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Michel Borderie (Illustrateur)
EAN : 9791090931930
166 pages
Editions Armada (20/03/1900)
3.12/5   8 notes
Résumé :
Et, soudain, la Jaune fut là. Partout. Une couche de quelques centimètres à peine qui flottait au ras du sol. Incrédules, les quatre voyous la regardaient cerner le bâtiment. Ils demeuraient figés, sans voix, la peur plantée dans l'estomac.
Gino rugit le premier :
- Nom de Dieu ! les gaz ! Faut qu'on se tire tout de suite...
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Tout d'abord, merci aux Éditions Armada pour l'envoi de ce roman dans le cadre de la Masse Critique organisée par Babélio sur l'« imaginaire ».
Toujours curieuse, je m'inscris à ces opérations, même si je ne suis pas forcément une spécialiste des thèmes proposés ; cette fois-ci, la sélection s'adressait plus particulièrement à de grands adolescents ou à de jeunes adultes, l'occasion pour moi de découvrir Jean-Pierre Fontana, auteur de nombreux romans ou nouvelles de science-fiction. Ce roman est paru en 1986, d'abord aux Éditions Fleuve Noir.

La lecture de la Jaune est un vrai dépaysement pour moi tant l'écriture est cinématographique ou proche d'un univers de jeu vidéo.
Les treize chapitres sont une succession de scènes entrecroisées dans lesquelles nous suivons quelques survivants d'une catastrophe chimique qui, contrairement à l'ensemble de la population, décident de rester dans la ville contaminée par un étrange gaz jaune qui se répand et tue toute vie sur son passage. Il s'agit de trouver de quoi se nourrir et se désaltérer, de se défendre, de nouer des alliances et enfin d'atteindre les tours de la cathédrale pour échapper aux émanations toxiques, le tout dans une atmosphère de violence où les pillages, les saccages, les viols, les meurtres se succèdent à un rythme soutenu. Les personnages sont typés : des clochards, des drogués, des voyous, un ivrogne, une jeune fille, une vieille prostituée, des « destroys »… Naturellement, ma préférence va au personnage d'Élisabeth, à la fois forte et fragile qui tente de sauver son rouge-gorge et sa plante verte, et à Doo le rêveur, mais il n'est pas question de dévoiler les péripéties. Lisez ce petit roman qui se dévore très vite !

Je mettrais un petit bémol à cause de la violence omniprésente qui est montrée comme seule alternative, sans doute parce que ne sont restés que ceux qui n'avaient plus rien à perdre et qui ne connaissaient que ce mode de fonctionnement ; même Élisabeth et Doo doivent tuer pour se défendre... Je déplore également trois, quatre ou cinq petites coquilles dans l'impression du texte, toujours dommageables selon moi.
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Un cataclysme chimique inexpliqué envahit la ville : un nuage de gaz jaune se répand partout, gagne tous les espaces. « Les victimes, pour la plupart, n'avaient guère que le temps de vomir avant de rendre l'âme. » (p. 27) Pour échapper à La Jaune et à l'air vicié et acide, une seule solution : fuir. Dans l'exode paniqué de voitures et de piétons, une bande de voyous ultra violents attaquent, volent, violent et pillent. « À présent, un cadavre de plus sur le macadam déjà surchargé de viande froide, ça ne se sentait pas plus mauvais. » (p. 62) Ne restent en ville que ceux qui n'ont rien à perdre et qui espèrent profiter des ressources abandonnées. Élisabeth quitte son appartement avec son oiseau en cage et un pot de fleurs, espérant survivre encore un peu. Elle rencontre Doo, marginal qui pense pouvoir enfin réintégrer la ville. La lutte pour la survie est engagée : chacun essaie de monter autant que possible, de se rapprocher du ciel où l'air est plus pur. Quant à l'arrivée des secours, mieux vaut ne pas compter dessus : les hélicoptères qui survolent la ville ne font que filmer la catastrophe.

