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3,9

sur 593 notes
Cette chronique a été particulièrement difficile à écrire, d'autant plus je ne sais toujours pas quoi penser de ce roman !

En effet, une fois de plus, il est difficile de mettre des mots sur une telle expérience. Pour avoir déjà lu Neverwhere de cet auteur, il y a de nombreuses années, Neil Gaiman a un style d'écriture bien à lui ! Il a une imagination extraordinaire et ne fait pas exception cette fois-ci, en nous projetant dans l'enfance du héros où on revit une période difficile de sa vie. Son histoire est atypique et parfois effrayante. Cela l'a trop été pour moi car je me suis sentie horriblement mal à l'aise en la lisant, sans que je puisse me l'expliquer. Pourtant, l'auteur mélange avec talent le réel et le fantastique, en abordant des thèmes forts et adultes à travers les yeux d'un homme qui se replonge dans ses souvenirs d'enfant de 7 ans comme si c'était un conte.

Pour conclure, c'est vraiment très subjectif et personnel mais j'ai eu beaucoup de mal avec ce récit. Je n'ai pas réussi à l'apprécier à sa juste valeur. Je pense simplement que le style de l'auteur est vraiment trop bizarre pour moi, même si je salue son originalité et son talent !
Lien : https://fantasybooksaddict.b..
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Un homme revient sur les lieux de son enfance, théâtre d'un fait tragique dont les conséquences hors du commun marqueront profondément le narrateur.
Le roman de Neil Gaiman à la fois conte de fée envoûtant, fable poignante et effrayante, revisite les thèmes de la mémoire, de l'innocence, de l'amitié et du sacrifice sans oublier celui de l'enfance et de sa perception du monde des adultes.
Book of the Year 2013 et Prix Locus du meilleur roman de Fantasy 2014, ce livre s'adresse aussi bien aux adolescents et aux adultes qui se souviennent de cette période de leur vie mais aussi et surtout à ceux qui l'ont oublié.
Attention lecture addictive!

À lire également le livre des choses perdues de John Connolly
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A l'occasion d'un enterrement, le narrateur revient sur les lieux de son enfance : une jolie maison douillette et chaleureuse, sa chambre accueillante, son petit évier... Autant de souvenirs qui remontent à la surface et l'invitent à la nostalgie.

Se laissant porter par ses pensées, l'homme rejoint, sans s'en rendre vraiment compte, la ferme Hempstock : il s'y rappelle les événements survenus l'été de ses 7 ans. Une année difficile marquée par les soucis financiers de ses parents et l'obligation de louer sa chambre à des inconnus.

C'est ainsi qu'il a rencontré Lettie Hempstock et sa famille atypique : le début d'aventures incroyables et la découverte de cet océan au bout du chemin...


A mi-chemin entre le rêve et la réalité, Neil Gaiman nous entraîne dans une épopée mouvementée et angoissante : est-elle due à l'imagination de l'enfant, au prisme des souvenirs ou bien réelle ? Au lecteur de faire son choix, porté par ses craintes d'enfant ou ses certitudes d'adulte... Un roman idéal pour cette période d'Halloween : un univers troublant et fantastique !

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Le Sussex,

Revenu dans le pays de son enfance pour un enterrement, le narrateur s'évade et évoque les champs, les fermes, son ancienne maison et les gens. Il était arrivé dans cette campagne à l'âge de sept ans et il en était reparti pour ses douze ans. A travers le regard innocent et méfiant du petit garçon, il nous raconte l'histoire de ces années dont on ne sait si elles sont fantasmées ou réelles car nous basculons très rapidement dans un monde obscur, chimérique et invisible. Lorsqu'il dépasse la frontière de l'ancienne maison et qu'il remonte le petit chemin creux, il arrive chez les Hempstock.
Famille de trois femmes, une grand-mère, la mère et la fille, les Hempstock avaient été pour lui plus qu'un soutien et une protection.
Tout commence par le suicide ou le meurtre d'un chercheur d'opales venu passer quelques jours dans le bed and breakfast de ses parents. Sur les lieux du drame, pour qu'il ne dérange pas la police, on l'avait confié à Lettie Hempstock, une gamine de onze ans, qui l'avait amené chez elle. Bien accueilli et réconforté, elle lui avait servi un bol de porridge qu'elle avait nappé de façon gourmande de crème et de confiture. Ce moment « parfait », il le range dans les souvenirs les plus heureux de sa vie.

