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sur 420 notes
C'est la vie d'Alexandre et des femmes qui traversent son existence parsemée de joie, de bonheur mais aussi de grande tristesse. Il est question de deuil, d'acceptation, de philosophie, de féminisme, de parentalité, de paternité, de consentement.
C'est difficile de parler de ce livre sans en dévoiler les rebondissements qui commencent dès le début.
J'ai dévoré la première moitié, j'ai adoré le personnage de Sandra, la voisine libraire féministe, libre, célibataire par choix qui va se retrouver attachée malgré elle. Cette nouvelle donne va chambouler certaines de ses convictions. L'auteure sème des pensées philosophiques au fil des écrits qui sont intéressantes. J'ai aimé l'écriture d'Alice Ferney, J'ai aimé les questionnements d'Alexandre, j'ai aimé ses errements, ses peurs. J'ai aimé la vision de Sandra.
En revanche, j'ai moins aimé la seconde moitié, j'ai moins aimé Alba qui a un petit don pour la manipulation, Alexandre y est moins pétillant aussi. D'une manière générale, j'ai eu l'impression que l'auteure a voulu parler de plein de sujets sociétaux différents (particulièrement dans la seconde partie) et à la fin, on a du mal à croire à tout ça. On a du mal à croire qu'Alexandre ait évolué ainsi.
Quant à la fin, je trouve que l'ensemble méritait autre chose.
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C'est toujours un plaisir de retrouver la plume d'Alice Ferney et cela faisait longtemps, sans doute depuis La conversation amoureuse, que je n'avais pas ressenti autant de plaisir à la lecture d'un de ses romans (même si je les ai pratiquement tous aimés). Celui-ci pourrait se lire d'une traite tant il est brillant, intelligent, prenant, mais je me suis malgré tout aménagé des temps de pause, tant pour faire durer le plaisir que pour réfléchir, car le moins que l'on puisse dire c'est que ce roman favorise la réflexion. Même si la 4e de couverture parle d'une comédie de moeurs dans lequel se glisseraient des réflexions philosophiques, c'est pour moi plus un roman philosophique et sociologique qu'une comédie. Beaucoup de thèmes sont abordés, la maternité bien sûr, sous toute ses formes actuelles et futures, la parentalité, le couple, la sexualité, le féminisme à travers les points de vue des différents protagonistes féminins auxquels Alice Ferney consacre à chacune un chapitre, Ada, Sandra, Alba, Alma… et Anna. Mais il manque dans cette liste un personnage, pourtant central, celui d'Alexandre. le couple qu'il forme avec Alba dans la 2e partie de sa vie et du roman, m'a particulièrement touchée. Sa relation amicale (amoureuse ?) avec Sandra est tout en nuances et particulièrement touchante. Enfin, ce roman porte parfaitement bien son titre, l'intimité, tant ce qu'il aborde touche ce qu'il y a de plus intime en chacun, et dans le couple aussi. Mon coup de coeur de la rentrée.
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D'Alice Ferney, on aimerait dresser – et peut-être l'écrira-t-elle elle-même un jour – un portrait de la romancière en joueuse d'échecs. Une grande Maîtresse (une grand Maître ? Nul doute que la question du féminin de ce titre, à cause de l'ambigüité de sens, lui fournirait matière à un de ces développements, aussi denses que spirituels, qu'elle affectionne) du jeu, experte dans l'art d'étudier toutes les situations, d'épuiser les perspectives, d'analyser exhaustivement les enjeux et les risques, avant d'organiser le ballet des pions, des cavaliers et des fous, de sa poignée de protagonistes surtout, dames et rois, qu'elle dirige avec une application sans faille, beaucoup de tendresse et d'empathie, mais parfois aussi de colère et de cruauté, voire d'un peu de sadisme. Une joueuse, d'ailleurs, qui manie aussi bien les blancs que les noirs, occupe les rôles de chaque adversaire et des deux côtés de l'échiquier, décide des stratégies et des victoires, et puis, commente, analyse, tire à chaque étape les leçons, souvent dérangeantes, du match. Tout cela pour le plus grand intérêt et le plaisir du lecteur, qui peut simplement trouver, de temps en temps, la partie un peu longue, avant de découvrir un nouveau coup qui relance son attention. On se souvient ainsi de la Conversation amoureuse, de cette réjouissante et vaste Carte du Tendre d'aujourd'hui, de ce tableau aux mille facettes des sentiments et de l'érotisme contemporain, dessiné des traits croisés de savoureux dialogues. Et l'on garde excellent souvenir de la plus récente et formidable (auto ?)biographie familiale des "Bourgeois", montrant sur un bon siècle, entre la première Guerre mondiale et les années 2010, l'évolution sociale et politique d'une famille catholique aisée, l'éparpillement des destins et des engagements, les jugements toujours lucides que les choix des membres de ce clan inspiraient à l'auteure. Mettant en scène, parmi d'autres, le personnage d'une femme « précise, curieuse, qui prenait les choses au sérieux, s'employant avec application et méthode à faire le tour de son sujet » (p.166), bref, une Alba qui, au moins par cette tournure