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3,5

sur 359 notes
Michel a bien des malheurs. Après trois semaines auprès de Bérénice (quelques heures probablement, puisque notre anti-héros abonné au RSA passe son temps alternativement à dormir ou sous médoc), l'amour de sa vie lui signifie un matin qu'elle le quitte en lui jetant un carton plein de livres sur les pieds. Mais cet “obsessionnel compulsif bipolaire gravement dépressif, franchement hypocondriaque, volontiers paranoïaque et fortement inhibé” est prêt à tout pour la faire revenir après avoir affronté son voisin Patusse, spécialiste du règlement intérieur de la copropriété, et surtout l'idée folle d'en finir avec la vie.

L'idée de départ séduisante m'a fait sourire : un personage déconnecté des réalités envisage les idées les plus loufoques sur le ton du ressort comique. L'auteur fustige notre société et rit de la littérature feel good. Nous savons à quoi nous en tenir : Jean-Marcel ne prétend pas être le nouveau Michel Houellebecq, cité si souvent en référence. J'ai néanmoins fini par jeter l'éponge après avoir lu la moitié de son livre. Ce n'est pas un roman, mais une succession de sketches, cela tourne en boucle, et ne pas connaître la chute ne frustre pas franchement le lecteur. A ranger dans la catégorie des ‘humoristes' des temps modernes, avec la désagréable sensation de lire le Discours de Fabcaro amélioré.


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Michel - clin d'oeil à Michel Houellebecq - est l'anti-héros parfait : dépressif, chômeur, largué par sa femme Bérénice qu'il va tenter de récupérer. Pour cela tout les moyens sont bons. Il essaye tour à tour le harcèlement téléphonique, les antidépresseurs, la psychothérapie en ligne, le recours à un gourou africain, le régime sans sucre, le sport, la défense d'une cause humanitaire, le développement personnel éco-malin, le désencombrement ou l'art de se débarrasser des objets superflus...le tout s'exerce sous la surveillance agacée et très agaçante de son voisin M. Patusse…

Beaucoup d'humour, parfois grinçant, quelques bonnes trouvailles, on sourit, mais le tout n'est pas vraiment convainquant : on finit par se lasser de ce catalogue des milles et une recettes pour retrouver le bonheur tournées en dérision. le personnage principal est non seulement antipathique mais manque sérieusement de consistance rendant la fin peu crédible. J'avais préféré de loin le Mystère Sherlock, plus loufoque.
Merci à Babelio et aux éditions Buchet Chastel pour cet envoi et je regrette malgré tout cette rencontre avec J.M. Erre qui n'a pas eu lieu.
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Si vous avez envie de vous payer une bonne tranche de rigolade, il vaut mieux éviter d'inviter Michel H. car il risquerait de vous mener au naufrage et de vous fâcher avec tous vos amis.
Pessimiste convaincu, Michel H se soigne, outre les anxiolytiques et anti-dépresseurs, il lit les textes de son maître à penser Michel Houellebecq et écoute les discours du président Macron dont le poster est au-dessus de son lit.
Lorsque Bérénice le quitte, il se sent au bout de sa vie et se donne 12 heures pour trouver la recette du bonheur et la récupérer.
J.M. Erre nous brosse le portrait d'un homme au bout du rouleau.
Comme à son habitude l'auteur manie l'humour noir et c'est réussi.
Il doit être particulièrement difficile de faire rire en littérature, si j'en crois le peu d'écrivains qui s'y risquent.
J.M. Erre semble avoir trouver les ingrédients, car roman après roman, il est drôle, pertinent sans jamais tomber dans la lourdeur.
J'aime son écriture.
Même si ce roman est loin d'être un feel-good, il m'a amusée, j'ai passé un excellent moment.
Je ne sais pas si « le bonheur est au fond du couloir à gauche », mais le plaisir est à coup sûr dans ce livre.

Merci à NetGalley et aux Editions Buchet-Chastel pour leur confiance.
#Lebonheurestaufondducouloiràgauche #NetGalleyFrance


