Comme si on s'aimait vraiment

« Comme si on s'aimait vraiment », de Vanessa Fucks, est au premier abord un petit livre au titre mièvre et à la couverture pastel, mais ne vous y trompez pas : on est devant un énorme pétage de plomb !
Jean est un bibliothécaire universitaire qui s'ennuie beaucoup entre son pavillon de banlieue, ses enfants qui le fatiguent, et sa femme qui le méprise. C'est donc cela la vraie vie, répondre à tous les critères de réussite de la société sans y trouver au final quoi que ce soit de satisfaisant ? C'est lorsque la voisine d'en face disparait du jour au lendemain que Jean prend pleinement conscience de toute l'absurdité de cette situation…
Waouh, le moins que l'on puisse dire, c'est que je ne m'attendais pas à ça ! Vanessa Fuks nous met en peu de mots face à la vacuité de nos vies, et on ne peut pas à un moment ou à un autre ne pas se reconnaitre dans cette vie réglée comme du papier à musique. Cela fait réfléchir, forcément, mais au final donne de la valeur aux choses. Après le lecteur peut être plus ou moins d'accord avec la réaction du personnage (je n'en dévoile pas trop !), mais il s'agit d'un roman.
Je recommande chaudement !

Jean, bibliothécaire, marié à Mathilde et père de trois enfants, vit dans une routine des plus ennuyantes. Plus rien ne va dans son couple, il subit littéralement sa vie, jusqu'au jour où il apprend que sa voisine, elle aussi mariée et mère d'un bébé de quelques mois, est partie, a tout quitté, tout lâché pour vivre sa vie à elle !
C'est en apprenant cette nouvelle qu'il aura un genre de déclic et qu'il partira dans le but ultime de rejoindre sa voisine, persuadé que c'est ce dont il a besoin pour sortir de cette vie insoutenable.

Je suis malheureusement déçue de l'histoire, un suspens tout au long du livre qui nous fait demander s'il va vraiment rejoindre Maria, ou bien rentrer auprès de sa famille pour changer le cours des choses, essayer de refaire sa propre vie.
La morale est telle qu'il ne faut vivre dans l'ombre de l'autre, ne pas se laisser de côté, ne pas s'engloutir dans une routine qui brisera tout sur son passage.
Il est vrai que l'on a qu'une vie. On peut parfois regretter ses choix, mais assumer ses responsabilités et surtout s'assumer soi n'est pas quelque chose que l'on doit négliger.
Je trouve le personnage très lâche et égoïste.
Malgré tout la lecture du livre est plutôt simple et fluide. On imagine sans grande difficulté les personnages, l'environnement, et les situations auxquelles ils font face.

[Livre offert par Masse Critique]

Ce roman me dit que la vie est courte et que nous devons profiter de chaque instant, Carpe Diem, et vivre comme nous l'entendons afin de ne pas nous oublier et d'être nous-même.
On se fait des idées, on s'impose nous même des contraintes.
Mais qu'est-ce qui a de la valeur dans nos vies ? L'Amour, le vrai, celui qui nous fait vibrer et avancer !
Cette histoire montre également qu'on ne vit pas chez les autres, on ne peut pas savoir ce que les sourires cachent et qu'on ne peut pas juger.
En conclusion, ce roman court (138 pages) est une introspection et une recherche de soi (un peu poussée car pas besoin de tout quitter pour se réaliser, il suffit de communiquer !)
Alors tenté(e) ?