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3,52

sur 420 notes
Alice Ferney signe ici un ouvrage de qualité, où elle aborde et développe une réflexion exhaustive sur plusieurs thèmes concernant la femme aujourd'hui.
Par contre, ceux qui s'attendent à lire un roman risquent d'être un peu déçus.

Les premières pages décrivent un événement effroyable, qui prend aux tripes : Nicolas, un petit garçon de 5 ans, attend patiemment que son beau-père lui annonce l'arrivée de sa petite soeur. Ses parents sont partis à la maternité au matin, la voisine Sandra l'a pris en charge…mais à minuit, c'est l'annonce de la catastrophe, Ada est morte pendant l'accouchement.
Une psychologie fouillée, intime, tout y est pour me happer. le deuil est expliqué de manière pudique et juste, que ce soit pour le papa, pour le petit garçon, ou pour la voisine.
Parlons-en, de cette voisine : quelle personnalité, quelle empathie, quel charisme ! Féministe jusqu'au bout des ongles, n'ayant pas sa langue en poche, elle ose parler de tout, avec franchise et surtout honnêteté et gentillesse.

C'est donc elle le fil conducteur de ce récit qui tournera en réflexion, où la psychologie profonde du début cède la place à l'argumentaire, à la recherche et au développement de A à Z des thèmes contemporains : les sites de rencontre, la procréation médicalement assistée et tout ce qui s'apparente à cela, la place de la femme dans notre société et dans le couple et sa soumission, abolie ou cachée sous des énoncés féministes en surface

Car notre jeune veuf / jeune père veut, après quelques années, retrouver une mère pour sa fille et est prêt à se lancer dans l'aventure…aventure qui s'avérera quand même très compliquée et où l'intimité est mise à mal.

A part ce décalage dans la narration, j'ai beaucoup apprécié approfondir ces thèmes qui m'intéressent au plus haut point, et qui intéresseront les femmes … et les hommes !
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Que cette lecture m'a semblé longue !
Longue et répétitive...
Alice Ferney qui a si bien su me séduire avec "L'élégance des veuves"ou "Grâce et dénuement" se lance ici dans une longue réflexion sur la stérilité sociale et sur la procréation sans sexualité.

Alexandre voulait un enfant avec Ada, sa compagne déjà maman d'un petit Nicolas de 5 ans.
Hélas, la jeune femme décède d'une embolie amniotique lors de l'accouchement, laissant la petite Sophie aux bons soins de son papa démuni.
Sandra, leur voisine et amie, libraire et célibataire par conviction, touchée par le drame, devient la confidente, la présence féminine indispensable.
Lorsqu'Alexande décidé à refaire sa vie s'en ouvre à Sandra, elle l'encourage à s'inscrire sur un site de rencontre.
Et c'est Alba, enseignante en lettres qui retient son attention et dont il tombe amoureux.
Alba est la femme parfaite en tout point, celle qu'on épouse.
Mais Alba a une revendication inouïe, elle veut un enfant sans avoir de rapport sexuel car Alba est asexuelle et refuse la pénétration.

"Avec Alba, j'ai troqué la pénétration rudimentaire contre les sophistications raffinées de l'approche interminable."

Elle envisage donc très sérieusement le recours à la PMA et à une mère porteuse à la grande stupéfaction d'Alexandre.

Le récit se construit dans la sphère privée, autour des conversations et des confidences, des arguments avancés par les uns et les autres en faveur de leurs positions respectives.
Et ce débat éthique m'a semblé interminable même s'il ne manque pas d'intérêt...
Où est passée la jolie plume de l'auteure ?
On la retrouve de temps en temps lors d'un passage plus intime, quand le corps parle à la place de la tête.
Certains lecteurs ont pointé la fin plutôt surprenante, déroutante, elle l'est assurément.

Une petite déception pour moi, je ne le nie pas.


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J'ai été très déçue par ce roman parce que ça n'en est pas vraiment un. L'intrigue n'est qu'un prétexte pour exprimer différentes opinions sur les grands sujets de société que sont le couple, la famille, la maternité (ou plutôt la parentalité). Chaque sujet est discuté, analysé, décortiqué, ne laissant que très peu d'espace à l'histoire des personnages qui se lancent plus souvent dans de grands débats philosophiques que dans de simples conversations.