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Un court roman qui se lit d'une traite et nous fait sourire à chaque page.
Le personnage principal est un chômeur dépressif qui vient de se faire larguer au petit matin et il se lance le défi de reconquérir sa "femme", qu'il a rencontré il y a trois semaines, avant la fin de la journée.
Il va donc passer en revue tout ce qui est à la mode dans le domaine du développement personnel, de l'alimentation, les conseils des coachs, les diverses théories sur le bonheur, les bienfaits des médicaments, mais aussi les discours de campagne des présidents de la République, sans oublier de parler de tout ce qui fonctionne ou ne fonctionne pas dans notre société, au gré des pensées qui lui passent par l'esprit, esprit souvent embrumé par de nombreuses bières il faut bien le reconnaître.
C'est un roman décalé, une critique féroce de notre société actuelle et de très nombreux passages sont vraiment drôles, notamment les nombreuses interventions de ses voisins ou l'application des conseils pratiques d'une célèbre japonaise qui nous explique comment ranger notre intérieur pour atteindre le bonheur.
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Je me suis faite encore piéger. Comme je m'astreins à ne pas lire les critiques des autres avant d'acheter un livre, je tombe parfois dans le panneau. J'avais aimé le titre, la promesse d'une rigolade en ces temps plombés par la pandémie et les révélations crasses d'une génération sur le déclin.
Au début, j'ai eu le sentiment que l'auteur avait de l'humour, certes, mais aussi de l'esprit : « notre naissance est une expérience de mort imminente. Reste juste à connaître la durée de l'imminence ». Tiens, un disciple de Raymond Devos et de Pierre Desproges.
Et bien non, la verve s'épuise rapidement. J.M. Erre, groupie de Houellebecq, est à classer dans la catégorie des ricaneurs avec Arnaud le Guilcher, Fabcaro, Frédéric Beigbeder (dans ses derniers livres) ou Guillaume Meurice, des gens qui, à leurs moins bons niveaux, font un commerce excessif du mépris des autres (et là j'entends les commentaires : « mais non, il y a tellement de tendresse dans leur livres » - pardon, mais je bâille).
Pour être honnête, il faut préciser que J.M. Erre se moque de lui-même, enfin de son personnage, un Mr Bean dépressif qui cherche à reconquérir la copine qui l'a quitté et qui, pour y parvenir, ne nous épargne aucune fantaisie. C'est parfois drôle (quand il joue avec les statistiques p25, 37 et 96), souvent répétitif et bourré des clichés qui envahissent la toile. En fait ce bouquin, c'est un « meme ».
Agaçant aussi, cette référence permanente à la page 111, sans doute pour maximiser ses chances de remporter le prix du même nom, piloté par une autre bande de bateleurs-ricaneurs (dans un style plus raffiné).
Oui, je sais, pour, survivre, les éditeurs doivent vendre et pour vendre, il faut une belle tête de gondole (ex : Foenkinos) et un bouffon (ex : Fabcaro) dans son catalogue, mais alors, pourquoi appeler ça un roman ?
Bilan : 🔪






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J'ai cru comprendre que ce livre n'était peut-être pas le meilleur de l'auteur. Tant mieux aurais-je envie de dire car déjà j'ai bien aimé celui-ci ! J'ai ri, c'est caustique, pas trop long (de toute façon plus long ç'aurait pu devenir irritant !).
Je pense aller me pencher vers d'autres livres de cet auteur. de temps à autre, ce genre de livre, drôle mais acide, j'aime bien !
Donc une parenthèse qui m'a bien plu, pas le livre de l'année mais ma foi une bonne lecture.
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Bérénice le quitte après 3 semaines de relation. Michel H, dépressif de nature, va tout faire pour reconquérir sa belle et chercher sur internet la façon de la faire revenir. Il applique à la lettre les conseils. Vient ensuite les livres de développement personnel et là aussi Michel H. met tout en oeuvre pour être heureux et que sa belle revienne.
Entre-coupé par ses interactions avec ses voisins, Michel H. trouvera t-il le bonheur ? Bérénice reviendra t-elle.
Pas le meilleur roman de l'auteur. Cependant les 3 derniers chapitres sont magistraux et je trouve dommage qu'il n'ai pas pris ces dernières idées comme point de départ pour un roman plus original.
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Les amateurs de J.M.Erre sont habitués à son humour féroce et dans ce livre il s'attaque à un mal de notre société : la quête éperdue et le droit au bonheur à tout prix !
Michel H. s'interroge : quitté par son amie, il se donne douze heures pour la reconquérir, et pour cela il va compulser et mettre en pratique les nombreux livres de développement personnelle qu'elle lui a laissés !
Depuis le bonheur par le rangement, jusqu'au régime végétarien en passant par le sport, la foi, la dépression heureuse, le suicide réussi, sans oublier Google et ses millions de réponses à toutes les questions, Michel H. essaie tout !
C'est l'occasion pour l'auteur de fustiger les recettes toutes prêtes et les injonctions contradictoires qui nous sont données par des experts en tout genre mais aussi par les politiques et par la société tout entière pour ce « droit au bonheur » !
Le livre est très court, il faut le lire comme une fable, une pochade féroce avec un humour très noir.
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Michel, un auteur - qui pourrait bien faire penser à un certain Michel H- mélancolique depuis sa naissance, décide de se révolter contre son chagrin, le jour où sa compagne le quitte.

Sa recherche effrénée de recettes du bonheur dans divers livres (en particulier tous ceux concernant les régimes spéciaux), les scènes avec ses voisins particulièrement casse-bonbon, son recours aux statistiques (qu'il rend drôle) et son sens de la formule réjouiront les lecteurs habitués à l'univers loufoque drôle et atypique : de l'ami J. M. Erre (qu'on suit depuis le mystère Sherlock Holmes en 2013).

JM Erre n'a pas son pareil pour décrire des situations et des réparties qui font plus que souvent solliciter nos zygomatiques et on se régale devant certaines perles

Néanmoins, on pourra mettre un petit bémol à cette nouvelle livraison: il manque quand même une véritable intrigue digne de ce nom.

Alors, certes; si on le compare à son excellent et précédent livre " Qui a tué l'homme homard ?", "Le bonheur est au fond du couloir à gauche "est sans doute un peu en deça, mais rien de suffisamment important pour bouder notre plaisir en ce hiver 2021 où le sinistrose nous guette forcément !
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Je n'attendais rien de spécial de ce livre, n'ayant pas lu le résumé avant. J'aime bien la façon dont l'auteur aborde l'absurdité de la vie de certaines personnes, toujours insatisfaites et mélancoliques

Si humour noir et dérision sont souvent au rendez-vous, il m'a manqué le côté loufoque de certains de ses livres !

Malgré le peu de pages, j'ai trouvé de la redondance par moments, ou alors j'ai lu puis oublié des passages ! En plus je manque totalement d'inspiration pour en parler, lisez-le après tout !

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