A dix-sept, l'auteure a découvert qu'elle était le fruit de l'union de sa mère avec le peintre Duncan Grant, devenu entretemps son mari, avant de s'apercevoir que ce dernier entretenait une liaison avec
David Garnett, l'homme qu'elle a épousé. Avec cette autobiographie publiée en 1985,
Angelica Garnett brosse un portrait vivant de sa jeunesse dorée en Angleterre et démystifie sans vergogne l'apparat du cercle des intellectuels de l'époque. Dans cette société extraordinairement libre, elle a passé des années radieuses, avant d'en déplier les artifices et les ficelles. Son désenchantement s'est rapidement hissé à la hauteur des déconvenues. Sans remettre en doute le talent des protagonistes qui l'entouraient, elle s'est évertuée à les faire descendre de leur piédestal, les ramenant à leur rôle de citoyens bardés de qualités et … de défauts. le témoignage sur une époque et ... un milieu social ... loin de ce qu'on pourrait croitre !