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EAN : 9782021121322
516 pages
Seuil (13/10/2016)
4/5   13 notes
Résumé :
Un matin de septembre, dans une banlieue de Lima, un jeune homme s’assied devant son ordinateur et se met à écrire son premier roman et aussi sa propre histoire. Il s’appelle Gabriel Lisboa. Issu d’un milieu très pauvre, il s’inscrit à l’université d’État où ses brillants résultats lui permettent d’obtenir une bourse pour l’université de Lima, une des plus prestigieuses du pays. L’ambition de Gabriel est de devenir écrivain et lorsqu’il obtient un stage dans l’un de... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Pérou, Lima été 94,
"....tout allait changer à partir du soir où l'oncle Emilio, en rentrant de la pizzeria, nous avait annoncé qu'il avait demandé à Francisco de Rivera s'il n'y aurait pas une petite place pour moi à Proceso", le journal d'opposition.
Les années sombres du Pérou, alors que la dictature, le Sentier Lumineux et les conflits frontaliers avec l'Equateur font fureur, mais curieusement,uniquement au début comme bruits de fond dans ce livre, Gabriel Lisboa entame ce job d'été de stagiaire non rémunéré, aux maigres prospectives. Et pourtant, ce sera, le tournant décisif de sa Vie. Pour ce jeune homme de dix-neuf ans, étudiant en sciences de communication à l'Université de Lima, issu d'un milieu très pauvre, débute l'apprentissage de l'Écriture. Il ne vivra désormais que pour essayer de devenir écrivain, et dix ans plus tard il nous écrira "Tout dire", où il nous raconte tout de ces dix années.

Non, ce n'est pas à proprement parler une autobiographie, bien que l'auteur se soit librement inspiré de sa propre vie. Une histoire éblouissante sur la jeunesse, la difficulté de trouver sa place dans ce monde et surtout une ode à l'Écriture, où l'on suit toutes les étapes de cet apprentissage, les doutes, le manque d'inspiration, les pulsions pour écrire et l'angoisse de ne pas y arriver, les questions et ses constats ..."Comment peut-on évaluer le talent?", "La création est une expérience qui va au-delà de l'effort et de l'intelligence, mais je l'ignorais encore", "Je me rendais maintenant compte que savoir se servir de la langue, ponctuer correctement et éviter les erreurs syntaxiques ne me servait à rien parce que j'ignorais encore comment ma voix pourrait devenir singulière et reconnaissable"......
Le journalisme et des patrons talentueux et travailleurs lui feront la courte échelle , lui donnant toutes les chances et l'aide nécessaire, mais il peinera à acquérir conviction, assurance et estime de soi pour se concentrer et écrire. Comment arrivera-t-il à jamais à dépasser la peur qui le bloque?
Ce livre foisonnant parle aussi, intensément d'Amitié ( un magnifique quatuor d' "énergumènes"), d'Amour et de la ville de Lima.
Les nombreux personnages, vrais ou fictifs, atypiques,haut en couleurs, pêle-mêle , journalistes, éditeurs, poètes, écrivains qu'on croise et les coulisses du journalisme qu'il nous décrit dans ses moindres détails, sont un régal !

Un texte puissant, analytique, fluide, à l'humour décapant, où les jeux du destin font constamment rebondir l'action. Difficile de lâcher se livre avant la fin, pourtant 500 pages.

De la rentrée littéraire automne 2016, un premier roman encensé par Maria Vargas Llosa . Aprés Diego Zuniga et Martin Mucha, un nouveau jeune écrivain péruvien très talentueux que je vous conseille vivement de découvrir. Un livre passionnant !

