Ce numéro n° 49 de "Fiction", paru en décembre 1957, est exceptionnel.
Arthur C. Clarke y relate, dans une suite de courts récits, la première étape de la conquête lunaire. Son texte peut se lire, aujourd'hui, comme une Uchronie
- Et si les Russes, les Anglais et les Américains s'étaient associés dans ce projet - Mais c'est avant-tout une superbe nouvelle où Clarke déploie les deux pans de son talent immense : l'exactitude scientifique rigoureuse et l' humour.
Le narrateur est le commandant britannique de "l'Endeavour" et dans ces six courts chapitres, intitulés : "A vos marques", "Robin des bois, version modernisée","L'énigme verte", "Tout ce qui brille", "Tous les regards braqués vers le ciel", "Question de résidence" il nous démontre que les petites préoccupations sont parfois le moteur des grands événements.
La troisième et dernière partie du roman "transfuge d'outre ciel" constitue le texte long du recueil - John Thomas Stuart, lors d'un voyage accidentel a ramené sur Terre une créature de la planète Hroshijud. Ce lummox, qui ressemble plus à un énorme animal qu'à un extra-terrestre doué d'intelligence, sera l'ami de quatre générations successives de Stuart....
Et quelques autres nouvelles viennent compléter ce sommaire, pourtant déjà riche - les signatures en sont prestigieuses :
Ward Moore pour "le vaisseau fantôme",
Jacques Sternberg avec "vos passeports, messieurs !",
Poul Anderson nous offre "Loup y es-tu ?", Hervé Calixte "Le problème du carré pointu" et pour terminer cette anthologie Lyle Boyd signe "Le pouvoir des mots".
Les articles et les chroniques prennent alors le relais avec en vedette le fameux "Ici, on désintègre !" rédigé par J. Bergier,
A. Dorémieux,
G. Klein et I.B. Maslowski.
Au final, ce numéro est fameux.