J'ai trouvé les toutes dernières pages dérangeantes : après le long argumentaire contre la PMA, la conception naturelle qui motive les actes du protagoniste semble justifiée, mais il n'y a pas vraiment de consentement de la part de sa femme…

Je suis allée jusqu'au bout du livre parce qu'on ne peut que se sentir concerné par les sujets abordés, quelle que soit sa propre opinion, mais je n'ai pas apprécié ma lecture : l'image que l'auteur donne du couple, de l'amour, de la maternité est dure, toujours marquée par des affrontements...
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Depuis le magnifique"L'élégance des veuves" paru il y a 25 ans déjà( comme le temps passe!) j'ai toujours été fidèle aux rendez vous que donne A.Ferney.
J'aime son écriture qui explore sans juger les côtés clairs et obscurs de l'âme humaine, sans cynisme non plus, mais elle n'est jamais dupe de ses personnages.
La première partie de ce roman implique un couple non marié, la jeune femme, Ada, a déjà un enfant,et est divorcée. Ils partent à la maternité pour accueillir leur petite fille. La jeune femme meurt en couches. La longue reconstruction du père est émouvante, il est en cela aidé par une voisine libraire,Sandra, célibataire , sans enfant , féministe et heureuse dans sa vie.Ils seront amis. Une belle image aussi du père du premier enfant.
Puis vient l'idée du renaître est là, les sites internet sont parcourus d'abord timidement, de là surgira Alba, qui acceptera homme et enfants mais à des conditions contraignantes si j'ose dire. Puis lui vient le besoin d'un enfant à elle.
Et dans la seconde partie, A.Ferney, développe tout ce qu'Internet peut donner comme poids et alimenter une simple idée de départ.Elle mène quasiment une enquête sut la PMA et surtout sur le monde encore méconnu bien qu'encensé par certains sur la GPA.
Pas de jugement mais une echographie méticuleuse des côtés obscurs et mercantiles de ce procédé.Mais A.Ferney a un avis que l'on décrypte sur la société contemporaine , sur la force des femmes et sur leur liberté qui tout de même reste contraignante.
La fin du roman me convient bien, on ne peut en juger qu'en lisant ce roman au coeur de notre époque.
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Déception pour ceux qui comme nous auront beaucoup apprécié les romans d'Alice Ferney il y a 15 ou 20 abs - Grace ou dénuement la conversation amoureuse..

