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EAN : 9782812622922
96 pages
Editions du Rouergue (05/01/2022)
3.38/5   38 notes
Résumé :
Derrière chaque grand homme, il y a une femme dans l’ombre. On se souvient de l’homme, entré à grand fracas dans l’Histoire, mais la femme, on l’efface, on l’oublie... Elle disparaît dans la pénombre. La Malinche est une de ces femmes. Esclave, interprète, conseillère, diplomate et espionne, sans elle, Hernan Cortès, le célèbre conquistador du 16e siècle, n’aurait jamais conquis Mexico et l’empire Aztèque. Sans elle, il serait mort en chemin, tout simplement. Symbol... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Incontournable Février 2022


Ce petit roman de 90 pages est membre de la fratrie Doado, aux éditions Rouergue. Il a pour thème une femme exceptionnelle, La Malinche, Mallinalli de son prénom réel, fille de bonne éducation et polyglotte ayant le don des langues qui a joué un rôle clé dans la conquête des espagnols en territoire aztèque.


Juan Orteguilla , surnommé "Juanito", est le plus jeune membre de l'expédition de Hernan Cortés, ce conquistador espagnol qui conquis l'actuel Mexique. Il a 15 ans et dans un récit relativement succinct, relate son histoire en terres aztèques. Cortès, qui aimait ses cheveux clairs et ses yeux bleus, a décidé de l'amener avec lui dans le nouveau-monde. Il nous livre l'histoire de cette femme, qui n'était pas aztèque, mais nahua, est vendue par sa mère à des marchands avant d'être vendue à nouveau à Cortès. Très habile avec les langues, elle devient sa traductrice, un rôle qu'elle partageait avec un prêtre au début, mais une fois capable de parler l'espagnol, elle devient la seule traductrice. Mais elle n'était pas que ça! Elle était aussi diplomate, un peu stratège et aura même donner naissance à l'un des premiers Métis, son fils Martin. Elle aura contribuer à faire le pont entre Cortès et Moctezuma, l'empereur des aztèques, avant que le capitaine Alvarado ne commette un massacre qui va rompre cette relation et mener au massacre des Mexicas par les conquistadors et la conquête de Tenochtitlan ( Mexico actuelle). La Malinche, baptisée "Marina" aura été elle-même trahie par Cortès, qui en plus d'être un chaud lapin éhonté, aura confié leur enfant à un couple d'espagnols nobles, arrachant donc à Marina son unique enfant. Sa réputation aura été salie et on ne gardera dans L Histoire que les exploits de Cortès.


J'aime bien l'approche du roman: On a un personnage adolescent de type "personnage témoin" qui tentera à travers ses mots simples de rectifier la réputation d'une femme dont il est épris et qu'il admire, en indiquant ne pas être auteur et doté d'une plume humble . Et avec raison, quand on réalise ce que cette femme a réaliser. Les espagnols et les aztèques auraient eu sans doute à gagner de poursuivre par la voie diplomatique assurée par Mallinalli, mais la folie guerrière, l'appât du gain et les croyances apocalyptiques de Moctezuma auront eu raison de la Raison, il faut croire.


J'ai lu un roman jeunesse ayant un axe similaire, "Le sentier des sacrifices" de Camille Bouchard, dans lequel il y avait aussi un adolescent québecois de 15 ans aux cheveux blonds et aux yeux bleus, qui dans cette histoire avait fait un retours dans le temps pour prévenir les habitants de la célèbre cité inca Macchu Picchu d'une conquête espagnol prochaine. C'est amusant de voir que dans les deux cas, la blondeur des cheveux et la couleur ciel des yeux avait sidéré les habitants de cette partie du monde et leur avait conférer un statut particulier.


Pour ce qui est de tout l'aspect historique, il y a encore peu de romans jeunesse qui traitent des Empires des Amériques centrale et du sud. Pourtant, ce sont des empires, donc des nations avancées et complexes, qui ont pleins d'éléments culturels fascinants. Leurs divinités cruelles et leur manie de faire des sacrifices sont souvent connus ( Regardez le 2e film d'Indiana Jones "Le temple Maudit" et vous aurez un aperçu des clichés aztèques), mais on a aussi un apport artistique assez majeur, des structures sociétaires complexes et même une forme d'écriture propre! Ce qui est problématique est la rapide extinction des nations autochtones ( Pas seulement les massacres, mais aussi l'épidémie de Variole) et l'enthousiasme fanatique et forcené des chrétiens à faire disparaitre les savoirs culturels et religieux de ces nations.


Bref! Un bon roman, qu'on peut lire en peu de temps, mais qui donne un aperçu de cette femme incroyable et des dernières années de Moctezuma, avant la conquête totale des espagnols. On aura aussi un préface pour donner le contexte, ainsi qu'un index des personnages principaux. Il est à noter que tous les personnages ont bel et bien existé.


Si cette période vous intéresse, il y a la BD "Indes Fourbes" qui traite d'un gueux ayant fait un voyage au Nouveau-Mexique et dont on peut voir plusieurs enjeux post-conquête. Aussi, le roman de Camille Bouchard "Le sentier des sacrifices", nous parle des Incas qui ont fuit la cité de Macchu Picchu, un récit qui tente d'expliquer pourquoi on a découvert cette cité déserte, mais intacte, par des espagnols assoiffés d'or de Garcia.


