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4,4

sur 3222 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
OUI...mais non...

Départ tonitruant , course éprouvante qui passe du sprint de folie au marathon bien trop « pépère » , fin poussive à l'image d'un cycliste en manque de régime estampillé Lance Armstrong . Rien que du naturel , 70 km / h , le cul vissé sur la selle , dans le Tourmalet , ça étonne personne ?
Pourtant , je restais sur deux énormes baffes , joue droite joue gauche , pas de jalouse . Les morsures de l'ombre et Juste une ombre étaient presque parfaits . le bouquin se serait appelé Meurtres à l'ombre , ça aurait peut-être joué en sa faveur ?

Marianne , 20 balais et consignée au placard à vie , logique .
La petite passion qui l'a perdue , le meurtre , à plusieurs reprises .
Son avenir , la tôle , longtemps , très longtemps .
Ajoutez-y la cruauté régulière de geôliers en mal d'autorité , saupoudrez d'un bon zeste de règlements de compte entre codétenues voulant asseoir leur suprématie et vous obtenez le triste quotidien de cette dangereuse détenue à fleur de peau qui vient de prendre perpet' .
Marianne , présente dans toutes les mairies , désincarne totalement les valeurs républicaines : liberté / délicat au mitard , égalité / douloureux traitement de faveur particulier , fraternité / cible officielle de la majorité des matons et taulards de ce joyeux bouge . Sinon tout va bien .
Mais c'était sans compter sur un twist improbable et une bouleversifiante histoire d'amour sponsorisée par la ville de Cholet . Et là Karine , c'est la cacatastrophe...

Clairement deux sentiments contradictoires au sortir de ce pavé . Engouement puis lassitude .
Totalement pris par la séquence détention et le déferlement de haine suscité par cette petite qui rendra courageusement coup pour coup . Beaucoup plus réticent quant au second volet dont je tairai l'intrigue capillotractée . Et que dire de cette bluette qui , au départ , prenait tout son sens pour finalement , à force de redite , me ramener aux feux de l'amour que je ne regarde jamais . Que ce soit bien clair entre vous z'et moi ! Ou alors que ça reste entre nous...
Giebel décrit les sévices physiques et psychologiques infligés et subis comme personne . Pour ce qui est de la passion dévorante entre deux êtres , je passe mon tour , j'ai pas accroché plus que ça...
Un tableau apocalyptique des conditions carcérales que j'espère fantasmé dans son ensemble ce dont je doute , hélas . Une héroïne qui force l'admiration malgré l'aspect caractériel qui s'en dégage . Un maton mateur qui la mitonne aux petits oignons .
Un roman que j'aurais souhaité beaucoup plus ramassé histoire de ne pas vomir mon quatre heures à moteur dans ce grand huit à émotions contradictoires . A force de passer d'un intérêt notoire à une insidieuse lassitude , j'en suis venu à désirer une fin brutale et définitive histoire de passer enfin à autre chose . Vues les notes décrochées , je doute que ce petit gravier dans la mare ne soit à même de démotiver les plus téméraires lecteurs avides de sensations fortes à défaut d'être durables...Et c'est tant mieux .