Ici, ce roman qui soulève des questionnements de prime abord interessant sur la maternité, le désir d'être mère ou le choix d'y renoncer manque de romanesque et vire assez vite à la thèse un peu didactique où les personnages semblent plus là pour appuyer des idées ou des fonctions que d'avoir leur propre destinée de personnages fictifs...Certains passages font penser à des pages wikipedia et le tout manque de fluidité , dommage !
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Sandra, Ada, Alba. Trois femmes, trois façons d'envisager la féminité, d'embrasser (ou pas) la maternité. Roman foisonnant et perturbant, parfois un peu bavard, "l'intimité" dit parfaitement comment notre époque est à un tournant sur des questions intimes qui sont devenues des débats de société, comment en se libérant de certaines chaines, la femme s'en voit proposer d'autres et combien le progrès est à la fois une formidable avancée pour les unes mais peu aussi se transformer en piège pour les autres...
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Roman d'Alice Ferney
Ada meurt en donnant la vie à Sophie. Alexandre est effondré : il avait tellement insisté pour avoir un enfant alors qu'Ada voulait attendre. « Sans la promesse d'un enfant l'amour s'atrophiait, il révélait alors son utilité et sa nature : non pas sentiment élevé, mais instrument de reproduction de l'espèce. » (p. 59) Alexandre doit maintenant vivre sans sa compagne et avec le poids de la culpabilité. Sandra, voisine célibataire et amie de la famille, l'aide beaucoup. « Elle s'était laissé toucher et solliciter après un deuil qui n'était pas le sien. » (p. 89) Les années passent, la blessure cicatrise et Alexandre est prêt pour une nouvelle histoire. Arrive Alba, belle, intelligente, troublante, mais asexuelle, bien que dévorée par le désir de maternité. Se pose alors la question d'enfanter sans sexualité.
Le roman réfléchit avec intelligence à l'injustice sociale entre homme et femme autour du désir d'enfant. « Les pères perpétuaient leur nom – une glorification –, les mères donnaient leur temps – une abnégation. Pouvait-on comparer un orgueil à une dévoration ? » (p. 59) L'asexualité n'est pas un sujet courant ou banal. Il réinterroge l'injonction faite aux femmes de jouir, après celle qui les contraignait/contraint à procréer. La gestation médicale et éthique semble être une libération, la grande solution pour combler toutes les parties, mais à y regarder de plus près, la science peut être cruellement aliénante. « Juste après avoir libéré les femmes des grossesses non désirées, la technique les met sous contrôle. » (p. 241) Alice Ferney a le bon sens de soulever de nombreuses interrogations sans trancher. À chacun son opinion sur ces sujets délicats.
J'avais particulièrement apprécié la brièveté fulgurante de L'élégance des veuves, de la même autrice. l'intimité est un beau roman, riche et fouillé, mais bien trop long à mon goût, avec des tendances pénibles au ressassement. En outre, la fin me déplaît particulièrement. Après avoir développé un discours féministe parfaitement maîtrisé, argumenté et solide, le roman s'achève sur une quasi-victoire de la volonté masculine. « le drame des femmes, et qui n'est jamais celui des hommes, c'est qu'elles peuvent être trop bien. » (p. 141) Outre que cela heurte ma nature féministe, cela chagrine la lectrice que je suis, parce que je ne trouve pas cela logique. Les deux premiers tiers du texte m'ont vraiment enthousiasmée, mais la fin me laisse déçue et dubitative.
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J'ai beaucoup aimé les romans d'Alice Ferney à ses débuts quand c'étaient de vrais romans justement. le thème de l'intimité est très intéressant : le couple et le fait d'avoir ou non des enfants. Cependant j'ai eu beaucoup de mal avec le style trop didactique. Cela s'apparente davantage à un essai qu'à un roman. Les personnages ne sont que les porte- paroles d'idées sur l'asexualité, la GPA. C'est artificiel et trop trop long.
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Alexandre, 40 ans, est entouré de figures féminines complexes : Ada, sa première compagne, morte en couches, Sophie leur petite fille joyeuse malgré le drame conjoint à sa naissance, Sandra, voisine complice, libraire passionnée, compagne des heures noires, personnage le plus vivant de tous et Alba, sa nouvelle femme rencontrée sur un site de rencontre, professeur agrégée de lettres, refusant la sexualité mais rêvant de devenir mère. La plume d'Alice Ferney est toujours aussi fine, précise et délicate. Ses personnages bien campés, m'ont cependant parfois agacée par leurs positions tranchées et leur manque d'ouverture d'esprit. Une réflexion sur la maternité, sur la GPA, pas inintéressante mais plus proche de l'essai documenté que du roman. Et la fin qui m'a laissée un peu perplexe, je ne sais toujours pas quoi en penser... J'ai préféré d'autres romans de cette auteure talentueuse. Celui-ci est un brin torturé pour moi.
Je remercie néanmoins Babelio et les éditions Acte Sud pour l'envoi de ce livre lors de la dernière Masse Critique!
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S'il y a bien un titre qui correspond au contenu du livre, c'est celui-là!
L'histoire de Alexandre et Ada a commencé dans le bonheur; Un amour fou, et beaucoup de tendresse avec le petit Nicolas, né de l'union de Ada avec Bernard. Alexandre a vite souhaité un enfant de Ada, mais la naissance de Sophie est un drame.
Sandra, la voisine , va vite devenir l'amie, la confidente, et s'attacher aux enfants.
Bientôt Alexandre rencontre Alba , une jolie femme à la volonté de fer.
Alice Ferney a construit son roman sur les personnages de Sandra, Alexandre et Alba. de dialogues en silences, de points de vue personnels en problèmes de société, les pages se suivent et emmènent le lecteur dans une valse folle d'idées, de mots ,de phrases...jusqu'à l'ennui.
C'est un essai plus qu'un roman , à mon sens, qui évoque le désir d'enfant, la vie de couple, l'amitié, la procréation...Beaucoup de sujets très intimes.
Intéressant et fort bien écrit, mais parfois indigeste.
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