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4,21

sur 2056 notes
Il y a quelque chose d'immédiat dans ce livre. Une rage, une soif de réussite sous ce soleil éternel. Californie Sud, Los Angeles connait tous les rêveurs, ceux qui mentent à leur proche sur leur réussite et ceux qui s'acharnent croyant, au-delà de tout, à leur fourrure de renard. Los Angeles avale les hommes, terre inhospitalière, faite de palmiers noirs, entre brouillard et poussière. du désert qui gagne parfois, de Bandini, sûr d'être un grand écrivain et qui réussira.. Un livre, sur l'espoir et la rage de réussir, plus fort que le temps qui s'écoule. Ecrit dans les années 30, ce siècle presque d'écart ne se lit jamais tant ce livre s'adresse directement à l'individu (peu concerné, d'ailleurs, par le contexte international, Hitler étant balayé d'une incompréhension de centre d'intérêt). Un livre aussi sur le kaléidoscope humain que sont les USA: Suédois, Mexicains, Italiens revendiquant chacun être plus américain que l'autre, sur le racisme, la culpabilité catholique... La deuxième partie ne se lâche pas...
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Nous poursuivons ici le parcours d'Arturo Bandini, jeune écrivain qui veut désespérément être célèbre.
Il est encore question d'identité, de culpabilité envers la religion et sa mère, de pauvreté et de la faim qui le pousse, cette fois-ci, à voler du lait.
Los Angles est toujours aussi ensoleillée et poussiéreuse.
Bandini se lance dans une histoire d'amour toxique qui va lui faire côtoyer de près la drogue et les hôpitaux psychiatriques.
J'ai trouvé l'histoire moins captivante que ses autres romans et souffrant parfois de quelques longueurs.
Néanmoins l'écriture est tonique, moderne et précurseur. C'est impossible d'imaginer que ce roman a été publié en 1939.
John Fante est un de ces romanciers qu'il faut lire.
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Si vous vous êtes égarés et consultez cette page en n'ayant jamais lu John Fante, que vous cherchez dans ce repère d'amoureux de la littérature qu'est Babelio la raison suffisante pour commencer son oeuvre, alors écoutez moi, ne vous y engagez pas.

Débuter Fante, c'est un aller sans retour, c'est un pas qu'on ne peut rétracter, cela oblige, cela condamne même. Si vous prenez un tant soit peu de plaisir à lire de nombreux auteurs, dans de nombreux styles, alors votre fenêtre de tolérance, votre capacité à vous laisser emporter et votre degré d' attendrissement vont se trouver considérablement bouleversés.

Fante c'est un ouragan, il emporte tout sur son passage. C'est un génie qui a un siècle d'avance, qui écrit des livres rythmés comme les meilleures séries actuelles mais avec la vitalité qu'exigeait le contexte difficile de l'époque et l'authenticité qui demeurait alors dans un monde infiniment moins complexe que le nôtre.

Cette histoire c'est celle de Bandini et Camilla et d'autres personnages. Pas besoin d'en dire plus dessus. Si vous décidez de franchir le pas, vous passerez un sacré bon moment et alors bon courage pour revenir à vos anciens auteurs et à vos anciennes lectures. Vous finirez sûrement comme moi à chercher sur Google "Auteurs similaires à John Fante" et vous vous apercevrez avec grand regret que son style il se l'est façonné lui même et qu'il n'existe certainement pas un autre Arturo Bandini. Il restera cependant d'autres auteurs, chacun dans leur style, qui sûrement réussiront à vous procurer quelques émotions, mais ils se comptent sur pas beaucoup de doigts, à peine de quoi dépasser une main.

Alors, s'il reste quelques livres dans votre Pal que vous n'ayez pas lu, songez à mon conseil et lisez les avant qu'ils ne vous paraissent bien fades..
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Le grand Bukowski disait de Fante : "Enfin un homme qui n'a pas peur de l'émotion".

Et il avait totalement raison. Je ne sais pas pourquoi j'aime lire les livres de John Fante. Sans doute pour ça peut-être. Ces montagnes russes d'émotions. La folie aussi.
Arturo Bandini notre héros ici - et alter ego de notre écrivain - est odieux parfois, flippant souvent. Il laisse totalement ses émotions guider sa vie et ses actions. Et forcément ça le met très souvent dans de drôles de situations.

