Bérénice - au nom prédestiné - nous entraîne dans une tragi-comédie lorsqu'elle decide de quitter
Michel H. (eh oui, il ne la répudie pas) avec ces mots...
"
Michel , je te laisse mes bouquins."
"C'est grâce à eux que j'ai trouvé la force de te quitter. Ils pourront t'être utiles, espèce de taré."
Mais quid de la réaction du sus-nommé ?
Eh bien, la voilà, dans toute sa splendeur :
"Quand l'Amour s'en va, on ne réfléchit pas, on agit. Pas une seconde d'hésitation : je prends un Lexomil."
Notre
Michel, truculent anti héros, dépressif de naissance, incapable de comprendre les messages les plus simples (pour notre plus grand plaisir), prenant des décisions en se basant sur les citations les plus diverses de penseurs et écrivains célèbres, classiques ou moins classiques..., nous offre une plongée en apnée dans son monde intérieur farfelu.
J'hésite à me lever, car
Pascal a écrit : "Tout le malheur des hommes vient d'une seule chose, qui est de ne savoir pas demeurer en repos, dans une chambre."
Notre protagoniste va sur YouTube regarder des vidéos de campagnes électorales... Si, si !
Nous le suivons donc dans une aventure étonnante, nous sommes fascinés par ses déductions fantaisistes et par les lectures étonnantes de sa dulcinée (ayant presque toutes trait au bonheur), et pour terminer : nous en redemandons !
L'auteur nous embarque dans une histoire folle et en profite pour nous proposer des réflexions sur la littérature de divers styles et époques, sur les ouvrages de développement personnel, sur la crédulité de certains, sur la vie de couple, et bien sûr sur ce bonheur qui semble si élusif en
France !
J.M. Erre nous a habitués à un humour décapant et nous ne sommes pas déçus par ce nouveau roman surréaliste ! ( En tout cas au protagoniste extraordinaire et effectivement complètement "taré"... - anagramme de "raté" ? -).
Un hommage affectueux à
Michel Houellebecq, grand dépressif célèbre.
Hilarant de la première à la dernière page !