Meurtres pour rédemption : Giebel m'a pas tuer...sur ce coup-là .
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Après avoir été enthousiasmé par ma première rencontre avec l'auteure, je m'attendais à une belle confirmation, d'autant que la note de 4.36 incitait à l'optimisme.
A la fin de cette lecture je suis plutôt dubitatif et un poil déçu, drôle de bouquin, drôles de sensations.
Il s'agit d'un pavé de 716 pages (format numérique) et je m'interroge sur la pertinence de la moitié d'entre elles, car les répétitions peuvent être pénibles, surtout quant il s'agit de violence, de harcèlement, de viol, de "jeux" de dominations, de sadisme, de crises de manque et j'en passe...
Pour le contexte il s'agit de l'univers carcéral, côté femmes, donc les sujets évoqués plus haut sont cohérents voire logiquement attendus mais...
Je reproche à cette histoire une répétition de scènes qui se ressemblent trop pour commencer, mais aussi un scénario peu crédible et surtout très prévisible, et puis il faut aussi parler des personnages à la limite de la caricature (Marianne, un croisement entre un terminator buggé et une furie déjantée) ou hautement improbables pour la quasi totalité d'entre eux.
J'ai aimé la mise en place et les 100 premières pages ainsi que les 200 dernières pages, et je me suis assez ennuyé entre les deux pendant 400 pages...
Je ne vais pas résumer toutes les incohérences relevées, pas même en texte caché, trop de travail.
J'avais aimé la sobriété du premier roman, et j'ai été déçu par "l'outrance" du deuxième, un grand écart en somme ;)
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Bon, c'est parti... pour un avis de lecteur qui va bien à l'encontre de tout ce que j'ai pu lire comme critiques ( toutes plus laudatives les unes que les autres...) jusqu'à présent.
Voici donc ce que je qualifie ( dans ce roman ) de MYSTÈRE Giebel , et qui se traduit par cette interrogation... comment ai-je pu lire, sans jamais me lasser, avec un plaisir morbide (?), 990 pages où coulent en surabondance le sang et les larmes immergés dans l'univers du polar-thriller le plus invraisemblable qui puisse être édité par une maison sérieuse et devenir un best-seller international ?
Quelques mots d'abord sur l'histoire.
Marianne, une jeune fille à peine majeure qu'une violence intérieure "inexpliquée" pousse à la violence, bascule avec son petit copain Thomas dans la délinquance. Lors de l'un de leurs cambriolages, la jeune femme mue par cette rage que ne parviennent pas à canaliser des années de pratique des arts martiaux ( elle a été championne de France juniors de Karaté ), tue un vieil homme sans défense. Un contrôle de police, qui vire en poursuite, lui fait gravir un échelon de plus dans l'échelle du crime : elle tue un policier et condamne une femme flic au fauteuil roulant à vie. Thomas, lui, est occis par les agents de la force publique.
S'ensuivent une condamnation à perpétuité et une plongée dans l'enfer de l'univers carcéral.
Nul espoir ne s'offre plus désormais à cette gamine enfermée à vie... jusqu'au jour où trois flics se présentent au parloir et lui proposent un marché : sa liberté en échange d'une mission, d'un "contrat"...
Bon, le pitch, l'intrigue paraissent tentants, et ils le sont.
Sauf que Karine Giebel franchit allègrement la ligne rouge de l'outrance.
Elle va faire de Marianne, petit bout de femme de 1,65m pour 55 kg, un personnage égidien indestructible... donc totalement incroyable... et le pire, c'est que bien que sachant qu'on est dans la démesure des démesures, on s'étonne d'avoir très vite envie de tourner la page pour voir ce que la suivante nous réserve.. Vous avez dit bizarre ?
Car qui à part nous pourrait lire en bavant 1000 pages dans lesquelles ladite Marianne survit à plus de dix séances de torture(s) à côté desquelles celle que Klaus Barbie infligea à Jean Moulin se trouve remisée au rang des chamailleries de cours de récré pour enfants taquins ?
Qui pourrait lire en bavant 1000 pages dans lesquelles l'héroïne est tour à tour assommée ( une bonne quinzaine de traumas crâniens et autant de pertes de connaissance ou de comas), "défigurée" : arcades et paupières ouvertes, nez cassé, lèvres explosées, pommettes éclatées... le tout accompagné de plaies, de sutures et de cicatrices dont on ne peut même plus faire le compte tant elles sont innombrables ? Au point que pour étayer à ce stade mon propos, il me faut faire appel à l'auteure en personne.
