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EAN : 9782876232846
128 pages
Michel de Maule (01/02/2011)
3.67/5   3 notes
Résumé :
Paru en 1995, ce roman fit scandale en Suède car il fait monologuer une icône nationale, Olof Palme, le Premier ministre assassiné en 1986 dans une rue de Stockholm. Ce dernier s’interroge sur la haine dont il fut l’objet, haine de la haute bourgeoisie, qui lui reprochait d’avoir trahi sa classe sociale, et haine de l’extrême droite qui trouvait le leader social démocrate trop mondialiste.
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
À la lecture de ce roman ( est ce un roman ?), on comprend ce qui a pu motiver les foudres des médias. À savoir le décorticage des mécanismes des partis politiques qui permettent d'atteindre les arcades du pouvoir et de se maintenir en place envers et contre tous.
Comment devient on une bête politique capable de convaincre une majorité d'électeurs, en prenant la bonne mesure de ce qui doit être dit, de ce qui peut être dit à l'instant T .... sans pour autant renier ses valeurs, mais en les torturant afin qu'elles puissent convenir à une majorité la plus large possible.
Pas simple comme challenge !
Constater qu'en tant que chef d'orchestre de ce combat on peut s'attirer la haine d'une partie de ses concitoyens et qu'il faudra accepter d'en subir les contrecoups ...
Analyse de la politique sociale démocrate qui a eu lieu pendant des années, de la place des collaborateurs, des conseillers dans le vaste monde car il est notable que la place de la Suède a largement dépassé le continent Europe par ces prises de position concernant l'Afrique et l'Amérique du Sud.
Chercher notre place à nous, lecteur au milieu de ces analyses.
À quoi sert on ? Quelle est notre utilité ? Sommes nous témoins, acteurs ou victimes ?
Conclusion la mort d'un politique sert son parti pour un temps déterminé et puis l'oubli reprend la donne.
PS.
Curiosité "la petite fille aux allumettes" de la légende est un conte écrit par Hans Christian Andersen publié en 1845. C'est l'histoire d'une fillette qui vend des allumettes aux passants. Elle cherche à se réchauffer en les brûlant mais meurt de froid dans la nuit du jour de l'an après avoir eu des visions entre autres celle du seul être humain qui l'ait jamais aimée, sa grand-mère morte récemment.
Pour moi l'industrie de l'allumette était danoise eh bien non....
L'industriel et financier suédois, Ivar Kreuger a fondé en 1908 une industrie de production d'allumettes. Il a racheté systématiquement tous ses concurrents pendant l'entre deux guerre et il acquiert ainsi un quasi monopole mondial de l'allumette.
Sa ruine à contribue à l'arrivée au pouvoir des sociaux démocrates la même année (1932)...
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Une conviction furieuse s'était peu à peu cristallisée en moi, mélange d'orgueil et de mauvaise conscience : la création d'une société où nul ne serait obligé de se battre pour atteindre une position dictée par un sentiment irrationnel d'infériorité, où chacun posséderait suffisamment, pas nécessairement beaucoup, mais suffisamment, et où personne ne pourrait être considéré comme supérieur à l'autre.
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Je ne saisis pas pourquoi tu deviens parfois si haineux. Nous ne menons pas ce genre de combat dans ce pays. Ici, nous bâtissons en nous fondant sur un consensus général et les valeurs que nous avons en commun.
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L'auteur peut ainsi amener son lecteur à accéder à un autre niveau de conscience et à comprendre que la réalité n'est pas une donnée première mais le fruit de sa construction mentale.
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Ce qui rend ces monologues possibles est la présence du lecteur ; ce qui en fait des conversations, c'est la réponse du lecteur. Le véritable protagoniste de ces romans, c'est vous.
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La haine est une énorme mémoire. Quand personne ne se souvient plus de rien, la haine se souvient encore.
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Video de Kjell Espmark (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Kjell Espmark
« Rares sont les auteurs suédois qui ont joué un rôle dans la littérature mondiale. Swedenborg (1688-1772) fut l'un d'eux […]. Un autre fut le Strindberg (1849-1912) des dernières années […]. » (Kjell Espmark)
« La voix de Tomas Tranströmer (1931-2015) est celle d'un homme de notre temps, un homme dont les poèmes nous apprennent qu'il a voyagé […] ; un homme qui est surtout très ordinairement père de deux enfants, qui prend sa voiture pour se rendre à son travail, dort parfois dans des hôtels, et plus souvent encore dans sa propre maison en Suède. […] Rien là qu'un lecteur de cette fin de siècle n'ait pu vivre lui-même. […] […] ses poèmes nous semblent […] un « parti pris des choses ». […] Un monde complexe s'étend sur la page : ainsi la nature suédoise, rugueuse sans être inhospitalière - des fortes profondes, des racines tortueuses, des fjords semblables à des déchirures dans la terre, des pierres partout, la neige surtout. […] Tranströmer ne se voue pas, en le recensant, à la banalité du monde contemporain. […] Trop humble, Tranströmer, c'est-à-dire trop rieur ; il déclarait discrètement éprouver ce litige en évoquant toutes ces « choses qu'on ne peut écrire ni passer sous silence » […] Qu'elle soit métaphore, analogie ou comparaison, l'image redouble la chose, la sort de cette indifférence où le langage que Tranströmer dit « conventionnel » la tient ; la sort de son idiotie en lui donnant un reflet, cette différence dont notre regard nécessairement la doue. Sans doute ce langage « conventionnel » suffit-il à désigner les objets que nous plions à nos usages : leur silence, c'est-à-dire leur façon d'être absents des mots, signale assez notre familiarité avec eux. Mais lorsque soudain nous réalisons leur présence dans son épaisseur et sa différence véritables, alors leur altérité radicale nous apparaît. Ni les noms communs ni nos usages quotidiens n'épuisent ce surplus […]. Ce surplus est l'appel auquel l'image répond […]. Réaliser, c'est prendre conscience et rendre réel ; c'est réponde à la nécessité que deux vérités s'approchent, « l'une de l'intérieur, l'autre de l'extérieur », l'une dicible, l'autre visible, et dialoguent par-delà leur séparation. […] Tel est le sens du face-à-face que crée la poésie. […] le pouvoir infini de création verbale qu'exprime l'image poétique est la métaphore de notre rapport infini au monde. Par lui, nous accédons à la conscience de ce qui nous dépasse. […] » (Renaud Ego)
« […]
Un an avant ma mort, j'enverrai quatre psaumes à le recherche de Dieu. Mais cela commence ici.
Un chant sur ce qui nous est proche.
Ce qui nous est proche.
Champ de bataille intérieur où nous les Os des Morts nous battons pour parvenir à vivre.
(Tomas, Tranströmer, Un artiste dans le nord) »
0:00 - Les pierres 0:45 - Kyrie 1:19 - de la montagne 2:03 - Sombres cartes postales II 2:20 - Haïkus I 2:31 - Haïkus X 2:45 - Générique
Référence bibliographique : Tomas Tranströmer, Baltiques, traduit par Jacques Outin, Éditions Gallimard, 2004
Image d'illustration : https://sis.modernamuseet.se/objects/83349/tomas-transtromer
Bande sonore originale : So I'm An Islander - Lonely Secrets We Had Lonely Secrets We Had by So I'm An Islander is licensed under a CC BY-SA 3.0 Attribution-ShareAlike license.
Site : https://www.free-stock-music.com/soimanislander-lovely-secrets-we-had.html
#TomasTranströmer #Baltiques #PoésieSuédoise
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