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EAN : 9782743646257
200 pages
Payot et Rivages (06/02/2019)
3.83/5   92 notes
Résumé :
Immense romancier américain, dans la lignée de William Faulkner, Shelby Foote est un auteur encore assez méconnu en France. Un de ses livres les plus importants en Amérique s'appelle Shiloh, épopée miniature qui raconte la guerre de Sécession en 200 pages à travers la voix de soldats ou lieutenants des deux camps. Chaque chapitre est ciselé à la perfection, explorant la nature humaine, l’absurdité des combats, l’étrange ivresse de la cause et la détresse inévitable ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (27) Voir plus Ajouter une critique
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Shelby Foote n'est pas qu'un romancier, c'est aussi un historien reconnu de la Guerre de Sécession. Il a d'ailleurs participé à la formidable série documentaire de Ken Burns The Civil War ( diffusé sur Arte il n'y a pas si longtemps ).

Shiloh, c'est le nom d'une des batailles les plus meurtrières de la Guerre de Sécession, deux journées de carnage en 1862 le long de la rivière Tennessee.

Et c'est bien un roman dont il s'agit-là.
L'auteur parvient magistralement à faire revivre cette bataille, son déroulement scrupuleux, ses acteurs les plus connus ( les généraux sudistes Johnston et Beauregard, les nordistes Grant et Buell ) sans en faire une démonstration militaro-militaire ennuyeuse pour ceux qui ne sont point familiers ni intéressés par les longs descriptifs techniques batailles ( je lève la main ). Un tour de force que de transformer cette terrible mêlée en un récit profondément intime et intimiste.

Le récit est profondément centré sur l'humain par les voix de 6 personnages fictifs, sudistes ou nordistes, de tout horizon social, de tout grade. Chacun raconte ce qu'il voit, ce qu'il vit, ce qu'il ressent comme autant de mouvements impressionnistes d'une même symphonie funèbre. La force dramatique de ce choeur à hauteur d'hommes m'a empoignée, pas tout le temps, mais souvent.

Le 3ème chapitre consacré au soldat Luther Dade du 6ème régiment du Mississippi est celui qui a le plus retenti en moi ; ses phrases m'ont souvent saisie , incrustant des images indélébiles :

« J'en vis un arriver, il courait les jambes un peu écartées, et juste au moment où il franchissait l'arête, l'avant de son manteau sursauta là où les balles ressortaient. Il dévala la pente, déjà mort, comme un chevreuil touché en pleine course. Cet homme continua de courir sur presque cinquante mètres avant que ses jambes ne cessent leurs mouvements et qu'il ne s'étale sur le ventre. Je vis bien son visage pendant qu'il courait, et aucun doute : il était déjà mort à ce moment-là. Cela me terrifia plus que tout ce dont j'avais été témoin jusqu'ici. Ce n'était pas si terrible, en y repensant : il courait au moment où il avait été touché, et , emporté par son élan, il avait continué de dévaler la pente. Mais cela semblait si anormal, si scandaleux, si irréligieux qu'un mort doive continuer de se battre -ou du moins de courir – que j'en eus la nausée. Si c'était ça la guerre, je ne voulais plus y être mêlé. »

Personne n'a gagné à Shiloh, une armée a attaqué et puis s'en détourné plus au sud ; l'autre s'est relevée et a enterré les morts des deux côtés.
Shelby Foote a été capitaine pendant la Deuxième guerre mondiale, en poste en Irlande du Nord. Il est passé devant la cour martiale en 1944, dégradé puis expulsé de l'armée pour avoir utilisé illégalement un véhicule militaire afin de rendre visite à sa future femme.

Un roman puissant, sombre forcément, mais traversé de flashs quasi poétiques. Comme un cri antimilitariste qui ne hausse jamais la voix mais dit tout.

Lu dans le cadre de l'US Book Challenge https://www.facebook.com/groups/294204934564565/
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Si avant ce roman on m'avait parlé de "Shiloh", j'aurais de suite pensé à Alambix (Astérix et le bouclier Arverne) désignant une réserve de grain, de son parler bien particulier.

Raté et j'ai moins envie de rire car Shiloh est le lieu d'une bataille durant la guerre de Sécession, 6 et 7 avril 1862.

Moins connue que celle de Bull Run, mais tout aussi absurde, inutile, sanglante et tout ce que vous voulez comme adjectif désignant les guerres.

Shiloh, en fait, c'était petite chapelle du sud-ouest du Tennessee et durant quelques jours, ce ne fut pas un lieu de paix ou de recueillement mais un lieu où des hommes se donnèrent la mort et où certains prirent peur.

Renseignements pris sur Wiki, il parait que l'armée de l'Union déplora 13.047 victimes (1.754 tués, 8.408 blessés et 2.885 disparus) et les pertes des Confédérées furent de 10.699 hommes (1.728 tués, 8.012 blessés et 959 disparus ou prisonniers).

