Un recueil de 3 nouvelles d'auteurs dont je n'ai pas encore lu de livres. J'aime ce format, court, comme une tranche de vie qui passe, on accroche parfois et parfois non au style ou à l'histoire. Ici j'ai plus apprécié celle de Kerouac pour ces descriptions de la vie californienne avec ces joies et ces désillusions.
Viens ensuite celle de Miller, un peu déjantée mais une représentation d'un New-York très personnelle et sûrement pas si loin de la réalité !
Enfin celle qui m'a le moins plu de Fitzgerald où il est question d'argent et clairement de la peur de manquer.
3 styles différents, intéressant de les lire dans un même recueil. La version bilingue permet de voir les expressions de l'époque mais je n'ai pas tout lu en anglais.
Une découverte agréable, la lecture est très rapide.
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Ah, Amérique si grande, si triste, si noire, tu es comme les feuilles d'un été sec qui sont déjà ratatinées avant la fin d'août, tu es sans espoir, tous ceux qui te regardent ne voient rien d'autre que ce désespoir aride et morne, la certitude d'une mort menaçante, la souffrance de la vie présente, ce ne sont pas des lampes de Noël qui te sauveront, ni toi ni personne, on peut mettre des lampes de Noël sur un buisson mort en août, la nuit et le faire ressembler à quelque chose, quel est donc ce Noël que tu professes, dans ce vide ?... dans ce nuage nébuleux ?
(Nouvelle "Môles de la nuit vagabonde" de Jack Kerouac)
Je n'étais pas pauvre, personne ne me le ferait croire. La pauvreté, cela signifie avoir le cafard, loger dans un petit studio au diable et manger à la brasserie du coin, tandis que moi...voyons, il était impossible que je sois pauvre ! J'habitais le meilleur hôtel de New York !
Naître dans la rue signifie vagabonder toute sa vie, être libre. Signifie accident et incident, drame et mouvement. Signifie par-dessus tout rêve. Harmonie des choses disparates, qui donne au vagabondage une assurance métaphysique.
(Nouvelle "Le 14e District" d'Henry Miller)
[...] j'ai fui ma maison pour devenir le grand héros de la nuit américaine de la romance et du baratin.
(Nouvelle "Môles de la nuit vagabonde" de Jack Kerouac)
Un roman envoûtant sur celle qui fût la muse de l'écrivain Henry Miller.
Au fin fond de l'Arizona, une femme affaiblie s'est réfugiée dans le ranch de son frère. À ses pieds, des malles contiennent les derniers souvenirs de son grand amour : le sulfureux écrivain Henry Miller. Après leur coup de foudre dans un dancing de Broadway, elle l'a encouragé à écrire, a été son épouse et l'a entretenu pour qu'il puisse donner naissance à son oeuvre. Elle s'appelle June Mansfield.
Tour à tour entraîneuse, serveuse ou comédienne, June n'a eu de cesse de brouiller les pistes. Sous la plume de l'auteur de Tropique du Cancer et d'Anaïs Nin, avec qui elle a formé un célèbre triangle amoureux, elle est devenue un personnage de fiction, mais n'a jamais livré sa vérité.
Emmanuelle de Boysson nous entraîne dans le New York de la Prohibition et le Paris des années 1930. Elle fait revivre cette personnalité fantasque, ô combien attachante, et recompose le puzzle d'une existence aux nombreuses zones d'ombre.
https://calmann-levy.fr/livre/june-9782702185117
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