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EAN : 9782290182451
320 pages
Editions 84 (17/04/2019)
3.51/5   34 notes
Résumé :
3 bis, rue Riquet, Toulouse, un immeuble banal. Enfin pas tout à fait : Cécile, au rez-de-chaussée, traductrice agoraphobe, ne quitte jamais son appartement. Elle surveille les allées et venues de ses voisins par le judas de sa porte et s'invente des vies rocambolesques.Au premier, Lucie aime sortir et boire dans les bars en espérant le grand amour, via Internet.En face, Madeleine, la comtesse Mado des trottoirs, a connu ses heures de gloire dans le quartier. L'âge ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (20) Voir plus Ajouter une critique
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Mais quel petit bonheur que ce livre !

Je vous raconte ! Enfin, pas trop, hein, je veux pas vous spoiler !

Déjà, ça se passe dans la plus belle ville du monde : Toulouse ! Là où on se régale de chocolatines et de cassoulet, quoi qu'en dise le monde entier ! ;-)

On est rue Riquet donc, comme le titre nous l'indique gentiment. Dans un immeuble où vivent les héros de ce roman.

Et je dois vous dire que dés le départ, j'ai été bien intrigué par ces personnages ! Il y a Mado, la vieille péripatéticienne qui a du mal à attirer le chaland ; Cécile, qui elle se terre chez elle, victime de son agoraphobie ; Lucie qui cherche désespérément le grand amour sur des sites de rencontres hasardeux et Marc, dans le rôle du sale type arrogant qu'on adore détester !

Roman tendre, frais mais qui pointe du doigt notre époque et ses solitudes. Des thèmes qui nous touchent tous et qui donnent envie d'aller toquer chez notre voisin pour lui apporter un panier de cookies afin de briser la glace !

J'ai particulièrement aimé le ton de Frédérique le Romancer. Les dialogues sont justes. Et je trouve qu'on est loin des clichés que le résumé pourrait laisser entrevoir. Ces personnages ont du corps, des défauts, ils oscillent entre noir et blanc en se jouant des stéréotypes … Un livre pas aussi innocent qu'on pourrait le croire !

Je me suis engouffré dans cet immeuble à la suite de ses habitants et j'ai passé un sacré bon moment à leurs côtés !

Alors, cet été, je vous conseille de faire un petit crochet par le 3 bis, Rue Riquet, vous risquez de faire de belles rencontres et d'avoir beaucoup de mal à partir, croyez-moi ! Et pour info, il est même sorti en poche il y a pas longtemps !

Lien : https://labibliothequedejuju..
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« Alors elle s'effondra sur un des bancs. Elle respirait trop vite. Il fallait attendre, ça allait passer. Il fallait attendre et ne pas penser au temps qui passait, lui aussi. Penser à rien. Attendre d'être prête à repartir, une fois encore. Ses années de tapin lui avaient appris à serrer les dents pour avancer. On croit toujours qu'on ne pourra pas et puis on peut. On se relève, on y retourne et on continue. C'était aussi simple et aussi cruel que ça. Il y avait juste des gens qui se ramassaient plus de torgnoles que les autres. Ces histoires que tout le monde souffrait dans la vie, c'était des conneries. C'était pas la même quantité de merde pour chacun. Y avait pas de grand responsable pour la répartir équitablement. Ça vous tombait dessus sans prévenir et s'il y en avait qui s'en tiraient à peu près, tant mieux pour eux. Mais elle… Nom de Dieu, elle en aurait quand même pelleté une sacrée chiée ! »
Ainsi parle Mado, une prostituée âgée qu'Alzheimer fait plus que menacer. Heureusement pour elle, elle s'est acheté depuis longtemps déjà son appartement, dans un petit immeuble toulousain. Mais en dehors du loyer il y a malgré tout des frais et il faut bien qu'elle fasse encore quelques passes, ne serait-ce que pour payer sa part des travaux que la copropriété a votés. Son voisin du dessus, Marc, la harcèle avec ça, car Marc, la quarantaine, vit scrupuleusement selon les préceptes de « ce qui se fait. » Bon garçon, bon métier, propre sur lui et tout mais seul à en crever. Solitude que partagent les deux autres occupantes de l'immeuble, chacune avec sa problématique personnelle. Des voisins qui s'ignorent, des vies qui se croisent, avec le projecteur sur une Madeleine pleine de gouaille… le tout donne un roman distrayant qui, s'il respecte un petit peu trop les codes du feel good, parvient à nous intéresser au sort des quatre protagonistes en brassant les dangers de la virtualité à une vraie réflexion sur le si précaire statut de travailleuse du sexe.
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Un petit roman qui me tentait beaucoup au vu de la quatrième de couverture. Après beaucoup de fantasy et de young adult, j'avais vraiment hâte de découvrir un petit contemporain où les rencontres et les amitiés fleurissent de partout, emportées par une promesse d'écriture agréable et d'une lecture cocasse. Et sans grande surprise au vu de ma note, j'ai été assez déçue.
Attention, le roman n'est pas mauvais, au contraire. L'auteure écrit une petite histoire tranquille avec une plume tout à fait agréable et sincère. le réel problème d'après moi, vient du résumé qu'on trouve sur la quatrième de couverture qui nous vend du rêve, beaucoup de rêves, alors que finalement ce qui est attendu est servi à la toute fin.

