Ce matin, j’ai quitté mon appartement. Je n’y reviendrai plus jamais, personne ne pourrait plus y revenir après cette nuit.
Cela se passa en effet cette nuit.
Il devait être deux heures du matin quand j’entendis des pas ou plutôt le pas d’un homme, assez confus d’abord, martelant lentement, lourdement, les pavés, plus précis ensuite. Un instant d’arrêt devant la grille du jardin qui virevolta au ralenti sur elle-même et le pas se fit de nouveau sonore, nettement découpé, faisant crisser le gravier du sentier.