"Elle s'en tirait à bon compte. À la main gauche, un doigt fracturé et immobilisé par une magnifique attelle. À la droite, un bandage pour dissimuler les chairs explosées par les impacts. Au front, deux points de suture. Une cicatrice de plus à son étonnante collection." Et nous n'en sommes qu'à la page 379... !!!
Parce que plus on avance et plus Karine Giebel décide de surpasser Dante, Sade, Höss, Dorfman... bref, tous les enfers, tous les bourreaux.
Marianne sera donc violée, mutilée, à demi excisée, polyfracturée, bouffée par des insectes, empalée sur une branche d'arbre, trouée par les balles des flics, vidée des "55 litres" de sang que renferme son corps, fera un arrêt cardiaque... J'en oublie ? Bien sûr, il y en a tellement ... trop !
Mais cela ne l'empêche pas de faire tomber le coeur des hommes comme des mouches, car défigurée toutes les 10 pages, elle reste belle ! ?... Ils ne peuvent rester insensibles à ses magnifiques yeux noirs... que par coquetterie, elle dissimule la plupart du temps derrière des cocards de circonstance(s)... !!!
Si l'on ajoute à ce tableau surréaliste le fait qu'en plus de rester belle comme une noisette sur laquelle un rouleau compresseur s'acharne à passer dessus tout au long de ce roman-fleuve, elle demeure une arme de destruction massive... même dans un état proche de l'extrême onction. Sa recette ? Peu et mal manger, fumer comme une cheminée jamais éteinte ( des Camel extra fortes de préférence ), et alterner des fixes d'héro ( quasi pure ) à des crises de manque auxquelles Hendrix, Charles, Joplin, Winehouse, Jones, Morrison et Cobain réunis, n'auraient pas résisté 5 minutes.
Alors, pourquoi lire un millier de pages de cet acabit en piaffant d'impatience ? Je me suis posé la question et me la pose encore.
La qualité de l'écriture ? Exemple : " il lui manquait comme la pluie manque au désert..." Il y a mieux, vous en conviendrez...
Sans mentionner les trop fréquentes métaphores utilisant la boue... et une qui revient plusieurs fois : "elle a de la boue jusqu'au menton " ( traduisez, elle est dans la panade...), le virage mal négocié (au sens figuré ! ), l'adjectif cristallin, le verbe s'embroncher, le substantif strate(s), et souvent l'expression "couler dans les veines " ( au propre et au figuré). Donc a priori ce ne serait pas l'écriture... quoique, le rythme, les sonorités... il faudrait que je creuse la question peut-être sous cet angle ?
Y aurait-il un ou des messages dont ce livre serait porteur et qui élargirait notre champ de vision du monde et nous sustenterait de réflexions jusqu'alors ignorées ou trop peu abordées ?
La délinquance qui touche toutes "les strates" de nos sociétés ? Les prisons surpeuplées, crasseuses, rongées par la promiscuité, les trafics, les gangs, la violence, et qui au contraire de réinsérer, recrachent sur le corps social des fauves asociaux ? Les politiciens pourris ? le système vérolé par tous les vices dont l'homme est porteur ? Non, ça... je l'ai vu mille fois au cinoche, et lu tout autant depuis que je maîtrise les 26 lettres de notre alphabet.
L'idée centrale du bouquin qui est que la rédemption de l'homme vient d'un travail de purification de l'intérieur davantage que de cet illusoire extérieur dont nous nous sentons viscéralement dépendants ?
Là aussi, un petit livre du Dalaï Lama, d'alexandre Jollien, de Matthieu Ricard ou de Christophe André... suffira ou suffiront largement.
Des personnages stéréotypés aux situations caricaturales et au suspense éventé qui nous tient pourtant en haleine jusqu'à la fin, laquelle ne fait que confirmer ce que nous avions depuis longtemps pressenti... telle est la recette d'un mille feuilles gras, bourratif et empli d'ersatz... dont on ne veut pas perdre une miette.
Désolé, mais je n'ai pas résolu L'ÉNIGME Karine Giebel... ce n'est pourtant pas faute d'avoir essayé.
J'ai lu ce bouquin comme un gogo qui assiste à un mauvais tour de magie, qui le sait, mais qui en ressort avec des étoiles plein les yeux et se demande : pourquoi ?
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Un thriller. Presque mille pages. Voilà le bouquin que j'avais choisi pour les vacances. Je lis peu pendant les vacances. Et pour quinze jours, je m'étais dit que celui-ci serait bien suffisant. Alors oui en nombre de pages, il a tenu ses promesses. Mais pour le suspens, l'intérêt et le rebondissement, bon sang que ce fut long !