Assez long à démarrer, il faut plus d'une centaine de pages pour voir vraiment apparaître du bout du nez des échanges entre les locataires (excepté la mémorable altercation entre Madeleine et Marc). Et encore. La lecture se fait aisément, donc le lecteur tourne les pages hâtivement et s'impatiente de découvrir ce qui va réunir ces quatre personnages que tout oppose. Mais rien. On découvre leur histoire personnelle, leurs loupés, les chemins perdus, les regrets, le désespoir... Moi qui voulais un respirer un bol d'air frais dans ma lecture, je vous avoue que j'ai presque été gagné par la morosité.
Alors oui, on a pas mal de tournures de phrases et de répliques marrantes (si on n'est pas dérangé par le style cru bien entendu) mais l'ambiance en arrière-fond est pesante. Beaucoup d'apitoiement, de détresse, de maladie...
Les personnages sont donc assez sombres intérieurement. Même la mordante Madeleine et la pétillante Lucile ne réussiront pas à remettre du dynamisme dans la lecture. Marc est un geignard que je n'ai pas pu prendre une seule fois en affection et Cécile m'a nullement convaincu par ses petits coups en douce que j'apparente beaucoup à de la méchanceté qui sert d'exécutoire à sa frustration. Ils sont tous plutôt communs ce qui en soi n'est pas dérangeant du tout. Au contraire, il y a une certaine proximité avec les lecteurs et le commun des mortels. Ils ne sont pas non plus clichés mais ils n'en sont pas originaux pour autant. Pour une intrigue comme celle-ci, il manque des protagonistes haut en couleur qu'on aurait pu trouver à travers les copines prostituées, cependant, elles manquent d'apparition.
Par contre j'ai été charmé par la visite de Toulouse que l'auteure nous permet de faire à travers ses descriptions et les avancées de l'intrigue. On sent qu'il lui apporte une affection particulière et c'était réellement rafraîchissant ces petits moments presque intimes.

La fin du roman a légèrement rattrapé la déception qui m'avait gagné au fur et à mesure. Même si je trouve qu'elle manque d'un petit quelque chose. C'est un dénouement relativement simple mais qui ne tombe pas dans l'absence d'originalité non plus. Toutefois elle semble prendre des raccourcis et ne dénote pas beaucoup d'un bon feel-good.

Sommairement, ce roman a de quoi plaire mais devrait revoir son résumé en quatrième de couverture car il peut mal orienter son lectorat dans ses attentes et espérances...
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Toulouse, au 3 bis rue Riquet, un immeuble banal

Au RDC : Cécile, traductrice, agoraphobe. quand elle ne guette pas les allées et venues dans le hall, elle s'invente d'autres vies.

Au 1er : Lucie, une trentenaire qui espère trouver le grand amour via Internet; en face Madeleine, dite la Comtesse des trottoirs, aux articulations et à la mémoire défaillantes mais à la langue bien pendue.