À ce moment là, ce fut une des batailles plus sanglantes de l'Histoire des États-Unis. Qui l'eut cru ?

Les deux camps furent horrifiés par le carnage (tu m'étonnes). Personne ne pensait que la guerre allait durer encore trois années et que huit batailles allaient être encore plus sanglantes… Glaçant, n'est-il pas ?

Tiens, Wiki me dit aussi qu'en hébreu, Shiloh signifie "havre de paix" et désigne, soit la ville de Silo (Canaan), soit la figure biblique Shiloh (figure biblique) dont la signification est contestée. La vie est ironique, je trouve…

Ce récit choral donnera la parole autant à des confédérés qu'à des fédérés et quel que soit le camp choisi, les peurs, les questions, les attentes sont les mêmes, qu'ils soient simples soldats, artilleurs ou officier.

Après ma lecture, je serais incapable de vous faire un cours sur cette bataille, mais je pourrais vous résumer la chose en un seul mot : bordel ! Oui, c'est le mot car c'était un sacré bordel sur le champ de bataille et, comme dans toutes les guerres, cette bataille était absurde et les gains minimes en cas de victoire.

Juste pour faire mousser les officiers… Comme toujours. Mais qui monte au front ? Les soldats, même si, dans ces armées, nous avons des officiers pourvus de sacrées paires de coui**** car ils chargent en tête, avec leurs hommes et font preuve de bravoure (ou de folie pure, les deux termes sont jumeaux).

Un récit glaçant sur la folie humaine, sur l'inutilité des guerres voulues par des bureaucrates qui ne la feront jamais, un récit qui n'hésite pas non plus à parler des peurs ressenties par les soldats, lorsqu'ils sentent que tout est perdu, leur honte avouée pour certains, ou le déni, pour d'autres.

Un récit qui nous plonge au coeur de la bataille, dans l'exaltation avant les combats, dans les conditions météorologiques déplorables avec de la boue, de la pluie, du froid, qui nous laisse voir les craintes des hommes quand la bataille a commencé et les horreurs que ce genre d'activité réserve : douleurs, amputations, blessures, confusions, morts, décisions imbéciles…

Je vous avoue avoir soupiré d'aise une fois la dernière page tournée. Mais je ne sais pas pourquoi, les cris des soldats m'ont poursuivis et il me faudra un certain temps avant de rire devant un ancien album des Tuniques Bleues.

Terrible et magnifique en même temps. Il était plus que temps que ce roman nous parvienne dans sa traduction pour les francophones.

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Shiloh, petite chapelle du Tennessee, petit "lieu de paix" au milieu d'une des plus grandes batailles de la guerre de Sécession en 1862, petit symbole d'humanité durant cinq jours où elle fut tellement absente.

C'est cette petite tranche d'histoire opposant sudistes et nordistes que Shelby Foote - traduit par Olivier Deparis - nous raconte, dans un récit romancé choral alternant les camps, les âges, les grades et responsabilités, réunissant les protagonistes dans un même sentiment de peur, d'incompréhension de ce qu'il se passe, et de fatalité.

Une centaine de milliers de combattants, vingt-cinq mille morts, et une écriture qui place le lecteur au plus près des combats, officier d'état-major, servant de pièce d'artillerie d'époque, simple fusilier allant au corps-à-corps avec "l'ennemi", soldat perdu entre les lignes nordistes et sudistes... Un réalisme glaçant qui constitue la grande force de ce récit, où l'on se perd parfois entre les camps, entre les noms mais où l'on en vient à apprécier les - rares - moments de répit, craignant la reprise annoncée des combats.

