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sur 196 notes
Attention coup de coeur !
Ploumanac'h. Un bébé disparaît. Qui est le coupable ? Qui ment ?

Entre querelle de voisinage (dans une si petite ville), secrets bien gardés, mensonges, témoignages suspects... L'enquête piétine mais Morgane, la mère, pourrait devenir la coupable parfaite.
Or, voyant l'histoire de son point de vue, nous savons que ce n'est pas elle.
Passionnant. Plus vous avancez dans l'histoire, moins vous ne pourrez poser le livre.

Un très grand merci aux Editions de l'Archipel. Je le recommande vivement !
Lien : http://blondes-and-litterair..
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Je remercie Babelio et les Éditions de l'Archipel pour ce roman accompagné d'un magnifique marque-page reçus dans le cadre de la Masse Critique.

A la Villa d'Ys, la maison de granit de Ploumanac'h, qui a pu enlever la petite Gaela ?
Son frère de treize ans endormi n'a rien entendu ni vu l'ombre noire qui se penchait sur le berceau pour s'emparer du bébé de dix jours alors qu'à l'extérieur la lumière du phare des Sept-Îles balayait la nuit.

Quand Morgane, la mère, rejoint son mari dans un bar cosy pour prendre un verre avec lui, elle paraît essoufflée et nerveuse.
Apparemment le couple ne nage pas dans le bonheur malgré une situation financière enviable. Morgane est artiste peintre et expose ses toiles tandis qu'Elouan se passionne pour les antiquités. Il est le plus souvent absent, parti à droite et à gauche à la recherche d'objets d'art.

De retour chez eux, les parents constatent que leur bébé a disparu. La police scientifique cherche des indices, une alerte enlèvement est lancée. Alors s'enchaînent des interrogatoires qui n'en finissent pas menés par le juge d'instruction chargé de l'enquête.

Un mois plus tard, coup de théâtre, le bébé réapparaît ! Mais Arthur, le fils, est persuadé qu'il ne s'agit pas de Gaela mais d'un autre bébé.

" La Côte de granit rose s'étend sur une vingtaine de kilomètres, elle est constituée de promontoires et de criques, de presqu'îles et de baies, d'îles et d'écueils, de plages de sable et de grèves de cailloux roses polis par les millions d'années de coups de boutoir de la mer. " ( Citation )

Christophe Ferré a magnifiquement dépeint les paysages et la beauté sauvage d'un coin de Bretagne en évitant les clichés semblant tout droit sortis d'un guide touristique. L'amour de l'auteur pour cette région est bien réel et donne vraiment envie de découvrir la Côte de granit rose. C'est le seul point fort que je lui attribue, sa façon de nous transporter dans un cadre splendide par le biais d'un récit enjolivé de magnifiques descriptions des lieux.

Je préfère me montrer honnête, Morgane, le personnage principal, est détestable. Je n'ai pas réussi à plaindre cette femme indigne d'être mère qui n'hésite pas à laisser son bébé de dix jours sous la seule surveillance de son fils qui est encore bien trop jeune.

Au fil du récit on découvre une femme secrète qui n'éprouve aucune empathie pour les autres, ne pense qu'à elle, se confie à une amie qu'elle déteste et à une journaliste en qui elle n'a aucune confiance.

Le récit est truffé d'invraisemblances, aussi bien au niveau des méthodes d'investigation policières que du travail du juge.
Quand une mère se trouve soupçonnée d'avoir enlevé son bébé et peut-être de lui avoir fait du mal un juge n'aurait pas hésité une seconde à retirer l'enfant temporairement du foyer parental pour le confier aux services sociaux afin de le protéger.

" Les médias s'abreuvaient de ce fait divers où l'amour côtoyait la mort, où la suspicion était partout et la vérité nulle part. le public se délectait de cette histoire de sang et de larmes qui souillait les rochers de la Côte de granit rose. " ( Citation )

Les policiers, le juge, les médias, se sont emparés de l'affaire. La vie du couple est étalée au grand jour et des secrets que Morgane n'aurait pas voulu voir dévoilés font désormais la une des journaux.