d'esprit, rappelle le tempérament littéraire d'Alice Ferney, "l'intimité" révèle une belle constance dans ce choix d'explorer un thème sans limites ni tabous, avec ténacité et courage dans les prises de position. Au début du roman, Alexandre et Ada, un couple parisien, bourgeois et heureux, part à la maternité, dans la perspective proche de la naissance de leur bébé, laissant Nicolas, un premier enfant du père, à la garde de Sandra, une voisine, libraire et militante féministe. Mais un drame se produit, Ada meurt au cours de l'accouchement, laissant à son mari une nouvelle petite fille, Sophie. L'événement bouleverse la vie de l'architecte, persuadé qu'il est coupable de la mort de son épouse par le simple fait de lui avoir imposé son désir d'enfant. Il se rapproche de la bienveillante Sandra , toujours disposée à s'occuper des deux petits et à l'aider à faire son deuil en lui offrant compagnie, conversations – « répétitions et variations autour de l'amour perdu et recherché (p.109) » - et conseils. Les deux premières parties du roman sont ainsi déjà l'occasion d'interroger le jeu complexe de la sexualité et de la parentalité, du désir et de la responsabilité. Attirés l'un par l'autre, Sandra et Alexandre préfèrent pourtant rester amis et confidents, et la libraire suggère à son voisin de fréquenter des sites de rencontre pour trouver une nouvelle partenaire. Bientôt, Alexandre fréquente Alba, une professeure de lettres d'une quarantaine d'années, séduisante mais qui ne semble guère portée sur le sexe… C'est le début d'une relation amoureuse, bientôt une vie de couple, durable mais compliquée, agitée par les désirs contradictoires des deux partenaires, qui ont du mal à accorder les exigences du corps et l'envie d'enfant. C'est surtout, dans cette deuxième moitié du roman, le lieu d'évoquer, à travers les recherches d'Alba sur les méthodes de procréation artificielle et les nombreuses discussions du trio – Alexandre et Alba, mais aussi Sandra, une observatrice extérieure qui apporte sur les thèmes évoqués la franchise et la lucidité de son regard, la meilleure porte-parole sans doute de l'auteure… -, les pouvoirs fascinants et souvent dangereux d'Internet (décrit, p. 250, comme «une forme de harcèlement des désirs latents »), mais aussi la liberté, vraie ou faussée, apportée par la gestation pour autrui au désir d'enfant. Dans ce débat, l'auteur ne cache pas ses opinions, et certaines formules pourront ouvrir polémique – « Une GPA est un viol technique en bande organisée », p.333, « Plutôt le viol à la douce, entre époux amoureux, que le viol technique. Tout plutôt que le viol technique ! » (p.356) -, mais l'on doit reconnaître que sa dénonciation de la marchandisation de l'amour et du désir d'enfant, de l'aliénation aussi des mères porteuses et du discours menteur dont on entoure cette pratique « altruiste », sonne juste. Dans un roman où une libraire militante répond, à un interlocuteur surpris que les livres puissent être « à ce point un casus belli », un très enthousiaste « bien sûr ! » (p.151), on ne peut que se réjouir qu'Alice Ferney réussisse encore une fois à marier, avec une telle puissance et une rare élégance d'écriture, la comédie de moeurs et le pamphlet engagé !
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Grand exposé sur la maternité et le couple, dans lequel les personnages servent de prétexte à
l'illustration de tous les parcours et les points de vue possibles sur le sujet. le texte développe toutes les réalités de la maternité (et de la non maternité) et argumente contre la GPA, longuement discutée, pensée et envisagée dans ses moindres détails au fil des pages. Alice Ferney analyse avec beaucoup d'acuité une société qui tente de repousser les limites de la nature pour satisfaire le bonheur individuel et familial et qui se heurte aux questions éthiques que cela entraine. La démonstration est subtile, intelligente, contemporaine, bien menée, mais… l'ennui c'est que l'ouvrage se présente comme un roman, et que roman, il n'y a pas. La volonté de cerner au plus près les certitudes et les projets de chacun aboutit à la création de personnages caricaturaux et artificiels. Les dialogues philosophiques sont lourds et ennuyeux, l'émotion absente. On est plus proche de l'essai philosophique et sociologique, voire militant, que du roman, mais cela n'étant pas annoncé comme tel, on cherche vainement la petite flamme qui va nous bousculer et nous faire rencontrer les personnages, et on finit par décrocher…
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Autant le dire tout de suite, je suis une inconditionnelle de l'écriture d'Alice Ferney, depuis que j'ai lu mon tout premier roman de cette autrice, Les autres, lu deux fois, ce qui est assez rare chez moi vu la quantité de livres qui existent en ce bas monde. J'avais adoré son coup de force littéraire, soit raconter la même histoire trois fois sous trois formes différentes. Et à chaque fois, j'avais l'impression de lire un roman différent car j'en apprenais toujours davantage. Mais bref, on est là pour parler de l'intimité, son dernier roman.