Au 2e, Marc, l'arriviste qui aimerait bien se débarasser de la vieille prostituée.

Tous ces gens se côtoient sans se voir.

Jusqu'au jour où la santé vacillante et les dangereuses fantaisies de Madeleine vont les obliger à franchir un palier pour lui prêter main-forte.

On découvre dès le début du livre une dispute entre Madeleine et Marc, dans les escaliers. Madeleine, la comtesse Mado des trottoirs, a connu ses heures de gloire dans le quartier. L'âge venu, il ne lui reste plus guère de clients et les fins de mois sont difficiles.Seul homme de l'immeuble, Marc est un quadragénaire arriviste qui a spéculé en achetant le dernier étage. La présence d'une prostituée qui travaille à domicile dérange ses plans, il aimerait bien s'en débarrasser.Mais la comtesse Mado a du répondant, et la crudité de son langage cloue le bec du jeune cadre sans scrupule.

J'ai acheté ce livre pour le début de la 4e de couverture (pour une fois) " Cécile, traductrice agoraphobe". J'ai acheté direct, car je suis concernée.

En fait d'agoraphobie, elle se fait livrer tout ce dont elle a besoin (ça, c'est les grosses villes, parce que ici..). Elle ne peut pas franchir le seuil de sa porte, par contre elle espionne les gens qui entrent et sortent, et s'amuse sur des sites de rencontre jusqu'à l'inévitable non-présentation de Cécile au rendez-vous. Bizarre pour une agoraphobe de chercher quelqu'un qui entrerait chez elle. Et elle ouvre ses fenetres pour voir passer les gens ! Pour moi ce serait absolument impossible. Les sites de drague aussi !

Il faut que je dise, honnêteté oblige, que j'ai trouvé les dires et les faits de Madeleine très graveleux, c'est plus que "langage cru", vu dans une chronique, c'est bien plus que du langage fleuri. C'est carrément choquant dans un roman où on sent bien qu'on va s'y sentir bien, justement. Heureusement que les grossièretés disparaissent peu à peu, et là on commence à aimer Madeleine. Elle a 80 ans ! Franchement, ça me semble impossible qu'elle aille sur son coin de trottoir avec son rouge à lèvres et ses escarpins.. il y a des incohérences, à mon sens, dans pas mal de choses mais bon, on laisse venir. On voit arriver l'Alzheimer d'un coup, d'un jour à l'autre, par exemple...

Les deux autres personnages, Marc et Lucie, sont carrément transparents.Tout va tourner autour de Madeleine, avec visiblement un but : faire réfléchir sur la vieillesse de ces dames, les conditions de vie sans rien, à part de vieux amants de temps en temps.

C'est un genre de feel good book, sans être gnan gnan, sans conseils d'un ton pompeux. L'écriture est très agréable, mis à part les épisodes grossiers de Madeleine, qui sont vraiment exagérés pour les situations.

C'est un livre qui vous réconcilie avec l'amitié et la gentillesse, dans ce monde de brutes.