Tous les protagonistes sont potentiellement coupables. Morgane, en premier lieu, son mari, et éventuellement leur fils. La meilleure amie-ennemie, le voisin malfaisant, les amants de passage. Tout le monde accuse tout le monde et chacun a un mobile pour se venger de Morgane.

Les conversations entre protagonistes manquent de naturel. Tous sont antipathiques excepté Arthur qui est peu présent. Les situations et réactions sont exagérées et surtout surjouées, incrédibles, voire grotesques par moments. Sans compter les répliques contradictoires.

" Elouan la dévisagea.
— On dirait que tu as couru.
— Mais non. " ( Citation page 13)

" Morgane ne répondit pas tout de suite. Elle regardait son mari sans le voir.
— Tout va bien. J'ai couru pour ne pas être en retard. C'est tout. " ( Citation page 17 )

Ce qui m'a le plus choquée c'est le manque d'émotion dans ce roman. le sujet est pourtant tragique avec au fil du récit des scènes choquantes. Un bébé enlevé, innocente victime d'une personne lâche qui cherche à se venger.
L'auteur n'a pas doté ses personnages, particulièrement la mère, des sentiments humains qui s'imposent. Morgane paraît totalement dépourvue d'amour maternel. Elle devrait être angoissée, dévastée et ravagée par le chagrin à la disparition de Gaela. Contre toute attente elle reste hermétique, impassible, inébranlable, froide et aussi dure que les rochers immuables de Ploumanac'h.

Le spectacle du malheur devrait prendre la figure d'un tableau auquel nul ne peut rester insensible, mais ici les personnages m'ont laissé parfaitement indifférente à cause de l'absence totale d'émotion.

L'auteur ne fait que perdre le lecteur dans des imbroglios inutiles jusqu'au dénouement où le puzzle en mille morceaux s'assemble précipitamment et surtout bien à propos. C'est un peu trop facile.
Dommage, l'écrivain a une belle narration et un potentiel évidents mais son roman n'est pas bon avec son trop-plein d'absurdités au niveau de l'intrigue, des dialogues faiblards entre personnages déplaisants.

La lecture du résumé promettait une intrigue haletante au coeur des landes bretonnes auréolées de mystère. Hélas, la magie s'est rompue, ce ne fut pas le cas.
" La petite fille du phare " est une grosse déception à hauteur de l'attente. Il est à classer dans les polars très moyens.
En plus du résumé attractif l'illustration de couverture est splendide, par conséquent vendeuse. Pour un peu on porterait plainte pour tromperie sur la marchandise...
















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Paysages de Bretagne et suspens d'enlèvement d'enfant.

Un bébé enlevé dans son berceau, une intrigue avec un chassé-croisé de suspects et un bon rythme, des pages qui se tournent sans effort.
C'est aussi presque un guide touristique. L'héroïne donne toujours rendez-vous dans un endroit différent, prétexte pour décrire une particularité géographique ou une spécialité bretonne dégustée dans un café. Et comme Morgane est peintre, on peut s'extasier avec elle de la majesté de la mer et des couchers de soleil.

La couverture du livre est jolie, mais présente une petite fille alors que l'enfant enlevée n'a que dix jours. de plus, l'auteur a davantage de talent pour créer un suspens que de connaissances des bébés.

