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EAN : 9782742449361
268 pages
Gallimard Loisirs (05/10/2017)
3.44/5   8 notes
Résumé :

Grand voyageur, Caryl Férey faisait déjà le tour du monde à 22 ans.

Il s'est aventuré en Afrique du Sud avec Zulu. Mapuche le conduisait en Argentine et Condor au Chili, qu'il a sillonné du nord au sud, accompagné du photographe Romain Tanguy.

Du désert de l'Atacama - ponctué de villes minières aux allures de Far West - à la côte sauvage, aux abords de Valparaiso et jusqu'à Santiago, son périple se déploie et avec lui, la surp... >Voir plus
Que lire après Chili, la diagonale du CondorVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
A Baz art, on a quelques temps pensé, notamment après avoir lu son excellent roman Zulu, que Caryl Ferey vivait en Afrique du Sud et était un auteur étranger avant d'apprendre qu'il avait grandi en Bretagne .

Si l'écrivain se documente beaucoup et longtemps pour écrire ses romans, il a aussi et incontestablement besoin de partir sur place et de rencontrer des gens, de s'immerger dans les habitudes du pays qu'il a choisi comme cadre pour nourrir et donner sens à son oeuvre ce qu'il nous montre dans sa dernière publication à ce jour qui est tout sauf un polar.

En effet, tour à tour récit de voyage, plongée dans les coulisses de la vie d'écrivain, portrait d'un pays qui a subi un effroyable dictature dont on a entendu finalement assez peu parler, Chili, "La diagonale du condor," ce beau livre paru chez Gallimard qu'il a publié avec l'aide du photographe Romain Tanguy est en tous cas bien plus qu'une beau livre illustré par de belles photos de paysages, de villes, de portraits.


Caryl Férey se montre certes comme un infatigable voyageur mais aux Club Med et aux palaces, il préfère les road trip qui l'aident à écrire ses romans, à planter le décor, à finaliser une scène, à dessiner des personnages.

C'est pour son fameux roman " Condor " qu'il est parti au Chili et dans ce livre, il raconte à la fois une partie de la genèse de son roman, l'histoire de ce pays d'Amérique Latine et en particulier les pages sombres écrites sous Pinochet, une société où la misère est partout.

Au fil des étapes de son voyage et de ses rencontres, on est frappé par le contraste entre la beauté des paysages (la Vallée de la Lune, Salar de Tara..) et les horreurs qu'il ressuscite.

Un livre à lire pour mettre des images sur un de ses romans ou pour ne pas oublier que les heures les plus sanglantes de l'histoire chiliennes ont marqué et marquent encore des générations de chiliens.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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C'est un carnet de route. Caryl Férey a en projet un nouveau roman, Condor, dont l'action se passera au Chili. Il part donc en repérage, accompagnés d'amis, et parmi eux un photographe dont les photos illustrent le livre.
C'est un pays à la géographie extravagante. Il serait très facile de s'étendre à volonté et de remplir des pages sur ce côté spectaculaire. Mais ce n'est pas le but de Caryl Férey : ce sont les hommes qui l'intéressent, les hommes face à cette nature excessive et face à une histoire tout aussi excessive.
Le périple se déroule donc du nord du Chili, dans le désert d'Atacama, jusqu'au sud, le pays des mapuches, ce peuple indigène qui défend ses droits. Il y aura des haltes à Valparaison, la ville muraliste, et à Santiago. L'auteur nous fait voir un pays débarrassé de la dictature de Pinochet, mais marqué au fer rouge par celle-ci : la démocratie très imparfaite du pays a laissé perdurer les lois sociales du dictateur. L'ultralibéralisme pur et dur imposé dans les années sombres pèse comme une chape de plomb et fait des ravages. En face, le souvenir d'Allende et de ses compagnons est toujours vivant et vibre d'espérance.
Voilà un livre plein d'empathie pour un peuple qui a tant souffert et qui se relèvera.
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Si vous cherchez un " guide touristique", si vous n'avez jamais lu Caryl Ferey et en particulier Condor, passez votre chemin.
Si en revanche, comme moi, les grands romans noirs de l'auteur vous ont marqué, alors ce livre est fait pour vous !
Caryl Ferey est un écrivain voyageur ; il prépare longuement ses romans en allant sur le terrain à la rencontre des gens et des lieux.

Cet ouvrage, est une sorte de making-off de son excellent roman Condor. du désert d'Atacama aux terres des Mapuche, Caryl Ferey nous raconte la genèse et le pétrissage de son roman au fil de ses rencontres et de son périple. Délaissant hôtels de luxe et restaurants huppés, il préfère le road trip en petit comité, la pension un peu louche et les grands espaces qui au Chili cachent bien des secrets…

Son photographe nous livre de magnifiques clichés, agrémentés d'un texte à la fois profond et plein d'humour dans lequel irradie la fascination qu'il éprouve pour ce pays, ses habitants, son histoire et ses zones d'ombre.

Véritable bijou, ce livre ne peut que nourrir l'envie de découvrir ce pays par tous les moyens possibles. Il m'a également rendue impatiente de pouvoir lire le troisième volet qui devrait clore la trilogie commencée avec Mapuche .Mais pour cela il va falloir patienter un peu .Caryl Ferey prend son temps !


Lien : https://leblogdemimipinson.b..
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Belles photos mais franchement texte très décevant.
L'auteur a des idées arrêtées sur des sujets complexes sans rien mettre en perspective.
Encore un donneur de leçons qui n'aide en rien à la résolution des conflits dont il prétend parler
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Que les chiliens se rassurent c'est un polar noir et fictif. Pourtant un tantinet réaliste..
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
La mine aspirait les hommes, enfouissait leurs ailes et leur goût du vent, tu vas rester ici mon petit, il y a tout ce qu'il faut, même une université, il suffit d'aimer la poussière. (…).
Tout autour de la ville les camions zigzaguaient, chargeaient déchargeaient, klaxonnaient pousse-toi de là, de braves bougres au volant qu'on payait au kilomètre et qui ne savaient même plus tousser. Le temps était de l'argent, ils étaient pressés d'en finir, avec leur vie parfois aussi quand on voyait leur façon de conduire, et qui mangeaient de la poussière au petit déjeuner, tellement que ça ne leur faisait plus rien.
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Le Plan Condor prévoyait l'élimination des opposants politiques dans le plus grand secret. Neruda était communiste, figure et soutien de l'Unité populaire d'Allende, les ouvriers lisaient ses poèmes en public, fiers d'être soutenus par un personnage mondialement respecté... Le chauffeur du poète avait révélé des trous noirs dans les jours qui avaient précédé sa mort. Alors soigné à l'hôpital, le cancer était en phase de rémission quand une soudaine rechute l'avait frappé, et emporté. Il avait fallu différer l'annonce de la mort, attendre deux jours pour que le corps soit rendu à ses proches, de manière a priori incompréhensible.
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Il n'y avait que de la douleur dans cette histoire. L'histoire de jeunes gens enlevés, torturé, attachés à des rails de chemin de fer et jetés vivants dans la mer depuis les hélicoptères. Un procédé déjà testé en Algérie – lui aussi... Une imagination limitée on vous dit, mais retorse. Sans corps, pas de deuil possible. Il y a toujours une rumeur, une chance sur un million que...
Aujourd'hui il reste une galerie de photos dans un sanctuaire au cœur du jardin, et quelques rangées de fleurs qui portent nos noms.
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