Marianne, 20 ans, condamnée à perpétuité. Normal quand on tue plusieurs fois. Marianne plus forte que tout. Rendant coup pour coup. C'est sûr la taule ce n'est pas wonderland. A tous les coups donnés et reçus, on gagne. Que ce soit du côté des matonnes comme du côté des prisonnières. Chacune sauve sa peau, la loi du Talion. Seule au monde, sans visite, sans avenir. Marianne pour tenir le coup et endosser les coups, n'a qu'une échappatoire, la drogue. Aussi quand un jour, un certain commissaire vient lui proposer un contrat, si bizarre soit-il, Marianne y voit comme une lueur d'espoir...

Alors oui Karine Giebel sait à la perfection décrire le milieu carcéral, son fonctionnement, la violence latente entre détenues et matonnes. Elle sait également saisir les moments d'évasion intérieure nécessaire aux prisonnières pour s'échapper. Elle nous rappelle aussi parfaitement que l'amitié et l'amour peuvent être des exutoires fantastiques dans ce milieu fermé.
Mais hélas, elle sait aussi ressasser les mêmes événements qui nous font pousser des soupirs d'ennui devant le déjà lu. Nous engluer dans une histoire d'amour dégoulinante de bons sentiments. Nous abreuver de violences en tous genres... Ce qui fait qu'au final cette lecture ne m'a pas séduite entièrement. Trop ! Trop de longueurs, de redondances, de bons sentiments pour essayer d'effacer les mauvais et trop de violences.
Et je n'ai pu, tout au long de cette lecture, m'empêcher de faire le lien avec le film de Luc Besson, Nikita. Une certaine ressemblance entre les deux héroïnes a modifié mon attente d'un dénouement prévisible.
Lecture mitigée donc !
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Marianne, 20 ans, purge une peine de prison à vie pour meurtre. « On » lui propose un étrange marché : la liberté contre un meurtre... d'où le titre du livre « Meurtre pour rédemption »
Karine Giebel livre un roman rythmé, violent, émouvant, aussi noir que sa couverture.
Tout d'abord, l'auteur décrit le monde carcéral, hostile et sans pitié avec son lot de colère, de rage, de violence pure dans les mots et les comportements physiques sans oublier la maîtresse en titre : la manipulation psychologique.
C'est du Karine Giebel, avec utilisation de phrases courtes, efficaces, qui donne ce style nerveux et rythmé. Et cette faculté bien à elle d'entraîner ses lecteurs dans les égarements de ses personnages fait partie de son style. L'empathie pour le personnage de Marianne, jeune condamnée à perpétuité, est immédiate.
Après pas mal d'enthousiasme sur la partie qui traite de l'univers carcéral, j'ai fini par me lasser parce que le roman dégringole dans le mélodrame surréaliste. Marianne et son coté surhomme finit à la longue par manquer de crédibilité.
Le reste de l'histoire est choquant, glauque, plein de suspens et de tensions, ce qui vous empêchera certainement de le lâcher malgré ses lourdeurs irritantes ! Car à force de surenchères, le style se dévalue et l'urgence à citer les abominations pour les dénoncer manque de subtilité.
Même si je n'ai pas lâché le livre, au bout du compte, je trouve que ce n'est pas ce que Karine Giebel a écrit de mieux.
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Karine Giébel, nous embarque pour un voyage dans l'univers carcéral. La locomotive démarre en trombe avec des descriptions de violence et des méthodes de torture insoutenables.

Le périple de Marianne, détenue condamnée à perpétuité, est jalonné d'heures interminables de souffrance, de souillure et de désespoir. Karine Giebel accorde quelques haltes pour raconter l'indicible sur la vie derrière les barreaux. La prisonnière fait face à des wagons d'accablements qui ne cessent de se répéter, sa destinée fracassée l'enchaîne et il ne lui reste plus que la descente aux enfers, isolée et claquemurée.

Le convoi est rythmé par une écriture chargée d'émotion, de cruauté, forte et viscérale, forte. Les essieux ne s'arrêtent jamais, tout comme l'enchaînement de larmes, de douleurs...
On avale les 989 pages dans une sorte d'abattement qui précède la condamnation. On a qu'une hâte: arriver devant le jury pour le verdict final et la délivrance.

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En général je suis assez emballée par les écrits de Karine Giebel, il s'agit de mon 7e et celui-ci ne fera pas l'impasse, pourtant un sentiment mitigé m'anime au terme de la lecture de ces presque mille pages.

Il s'agit là d'un véritable page turner, malgré la violence inouïe qui défile sous nos yeux, une curiosité malsaine nous pousse à poursuivre, savoir ce qu'il adviendra de Marianne, cette jeune femme de bonne famille incarcérée à perpétuité pour plusieurs meurtres, qui connaîtra les pires supplices en milieu pénitentiaire mais qui verra un mince espoir au bout du tunnel, l'amour tout d'abord, l'espoir de rédemption ensuite, mais à quel prix?

3 étoiles seulement car la fin était attendue, car à certains endroits la déferlante de violence répétitive ne servait pas vraiment l'histoire, car une jeune femme frêle même si elle est championne de karaté qui survit à tant de coups et blessures frôle légèrement l'invraissemblance.


Je ne peux pas dire que je n'ai pas aimé mais je n'en garderai pas un éternel souvenir, je lui ai préféré "Toutes blessent la dernière tue" un excellent roman sans incohérence et avec de la violence à la Giebel mais bien mieux dosée et surtout avec un message en fond, ou "jusqu'à ce que la mort nous unisse" dans lequel les personnages sont tellement attachants, ou encore son recueil de nouvelles "Chambres Noires" que j'ai adoré.