A compter de ce jour, il devient l'hôte privilégié de ses voisines mystérieuses. Avec Lettie, qui s'arme d'une badine de coudrier, il s'aventure, découvre les esprits de la nature et apprend que la marre du bois est un passage secret qui peut se transformer en un océan. Avec la grand-mère, ce sont des contes qui parlent des vieux temps païens, de la première lune et d'un monde parallèle proche du notre. C'est alors qu'en tant qu'initié, sorcières, fantômes et autres créatures mystiques se manifestent à lui.
Lettie veille sur lui, mais jusqu'à quand ?

Dès les premières pages, c'est au lecteur de donner à ce roman le sens qu'il désire. Est-ce que le petit garçon qui délaissé par des parents trop occupés et à l'imagination débordante, invente un univers fantasmagorique ou est-ce une réalité ? Combinaison des deux, née de nos peurs enfantines, de l'inconscience, l'ambiance peut se montrer angoissante, voire cauchemardesque. le narrateur adulte semble avoir oublié les caractères enchanteurs et tragiques du passé, n'ayant gardé que des bribes fugaces, des défiances, et laisse donc à l'enfant le droit de s'épancher et de nous raconter cet éveil.
Le surréalisme de l'histoire ne facilite pas la lecture, alors je vous conseille de vous laisser mener sans trop réfléchir et de vous laisser porter par le style onirique. Gardons en chacun de nous une part de magie et de rêves !
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"L'Océan au Bout du Chemin". C'est à mes yeux l'un des plus beaux titres de romans que j'ai pu lire, et c'est aussi, en passant, un roman extrêmement touchant. Je ne connais malheureusement rien à Neil Gaiman. Je ne l'avais jamais lu, et parce qu'on me le conseillait en permanence, je me refusais à le lancer dans l'expérience, me refusant cette déception. C'était idiot, évidemment. Je ne sais pas si "L'Océan au Bout du Chemin" est un bn moyen de découvrir Gaiman ou pas, mais ce que je sais, c'est que ce bouquin fut un coup de coeur immense.
Cela parle d'enfance. Une enfance dorée, innocente et cruelle, parfois incompréhensible, parfois splendide, et souvent onirique. Gaiman sait parler à-travers la voir d'un garçon de sept ans et livre ici un livre intelligent, d'une justesse formidable et d'une profondeur réjouissante. Ce n'est pas juste l'histoire d'un gamin qui s'invente des trucs, ou encore d'un gamin qui vit à côté de trois femmes Hempstock aux pouvoirs hors du commun, c'est bien plus que tout ça. C'est un témoignage vivant, pulsant de ce que c'est d'être gamin et de rêver, c'est une analyse de la pensée magique et pourtant si rationnelle qui mène à l'existence de "monstres sous le lit" ou d'enchantements extraordinaires. Les créatures ne sont pas ce qu'elles prétendent, et le manichéisme n'existe pas vraiment chez Gaiman. Si le mal absolu se manifeste, car le mal existe, il reste cependant limité à des créatures indistinctes, des créatures sur lesquelles on ne s'attarde que le moment voulu. Il s'agit plus d'intégrer que la vie est mouvante et un peu floue par moment, et que c'est un lot que l'on paie forcément.


"Il y a des monstres de toutes les formes et de toutes les tailles.
Certains sont des créatures dont les gens ont peur. (...) Parfois, les
monstres sont des choses dont les gens devraient avoir peur, mais ils
en ont pas peur. (...)Oh, si, les monstres ont peur. C'est pour ça que
ce sont des monstres".