J'attendais beaucoup de ce court roman d'anticipation/horreur écrit en 1985, excellente année comme chacun sait ! Hélas, le style est lourd, verbeux et souvent émaillé d'expressions figées ou toutes faites. Dans l'intrigue, beaucoup de choses relèvent du fantasme masculin ultra viril : violer à tout va ou voir des belles femmes se promener à poil sur un toit, ça va un moment… La fin est décevante au possible, atrocement manichéenne et sacrificielle. Bref, voilà un roman dont je ne garderai pas un grand souvenir.
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Dans une ville inconnue et à une époque indéterminée, une catastrophe écologique se produit sans crier gare. Un gaz mortel, « la Jaune » se répand insidieusement dans les rues, désorganisant toute la vie de la cité et déclenchant une panique généralisée. le population éperdue tente de fuir en voiture, occasionnant des embouteillages inextricables. Prisonniers de leurs véhicules, les automobilistes deviennent des proies rêvées pour toutes sortes de voyous qui se transforment en bandits de grands chemins des temps modernes. Gino, Rosé, Jordan, Paulo, Mouche, Raoul et quelques autres sont de ceux-là. Ils prennent un malin plaisir à torturer, piller, violer et tuer. Pendant ce temps, deux jeunes gens, Elisabeth et Boo font connaissance et tentent de sauver leur peau en se réfugiant sur les toits alors que les fumées délétères montent inexorablement. Parviendront-ils à se réfugier au sommet des tours de la cathédrale, point le plus élevé de la ville et dernier espoir de salut ?
Récemment réédité chez Armada après une première parution au Fleuve Noir dans les années 80, « La Jaune » est un roman d'anticipation et de terreur particulièrement bien mené. Tout comme cet étrange gaz, la peur y est distillée insidieusement mais inexorablement, à jets continus, par paliers et même crescendo vers la fin. D'une simplicité quasi biblique, l'intrigue n'en demeure pas moins d'une efficacité diabolique. le propos relève du conte philosophique et presque de la parabole dans la mesure où Fontana, prenant le parti pris de ne rien expliquer, de s'extraire du circonstanciel et de ne s'en tenir qu'aux faits bruts, en arrive très vite au général, à l'universel et presque au poétique. Qu'un grain de sable grippe la belle machine et notre monde si civilisé et si policé se transforme en quelques heures en une monstrueuse jungle urbaine où toute pitié, solidarité, humanité disparaissent à jamais au profit de la barbarie la plus sordide. Dans quels abimes d'amères réflexions peut nous plonger cette histoire aussi simple que terrifiante, aussi implacable que tristement vraisemblable ? Inutile d'en rajouter sur la qualité évidente du style de Fontana (voir « Souvenirs de demain »). le lecteur imagine également quel profit le cinéma pourrait tirer d'une histoire aussi haletante et aussi réussie... Seul petit bémol : quelques coquilles entachent le bel ouvrage. Ainsi Boo s'appelle-t-il de temps en temps Bao et Line se transforme-t-elle parfois en Aline sans que le lecteur comprenne pourquoi...
Lien : http://www.etpourquoidonc.fr/
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Un grand merci à Babelio et à son masse critique pour m'avoir permis de remporter ce livre. J'ai ainsi dans un même temps découvert une maison d'édition, Les éditions Armada et un auteur M. Fontana Jean Pierre.
Un mot d'abord sur les éditions Armada, le livre se décline en livre de poche. Je ne suis pas une coutumière de ce format mais j'avoue avoir beaucoup aimé la texture toute douce de la couverture. Je ne sais pas si c'est propre à ce livre ou à la maison d'édition mais en tout cas le touché est très agréable.
Parlons de l'histoire à présent. C'est assez particulier car elle se déroule seulement sur quelques jours, nous sommes donc directement parachuté dans l'histoire. Une étrange et mortelle brume jaune envahit la ville et malgré l'évacuation de celle-ci, certains (pas les plus bienveillants, on s'en doute) ont décidé de rester malgré tout. L'auteur ne nous indique rien des circonstances des événements et passé l'instant T, vous n'en saurez pas plus. Cette plongée directe ne m'a pas vraiment dérangé et m'a au contraire happé dans l'action. L'histoire est pour moi réussie même si elle méritait d'être amplement développée. J'ai donc aimé cette lecture dont le seul point que j'ai trouvé un peu facile a été le lien un peu trop rapide qui s'est noué entre les 2 personnages principaux.
En bref, l'écriture est fluide, l'histoire prenante malgré le manque d'informations qui ne bloquent cependant pas la lecture puisqu'elle s'attache plus aux comportements humains dans une situation de crise.
Lien : https://www.facebook.com/jef..
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
« Les victimes, pour la plupart, n’avaient guère que le temps de vomir avant de rendre l’âme. » (p. 27)
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« À présent, un cadavre de plus sur le macadam déjà surchargé de viande froide, ça ne se sentait pas plus mauvais. » (p. 62)
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