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3,52

sur 420 notes
C'est le premier roman d'Alice Ferney que je lisais et si j'en ai apprécié l'écriture, délicate et pesée, j'ai déploré le manque de naturel des dialogues. Certes, l'histoire se déroule dans un monde qui n'est pas celui dans lequel j'évolue, très urbanisé, très économiquement et culturellement favorisé, alors je peux me tromper. Il en reste que le livre entier constitue une réflexion très intéressante sur la parentalité moderne, qui me laisse avec des opinions plus nuancées sur ces sujets. C'est donc une oeuvre qui m'a indiscutablement marquée et je suis reconnaissante à l'autrice d'avoir porté mon attention sur ces problématiques qui finalement ne m'avaient jusqu'ici que très peu questionnée.
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Reçu dans le cadre de la dernière Masse critique, je remercie les éditions Actes Sud et Babelio pour l'envoi de ce titre. Titre dont j'attendais beaucoup, et peut-être un peu trop... J'étais désireuse de découvrir l'écriture d'Alice Ferney, qui par ailleurs m'a beaucoup plu : la langue y est recherchée, précise car très documentée sur le sujet et donc enrichissante, poétique aussi. Toutefois si le début du roman m'a plu notamment la confrontation des idées entre Alexandre et Sandra et leur amitié naissante, l'apparition du personnage d'Alba et de ses points de vue m'a rendue sceptique. La fin du roman m'a laissée un goût amer, je l'ai trouvée dure et ironique. Une lecture donc en demie teinte, car selon moi un peu trop "chargée" en thèmes - la maternité, les childfree, les asexués, le féminisme... bien que du coup le roman soit très réflexif sur ces différents sujets.
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Je me suis ennuyée !!!!! Mais ennuyée !!!!! Après l'éblouissant "Grâce et dénuement" et le moins accrocheur "Les autres", je retente ma chance avec celui-ci dont mon libraire m'a vanté les mérites. Au début, je salue l'écriture précise et travaillée, la structuration irréprochable, et je me dis, waouh, je l'aurai lu il y a 10 ans celui-là... Mais très vite, le roman se mue en essai : on est dans la didactique, la démonstration, des chiffres, des statistiques, thèses, antithèses, c'était juste insupportable. Les personnages ne sont que des prétextes à une réflexion (poussée) sur le rôle de la femme dans nos sociétés, le destin de son utérus, la maternité (et celle pour autrui), les choix personnels qui s'opposent à la vision sociétale... Et puis je ne l'ai pas trouvé crédible du tout, le personnage d'Alexandre qui après la mort de sa femme accepte d'épouser une femme avec qui il ne couche pas ; idem pour Alba d'ailleurs. J'aurai aimé un peu plus d'intimité justement, une vraie plongée dans les coeurs et dans les âmes de ces protagonistes, une vraie descente dans les profondeurs de leur être. Et la fin... que dire de la fin ? Décevante, oui.
On ne peut nier le talent de l'auteur. Mais peut être faut il chosir, lorsque l'on écrit un roman, d'habiter plus avant les personnages que l'on crée, si on souhaite que le lecteur réfléchisse sur le discours porté ? Pour ma part, aucune identification. Je ne m'avoue pas vaincue, je vais en lire un autre !
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A travers la relation d'Alexandre avec trois femmes de sa vie, Alice Ferney dépeint les enjeux du couple, de la sexualité et du désir d'enfant dans notre société moderne.

Le premier chapitre du livre m'a scotché et beaucoup marqué. La façon dont est raconté le drame initial, la prémonition du personnage, l'éclipse, sont assez bouleversantes et procurent de belles émotions.
Mais à partir de ce drame, la suite du roman est une comédie de moeurs plombée par des personnages mal incarnés et auxquels on a beaucoup de mal à s'attacher, voir à comprendre les agissements. A l'exception de Sandra, seul personnage dont on aime lire les positions engagées et sensées!

Pourtant, l'exposé social et philosophique sur les sujets du couple, de la sexualité et de la maternité est très intéressant et vital à notre époque. On prend beaucoup de plaisir à lire les différentes positions et les divergences des personnages sur ces sujets.
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Il est des archétypes que l'on ne croise pas souvent dans la littérature française contemporaine. Ces personnages, atypiques ou peu aimables, pas attachants, mais fascinants à observer tant leur système de valeurs ou leur personnalité souvent si éloignée de celles qu'on a l'habitude de trouver dans nos lignes éditoriales. Ce genre de personnages qu'on trouve plutôt dans la littérature anglo-saxonne friande de freaks et weirdos, et pas forcément pour les rendre gentils et sympathiques.