La réflexion est légère et portée par un style efficace, poétique et doux. On retrouve dans ce bouquin cet halo mordoré si spécifique des souvenirs d'enfance, un halo mordoré qui est pour moi la signification la plus exacte du mot "Nostalgie". Alors Gaiman mène sa réflexion, doucement, sans brusquerie, et le tout se révèle si enrichissant que c'en est presque émouvant.
Et, évidemment, Neil Gaiman, à aucun moment, ne perd sa patte, son style si caractéristique où se mêlent merveilleux, violence et poésie dans une singulière alchimie. On en arrive à cela, par exemple (NE LISEZ PAS LA CITATION SUIVANTE, SI LA MERVEILLEUSE IDEE DE LIRE CE LIVRE VOUS A TRAVERSE):


"L'océan de Lettie Hempstock coulait en moi, et il emplissait
l'univers entier, d'Oeuf en Rose. Cela, je le savais. Je savais ce
qu'était Oeuf - où l'univers a commencé, au son de voix incréées qui
chantaient dans le néant - et je savais où se trouvait Rose - le
froncement particulier de l'espace sur l'espace dans des dimensions
qui se replient comme de l'origami et s'épanouissent comme d'étranges
orchidées, et qui arquerait l'ultime bon moment avant l'inéluctable
fin de tout et le prochain Big Bang qui, je le savais à présent, ne
serait rien de tel."

Alors oui, c'est magnifique, et j'ai regretté longtemps que le roman fut si court. Je pense honnêtement que Gaiman aurait pu développer un peu l'oeuvre, même si franchement, cela ne m'a pas posé de problèmes. Cela a même participé à son charme, puisque ce fut pour moi une incursion dans un monde de rêves où langage magique et langage enfantin se réunbissent pour livrer un témoignage juste de ce qu'est l'enfance, et de l'impact infini qu'elle exerce dans le fondement de notre être. Alors oui, Gaiman, c'est bizarre parfois, et oui, Gaiman, c'est de la poésie en prose parfois. mais Gaiman c'est surtout un conteur fabuleux, qui nous entraine dans des histoires grandioses aussi facilement que s'il nus demandait de compter jusqu'à 10. Et comme une bonne anesthésie, comme un bon passage du côté de chez Morphée, un ami de toujours, le tout se fait en douceur, délicatement, les traits durs s'estompant pour rendre certaines choses floues, et plus floues encore...
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J'avais beaucoup aimé Neverwhere, mais j'ai totalement adoré L'océan au bout du chemin. Quinze ans séparant ces deux ouvrages – le premier datant de la fin des années 1990 et le second de 2013 –, il a sûrement gagné en maturité et en qualité d'écriture.

Le talent de conteur de Neil Gaiman fait son office et on se retrouve peu à peu totalement immergé dans cette histoire, dans cet univers (comme lorsqu'il crée la Londres d'En Bas de Neverwhere). Dans L'océan au bout du chemin, il crée une atmosphère sombre dès le début avec ce suicide. Puis arrive Ursula Monkton… Ursula Monkton est une gouvernante embauchée par ses parents, mais le narrateur ne se laisse pas tromper comme tout le reste de sa famille : Ursula Monkton n'est pas ce qu'elle dit, ce qu'elle semble être. Elle est manipulatrice, elle est maléfique. Elle est le Mal. Et elle m'a tout simplement angoissée. Sa fausse gentillesse va bien entendu se craqueler et laisser apparaître un personnage parfaitement flippant. D'autres créatures monstrueuses et impitoyables feront leur apparition mais Ursula reste la pire d'entre eux.
Evidemment, les parents du narrateur sont aveugles tandis que lui n'a pas encore fermé son esprit et ses yeux aux choses étranges. Il accepte cet extraordinaire qui vient menacer son monde. Heureusement, il n'est pas tout seul : il a la famille Hempstock. Lettie tout d'abord, puis la mère de celle-ci prénommée Ginnie, et enfin Mémé Hempstock.

