J’entends enfin une voix sécurisante qui sélectionne chaque mot agissant comme un onguent apaisant. Cette empathie me transperce, je craque. Des flots de larmes s’échappent comme cette douche que j’ai prise juste après. Je n’arrive même pas à dire le mot, ce délit qui depuis quelques jours me place dans la case « victime ». Victime d’avoir fait confiance, de ne pas avoir su identifier ce monstre écœurant qui avait su cacher sa vraie nature derrière le masque d’un ami toujours prêt à répondre présent de jour comme de nuit. Disponible pour rendre n’importe quel service, même le plus incongru ! Mais comment ai-je pu me laisser berner de la sorte ? Moi qui lui racontais, presque sans pudeur, mes soucis, mes peines de cœur. Pour moi, le sexe n’avait pas de place entre nous. Il nous est même arrivé de dormir ensemble, après des soirées un peu arrosées. ...
Interview Assia-Printemps Gibirila - 13 septembre 2014 à Saint-Germain En Laye (78) lors de la rencontre des fédérations de la diaspora Africaines.