Dans l'intimité d'Alice Ferney, il est question du désir de parentalité à tout prix, et au contraire de ceux qui s'y refusent et s'y tiennent avec une lumineuse assurance que rien ne vient ébranler. Mais aussi d'asexualité, de rencontres sur OkCupid. du désir de trop bien faire, de se conformer à des normes, du poids de la bienveillance qui devient parfois la pire ennemie des relations amoureuses. le sujet tient également dans son titre : qu'est-ce que l'intimité à l'époque de la haute solitude urbaine et des rencontres par dépit sur des sites prévus pour ?

Toute la force du roman d'Alice Ferney réside dans son écriture élégante, classique, qui évite l'ironie facile et le jugement, et qui constate avec une force impressionnante. Contrairement aux romans qui se cassent les dents à tenter de parler des réseaux sociaux et de l'amour 2.0, et finissent par ressembler à de longs articles pour Vice, l'intimité par son regard affuté y offre des personnages singuliers, parfois franchement antipathiques, qui agitent souvent un féroce égoïsme et la terreur de la solitude sous le confortable vernis progressiste.
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Malgré une réflexion certaine sur la conjugaison de la sexualité avec la procréation, j'ai été légèrement déçue par ce roman, pour une raison que je peine à m'expliquer. Nous y retrouvons le sens aigu de l'observation d'Alice Ferney, son don pour les descriptions (sans qu'elles suscitent l'ennui) et sa finesse dans l'analyse des différents parcours de vie.

Peut-être ai-je eu un peu de mal à apprécier cette réflexion sur fond de drame, le roman repose sur un événement très lourd, une introduction pourtant nécessaire et habile.

Peut-être alors ai-je été déçue par la fin, assurément même. Je me rappelle avoir pensé "il reste si peu de pages, vais-je savoir quel choix sera fait par le couple ?" Alice Ferney suggère une issue possible mais sans certitude aucune. Je crois en avoir été frustrée, j'avais envie de lire une fin, quelle qu'elle fût.

C'était le 3e roman que je lisais de l'autrice. Pas mon préféré, mais j'apprécie toujours autant sa plume.
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Trop de sujets, le deuil, la sexualité, le désir d'enfant, le couple, la gestation pour autrui, trop de bavardages, des enfants trop parfait, et pas de fin, je suis sorti déçu de cette lecture alors que tout le long j'espérais un rebondissement, une avancée, mais non, ce couple bancal n'est vraiment pas crédible et leur relation met mal à l'aise.
Seule la libraire est intéressante et attachante.
Dommage car c'est bien écrit.
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Encore un olni comme Dame Ferney sait en produire, sorte d'essai romancé sur les nouvelles façons de (ne pas) faire l'amour et des enfants. A peine romancé, tant ses personnages, assez stéréotypés, ne semblent là que pour incarner des modalités de cette fameuse intimité. C'est à la fois déroutant et attachant, je ne peux m'ôter de l'idée qu'elle s'est bien amusée à l'écrire. J'ai pas raison, Alice ?
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Ayant apprécié d'autres ouvrages de cet auteur, c'est avec curiosité et même une certaine gourmandise que j'ai commencé ce livre. La lecture finie , mon avis est très partagé, un peu comme le héros Alexandre, pris entre toutes ces femmes en A : Sandra, la voisine, Ada, sa femme morte en couches, Alba, la nouvelle, Anna, l'enfant désiré, Alma, la mère porteuse. Bref, Alexandre essaie de continuer sa vie après le décès de sa femme, Ada, je ne dévoile rien, on l'apprend dès le début. Il se retrouve alors avec le bébé Sophie et son "fils" Nicolas, un jeune garçon.
Après le décès, une intimité se noue avec sa voisine Sandra, qu'il désire , mais pas elle, une féministe qui tient une librairie et qui vit de son indépendance, Alexandre ne lui plaît et elle devient son amie.
Alexandre va alors chercher et trouver sur internet une autre femme. A partir de là, le récit s'enlise et on glisse dans des explications techniques sur la PMA ou la GPA , j'avoue, chose que je fais rarement, avoir sauté des pages et lu en diagonale, trouvant très pesantes ces explications pointues et d'un caractère documentaire plutôt que littéraire.
Cette sorte de petite voix propre à Alice Ferney disparaît, c'est pourtant ce qui fait le charme de son écriture, ces discussions et ces monologues intérieurs. On passe à des considérations sur le statut des femmes et des enfants procréés artificiellement de façon trop appuyée, la fin m'a d'ailleurs laissée perplexe, pas sûr que j'ai bien compris les intentions de l'auteur : l'homme triomphe, ou Alba est encore plus manipulatrice que ce qu'elle laissait comprendre.
Une lecture décevante et sans grand intérêt.
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Un roman qui démarre avec la légèreté d'une comédie mais qui bascule et plonge dans le drame très rapidement en provoquant un vrai choc émotionnel. Un roman polyphonique d'où émergent trois voix de femmes comme des portraits intimes et celle d'un homme vu par le prisme de ces trois femmes. Ada la compagne, la figure maternelle, l'absente. Sandra l'amie féministe, libraire, célibataire qui a fait le choix de ne pas avoir d'enfants et Alba, l'enseignante, l'épouse asexuelle qui rêve de maternité. L'homme qui traverse tout le roman, c'est Alexandre, architecte parisien, amant tourmenté par la paternité, père et veuf au même moment. À la suite de l'événement tragique qui lui fait perdre Ada, Alexandre se lie d'amitié avec Sandra auprès de laquelle il trouve écoute et réconfort. Puis il jette son dévolu sur les sites de rencontres et rencontre Alba qui aspire à combler son un désir d'enfant selon sa propre volonté. C'est le début pour elle d'une quête de bonheur à tout prix et pour lui de grandes interrogations.