Un bon polar si on n'est pas agacé par les "enfantillages", et une belle balade sur la côte de granit rose.
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La bretagne avec tous ces paysages, ces remous, les vagues, le vent... et cet horrible enlèvement.
Geala un bébé de dix jours est couché dans son berceau, sous la surveillance de son frère ainé, Arthur âgé de 13 ans, leurs parents se retrouvent au bar du coin pour prendre un peu du temps à eux.
Morgane, la mère est peintre et passe son temps à observer le paysage autour d'elle et vit au crochet de son mari, Elouan, qui lui est issu d'une famille aisée et brocanteur.
Puis viens la disparition mystérieuse de Gaela. Aucune rançon, aucune piste mais tous sont suspects aux yeux de la gendarmerie qui ne prend pas des gants pour malmener Morgane.
Mais voilà qu'au bout d'un mois Gaela est rapportée par une joggeuse. Morgane respire à nouveau même aux dires de son fils Arthur qui doute sur le fait que ce ne soit pas sa soeur.
Des lettres anonymes d'un "cormoran" (faute de corbeau), des liaisons, des tests ADN surprenants, des fuites au sein de la gendarmerie, une journaliste...
Que de mystère qui ne laisse pas de répit et parfois bien prenant sur les ressentis que peut avoir Morgane et un suspense qui ne s'arrête pas... et une fin inattendue !

Un livre que j'ai lu très rapidement tant je n'ai pas pu le lâcher pour savoir la suite. Ce roman pourrait très bien être reprit pour un film TV. J'ai également apprécié tous les détails du temps et paysages de la bretagne qui rajoutent un climat énigmatique à l'histoire.
Lien : https://masatgieraa.blogspot..
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On dit souvent « la première idée est la bonne » … Lors de la Masse critique Littérature de septembre, j'avais décidé de passer mon tour afin de maximiser mes chances pour l'édition d'octobre consacrée aux Mauvais genres … mais j'ai finalement sélectionné La petite fille du phare, la couverture étant magnifique et le résumé fort prometteur. Et maintenant, je m'en mords les doigts : non seulement je n'ai pas apprécié plus que cela ce polar, mais en plus je n'ai effectivement pas été sélectionnée pour le titre que j'avais coché en octobre et que je voulais absolument ! Cela m'apprendra à ne pas tenir mes bonnes résolutions et à me laisser embobiner par une belle illustration de couverture ! Et surtout, cela me rappelle qu'il ne faut pas toujours se fier aux résumés : ils ne reflètent pas toujours l'histoire qui est réellement racontée dans le livre …

Ce soir-là, Morgane et Elouan avait laissé leur petite Gaela sous la surveillance de son frère ainé afin de passer un moment en tête à tête au bar voisin. Mais à leur retour, le berceau est vide : Gaela semble s'être volatilisée, et le jeune Arthur n'a rien entendu. Pour Morgane, c'est le début d'une lente et douloureuse déchéance : dévastée par la disparition de son nourrisson, soupçonnée par les enquêteurs, la jeune femme ne sait plus à qui se fier. Qui a enlevé son bébé, et pourquoi ? Ce kidnapping serait-il lié aux nombreux secrets qu'elle tente coute que coute de protéger ? Lorsqu'un mois plus tard, la petite Gaela leur est rendue, Morgane aimerait croire que le cauchemar est enfin terminé … Mais tandis que l'enquête se poursuit, que l'étau se resserre autour d'elle qui ne parvint pas à prouver son innocence, le jeune Arthur affirme que ce bébé n'est pas sa petite soeur …

Disons-le tout net : ce livre m'a déçue. Il n'est pas mauvais … juste très moyen. Il entre dans la catégorie des livres que j'appelle « sans âme » : l'intrigue est plate, creuse, vide, la narration est plate, creuse, vide, les personnages sont plats, creux, vides. Pas moyen de s'attacher aux personnages, de vibrer à l'unisson avec eux, de trembler ou de s'émouvoir pour eux : ils ne sont que des noms couchés sur le papier, des personnalités caricaturées à l'extrême et donc inexistantes, simples faire-valoir d'une histoire dont le potentiel est éclipsé par cette fadeur. Des rebondissements à n'en plus finir, des révélations retentissantes à chaque fin de chapitre, des secrets qui resurgissent … C'est sympathique au début, mais ça lasse vite : on a finalement le sentiment que l'auteur a voulu réunir en une seule enquête tous les dénouements possibles et inimaginables, ballottant le lecteur d'une hypothèse à une autre comme une balle de tennis passe d'un côté à l'autre du terrain. C'est un peu trop pour être crédible, cohérent, intéressant. de même, Morgane est d'une inconstance monstrueuse, d'une insensibilité effroyable et d'une paranoïa glaçante : on sent que l'auteur veut nous pousser à croire qu'elle est folle et coupable, et c'est tellement visible qu'on sait pertinemment bien que ce n'est pas elle, du coup.