l'intimité porte selon moi très bien son titre car il parle de l'une des choses les plus intimes selon moi, la maternité. (Il parle aussi de paternité mais ce n'est pas réellement le propos du livre). Il parle de cette grande chose que toute femme devrait connaître selon beaucoup, soit devenir mère, la plus grande, belle et naturelle aventure au monde pour certains. Et ce livre lève un tabou, sous forme romanesque, en osant aborder la thématique de la maternité (je me répète non?) au sens large: la maternité comme un passage obligé, la maternité comme un besoin viscéral, mais aussi l'absence de désir de maternité.

Le corps des femmes a toujours été étudié, scruté, analysé, ne lui appartenant jamais totalement. Lors de la grossesse, il est quand même incroyable de penser que son ventre accueille un autre être humain pouvant devenir un être médiocre ou remarquable. Et le débat reste bien entendu sur la table à l'époque des procréations médicalement assistées pour toutes et des gestations pour autrui. Tout comme cela reste suspect une femme qui ne devient pas mère, elle doit toujours se justifier car on lui posera irrémédiablement la question, même sans le vouloir ou le chercher, de manière détournée. Alors oui, il y a des femmes qui deviennent mères et s'épanouissent dans ce rôle; oui, il y a des femmes qui le deviennent également et le regrettent; oui, il existe aussi des femmes qui ne souhaitent pas le devenir. Et oui, il y a des femmes qui crèvent de ne pas réussir à le devenir.
Alors merci Alice Ferney de laisser la place à toutes ces femmes, quelles qu'elles soient, qui ont toutes dû un jour se pencher sur la question de la maternité et de ce que cela engendrait, ou non.

Un beau roman, subtil et très contemporain, pleinement inscrit dans son époque, servi par une plume délicate et précise.