Cette première partie du roman qui virevolte entre les personnages est la plus intéressante. prennent parfois la forme de discussions philosophiques dynamisent le récit. Alice Ferney explore l'intimité de ses personnages à travers le désir amoureux, sensuel et le désir d'enfant. En déroulant le fil de leur vie, elle interroge la maternité et la parentalité. Elle dessine des portraits de quarantenaires, dans une époque où enfanter comporte encore des risques tandis que les nouvelles techniques de procréation redéfinissent la maternité et par là même le couple, la sexualité, la famille, la filiation. L'irruption des progrès techniques dans la sphère privée peut-elle satisfaire le bonheur de chacun ? Et ces progrès rendent-ils les femmes plus libres et vraiment maîtresses de leur corps ?

Lorsqu'Alice Ferney veut démontrer l'influence des changements sociétaux et des techniques procréatives sur l'intimité des femmes et des hommes, le récit perd son souffle romanesque. Elle se lance dans un raisonnement très documenté, certes intéressant mais très didactique pour expliquer ce qu'est la GPA, quelles interrogations éthiques elle soulève et quelles en sont ses dérives sociales et économiques. Au gré de ses personnages, qui se livrent à quelques confidences intimes, elle alterne entre discours militant et discours conservateur.
Malgré l'opposition d'Alexandre et Sandra, Alba est sur le point de s'engager sur ce long chemin qui mène vers la GPA, après de multiples recherches sur Internet et forte de cette possibilité de procréer sans sexualité. Mais là où un véritable débat aurait pu s'instaurer entre eux, où le discours féministe aurait pu prendre tout son sens, les personnages, au départ complexes avec leurs certitudes mais aussi leurs doutes et leurs interrogations, deviennent des porte-parole très stéréotypés. Chacun joue sa partition en solo, la volonté masculine devient violente et le roman se clôt sur une fin très ambiguë qui laisse perplexe.

Dans cette comédie de moeurs, on retrouve les motifs qui parsèment l'oeuvre d'Alice Ferney, la vie amoureuse, le couple, la maternité qu'elle explore ici à partir de l'enfant désiré, qu'il soit conçu naturellement ou fabriqué grâce aux différentes méthodes de procréation médicalement assistée. Elle s'empare de ce sujet de société très contemporain avec son écriture précise et élégante, sa manière de dessiner des portraits et d'intellectualiser le propos. Malgré cela, j'ai été moins convaincue par la dernière partie très appuyée, trop démonstrative à mon sens et pas du tout par le dénouement. Pourtant le regard singulier que ces femmes très différentes portent sur notre société moderne où la science repousse les limites de la nature pour satisfaire une recherche de bonheur quel qu'en soit le prix interroge et ouvre des pistes de réflexion. Et nul doute que l'ambiguïté de l'épilogue peut susciter bien des débats…

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