Dès son ouverture, Shiloh aborde l'inutilité probable de la bataille par la voix d'un officier sudiste souhaitant l'éviter. En vain. La suite lui donne raison : entre peur et folie, courage et désertion, mort et mutilation, absence de sens et méconnaissance de l'autre, Shiloh décrit sans juger l'absurdité d'une bataille qui, à l'instar de ses grandes soeurs napoléoniennes souvent citées en référence, décima des dizaines de milliers d'enfants d'une même nation sans finalement faire bouger les lignes de départ.
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Il s'agit d'un récit atypique pour qui aime l'histoire militaire car si la bataille de Shiloh y est évoquée, c'est d'une façon humaniste et intimiste, en cela le quatrième de couverture résume très bien ce que l'on va trouver et surtout ne pas trouver dans ce livre.
Les puristes seront sûrement frustrés par la quasi absence de détails stratégiques, par une chronologie des événements difficile à appréhender, la narration passant d'un camp à l'autre à chaque chapitre avec un acteur différent.
Des narrateurs qui nous racontent leur bataille en partie, mais surtout qui s'interrogent sur le pourquoi de leur présence au coeur de cette folie qu'est la guerre.
Je ne connaissais pas la guerre de sécession et très peu l'histoire américaine en général, ce qui transpire de ce récit, c'est un évident désenchantement, en tout cas du point de vue proposé avec ces témoignages de première main livrés par des témoins oculaires.
Le sentiment qu'on s'est battu parce qu'il fallait se battre contre des gens qui n'étaient pas si différents, se battre sans haine ni passion avec un message tristement évident, l'absurdité de la guerre est un fait.
Un autre des attraits de ce livre est de nous livrer des témoignages sur les acteurs principaux de la bataille, Grant, Sherman, Beauregard et Johnston entre autres, vus par leur soldats.
Un livre dans la lignée de "Le feu" d'Henri Barbusse, qui rappelle que des hommes meurent et sont mutilés à la guerre...
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Shiloh, c'est le nom d'une bataille de la guerre de Sécession, dans le Tennessee.  Si vous ne connaissez pas cette bataille, du moins, pas plus que je ne la connaissais avant d'ouvrir ce livre, ne vous en faites pas, ce n'est pas grave du tout ! Est-ce que vous en saurez plus en refermant le livre ? Oui, un peu, mais ce n'est pas cela qui compte, ce qui compte, c'est l'abominable bordel qui a régné dans ce lieu, ce sont les hommes qui ont été sacrifiés pour quoi, au juste ? Pour rien, pour un petit bout de terre, une rivière. Il est souvent question de courage. Il est aussi question de peur, de ce que certains peuvent qualifier de "lâcheté" alors que ce ne sont que des réactions humaines face au combat. D'ailleurs, fuit-il vraiment ? Non. Ils n'en peuvent seulement déjà plus. Peu importe à quel camp, quel régiment ils appartiennent, peu importe d'où ils viennent. Chacun a un passé, des raisons de s'être engagé, u point de vue, aussi sur l'Amérique qu'il désire, sur le camp opposé, aussi, forcément donné perdant. Ce ne sont pas tant les scènes de combat qui comptent, même si elles sont là.  C'est l'avant, l'attente, et l'après, les blessés, les mourants, ceux qui cherchent à être soignés, ceux que l'on ampute, ceux qui ne survivront pas, ceux qui tentent de survivre. C'est un texte fort, âpre, un texte dont on se souvient. Et si, finalement, c'était cela, le plus important ?
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critiques presse (4)
Actualitte
20 juin 2019
C’est aussi un texte profondément, terriblement humain. Le lieu bucolique, les hommes revêtus de leurs armes et de leur peur remplissent chaque recoin de cet espace propice à l’origine à la méditation, aux promenades et rêvasseries : il y a la guerre et au-milieu… coule une rivière.
Lire la critique sur le site : Actualitte
LaLibreBelgique
07 mars 2019
Shiloh emmène le lecteur au plus près des acteurs d’une des pages les plus terribles de la guerre de Sécession. Romancier et historien, Shelby Foote (1916-2005) s’abstient ici de prendre parti, traitant à égalité les deux camps du conflit, préférant l’humain à la politique.
Lire la critique sur le site : LaLibreBelgique
LeMonde
21 février 2019
Shiloh raconte à hauteur d’hommes un épisode meurtrier de la guerre de Sécession. La fresque effrayante et poétique, parue en 1952, d’un auteur inspiré par Faulkner.
Lire la critique sur le site : LeMonde
LeFigaro
14 février 2019
Spécialiste de la guerre de Sécession, il en a tiré un roman magistral sur la bataille de Shiloh.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Citations et extraits (24) Voir plus Ajouter une citation
C’était le premier ordre de bataille que je voyais, et il est certain que cela paraissait complexe. Mais une fois qu’on en comprenait le sens, c’était au fond assez simple. J’eus ma part dans la composition de celui-là, que je vis se développer à partir de notes et de discussions, jusqu’à sa forme finale : celle d’une simple liste d’instructions qui, si on les suivait, provoqueraient l’anéantissement d’une armée entrée avec arrogance dans notre pays pour nous détruire et priver notre peuple de son indépendance. En le regardant lorsqu’il fut achevé, bien que l’ayant vu grossir ligne par ligne et y avoir mis moi-même les virgules et les points-virgules qui le rendaient plus clair, j’eus cependant l’impression qu’il avait été réalisé sans mon aide. Sa qualité, sa magnifique simplicité me coupèrent le souffle. Certes, j’en avais déjà conscience alors, tous les ordres de bataille produisent cet effet-là – tous sont conçus pour mener à la victoire si on les suit. Mais celui-là paraissait si simple, si juste, d’une certaine manière, que j’entrevis ce qu’avait dû ressentir Shakespeare après avoir terminé Macbeth, même si je n’y avais apporté que la ponctuation. Le colonel Jordan en était fier, lui aussi ; je le soupçonne de l’avoir jugé supérieur à celui de Napoléon dont il s’était inspiré, sans l’avouer, bien sûr.
