Témoignage de l'intérieur d'un de ces acteurs clefs d'une des plus grandes catastrophes humaines de tout un siècle.
Eléments à connaître pour une meilleure approche de certains aspects de ce conflits de discours et de politique qui anéantira terres et hommes sans distinctions.
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Le 21 mars 1918, à 4 heures du matin, sur tout le front compris entre la vallée de la Scarpe et celle de l’Oise, l’artillerie allemande entrait soudainement et violemment en action à 9 heures, l’infanterie ennemie, à la faveur d’un épais brouillard, abordait les positions sur lesquelles, depuis le printemps de 1917, étaient établies les armées anglaises : au nord, 3e armée (général Byng), entre Arras et la région du Catelet ; au sud, 5e armée (général Gough), de la région du Catelet à Barisis-Aux-Bois. La 3e armée, sur son front de quarante kilomètres d’étendue, disposait de dix divisions en première ligne et de six en réserve. La 5e armée, pour défendre un front de soixante kilomètres, avait onze divisions en ligne, trois divisions d’infanterie et trois de cavalerie en réserve. En face d’elles, les masses allemandes d’attaque étaient groupées en trois armées : au nord, dans la région d’Arras, la XVIIe armée (Otto Von Below) ; au centre, entre Cambrai et le Catelet, la IIe armée (Von Der Marwitz) du groupe d’armées du kronprinz de Bavière ; au sud, appuyée à la vallée de l’Oise, la XVIIIe armée (Von Hutier) du groupe d’armées du kronprinz impérial.