Quant au dénouement … A part si vous êtes amateur des deus ex machina, je pense que vous serez tout aussi agacé que moi : bien sûr, c'est surprenant et inattendu, mais c'est surtout totalement ahurissant et farfelu. Ça tombe de nulle part, comme un cheveu sur la soupe, c'est d'ailleurs totalement tiré par les cheveux, comme si l'auteur ne savait pas vraiment quoi inventer pour se dépêtrer de l'imbroglio dans lequel il a plongé lecteurs et personnages. Il fallait quelque chose de dingue, il a trouvé quelque chose de dingue, certes, mais cela ne suffit pas à assouvir la soif du lecteur ! A quoi bon ouvrir tant de portes si c'est pour au final ne pas les exploiter ? J'aime les intrigues complexes, mais uniquement si elles sont cohérentes : et ce n'est clairement pas le cas ici. C'est trop gros pour être vrai, trop gros pour faire vrai. On n'y croit pas. Et donc on n'accroche pas. Je m'attendais à une révélation surprenante mais vraisemblable, je me retrouve avec un final extravagant et improbable qui ne m'a fait ni chaud ni froid … C'est une fin tout aussi artificielle que tous les dialogues de ce roman !

En bref, vous l'aurez bien compris, si je trouvais l'idée de départ intéressante, je n'ai clairement pas été convaincue par ce roman. Je n'ai rien ressenti en lisant ce roman, pas la moindre petite émotion. Je ne me suis attachée et donc inquiétée pour aucun personnage, ils sont tous aussi insipides les uns que les autres. Je n'ai pas apprécié l'avalanche de mystères et de retournements de situation, bien trop nombreux pour être intéressants. La narration était agréable lors des descriptions de paysages, mais totalement plate le reste du temps. Quel dommage de nous faire miroiter une histoire innovante centrée sur la certitude d'un grand frère pour finalement nous raconter l'histoire atrocement banale d'une mère accusée du meurtre de son nourrisson … Si encore l'intrigue était bien menée, j'aurai pu accorder mon pardon à ce résumé trompeur, mais comme ce n'est pas le cas, je me sent doublement trahie par ce roman à la couverture si magnifique !

Lien : https://lesmotsetaientlivres..
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Merci aux éditions de l'Archipel pour cet envoi.

Je voulais absolument lire ce livre, tout me plaisait sur le papier. La couverture est très belle. La bande-annonce diffusée par les éditions de l'Archipel était superbe : un phare, des vagues, la tempête… En tant que bretonne j'étais forcément attirée. Mais si je savais que le sujet traité n'était pas tellement original, je ne m'attendais pas à ça.

Le scénario de départ est simple. Un soir, Morgane et Elouan confient leur bébé de dix jours, Gaela, à leur fils aîné Arthur, le temps d'aller boire un verre avec un ami dans un bar près de chez eux. Mais la petite fille disparaît…

"Alors l'être des ombres l'emporta avec lui et disparu dans le cauchemar de la nuit."

J'ai tourné vite les pages, car les chapitres sont courts et surtout le décor de ce roman me parle. Ploumanac'h, la côte de granit rose, sans bien connaître, j'y suis déjà allée et je visualise bien les lieux décrits par l'auteur.

Mais je suis au regret de constater qu'il n'y a que le décor qui m'a plu dans ce livre. Quant au reste… Je n'ai pas du tout adhéré au style de l'auteur, que j'ai trouvé sans grand intérêt. Les dialogues entre les personnages sont très superficiels, totalement anti-naturels. J'ai eu l'impression de lire une série aux dialogues forcés.