Lu en mars 2021


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Grosse déception pour ma part. J'ai l'impression que l'auteure a pris comme prétexte l'écriture de ce roman pour nous faire une dissertation sur l'acte de donner la vie.
Puisque tout tourne autour de cela et que des dizaines de pages sont noircies sur ce thème avec parfois et c'est cela qui m'a dérangé, de grands discours d'un des protagonistes qui semble s'écouter parler. L'autre n'est là que pour relancer de temps en temps en posant une question... mais on a l'impression que ces dialogues ne sont là que pour nous rapeler que nous sommes bien dans un roman et pas dans une séance chez un psychanaliste.
J'aurais préféré qu'on présente cet ouvrage comme un "essai" plutôt qu'un roman.
Les thèmes abordés sont intéressant ; l'assexualité dans un couple, les injonctions sociales, notre société patriarcales... tant de sujets importants et respectables mais que ce faux-roman aborde de manière beaucoup trop "lourde et frontal" selon moi (l'avantage d'un roman est justement il me semble de pouvoir aborder des thèmes comme ceux-ci en les mettant dans un contexte "romancé", mais dans l'intimité, la romance semble avoir été occultée.
Je suis très péniblement arrivé au bout car je n'aime pas abandonner un roman mais j'en ressort avec un très mauvais souvenir de cette lecture.


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Quel cheminement étonnant !

J'ai démarré ce livre sur les chapeaux de roue, je retrouvais l'écriture sensible de cette auteure dont j'avais tant aimé Grâce et dénuement ou Conversation amoureuse, et pendant la moitié du livre, j'ai aimé suivre Alexandre (tour à tour émouvant, agaçant, amusant, subtil, patient), Sandra (une féministe au grand coeur), Ada (celle qui est morte trop tôt). Mon coeur a été malmené, d'entrée de jeu, par un trop-plein d'émotions. Je reprenais le roman avec plaisir, l'amitié qui se tissait entre Sandra et Alexandre était intéressante. La recherche sur un site de rencontres de la femme idéale pour Alexandre, qui avait perdu la sienne quelques années auparavant dans des circonstances dramatiques, m'a fait sourire.

Et puis j'ai eu l'impression que l'auteure changeait radicalement de manière de narrer son histoire. Exit la matière romanesque, bonjour Internet et ses sites d'information, ses forums. J'ai subi des pages entières d'extraits de sites dont je n'avais cure et j'ai commencé sérieusement à m'ennuyer et à m'agacer. L'aspect didactique m'a gênée.

Où l'auteure m'emmenait-elle ? Sur quelle voie ? Vers quelles démonstrations ? Asexualité, désir d'enfant, PMA, FIV, GPA et tous les poncifs qui vont avec.

Alexandre avait disparu, nous n'étions plus que dans l'esprit d'Alba, une femme présentée comme un bloc de glace, qui n'accepte de fondre qu'au contact des enfants, j'étais perdue, Alice Ferney m'avait égarée en route. J'ai usé et abusé de la lecture en diagonale.

Mais dans le dernier quart du roman, on assiste à une partie de bras de fer, certes en douceur, avec parfois de belles pages, mais on lit pour savoir qui gagnera ce combat. On assiste aux arguments des pro et des contre GPA. On garde sa propre conviction, même si elle ne s'appuie sur aucune certitude. Bref, on lit tout jusqu'au bout parce qu'on veut savoir ce que ce couple va finalement décider et… on reste sur sa faim. Alice Ferney termine son roman par une pirouette, certes plutôt finement vue mais une pirouette quand même.

On reste avec des questions : pourquoi désire-t-on un enfant ? et pourquoi voulons-nous à tout prix qu'il soit de nous ? qu'est-ce qu'être mère ? Peut-on l'être sans avoir porté l'enfant ? Peut-on confondre maternité et gestation ou au contraire doit-on les dissocier ? Est-ce qu'une femme exerce sa liberté lorsqu'elle décide de faire appel à une femme porteuse ? Et quelle est la liberté de celle qui accepte de porter l'enfant d'une autre ? Bref, des tas de questions qui suscitent des réponses diverses et variées, des querelles entre amis… La science est-elle toujours un progrès ? Les personnages de ce roman sont tiraillés entre leurs doutes, leurs certitudes et leurs contradictions. le lecteur aussi.