Un roman envoûtant et magique, dans un nouvel univers dans lequel se côtoient les pires et les meilleurs sentiments, la cruauté et la tendresse, la mort et l'amitié…
Lien : https://oursebibliophile.wor..
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Neil Gaiman a l'art de nous raconter des histoires où le fantastique se glisse par petites touches, où l'horreur s'insinue, créant un sentiment de malaise chez son lecteur ou sa lectrice. Ici, il s'agit d'une histoire autour du monde de l'enfance, un peu comme dans Coraline, entre rêves et cauchemars.

Je me suis laissée happer par l'histoire, par l'ambiance un peu onirique de ce récit.

C'est une belle découverte, surprenante et touchante.
Lien : http://www.lelivroblog.fr/ar..
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Même si cela faisait un moment que je n'avais pas lu du GAIMAN, j'ai tout de suite retrouvé le fantastique onirique de ses romans. Dans L'océan au bout du chemin, il aborde la peur enfantine de ce qui se cache dans le noir, ici le monstre en haut de l'escalier :)

[...]

Notre gaillard va passer par toutes sortes d'épreuves, se battre contre ses cauchemars, contre cette personne qui essaie d'intégrer de force son univers, alors que ses parents le laissent seul dans sa lutte, dont il va sortir plus ou moins vainqueur, en tout cas grandit. Et il va découvrir bien malgré lui la vérité.

[...]

je suis ressortie charmée mais avec un petit goût de trop peu quand même. Ce n'est pour autant pas une mauvaise lecture, bien au contraire. Mais vu comment j'ai aimé mes premières lectures de lui, je lui en demande beaucoup.

[Plus de détails sur le bloug !]

Lien : http://le-fataliste.fr/justi..
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J'ai choisi ce livre uniquement parce qu'il était écrit par Neil Gaiman, qui est un auteur que j'aime beaucoup. Je n'ai pas lu le résumé, aucune critique, et le titre ne m'inspirait pas plus que ça. Mais j'ai retrouvé avec grand plaisir l'univers habituel de l'auteur, un peu angoissant et merveilleux à la fois, où les étangs peuvent être des océans et les voisines des sortes de sorcières aux pouvoirs inconnus... Je retrouve l'univers de la série Doctor Who que j'adore par dessus-tout. Et si les choses étranges se trouvaient au coin de la rue, voire dans votre maison... ?
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Un narrateur anonyme revient sur le lieu de son enfance et, remontant l'allée, retrouve l'année de ses sept ans. L'âge de raison, un été de chatons vagabonds, d'océans déguisés en étangs, d'êtres acariâtres. Aux prises avec une gouvernante bien loin d'être ce qu'elle prétend et des parents oublieux, le petit garçon cherche secours et refuge chez les curieuses dames Hempstock, dans la ferme près de l'étang. Quand un homme est retrouvé mort dans la voiture familiale, les portes claquent toute grandes sur une cavalcade d'évènements étranges et des savoirs anciens, bien lourds pour de si petites épaules…