"En tous les cas, poursuivit le mari, une chose est certaine : ma femme chérie est étrangère à cette histoire. Elle est innocente. Or, elle a été mise en examen. C'est un scandale."

Mais, ce qui a été le plus agaçant dans ce livre, c'est l'invraisemblance des situations. Morgane, que l'auteur nomme souvent la mère de Gaela – ce qui est très redondant et pas du tout fluide – a des réactions complètement stupéfiantes. le lendemain de la disparition du bébé, elle part faire une longue promenade le long de la plage, pour se changer les idées… Quand Gaela lui est rendue, elle la laisse encore à nouveau très souvent pour sortir faire un tour. Ce comportement m'a paru totalement improbable. Quelle mère laisserait son bébé de dix jours à la garde de son grand frère de treize ans ? Quelle mère qui vient de retrouver son enfant le laisserait pour sortir prendre l'air et vaquer à ses occupations ? Rien n'est crédible dans ce roman. Pas même l'équipe de police qui est chargée de l'enquête.

"Le couple s'affala sur le canapé, à côté du bébé. Il attendit l'arrivée des enquêteurs. Qu'allaient-ils pensé de cette histoire extravagante ?"

Du vide. C'est un peu l'impression que j'ai eu en refermant ce livre. L'impression d'une intrigue creuse. Non vraiment, ce roman m'a pas du tout convaincue. Ni par son style, ni par l'intrigue. Les personnages ne sont pas attachants, on ne croit pas une seule seconde à ce que l'on lit. Les éditions de l'Archipel m'avait habituée à mieux. Quand je vous disais, il y a quelques jours, à propos de Castelletto que je ne l'aurai pas acheté à cause de la couverture… pour le coup ici c'est complètement l'inverse. La couverture est superbe, mais le contenu est fade. Ne pas se fier aux apparences.
Lien : https://ellemlire.com/2018/1..
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Un grand merci aux Editions L'Archipel pour ce partenariat très apprécié comme toujours. Un gros coup de coeur pour ce thriller formidable que je recommande chaleureusement.

Morgane, une peintre bretonne va retrouver son mari dans un bar après s'être promenée une heure au bord de la mer pour observer ses couleurs. Elle a laissé Gaela, son bébé de dix jour sous la surveillance de son frère Arthur âgé de treize ans. Elouan a passé le début de soirée à parler avec un ami pêcheur. Vers vingt-deux heure, le couple rentre à la maison et découvre avec horreur que le bébé a disparu. La gendarmerie et la police scientifique ratissent la maison et les environs immédiats, mais on ne trouve aucune trace de Gaela. Arthur dit s'être endormi et n'avoir rien entendu d'anormal. Comme le bébé n'est toujours pas retrouvé au bout de trois jours et qu'il n'y a eu aucune demande de rançon, le juge d'instruction Ornano pense qu'elle est morte, c'est le début d'une grande enquête dans toute la région. Les Kergoat sont brouillés depuis des années avec leur voisin John, qui affirme avoir vu Morgane transportant un bébé dans un sac le soir du drame, elle dit avoir rencontré une dame avec un chien sur le chemin, mais personne ne la connaît. Tout semble désigner Morgane qui n'a aucun alibi, il n'y a aucune trace d'effraction. Les apparences se fissurent, les Kergoat ne sont pas le couple modèle que l'on croit.

Puis au bout de quatre semaines, Gaela est retrouvée sur la plage devant chez elle par une joggeuse. Arthur affirme que le bébé n'est pas sa petite soeur, de plus Morgane est la seule à avoir vu la sportive, les avis de recherche ne donnent rien. Les rebondissements se succèdent mais le piège se referme peu à peu sur Morgane jusqu'au dénouement totalement inattendu.