Tout était si commode sur le papier – le papier plat et propre. Sur le papier, à la lumière de la lampe, dans le bureau du colonel, nous avions tôt fait de résoudre les problèmes qui surgissaient : il nous suffisait de demander aux commandants des corps de réguler la progression de leurs troupes afin de ne pas se retarder l’un l’autre, de rester à l’arrêt le temps que les carrefours soient dégagés, de garder leurs rangs bien serrés, etc. Les choses ne fonctionnaient pas ainsi sur le terrain, qui n’était, lui, ni plat ni propre – ni, en l’occurrence, sec. Les hommes étaient inexpérimentés. La plupart n’avaient encore jamais pris part à une vraie marche tactique, et beaucoup n’avaient reçu leur arme que lors du rassemblement au camp, ce jeudi matin-là ; souvent, durant les haltes, je voyais des sergents montrer aux recrues comment charger leur mousquet dans les règles.
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Halleck ordonna au général Smith de remonter la Tennessee jusqu’à Savannah – remonter signifie se diriger vers le sud, sur cette portion de la Tennessee ; ça, c’est typique de ce pays. Nous prîmes place à bord des bateaux, inexpérimentés, n’ayant pour la plupart jamais voyagé (les officiers comme les militaires du rang, sauf que les officiers cachaient mieux leur inexpérience), nous voilà qui remontions vers le sud une rivière ennemie et passions devant ses lents affluents, ses bayous, ses arbres menaçants. Je me dis, si c’est ça, le pays que les Rebelles veulent retirer de l’Union, remercions-les, bon débarras. Massés contre le bastingage, les hommes regardaient défiler les marécages. Aucun ne parlait beaucoup. Comme moi, ils devaient penser à leur ville, à leur village. C’était une drôle d’impression que de se retrouver sur une terre lointaine, au milieu de choses inconnues, tout cela parce que nos représentants au Congrès s’étaient querellés sans parvenir à se mettre d’accord et qu’il y avait quelques têtes brûlées dans le Sud qui faisaient passer leurs Nègres et leur fierté avant leur pays. Parmi tous ces hommes, qui, alignés sur le pourtour des bateaux, regardaient défiler ces lugubres marécages, beaucoup devaient penser à ceux qu’ils avaient laissé chez eux.
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Je n’ai jamais connu quelqu’un qui n’ait aussitôt considéré le général Johnston comme le plus bel homme qu’il ait jamais vu, et tous ceux qui l’ont croisé l’ont aimé. Physiquement imposant – plus d’un mètre quatre-vingt pour près de quatre-vingt-dix kilos -, il n’était ni gros ni maigre; il donnait à la fois une impression de force et de délicatesse. Son visage était calme lorsqu’il s’éloigna, mais son regard brillait.
Et pour cause. Car après deux mois de retraite, décrié après avoir été adulé, il tenait enfin l’occasion de prendre sa revanche. Salué comme le sauveur de la liberté quand, après avoir traversé le désert californien en 61, en évitant les Apaches et les escadrons fédéraux des postes de cavalerie implantés sur son trajet, il avait rallié Richmond, au nord, depuis La Nouvelle-Orléans, il s’était présenté devant le président Davis en septembre et avait été nommé « général commandant le département occidental de l’armée des États confédérés d’Amérique » – un titre à rallonge -, avec pour mission de préserver l’intégrité d’une ligne s’étendant de la Virginie jusqu’au Kansas, frontière septentrionale de notre nouvelle nation.
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Les bruits de coups de feu s'intensifièrent en s'étendant le long du front. Le général tendit alors les rênes d'un coup sec et, tandis que son grand cheval bai se dirigeait au pas vers le lieu des premiers affrontements, il pivota sur sa selle et nous dit : "Ce soir, nos chevaux boiront l'eau de la Tennessee."
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Sherman resumed his pacing, still talking. "You people speak so lightly of war. You don't know what youre talking about. War is a terrible thing !" He reached the end of the room and came back, still talking. "You mistake, too, the people of the North. They are a peaceable people but an earnest people, and they will fight too - they are not going to let this country be destroyed without a mighty effort to save it. Besides, where are your men and appliances of war to contend against them ? The North can make a steam engine, locomotive or railway car ; hardly a yard of cloth or a pair of shoes can you make. You are rushing into war with one of the most powerful, ingeniously mechanical and determined people on earth - right at your doors." He stopped and frowned.
"You are bound to fail. Only in your spirit and determination are you prepared for war. In all else you are totally unprepared, with a bad cause to start with..."
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