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Un livre choisi un peu par hasard... Un choix qui n'a pas été regretté du tout ! Jérôme Garcin offre une biographie pleine de tendresse et de justesse, d'admiration aussi, sur Jacques Lusseyran, un homme au destin extraordinaire, qui est très intéressant à découvrir
Un livre bien écrit, qui offre une belle balade intéressante
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Ce roman met en lumière Jacques Lusseyran, personnalité hors norme... aveugle, résistant. Une leçon d'Histoire, de vie qui force l'admiration.
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Dans cette biographie, Jérôme Garcin raconte le destin incroyable d'un français devenu aveugle à huit ans et résistant à dix-sept. La Gestapo l'arrête en 1943 et, il sera détenu dans le camp de Buchenwald jusqu'à sa libération un an et demi après. Ensuite, il part aux Etats-Unis où il sera un professeur de littérature reconnu et apprécié. Il meurt en 1971 dans un accident de voiture.
Livre singulier car l'histoire de cet homme est surprenante mais jugé trop difficile par un grand nombre des lycéens qui ont choisi de le lire dans le cadre du Prix des Lycéens Folio (sélection 2016-17). La lecture n'est pas aisée et on décroche rapidement tant il y a de références à des auteurs, des philosophes, cinéastes, des personnalités du monde culturel de la période à laquelle a vécu Jacques Lusseyran.
Malgré tout, un beau livre qui montre le courage de cet homme face au handicap, son engagement dans la Résistance.
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le Voyant, c'est l'histoire vraie de Jacques Lusseyran, un écrivain aveugle. Tout d'abord, j'ai trouvé ce roman très touchant. Je suis heureuse que Jacques Lusseyran ait existé. Je suis heureuse de l'avoir "connu" à travers ce livre qui porte son nom.
le premier passage que j'ai apprécié, c'est celui où la maman de Jacques refuse qu'il soit vu tel un handicapé. J'ai beaucoup aimé les parents de Jacques, le fait que sa mère lui fasse la classe, qu'elle apprenne le braille pour lui apprendre ensuite, et son père, qui l'emmenait aux concerts de musique… Ses parents se sont tellement battu pour lui ! J'ai trouvé ça beau. du coup, j'ai été un peu déçue qu'on ne parle plus beaucoup d'eux par la suite.

Autrement, j'ai adoré Jacques Lusseyran ou plutôt, je l'ai admiré. Sa détermination pour défendre son pays, pour se battre pour la justice m'a laissé perplexe. Il a été le leader d'un groupe de résistants alors qu'il ne voyait rien ! C'est exceptionnel ! Son désir de réussir, de ne rien lâcher pour être professeur m'a impressionné. Sa sincérité surtout.. Il a l'air d'un homme qui n'a peur de rien. Il ose dire aux personnes voyantes qu'elles sont aveugles et que lui sait voir comme il le faut, avec son regard intérieur. Il ose dire que le regard extérieur n'est pas essentiel. Et j'aime sa façon de dire les choses telles qu'il le pense.
Un autre moment qui m'a plu, c'est sa vie dans le camp de concentration. Il parvient à dire qu'il vit, qu'il est heureux alors que c'est un moment horrible. D'ailleurs, j'ai été surprise de voir qu'il était devenu « vide » après cette période ; lui qui paraissait si fort, est devenu si faible tout à coup… Pourtant, il a su remonter la pente grâce à une rencontre.
Jacques Lusseyran a été un homme qui a su aimer, on le voit grâce à ses compagnes. Cependant, il est infidèle. Pour autant, cela ne le rend pas « mauvais » : il reste fascinant.
J'ai été quelque peu déçue qu'il laisse de côté ses enfants. Même s'il était un peu plus proche de sa fille, Claire, à un moment, j'ai trouvé cela triste qu'il ne garde pas contact avec elle. Surtout qu'elle aimait son père et dans le livre cela se ressent. C'est elle qui a aidé l'auteur à écrire ce livre. C'est comme si elle lui redonnait vie.
Sa mort m'a attristé. J'aurais voulu qu'il meure tranquillement dans son sommeil plutôt qu'à cause d'un accident de voiture. de plus, il n'était pas très âgé. J'aurais voulu qu'il vive encore. En fait, cet homme était tellement fort, bon, beau dans sa façon d'être que j'aurais voulu qu'il vive une éternité.
J'espère prochainement pouvoir lire son livre : Et la lumière fut dont Jérôme GARCIN parle si souvent.
(C.L.)
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Fondateur des Volontaires de la Liberté au lycée Louis le Grand, résistant aux premières heures, déporté à Buchenwald, marié plusieurs fois, professeur, écrivain, voici la vie de Jacques Lusseyran par Jérôme Garcin. C'est une biographie très bien écrite et au ton juste. Tout y est sans qu'il y en ait trop. 200 pages facilement lues où l'on peut entendre tour à tour Jérôme Garcin et Jacques Lusseyran lui-même à travers les extraits de son oeuvre. Jérôme Garcin tente de faire comprendre le paradoxe de cet aveugle heureux de son handicap jusqu'à le nommer « le voyant ». Jacques Lusseyran se voulait un homme comme les autres. Il refusait la canne, il n'acceptait que le bras et la parole. Il refusait d'être privé d'éducation, il fut un élève brillant que seules les lois de Vichy ont empêché de devenir professeur. Jérôme Garcin n'oublie de nous parler des paradoxes de ce résistant qui fréquenta un ancien gouru partisan d'Hitler ou qui demandait à sa femme de le conduire jusque chez sa maîtresse. le passage le plus marquant demeure la description du courage de ces adolescents.

