Un fascinant huit clos qui en longue première partie se passe dans un univers carcéral où une violence inouïe règne, quelque part en France où les lieux sont aussi fictifs que cette histoire fantastique.
L'efficacité de l'écriture de
Karine Giebel, rend Marianne, le personnage central du thriller, énormément attachante. Marianne de Gréville est une grande meurtrière avec plusieurs meurtres à son effectif. Mais elle n'a pas tué par sadisme, seulement pour se défendre, par accident et aussi à cause aussi de cette énorme colère et violence qu'elle a refoulé en elle et qu'elle n'arrive pas toujours à contrôler, lorsqu'elle explose.
Marianne, n'a que vingt ans et a pris perpétuité donc une peine incompressible de vingt ans.
S'en suivent pour elle des cellules austères, des cachots infâmes, des humiliations, du tabassage en toute impunité, des actes de torture faits par des matonnes sadiques et des tentatives de meurtre à son encontre perpétuées par ses codétenues.
Mais au milieu de cet enfer et de tous ces traitements barbares, Marianne va connaitre de courts instants, des instants fulgurants de bien être, de rémission à travers l'amour de Daniel.
C'est cette mince étincelle d'espoir qui va la faire tenir juste qu'au bout.
En deuxième partie du roman, Marianne va se retrouver prise dans un piège immonde, un marché que lui propose Franck, un flic ripoux. En échange de sa liberté, elle devra exécuter de sang-froid, une personne dont elle connaitra l'identité qu'au dernier moment.
C'est un roman très sordide et heureusement invraisemblable, par la description de scènes insoutenables de cruauté et de tortures, où les bourreaux ne sont plus des humains, mais des bêtes sauvages et impitoyables sans aucun sentiment.
Invraisemblable et non plausible aussi pour la résistance physique et mentale hors norme dont est dotée Marianne, cette belle jeune fille issue de bonne famille.