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Pierre Furlan (Traducteur)
EAN : 9782742751730
250 pages
Actes Sud (30/11/-1)
3.26/5   34 notes
Résumé :
Ce recueil de quatorze nouvelles, écrites entre 1970 et 1974 et d’abord parues dans diverses revues et anthologies, a été publié en 1975. Russell Banks avait alors trente-cinq ans.
Situées pour la plupart dans le New Hampshire et le Massachusetts, au sein d’un décor de neige et de glace, ces nouvelles explorent les formes contemporaines de certaines obsessions profondément enracinées dans la psyché et l’histoire américaines. Problèmes familiaux, questions rac... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Au long de ces quatorze nouvelles, Russell Banks explore l'humain dans son rapport à lui-même et à sa propre vie. Souvent désabusés, ces survivants du quotidien tentent de trouver un sens, ou une manière de tenir debout. de la rêverie à l'analyse en passant par le fantasme et la destruction, chacun d'eux nous invite à partager un fragment de sa traversée dans l'océan effrayant de sa vie.
Si j'ai apprécié la sensibilité de l'auteur, son habilité à nous immerger dans le coeur des pensées de ses personnages comme si on y était, j'ai malheureusement trouvé ces nouvelles trop inégales et parfois franchement compliquées à suivre.
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Recueil de quatorze nouvelles, celles-ci ne sont pas à prendre séparément mais à lire en réalité comme un roman. Se déroulant dans le New Hampshire et le Massachusetts, dans les années '70, elles sont pour la plupart rédigées à la première personne du singulier. Elles abordent de nombreux problèmes sociaux tels que le racisme, la déchéance de femmes plongées dans l'alcool, les problèmes familiaux...en clair, la difficulté de vivre avec les autres. Ceci fait avant tout ressortir un problème majeur car, plus encore que la difficulté de vivre avec les autres, c'est un problème d'existentialisme que Russell Banks traite ici. Ecrit d'une manière simple et poignante à la fois, j'ai trouvé la lecture de cet ouvrage très plaisante, malgré les thèmes qui sont traités et qui se révèlent être assez durs. Cependant, et ce, pour justifier ma note, je ne pense pas que je garderai un souvenir mémorable de ce livre. A découvrir néanmoins !
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SURVIVANTS de RUSSELL BANKS
A travers une quinzaine de nouvelles, Banks s'intéresse aux relations de couple, à l'éducation des enfants, à la solitude, aux personnes qui restent sans informations sur les disparus. Survivre au milieu de cette vie imprévisible. Un Russell Banks intimiste, sensiblement différent de l'homme que j'ai lu jusqu'à présent.
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Le passé se transforme en magazine illustré qu'il a jadis feuilleté pendant qu'il attendait que quelqu'un entre dans la pièce, l'appelle (le docteur va vous recevoir, monsieur Bass), et lui dire de quoi il est en train de mourir. Du fait d'être père. D'être un mari. D'être blanc. D'avoir un doctorat. D'être un Américain de sexe masculin âgé de vingt-cinq ans. D'enseigner l'Histoire américaine dans le secondaire. D'être propriétaire d'une Chrevrolet Impala de 1959. D'être inscrit chez les démocrates à Wakefield, dans le Massachusetts. D'être marié à une blonde de dix-neuf ans qui vient de Hartford, dans le Connecticut. D'être le fils unique de gens qui meurent lentement et en silence à Crawford, dans le New Hampshire. D'être un ami d'ami, sans avoir d'amis à lui. D'être un insomniaque qui rêve. D'être un homme adultère. D'être quelqu'un qui bat sa femme. Qui triche aux cartes. D'être grand. D'être lourd. D'être taciturne. D'être cérémonieux. D'être froid. D'être avare. D'être un homme ridicule...un homme cruellement ridicule, qui se prend lui-même en pitié. C'est ce genre de choses qu'on a besoin, parait-il, d'entendre de la bouche des autres. C'est la raison pour laquelle ils doivent continuer à nous parler. Car nous nous faisons mutuellement croire que nous ne pouvons pas exister sans d'abord apprendre - et puis constamment réapprendre - ce genre de choses sur nous. Ensuite, par voie de conséquence, nous mourons : car c'est comme si nous voulions prouver ainsi la vérité de ce qu'on vient de nous dire...
La vérité est pourtant une affaire plus subtile. Et à laquelle on se plie plus malaisément. Car la vérité, c'est que je ne peux pas avoir besoin de savoir des choses de ce genre si j'ai ainsi besoin d'exister. Elles ne me sont importantes que si je suis pressé de mourir. Ce sont des choses pour lesquelles je ne peux éprouver qu'une fierté passagère ou qu'une honte expiable.
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Elle refusait de croire que sa vie allait être tous les jours comme ça ; elle ne voulait pas le croire et pourtant elle était tout aussi incapable de le nier, à présent : une vie entière où elle se réveillerait chaque jour pour trouver des canapés et des fauteuils humides imprégnés d'odeurs, une maison avec des pièces encombrées de meubles, des repas à préparer, pour elle, pour ses enfants, des cendriers à vider, des cigarettes à fumer pour remplir les cendriers, des ciels gris et trempés, des oiseaux puants à la recherche d'ordures, et ainsi de suite toute la journée, encore des repas, encore des choses à salir et à nettoyer ensuite, jusqu'à la nuit où, à l'aide de somnifères ou d'alcool, elle endormirait son corps pendant huit ou dix heures avant de tout recommencer le lendemain. Ce n'était pas qu'elle crût qu'il n'y eût rien d'autre que ça. Non, c'était plutôt qu'à présent elle comprenait que même s'il existait autre chose, elle n'échapperait jamais à ça.
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Écoute, papa, tu peux comprendre ça tout seul : est-ce que les enfants sont mieux avec un seul parent à peu près sain d'esprit et plus ou moins heureux, ou avec leurs deux parents, mais tous les deux cinglés et malheureux ? Qu'est-ce que tu aurais préféré toi? Et tant qu'on y est, à ton avis, qu'est-ce que j'aurais préféré moi?
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Quand les orteils sont à l'aise, c'est le corps tout entier qui se détend et, par procuration, on profite du petit plaisir des pieds.
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Videos de Russell Banks (43) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Russell Banks
Paul Schrader adapte pour la deuxième fois un roman de Russell Banks, décédé l'an dernier. Où Richard Gere campe un réalisateur en phase terminale hanté par son passé.
#cinéma #richardgere #cannes2024
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