Pour conclure, j'ai eu un gros passage à vide au milieu du roman mais, globalement, j'ai été plutôt intéressée par le sujet, parfois agacée par les comportements des personnages mais plus on progresse dans le livre et moins les personnages sont importants. C'est ce que je peux reprocher au roman : avoir laissé trop de place à la théorie, aux réflexions, aux démonstrations au détriment de l'aspect romanesque.
Lien : https://krolfranca.wordpress..
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Outre un enchaînement d'aphorismes sur la vie l'amour la mort et j'en passe vus par Alice Ferney, ce livre recrache du wikipedia à longueur de pages..
Bref, lecture idéale si vous avez à faire un exposé sur la Gestation Pour Autrui. Sinon, passez votre chemin. A la différence de Les Bourgeois, ce n'est même pas un bon roman, c'est une confrontation d'idées. Quand Alice Ferney comprendra qu'on veut des histoires, pas des situations pour illustrer un plaidoyer pour une cause, j'y reviendrai peut-être.
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Ada, Sandra, Alba, trois voix de femmes, trois personnalités qui gravitent autour d'Alexandre. Trois visions de la maternité, du corps, de la sexualité, de la place de la femme de la société, parfois en accord, souvent dissonantes mais toujours sincères, elles exposent les femmes dans leur complexité, dans leur réalité. Et Alexandre dans tout ça? Il incarne la tradition sans conservatisme mais avec beaucoup d'incompréhension face aux femmes de sa vie...
A partir d'un drame, la mort en couche, Alice Ferney étire le fil de vies des nos personnages non pas pour en faire une harmonieuse tapisserie mais pour composer un patchwork social aussi moderne que vertigineux. le pari était risqué, et l'on sent bien que souvent l'autrice ne fait qu'un avec Alexandre et sa perplexité face à de nouvelles moeurs. Mais il faut bien faire confiance à sa plume pudique et à la tendresse dont elle nappe ses personnages pour ne pas juger et exposer des faits aigres-doux de vies bien occupées.
Il m'a fallu plusieurs jours pour digérer ce roman (d'ailleurs je ne suis pas sure de l'avoir totalement fait) tant il touche, remue et interroge ses lecteurs... A la fois intime et documentaire, "l'intimité" désarçonne, dérange même peut-être mais n'est-ce pas là le propre de littérature?
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Ce roman me laisse totalement partagée : j'ai adorée son histoire et son écriture mais ses longueurs ont failli me découragée. En effet, ce roman fait partie de ceux qui comptent 100 pages de trop. Trop de descriptions, de détails qui noient les personnages principaux, à tel point qu'on pourrait oublier qu'on est en train de lire une fiction. C'est un roman dont le titre aurait pu être "Maternité" car c'est bien le sujet abordé, en long en large et en travers. L'auteur semble s'être tellement bien documentée sur le sujet qu'on pourrait le conseiller à une future maman en questionnement, aux couples en mal d'enfants. Ce livre parle des femmes, de celles qui veulent des enfants, celles qui en font, celles qui sont forcées d'en avoir, celles qui n'en veulent pas, celles qui en meurent. Mais également des hommes, et plus particulièrement de Alexandre et de la paternité qui peut également être compliquée.
J'avoue n'avoir jamais lu de roman de Alice Ferney auparavant et je découvre donc une écriture délicate, sensible et intelligente. Peut-être même maternelle car elle aborde un sujet difficile, très dur au début, mais elle vous accompagne, elle vous emmitoufle, elle vous protège comme si vous étiez, vous-mêmes en questionnement ou en difficulté dans votre propre maternité.
Et à ceux qui hésiteraient à se lancer dans ce roman qui pourrait être vu comme une brique, je leur dirais qu'ils peuvent lire ce roman en plusieurs fois, un chapitre à la fois comme s'il était un intégral : Daniel Pennac nous rappelle dans ses droits des lecteurs que nous pouvons ne pas tout lire, grappiller. Alors n'hésitez pas car les personnages principaux sont attachants, le début du roman est émouvant et la fin stupéfiante.
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