Pour un lectorat du premier cycle secondaire, 13 ans et plus.
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ℍ𝕚𝕤𝕥𝕠𝕣𝕚𝕢𝕦𝕖 - ℍ𝕚𝕤𝕥𝕠𝕚𝕣𝕖 𝕧𝕣𝕒𝕚𝕖 - ℂ𝕠𝕝𝕠𝕟𝕚𝕒𝕝𝕚𝕤𝕞𝕖 𝕖𝕤𝕡𝕒𝕘𝕟𝕠𝕝 - 𝕁𝕖𝕦𝕟𝕖𝕤𝕤𝕖

Un livre à fort potentiel, mais à trop simplifier, il perd son intérêt.

Ce livre nous raconte l'histoire de la Malinche, la compagne de Hernán Cortés (un conquistador espagnol qui s'est emparé de l'Empire aztèque). Cette histoire nous est contée du point de vue de Juan Ortega, le plus jeune membre de l'expédition de Cortés.

Le sujet de ce livre était vraiment intéressant, mais malheureusement ce livre ne va absolument pas dans les détails. Comment en 100 pages, on peut raconter la vie d'une femme ? En allant beaucoup trop vite.

Je trouve qu'on a donc un manque d'information, de contexte. Il faut déjà avoir un bagage culturel pour le comprendre (certes les enfants le voient à l'école mais est-ce que cela suffit ?). Mais en même temps on a des informations, mais on n'a pas une vision globale. C'est plus des anecdotes qu'une vision de l'histoire.

Mais surtout en tant que roman, ce livre n'a pas d'intérêt. En tout cas dans ce que moi je recherche dans un roman, c'est-à-dire qu'on me raconte une histoire, que j'apprends à connaître les personnages et le monde dans lequel il évolue.

Pour moi, à trop vouloir simplifier pour les enfants, on retire toute substance à ce livre. On n'a pas d'explication géopolitique et historique et les personnages ne sont pas développés, car on nous raconte des décennies sur seulement 100 pages. On ne se pose pas pour nous raconter la vie de la Malinche.
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Une lecture agréable à coup sûr. Elise Fontenaille retrace l'épopée héroïque de la malinche, un personnage historique à la source du Mexique actuel. La Malintzin, Dona Marina, Malina, Malinalli aux appellations maintes fois changées demeure à ce jour un personnage toujours intrigant dans l'histoire mexicaine. Pour certains, elle serait une traitresse qui a ouvert aux espagnols la route de la conquête. Pour d'autres, ses actions seraient plutôt vengeresses à l'égard des mexicas, le peuple aztèque qui l'a maintenu en esclavage.
Le sort de Malina mérite un paquet de kleenex. Elle fut vendue par son beau-père et abandonnée par sa mère aux aztèques, peuples étrangers à son égard. Ballotée au gré des aventures, la jeune prodige apprendra différentes langues dont l'espagnol ce qui lui vaudra une place d'interprète et de diplomate à la solde d'Hernan Cortez. Ce dernier va s'emmouracher de la princesse maya. Elle lui sera fidèle lorsque ses troupes furent menacées après une bavure commise par un certain Alvarado face au chatoiement d'or des vêtements des indigènes. Malina saura convaincre les peuples soumis aux casiques mexicas de prendre les armes direction Tenochtilan-Mexico la superbe. Mais Malina finira trahie par Cortez bien qu'elle lui ait offert la victoire contre les redoutables mexicas.

Ce petit opus redouble de couleurs poétiques autant dans sa première de couverture que dans son style. Vous apprécierez le rôle du narrateur, biographe de l'héroïne aidé par Topiltzin alias Thomas, enlumineur. J'ai beaucoup aimé l'oeuvre car malgré sa petite taille nous apprenons beaucoup sur les amérindiens notamment en terme de cosmogonie. Saviez-vous par exemple, que ces peuples imaginaient la création du monde de la manière suivante: au départ, il y eut un grand feu de paille. Un dieu sauta dedans et devient le soleil, les autres dieux furent décapités et lancés dans l'univers formant ainsi les étoiles, et un dernier dieu resté à l'écart devint la lune. Les connaissances historiques sont suffisamment diluées pour être retenues.

Une lecture que je recommande !
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Un livre original qui retrace la destinée de la Malinche, Malina, compagne et alliée de Hernan Cortés pendant sa conquête de Tenochtitlan ( ancienne Mexico).
L'histoire est raconté par un jeune homme, qui accompagnait Cortés au moment de la conquête espagnole, et son ami peintre-illustrateur.
La destinée de cette jeune femme totalement effacée de l'Histoire, passée au rang de traîtresse même, est pourtant incroyable !
Un roman qui se lit d'une traite, et une histoire à connaître !!
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Ce court roman met en avant La Malinche, femme de l'ombre su 16ème siècle, qui permit au conquistador Hernan Cortés de parlementer et d'être son interprétée auprès des Aztèques.
Mais son dévouement à Cortés ne l'a mettra pas à l'abri et elle sera même mise au banc par ce dernier.

Un court texte qui me laisse perplexe puisqu'en fin de compte on a juste une évocation de la Malinche à travers le regard du narrateur. J'aurai plus apprécier de découvrir sa vie et son parcours au travers de ses yeux à elle. le récit est décousu et brouillon du fait qu'il s'agit de souvenirs. Dommage.
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
[... ] je veux juste rendre hommage à Malina, rien d'autre. Nulle prétention autre que celle de faire revivre la Malinche, et de lui rerndre enfin justice... Laver à grande eau, dans la rivière du temps, la tunique de lin salie : sa réputation.
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Malina… Quel sort cruel que le tien. Toi qui n’étais qu’amour… Trahie par les tiens - tous les tiens. Et c’est toi que l’on accusa de traîtrise !
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Et c'est ce nom-là, dont elle me donna le sens une nuit, devant un nid de braises endormi, qui est la clé de son âme. La seule, l'unique. Tout le reste est légende et calomnie.
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