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Parrainé par son compatriote Mario Vargas Llosa, Jeremias Gamboa s'est fait un nom dès la parution de son premier roman en Amérique Latine. Avec un tel pedigree et les compliments du Prix Nobel péruvien qui s'affichent sur la couverture du livre, l'on s'attend à quelque chose de flamboyant, dans le style du réalisme magique que l'on accole trop vite à toute littérature originaire d'Amérique du sud. Première surprise : Tout dire est un roman sans envolées lyriques, extrêmement bien écrit pourtant, avec une précision dans les mots employés qui rappelle que Gamboa a fait longuement ses classes dans le journalisme. Ce qui n'empêche pas l'ouvrage d'être éminemment littéraire, mais moins pour son écriture que pour ses thématiques qui renvoient sans discussion au genre "roman d'apprentissage." le héros de Jeremias Gamboa s'appelle Gabriel Lisboa, est diplômé en communication de l'université de Lima, a travaillé comme journaliste puis éditeur. Comme l'auteur du livre ? Oui. Alors, autobiographie ? Sans doute, en très grande partie. Mais peu importe, ce qui compte, c'est la réussite totale d'un univers romanesque admirablement dessiné et la profondeur et la complexité du personnage de Lisboa. le livre conte dix ans de sa vie, de 20 à 30 ans, grosso modo, de ses premières armes de journaliste à la fonction d'éditeur d'un grand hebdomadaire d'actualités péruvien. La seconde partie du roman est davantage axé sur sa vie sentimentale et elle est toute aussi passionnante que la première, tout en tourments psychologiques et interrogations sur ce thème universel : que faire de sa vie ? Trois fils rouges constituent cependant la trame de Tout dire : la rage et la difficulté de devenir un écrivain, l'amitié, véritable bouée de secours pour temps de déprimes, la ville de Lima, ses quartiers déshérités, ses bars obscurs et sa vitalité. Impossible, quel que soit son âge, de ne pas s'identifier peu ou prou à Gabriel Lisboa, à ses rêves, ses chimères et ses désillusions. de ses moments d'euphorie à ses instants de doute, ce personnage nous prend par la main et ne nous lâche plus pendant plus de 500 pages.
Lien : http://cin-phile-m-----tait-..
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Deux jours après avoir terminé la lecture de 'Tout dire', je ne trouve toujours pas les mots pour parler de ce roman magnifique. Mais je vais tenter de faire de mon mieux pour exprimer mon ressenti.
Le personnage principal, Gabriel Lisboa rêve de devenir écrivain. Issu d'un milieu pauvre, il travaille dur pour gagner la bourse qu'il lui permettrait de continuer ses études à l'université. Nous le suivons dans les efforts de la vie quotidienne, lorsqu'il commence à travailler comme stagiaire pour le journal 'Proceso'. Nous sommes avec lui dans chaque pas : les premiers espoirs, les victoires, les doutes, les déceptions, le manque de confiance, l'envie de réussir...
J'ai beaucoup aimé ce roman d'apprentissage et son personnage principal aussi complexe qu'attachant.
'Tout dire' est un roman passionnant qui se lit avec beaucoup d'émotion. Même si le jeune homme traverse beaucoup d' épreuves, les touches d'humour ne manquent pas. Une chose est sûre : dès qu'on ouvre ce livre, on peut pas arrêter la lecture avant la fin.
Un roman sur la littérature, sur l'amitié, un roman d'amour également.
Une belle découverte.
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Ce premier roman touche avant tout par sa sincérité.
Au fil des rues péruviennes, ce bel auteur nous emmène vers ses espoirs, ses rêves, ses égarements et ses tristesses...
Gabriel est un jeune étudiant qui se cherche. Sans argent mais passionné par l'écriture, il pense tout d'abord assouvir son désir d'écrire en devenant journaliste. Ses nombreux stages au sein des rédactions vont lui apprendre le choix du mot juste, l'expérience du secteur éditorial, l'amener vers des rencontres de tout genre pour le guider finalement vers le métier d'écrivain. Mais un écrivain ne se réalise que par les expériences qu'il subit.
Et malgré son histoire, Gabriel ne parvient pas à raconter.
La vie mettra sur son chemin des rencontres fortes pour mieux le guider vers l'aboutissement de sa passion. Gabriel deviendra ainsi le personnage principal de sa vie, témoin des réussites et des déboires que subiront ses amis, et subissant à son tour les doutes et les périples du coeur.
Tout dire, c'est le récit des souffrances psychologiques d'un enfant qui ne demande qu'à prendre confiance en lui, obligé de vivre avec un passé chargé mais nécessaire puisque c'est lui qui permettra à Gabriel d'écrire avec la plus grand sincérité, de brillantes pages sur l'envie, le désespoir, la passion, et la quête de soi.
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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
Ce fut une des rares occasions où il m'enseigna certains aspects du langage qui, avec le temps, feraient de moi un éditeur : l'inutilité des gérondifs et des adverbes, l'abus des subordonnées, les mots révélateurs de l'insuffisance lexicale et la recherche indispensable du terme le plus juste pour exprimer l'idée que l'on veut communiquer au lecteur. P.189
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Comme il ne s'intéressait guère qu'à l'art et à la poésie, mes inquiétudes concernant mon avenir à l'université et le remboursement du prêt universitaire qui m'avait été accordé devenaient en sa présence des vétilles, dont je me gardais bien de parler.Montero vivait dans une autre réalité pour laquelle j'aurais donné n'importe quoi. P.139
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Dès le commencement des cours, j'ai pris l'habitude d'enregistrer tout ce que j'écrivais sur une disquette. J'attendais mon tour dans les salles d'ordinateurs de l'université, et patiemment, les feuilles volantes posées à côté du clavier, je saisissais et corrigeais mon texte. Au lieu de me prendre quelques heures comme je l'avais cru, ce travail a occupé tous mes moments libres. Je sortais d'un cours et courais chercher un ordinateur disponible pour réécrire ma nouvelle, en préciser soigneusement les moindres termes, ajouter une épigraphe, une subordonné, en retirer une autre. Constater que rien n'était définitivement arrêté était désespérant, mais je prenais peu à peu plaisir aux facilités qu'offrait le traitement de texte : copier, coller, déplacer les lignes, effacer et rétablir des phrases écrites quelques minutes plus tôt. J'en suis bientôt venu à espérer par dessus tout gagner ce concours à seule fin de disposer d'une machine avec laquelle je pourrais passer des heures et des heures à créer des histoires.
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Francisco m'avait offert une place de stagiaire à la revue de mode "Bazar" et la revue féminine "Bella".....c'est ainsi...en adoptant un point de vue féminine, que j'ai écrit mes premiers articles pour "Bella": " Ne plus avoir peur d'eux au lit", "L'obsession de l'orgasme","Secrets pour les satisfaire" qui ont paru sans signature ou signés d'un nom de femme.L'expérience a été pour moi amusante....p.169
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L'image est encore gravée en moi et, alors que je l'évoque, je retrouve en elle l'impression d'authenticité que donnent les petits tableaux flamands où la lumière est d'une telle netteté qu'elle semble éclairer les choses de l'intérieur, où les reflets sont pareil à des émanations. Dans l'éclat de la fenêtre à côté de laquelle elle est assise, éclat chaud d'un après-midi d'avril, une jeune fille svelte, au long cou droit, la tête surmontée d'un chignon, écrit sur son ordinateur avec la plus totale concentration. Son profil se découpe nettement dans le jour, ses doigts se déplacent sur le clavier, ses yeux sont rivés sur l'écran.
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