3 bis, rue Riquet - Frédérique le Romancer, Belfond 2018, J'ai Lu Mai 2019, 316 pages, 7,40€
Lien : https://melieetleslivres.wor..
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Toulouse. Rue Riquet. Il ne m'en fallait pas plus pour avoir envie de me plonger dans cette histoire dont la quatrième de couverture laissait entrevoir un roman polyphonique, style de construction que j'aime tant et je n'ai pas boudé mon plaisir à la lecture de ce roman à 4 voix.
4 personnages donc qui cohabitent dans un immeuble ordinaire de la rue Riquet à Toulouse.
Au Rez de chaussée, Il y a Cécile, agoraphobe, qui ne met jamais le nez en dehors de chez elle et qui ne communique avec le monde extérieur qu'au travers du monde virtuel des sites de rencontres.
Au dernier étage, il y a Marc, garçon célibataire quadra, un garçon “ bien comme il faut”, “ bien dans les règles”, “ bien dans la norme” qui se comporte toujours de manière exemplaire vis à vis de la société sans jamais s'autoriser le moindre faux pas. de ce fait, Marc est aussi un garçon impartial. Selon lui, tout le monde doit filer droit...
Entre ces deux étages, au premier, il y a Lucie, jeune femme en quête du grand amour qui écume les bars et soirées branchées. Et, sur le palier juste en face, il y a Madeleine alias mamie Mado la comtesse, fille de joie, désormais octogénaire.
La vieillesse sévissant, Madeleine n'en est plus à ses heures de gloire et les clients se font rares, tandis que les charges et les factures continuent de tomber.
Marc voit donc d'un très mauvais oeil les passes occasionnelles que Mado se permet de dispenser dans son propre immeuble, elle qui rechigne à payer rubis sur l'ongle les taxes de copropriété.
J'ai adoré ce personnage de Madeleine, personnage haut en couleur, nature, au langage cru parfois, brut de décoffrage.
Madeleine est le personnage central du roman, au milieu de ces voisins qui se croisent et s'entrecroisent tous les jours sans jamais oser se parler, par crainte pour certains, par jugement pour d'autres.
Mais jusqu'oú peut on ignorer son voisin ?
Je me suis régalée à partager la vie de ces 4 personnages, j'ai souri maintes fois à la lecture de certains dialogues, j'ai été émue aussi et surtout j'ai pris conscience de la précarité à laquelle doivent faire face les prostituées “ en fin de carrière “
Un roman mi drame mi feel good ( Oui oui c'est possible ) avec lequel j'ai passé un très très bon moment de lecture et c'est avec regret que je quitte Madeleine et les autres de cet immeuble de la rue Riquet à Toulouse.
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Alors elle s’effondra sur un des bancs. Elle respirait trop vite. Il fallait attendre, ça allait passer. Il fallait attendre et ne pas penser au temps qui passait, lui aussi. Penser à rien. Attendre d’être prête à repartir, une fois encore. Ses années de tapin lui avaient appris à serrer les dents pour avancer. On croit toujours qu’on ne pourra pas et puis on peut. On se relève, on y retourne et on continue. C’était aussi simple et aussi cruel que ça. Il y avait juste des gens qui se ramassaient plus de torgnoles que les autres. Ces histoires que tout le monde souffrait dans la vie, c’était des conneries. C’était pas la même quantité de merde pour chacun. Y avait pas de grand responsable pour la répartir équitablement. Ça vous tombait dessus sans prévenir et s’il y en avait qui s’en tiraient à peu près, tant mieux pour eux. Mais elle… Nom de Dieu, elle en aurait quand même pelleté une sacrée chiée !
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Vidéo de Frédérique Le Romancer
Merci à tous les auteurs, visiteurs, partenaires et petites mains de cette belle édition. Un grand plaisir et une grande fierté d'organiser de tels événements pour des libraires indépendants. Rendez-vous en les 26 et 27 avril à Océanis à Ploemeur pour une grande édition exceptionnelle autour de la littérature de voyage et des grands espaces. Avec la participation de : WILLEM Medi HOLTROP Irène FRAIN Jean-Paul OLLIVIER Patrick TABARLY Thierry JIGOUREL (le matin) Marie SIZUN Pascal BRESSON Marina DÉDÉYAN (le matin) Joël RAGÉNÈS Daniel CARIO Nathalie BEAUVAIS Chistophe BONCENS NONO Christian BLANCHARD Fabienne JUHEL Denis LABAYLE GUÉNANE Bernard RIO François MORIZUR Frédérique LE ROMANCER François BELLEC Michèle GUILLOUX Gwenola PICHARD Hervé HUGUEN Hervé POUZOULLIC Sylvie DELANOY Jean-Yves LE LAN Patrick HUCHET Charles MADÉZO Lutz STEHL Yann LUKAS Patrick ARGENTÉ Claude CHARBONNEAU Patrice MANIC Gérard TESCHNER Elisabeth MAHÉ Jean-Marc PERRET Georges MAMMOS Comité d'Histoire du Pays de Ploemeur Chemin Faisant Groix Editions Diffusion
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