Morgane est un personnage attachant et même si son comportement est parfois tout à fait irrationnel, mais on peut mettre cela sur le compte de son stress et de son angoisse. Elle se sait innocente pourtant tout l'accable et elle voit la situation lui échapper complètement, personne ne la croit, elle reçoit des lettres anonymes, elle ne peut plus se confier à personne. La solitude et l'incompréhension la détruisent peu à peu. Il y a plusieurs invraisemblances toutefois, notamment l'attitude la la journaliste Léa, mais on peut les mettre sur le compte du désespoir qui accable la jeune mère. On voit l'histoire par ses yeux et elle n'est pas toujours très lucide. La situation de cette innocente broyée par la justice est effrayante.

Les paysages et les traditions bretonnes sont très présent, les Côte d'Armor sont un des personnages du roman. Les descriptions sont très vivantes et nous font voyager dans ce magnifique pays. On y découvre les rochers, la faune et surtout la mer avec ses couleurs magiques.

J'ai beaucoup aimé ce thriller qui sera un de mes coups de coeur de l'année.
Lien : https://patpolar48361071.wor..
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Un thriller au suspense énorme.

Le bébé de Morgane et Elouan est enlevé alors qu'elle est sous la garde de son frère de 13 ans.
Morgane clame son innocence.

Un roman où tout au long de sa lecture, on se demande quel pourra être le dénouement : aucune piste ne semble mener nul part.
On passe de rebondissements en rebondissements, de découvertes en découvertes sans pour autant avoir l'impression de s'approcher de la vérité.
Quand cette dernière tombe enfin, on est plus que surpris. C'est un scénario que l'on n'avait pas envisagé.
L'auteur a su nous promener, nous tenir en haleine sans que l'on voit quoi que ce soit venir.

Un petit point m'a chagriné : la naïveté de Morgane, la manière dont elle se confie à Léa , la journaliste est déconcertante. Ce point permet à l'auteur de maintenir le suspense et nous faire douter.

Christophe Ferré nous propose ici un roman qui nous tient en haleine jusqu'à la dernière ligne tant la vérité est simple et complexe à la fois.
Lien : https://viou03etsesdrolesdel..
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Je remercie Babelio et les éditions de l'Archipel pour cette nouvelle lecture, dont la couverture (qui est magnifique vous le noterez) et le résumé avaient grandement retenu mon attention lors de la dernière opération masse critique. Ce qui est un peu dommage, c'est que le résumé que l'on trouve en ligne (Amazon et Babelio notamment) en révèle trop par rapport à celui de la quatrième de couverture que je vous ai mis plus haut, gâchant un peu le suspense.