Enfin bref, tout à déjà été dit sur ce Demande à la poussière donc je ne vais pas en rajouter. Mais une chose est sûre :je continuerai de lire Fante avec plaisir.
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Ecrit en 1939, ce roman précurseur de la "beat generation" n'a pas pris une ride. John Fante y raconte les déboires d'un écrivain débutant et paumé à Los Angelès, en quête de l'amour de Camilla Lopez, une belle mexicaine serveuse dans un miteux "buffet". Arturo Bandini, fils d'immigrés italiens comme Fante est en panne d'inspiration et de succès autant que d'amour. S'il trouve un peu de reconnaissance dans la publication de sa nouvelle "le petit chien qui riait" dans un journal local, il se perd et perd le peu qu'il a gagné en tentant de séduire ou de sauver Camilla, folle amoureuse d'un autre, son collègue barman. Arturo devient l'ami et le soutien de Camilla qui se joue de lui et se perd dans la drogue. C'est une écriture totalement singulière, très alerte, assez trash et qui donne au récit une proximité, une sincérité touchante qui nous attache à Bandini.
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DEMANDE À LA POUSSIÈRE de JOHN FANTE
Les années 30 à Los Angeles, Arturo Bandini ( John Fante ) traîne sa pauvreté et son mal être dans des chambres minables. Sans le sou, il écrit des nouvelles qu'il envoie à son éditeur Hackmuth, son sauveur qui de temps à autres lui adresse des compliments sur ses écrits et un chèque de quelques dizaines de dollars. Alors c'est la belle vie pour une semaine ou deux, le temps de tout dilapider. Il traîne souvent dans un bar où il va rencontrer une serveuse mexicaine, Camilla, avec laquelle il va nouer une relation violente et conflictuelle faite de séparations et retrouvailles permanentes, car Camille aime Sammy, un autre serveur, qui lui, ne l'aime pas. Ce curieux trio va évoluer au gré de l'écriture de Bandini qui espère toujours devenir le prochain Faulkner!
Très belle évocation du Los Angeles des années 30 en pleine dépression avec un Bandini tendu vers son objectif d'écriture, mal à l'aise avec les femmes, survivant péniblement dans des conditions sordides. Histoire poignante, texte réaliste, on ne s'étonne pas que Fante ait donné envie à Bukowski d'écrire et d'ailleurs le grand Charles est l'auteur de la préface de ce roman, largement autobiographique, en forme d'hommage à cet immigré italien dont on est bien content qu'il ait réussi à secouer la poussière de ses chaussures et à nous régaler avec cette saga en plusieurs volumes de Bandini.
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L'errance des laissés pour compte du rêve américain.

Un roman à l'écriture percutante. un triangle amoureux électrique.

Bandini et Camilla, personnages à la fois très touchants et profondément pathétiques, nés poussière et qui redeviendront poussière.
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Roman initiatique sur un jeune écrivain sans le sou, assez irresponsable, qui se retrouve à Los Angeles pour vivre de ses écrits, cet ouvrage nous raconte principalement son histoire d'amour avec une certaine Camilla, une serveuse américano-mexicaine pour laquelle il éprouve les plus vifs sentiments, qui ne sont pas réciproques hélas. L'écriture est très intéressante, souvent comme du langage parlé, mais parfois plus sophistiquée, voire poétique, le scénario est quant à lui plutôt marquant, surtout quand on met en parallèle l'insignifiance des rêves du personnage principal et le grand destin tragique auquel il a droit.
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Derrière ce titre, tout à la fois beau, original et énigmatique – « Demande à la poussière » –, se trouve l'histoire d'un écrivain – Arturo Bandini –, encore balbutiant, partagé entre son ambition d'être publié et son envie de connaître, aimer et détester les femmes. Aimer et détester, car la relation qu'il établit avec elles est des plus troubles ; au mieux empreinte de la gaucherie de la jeunesse, au pire – et c'est ce qui s'affirmera au fil des pages – manifestant un réel comportement pervers, voire mentalement sadomasochiste. Une serveuse de bar, d'origine mexicaine, Camilla, en fait les frais. Quand elle s'ouvre à lui, il la moque méchamment et la rabroue ; quand elle s'éloigne, il cherche à la revoir. Un lien avec son activité littéraire paraît pouvoir être esquissé : on observe les mêmes hésitations, parfois la même impuissance, mais aussi une passion excessive. de Camilla, on dirait qu'il veut faire un personnage de roman haut en couleur, avec des émotions exacerbées, une réelle souffrance, une sombre désespérance ; un personnage dont il pourrait s'inspirer pour des écrits futurs (c'est d'ailleurs, ce qu'il fera, mais avec une autre, la dénommée Vera, rencontrée comme dans un rêve). Est-il conscient du mal qu'il inflige ? Pas, sûr, lui qui se perd dans un olympe artistique, bien au-dessus des autres :
« Dis, pourquoi t'es si méchant que ça ?
– Méchant ? Ma chère petite, moi j'aime hommes et bêtes tout pareil. Il n'y a pas la moindre trace d'animosité dans mon système. Après tout, on ne peut pas être à la fois méchant et grand écrivain. » (p. 169)
Ce récit à la première personne est fort et noir. Sur fond de Los Angeles des années trente, il mêle la dèche, la faim, l'alcool, la drogue, la violence (morale surtout), le désespoir… le style est direct, âpre, avec parfois des incorrections volontaires pour mieux montrer la brutalité de certaines situations (par exemple, lors d'un tremblement de terre : « le sang et les blessés. Dans un immeuble de cinq étages, que j'étais quand c'est arrivé, même que je dormais à poings fermés » – p. 151).
Je m'interroge encore. Quelle était donc la question à laquelle on a répondu : demande à la poussière ?
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Un jeune apprenti écrivain sans le sou se retire dans un minable motel du Colorado pour se consacrer à son art. Sa machine à écrire et sa bouteille pour seules compagnes, il affronte les affres de la création littéraire jusqu'au jour où une jeune femme... Mélange de flamboyance, d'auto-destruction et quête impossible, le héros séduira ou laissera indifférent. Mais à la fin ne restera que la poussière...
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