Contrairement à ses romans et dans la même veine que certaines de ses nouvelles, The Ocean est tissé de souvenirs d'enfance de l'auteur. le petit garçon chétif qui vit dans les livres, l'enfance dans le Sussex, le mineur qui dérobe la voiture familiale avant de s'y suicider, l'immersion profonde dans une culture mythologique et religieuse judéo-anglicane (et scientologue, mais je ne vais pas m'attarder sur ce point qui me donne des boutons bien que Gaiman dise n'appartenir à aucune église). Ce pourrait être une nième autofiction / autobiographie romancée à la Amélie Nothomb. Schéma classique : à l'occasion d'un enterrement, un narrateur adulte revient sur les lieux de son enfance et se souvient d'amis perdus. Dans toute cette normalité surgissent Lettie Hempstock, la petite fille de onze ans à la sagesse d'ancêtre, sa mère et sa grand-mère, et des évènements dramatiques et bizarres qui ne font plus sens pour l'adulte qu'il est devenu. Lettie a disparu de l'autre côté du monde, mais les souvenirs reviennent par bribes. Les adultes admettent difficilement le bizarre et l'enterrent au côté des terreurs nocturnes et des contes de fées. Il n'est pas de fées dans ce conte-là et les dames Hempstock apprécient moyennement d'être comparées à de vulgaires sorcières des champs. Reste ce qui fait la matière des contes et des rêves : des images hallucinées et improbables, des bestioles, et de petits moments si parfaits qu'ils ne peuvent qu'être fictifs. Heureuse fictions figées dans le temps flou de l'enfance, opposées aux souvenirs bien réels et peu joyeux, comme cette fête d'anniversaire à laquelle aucun invité ne s'est présenté (si ça ne vous brise pas le coeur, ça…) ou les relations maladroites avec un père qui entretient une liaison avec la gouvernante. La gouvernante, terrifiant simulacre de mère aux boucles blondes, qui rappelle très fortement l'Autre Mère de Coraline. Les parallèles avec Coraline sont par ailleurs nombreux, et font de The Ocean le pendant sombre et plus triste du livre pour enfants. L'auteur a ses marottes : les enfants délaissés par des adultes oublieux, les trios de créatures mythologiques à l'instar des dieux slaves d'American Gods, les chats noirs et toute une foule de passeurs. Tout Gaiman se tient dans ses images, ses inventions improbables, une imagination libre et gambadante qui fait feu de tout bois et une sorte d'humour doux – que l'on trouve ici en traces infimes. L'ensemble est loin d'être rose, du suicide à une scène assez violente entre le petit garçon et son père sous le charme vénéneux de la gouvernante. À l'inverse, les moments passés dans la ferme-refuge des Hempstocks sont de parfaites vignettes de bonheur champêtre, pleines de nourritures délicieuses et de créations littéraires géniales (l'étage et les chambres sont éclairés en permanence par les rayons de la lune rousse. Je VEUX habiter là). Je pourrais aussi vous parler de ce fameux océan qui est un étang qui est un océan, mais ce serait gâcher la surprise…
Tout conte qui se respecte est une histoire de passage et d'entre-deux, où le temps et l'espace sont des matières poreuses et réversibles dont les portes ne s'ouvrent que par brefs instants incompréhensibles et profonds. Il s'agit ici d'un petit enfant ni heureux, ni malheureux, qui danse un peu d'un pied sur l'autre. Passer ici signifie grandir signifie prendre part.
Gaiman reste dans l'archétype « traverser des épreuves pour devenir adulte ». Quand Vassilissa-la-très-belle vient à bout de Baba Yaga, elle coule des jours paisibles auprès de son père. Quand notre petit narrateur se défait enfin des créatures épouvantables qui ont juré sa perte et se voit révéler les secrets de l'univers… Disons simplement qu'il n'y a pas vraiment de paisible félicité. Il y a juste la vie, déménager, perdre des proches, découvrir de nouvelles angoisses. Ce roman-conte ne cherche pas à enseigner aux enfants une rassurante leçon sur l'âge adulte, il entend rappeler aux adultes qu'ils ont été des enfants qui ont franchi les portes. La leçon est amère.

Avec ce roman des souvenirs oubliés, Neil Gaiman ne signe pas forcément son oeuvre maîtresse. Ce n'est pas tout à fait aussi inventif que Neverwhere, pas aussi brillant qu'American Gods, pas aussi envoûtant que ses recueils de nouvelles. Mais il y a toujours la même petite musique douce, quelque chose d'adorable et de profondément intelligent qui sous-entend une intrigue somme toute classique. Si j'en crois un M. Chesterton que je ne connais point mais que l'on cite à toutes les sauces, « les contes de fées ne révèlent pas aux enfants que les dragons existent, les enfants le savent déjà. Les contes de fées révèlent aux enfants qu'on peut tuer ces dragons ». The Ocean at the End of the Lane rappelle gentiment que tuer des dragons demande de sacrifier un petit bout de soi et que si nécessaire que soit la bataille, ce n'est pas toujours une bonne chose.
Lien : http://luluoffthebridge.blog..
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