Etant moi-même maman, je savais d'avance que le sujet serait plutôt difficile et mes attentes émotionnelles étaient assez élevées. Il s'agit là du premier lire de Christophe Ferré que je découvre et j'ai été plutôt convaincue par sa plume même si, vous le verrez, j'ai plusieurs reproches plutôt personnels à faire. Ce roman est assez angoissant, avec en toile de fond un paysage de bord de mer qui s'accorde parfaitement aux émotions véhiculées. On ne peut pas vraiment dire que les personnages soient attachants, que ce soient les parents, les enquêteurs, les villageois ou les journalistes ; au contraire, certains sont réellement antipathiques et, à l'instar de Morgane, on se sent plus d'une fois acculé par le comportement de tel ou tel protagoniste, ne comprenant pas où il veut en venir, quels sont ses desseins cachés, ce que l'on manque ? La petite fille du phare révèle les moins bons côtés de la nature humaine : suspicion, médisance, jugement… et le lecteur en vient à douter de tout et de tous. Je pense que le seul personnage auquel je me suis réellement attachée est Arthur, le fils aîné, qui se retrouve propulsé dans l'horreur et qui, du haut de ses 13 ans est bien trop jeune pour supporter tout cela.
Morgane est le personnage que l'on suit tout au long de l'enquête sur la disparition de Gaela, 10 jours ; et Christophe Ferré l'explique, s'il a choisi un personnage féminin, c'est parce que les femmes sont plus sensibles et que, dans le scénario présent, cela semblait un choix beaucoup plus intéressant. Si j'ai souffert avec cette maman, j'ai aussi eu beaucoup de mal à comprendre son comportement, allant parfois jusqu'à me demander si elle n'était pas dérangée. Je m'explique, elle cache des informations aux enquêteurs, au prétexte qu'elle n'a pas de preuves et également car elle ne veut pas dévoiler certains secrets (mais cela nous ne le comprendrons que plus tard), mais cette manière d'agir ne fait que la rendre suspecte et je me suis sincèrement posé la question : que vaut-il mieux, mettre toutes les chances de son côté pour retrouver son enfant ou continuer de protéger des secrets au risque de perdre cet enfant ? Tout le monde réagirait probablement différemment, mais dans ce sens, je ne me suis pas identifiée à Morgane qui, bien qu'elle semble effondrée, n'aiguille pas vraiment la police. D'un autre côté, j'ai tout de même trouvé son personnage très intéressant ; acculée par ce que l'on dit sur elle, par la pression de la police qui la soupçonne, elle cherche par-dessus tout à prouver son innocence, sombrant par moment dans le déni, suspectant tout le monde, y compris son propre fils. Elle ne sait pas à qui se fier, elle se retrouve complétement seule, sans soutien, sans appui et virant à la paranoïa par moment… Puis, peu à peu la vérité sur les apparences se fait et ce que l'on découvre derrière est déroutant. La citation que j'ai relevé, résume tout à fait bien l'ambiance de ce roman. Jalousies. Manipulations. Vengeance. Il n'y a plus d'amitiés qui tiennent car l'on ne connait jamais réellement ceux qui nous entourent et l'être humain est prompt à jeter la pierre et juger son prochain, se repaitre du malheur des autres.
Parfois l'intrigue (ou l'esprit de Morgane) tourne un peu en boucle ; elle répète plusieurs fois qu'elle ne veut plus voir telle ou telle personne et y retourne tout de même. de plus, certaines situations m'ont tout de même choquée : son mari qui part seul avec les enfants sans l'informer d'où il va ni quand il revient, laisser seul un bébé de 10 jours avec un adolescent de 13 ans… Mais Morgane a une façon de voir les choses un peu particulière, un regard d'artiste sur le monde et on arrive à la comprendre, un peu. Pourtant, j'ai trouvé qu'Arthur était trop laissé livrer à lui-même ; fortement éprouvé par les évènements, interrogé à priori parfois seul par la police, il ne semble pas plus entouré, consolé, que ça par ses parents ; c'est lui qui m'a le plus marquée dans ce récit, jeune garçon innocent plongé trop tôt dans un monde de requins.

Je vous avoue que j'appréhendais énormément le fin mot de l'histoire et, au final, j'ai été complétement surprise (même si l'élément qui avait mis la puce à l'oreille du premier juge d'instruction m'avait également paru suspect) et surtout satisfaite de la conclusion de Christophe Ferré : machiavélique certes mais rationnelle et pas tirée par les cheveux ; je pense qu'une autre fin aurait remis en question mon appréciation du roman dans sa globalité, parce que j'avais besoin de quelque chose de « compréhensible » pour expliquer l'incompréhensible. Si certains points ne m'ont pas plu, j'ai été globalement perturbée par cette histoire, chamboulée par les rancoeurs et les sentiments négatifs qui émanent des personnages. Christophe a une écriture agréable et a su parfaitement retranscrire l'ambiance pesante ; un roman saisissant, angoissant, avec quelques défaut à mon sens, mais qui tient ses promesses.
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Pourvu que toutes mes lectures de 2021 soient comme les deux premières ! j'ai découvert cet auteur avec « soleils de sang » et j'ai eu envie de poursuivre ma découverte et puis, une petite virée en Bretagne ne se refuse pas ! J'ai aimé les personnages, les paysages… « La petite fille du phare » est un récit tout simplement machiavélique… tout incrimine la coupable et in extremis la vérité va éclater ! c'est très complexe et pourtant tout s'imbrique parfaitement ! bref, un livre addictif, un page-turner… et j'en ai encore un en réserve dans ma liseuse (la prophétie de la cathédrale) !


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