Extrait: « L'abbé Moyon, qui a assisté, en octobre 1941, les vingt-sept fusillés de Châteaubriant, parmi lesquels Guy Môquet, dix-sept ans, raconte comment ils ont refusé de se faire bander les yeux et ont chanté, sans trembler, La Marseillaise. Tous sont des frères de Jacques Lusseyran. Tous lui ressemblent et l'escortent dans la nuit des temps. Ils ont la certitude que leur jeune mort servira, qu'elle est la promesse d'une revanche et d'un salut. »

Dernièrement la place de la République a été le lieu d'un rassemblement spontané et naturel, la convergence d'anonymes choqués de l'attentat qu'ils venaient tous de subir en leur corps, leur âme. C'est aussi place de la République que démarra la marche pour la liberté, sous le bras protecteur de notre Marianne. C'est donc place de la République qu'il me fallait vous parler de la vie d'un résistant, nous qui devons aujourd'hui résister à l'obscurantisme.

Lien : https://desruesetdeslivres.w..
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Interessant par le fait qu'il nous fait découvrir un personnage oublié ; Pourquoi ???
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Très belle biographie d'un parfait inconnu pour moi, avant d'ouvrir ce livre. La révélation au grand jour d'une belle personnalité de la Résistance. Des propos superbes sur l'intériorité, sur la lumière de l'âme. Un esprit libre et éclairé, qui peut être un beau modèle de vie pour nos jeunes parfois désenchantés.
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Comme il sait si bien le faire Garcin, nous invite a découvrir un être d'exception , dont j'aurai tellement aimé croiser la route..de son vivant.
Une leçon de vie et d'espoir pour tous ceux qui doutent ou se questionnent inutilement. .Ce texte nous donne la force et l'envie qui parfois nous manquent d'aller "voir" au delà de nos propres limites. Un electrochoc naturel. Tentez l'expérience, c'est sans douleur!
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C'est l'histoire vraie d'un homme au destin peu commun, Jacques Lusseyran, né en 1924, devenu aveugle à l'âge de 8 ans (à la suite d'un accident bête – comme le sont souvent les accidents), brillant élève auquel le gouvernement de Pétain refuse de passer les concours de Normale Sup à cause de sa cécité, résistant à 17 ans, trahi par un camarade, arrêté par les Allemands et déporté à Buchenwald. Libéré en 1945, il écrit son autobiographie, et part enseigner la littérature aux Etats-Unis. Marié trois fois, il trouvera la mort à 47 ans.

Cet homme m'a fait un peu penser, par son parcours atypique et sa manière de transformer son handicap, d'en faire une chance et même un privilège, à Joë Bousquet. Ce qui m'y a fait penser aussi, c'est le lien entre cet homme et l'écrivain qui choisit de le faire exister par son livre. Joë Bousquet et Guillaume de Fonclare étaient tous deux voués à l'immobilité ; Jérôme Garcin justifie ainsi le choix d'écrire sur Jacques Lusseyran : « Une fois encore, une fois de plus, je pense à mon père, né à Paris après Jacques Lusseyran, passé lui aussi par la khâgne de Louis-le-Grand, fou de littérature, amoureux de la langue du XVIIIe, éditeur accompli, mais écrivain empêché, dont la mort accidentelle en pleine nature, au printemps de 1973, à l'âge de quarante-cinq ans, dessine une ligne droite que je n'aurai jamais fini de vouloir prolonger dans des livres brefs peuplés de jeunes morts qui continuent de vivre, de lire, et d'écrire. »

J'ai été touchée par le parcours de cet homme charismatique, qui faisait de sa faiblesse une force et une joie, capable d'une intuition, d'une mémoire, d'une sensualité immenses. La plume de Jérôme Garcin, sensible et chaleureuse, lui rend bien hommage.
Lien : https://dautresviesquelamien..
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..mais comment l'Histoire de France ne met pas en exergue des personnes de cette trempe là...!!!!!??? tant d'autres beaucoup moins nobles s'y sont fait une place..!!
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