Garth Ennis !

Le premier récit (Punisher : The Tyger), dessiné par John Severin, débute lors de la première mission vengeresse du Punisher avant de revenir sur l'enfance du personnage. Ce long flash-back dépeint un Frank Castle bien avant qu'il ne devienne le Punisher et avant qu'il n'apprenne à tuer dans les jungles du Vietnam. Malgré son jeune âge, Frank est cependant déjà témoin de la violence qui règne dans le monde et il n'hésite déjà pas à affronter celle-ci du regard.

La seconde (Punisher : The Cell), illustrée par Lewis Larosa, invite à suivre un Frank Castle qui se livre volontairement aux autorités afin d'être incarcéré à Riker's Island en compagnie de cinq mafieux avec lesquels il a encore un solide compte à régler. Si cette histoire permet de retrouver un Punisher sans pitié, il met surtout en valeur le fin tacticien qui se cache derrière le justicier. Ca vengeance n'est en effet pas purement aveugle, mais semble totalement calculée, planifiée et aucun détail n'est laissé au hasard. Si le scénario est excellent pour une histoire aussi brève, il faut également saluer le travail de Lewis Larosa, qui avait déjà oeuvré dans la collection Punisher MAX et qui nous régale une nouvelle fois avec son style délicieusement sombre.

Le dernier récit (Punisher : The End), mis en images par l'inimitable Richard Corben, fait un solide bond dans le temps et invite à suivre les derniers instants du Punisher dans un monde post-apocalyptique. Parmi les rares survivants de cette catastrophe nucléaire mondiale on retrouve un certain Frank Castle, qui a réussi à échapper à l'enfer atomique car il était enfermé dans le sous-sol d'une prison haute sécurité. Malgré ses 70 ans et un corps affaibli par les radiations, notre héros se lance dans une dernière croisade afin de botter le cul des quelques survivants à l'origine du désastre. Si Garth Ennis avait déjà offert une relecture des origines du personnage, il s'attaque ici aux derniers instants du héros et, comme on pouvait s'y attendre, le garçon continue à ne pas faire dans la dentelle malgré une fin inéluctable. Ce récit qui a tout d'un scénario « What If? » dépeint donc un Frank Castle qui mène sa quête vengeresse jusqu'au bout et offre également une « belle » mort au personnage lors d'une scène finale qui renvoie intelligemment aux origines du personnage. La boucle est donc bouclée pour Garth Ennis, qui aura accompagné son personnage du début jusqu'à la fin.

Bref, le lecteur a donc droit à trois excellentes histoires qui permettent de mieux cerner le personnage de Frank Castle et qui raviront les fans du Punisher !

Retrouvez d'ailleurs cet album dans mon Top comics de l'année !
Lien : https://brusselsboy.wordpres..
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