La vie sourit à Cloé : elle a une carrière brillante, une relation sentimentale comblée et un certain standing de vie.
Jusqu'au jour où une ombre la surprend la nuit alors qu'elle regagne sa voiture. Cette ombre la menace mais ne lui fait rien d'autre. Pourtant cela suffit à Cloé pour paniquer et voir l'ombre partout. Elle a l'impression qu'elle entre dans sa maison, lui parle, déplace des objets chez elle. Quand Cloé essaye d'en parler ou de porter plainte, tout le monde lui rit au nez et lui conseille de voir un psychiatre. Alors, l'ombre, délire paranoïaque ou danger réel ?
En parallèle, le commandant Alexandre Gomez vient de perdre sa femme, gravement malade depuis longtemps. Anéanti, il se lance dans la traque d'un grand bandit avec son équipier, Laval. Ce dernier est grièvement blessé lors de l'opération, qui a échoué car Alex a refusé d'appeler des renforts. Mais un jour, il croise une femme qui retient son attention au commissariat et apprend le harcèlement dont est victime Cloé. Il décide alors de lui venir en aide et de découvrir qui se cache derrière l'Ombre.
Le harcèlement discret, je l'avais déjà lu dans n'éteins pas la lumière de Minier donc ça ne m'inspirait pas plus que ça mais bon, c'est
Giebel, ça doit être bien !
Le début est assez lent et on tourne en rond : oui Cloé est immonde et hautaine, oui Gomez est pénible dans son rôle de flic triste qui part en vrille. Heureusement ils finissent enfin par se rencontrer et on attend beaucoup de cette union soudaine. En effet, le lecteur ne sait toujours pas si l'Ombre existe ou si Cloé est folle...
Je suis perplexe et mitigée quant à l'issue du roman. En fait, j'ai trouvé qu'il y avait pas mal d'incohérences : l'Ombre endort une victime à l'aide d'une seringue, mais le légiste pensera à un suicide (ça laisse une marque, une piqûre quand même ! ). Personne ne relève que deux affaire sont identiques, personne n'enquête, c'est classé vraiment rapidement à mon sens. La réponse de Cloé est difficile à avaler également : elle se fait harceler, personne ne la croit, que fait-elle ? Elle boit sans arrêt. Crédible. Elle ne va jamais à l'hôtel ou ne loue jamais un autre logement. Elle aurait aussi pu prendre un chien de garde, un garde du corps, une alarme, une caméra enfin quelque chose. Non elle préfère rester sur son canapé à boire.
Je m"interroge aussi sur l'Ombre. On ne connaît pas ses motivations : il rencontre une fille dans une soirée, échange deux mots avec elle et a envie de la harceler car il la trouve hautaine. Ah bon ? Mouais.
L'accident de la soeur de Cloé ne sert pas à grand chose, de même que toute la partie sur la femme de Gomez. Les motivations de Bertrand restent très floues également.
La fin est vraiment particulière : comment un homme gravement atteint, peut, au bout d'un an et quelques seulement, être de nouveau actif et opérationnel pour une surveillance ? Et surtout, comment fait-il pour ne pas en vouloir à Gomez ? Je suis très sceptique. Une fin accélérée en mode "au lecteur de découvrir la suite haha !".
Du reste, le style est toujours plaisant à lire mais ce n'est clairement pas son meilleur roman. J'ai eu l'impression que l'histoire partait dans tous les sens pour brouiller les pistes. Ça ne m'a pas convaincue.