Je ne referme donc certainement pas la porte aux écrits de Karine Giebel, je sais qu'elle est capable de grande prouesse littéraire, et il m'en reste encore à découvrir.
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Récit de l'enfermement et de la misère sociale, Meurtres pour rédemption est une oeuvre noire, violente et déchirante. La jeune Marianne incarne toutes les dérives de la société : de la rupture d'égalité, à l'absence de droits en passant par la solitude et l'absence d'avenir. Presque tout est noir dans ce roman mais surtout d'une extrême violence. Parfois « justifiée » par les circonstances, cette violence parvient finalement à irriguer de manière inutile toute la trame de l'histoire. Entre combats et meurtres, défense et manipulation, le roman de Karine Giébel se perd en considérations inutiles et en trop grandes longueurs. C'est dommage parce que le récit de l'enfermement est plutôt bien construit mais ne parvient pas à cacher certaines anomalies grossières et impossibilités narratives. Une déception.
Lien : https://leblogdeyuko.wordpre..
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2-3 thèmes, idées, exploitées chacun jusqu'à la corde, jusqu'à l' ennui pour une fin qui chez l'auteur est apparemment une signature (je n'ai lu que 4 de ses romans)
Si on ajoute une absence de style et, plus grave, une absence de fond, il ne reste pas grand-chose,

Mon appréciation est sévère pour équilibrer une note moyenne de mon point de vue imméritée. La production d Olivier Norek me semble par exemple largement au-dessus.
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Meurtres pour rédemption, en format poche, c'est 999 pages. Autant vous dire que cela faisait un moment que je n'avais pas lu un livre aussi énorme. Généralement je fuis les gros pavés comme ça car leur lecture me prend trop de temps. Comme je n'ai pas non plus des heures pour lire chaque jour, si je passe trop de temps sur un bouquin, je risque de le garder deux à trois semaines sur ma table de chevet…c'est trop !


Mais bon, il s'agit d'un livre de Giébel, comprendre : ça se lit bien. Même très très bien. Donc il est facile d'avancer très vite. Son style est toujours le même : sobre, incisif. On retrouve dans ce roman ce qui m'a rendue accro à cette auteure.


L'histoire, c'est celle de Marianne, la petite vingtaine. Voilà maintenant quatre ans qu'elle est en prison pour meurtre. Quatre ans que la violence carcérale a remplacé la violence du monde extérieur. Elle a pris perpète, elle ne sortira pas de prison ou alors, elle sortira dans très longtemps. Quotidien morose. Un beau jour, on lui offre une porte de sortie mais Marianne va-t-elle accepter le pacte sordide qu'on lui propose ? La liberté a-t-elle ce prix ?


Meurtres pour rédemption a deux qualités principales : Marianne et cette description de l'univers carcéral. Marianne, car il s'agit du portrait d'une femme blessée par la vie et qui se sert de la violence pour évacuer ses émotions. Marginale, considérée comme un véritable monstre par beaucoup (et dans certaines scènes, elle l'est, monstrueuse), elle se révèle finalement beaucoup plus touchante et agréable qu'on n'aurait pu le croire dans un premier temps. C'est un très beau personnage féminin, un personnage plein de failles et de contradictions.


La description de l'univers carcéral est également très prenante, très marquante pour les lecteurs. Certaines scènes sont particulièrement éprouvantes. Enfermés aux côtés de Marianne, on ressent bien l'oppression du quotidien et ce désespoir, celui d'une jeune femme qui certes, a gravement fauté, mais qui a été privée de liberté alors qu'elle commençait à peine son existence.


A ces deux points, ajoutons également un très beau panel de personnages secondaires…que je ne préfère pas évoquer ici car il semble difficile de parler d'eux sans donner trop d'informations sur l'intrigue.


Néanmoins, Meurtres pour rédemption ne sera pas mon polar préféré. En faisant très long, Giébel a, à mon goût, un peu noyé le poisson. L'histoire commence fort. L'histoire termine fort. Mais entre les deux, c'est tranquillou. Pépère. Non pas qu'il ne se passe rien, mais il ne s'y passe quand même pas grand-chose et j'ai trouvé que certaines scènes se répétaient inlassablement (Marianne en prend plein la gueule en prison : épisodes 1 à 56). C'est bon, on avait fini par comprendre que c'était l'enfer pour elle… Une certaine lassitude s'est installée dans ma petite tête et après avoir lu plusieurs critiques de lecteurs, j'ai réalisé que je n'étais pas la seule à avoir éprouvé un tel sentiment de grande lassitude. En somme : il faut attendre d'avoir lu plus de la moitié du roman pour enfin arriver à l'intrigue en tant que telle, du moins à l'histoire qui nous est racontée en quatrième de couverture. Ça fait long comme attente. Au bout d'un moment, j'avais vraiment envie que l'histoire commence pour de vrai.


Meurtres pour rédemption est un très bon livre mais contrairement à beaucoup de lecteurs, il ne m'a pas laissée sur le cul. Je n'ai pas été bouleversée, juste très bien divertie et c'est déjà pas mal ! A mon sens, un livre comme Jusqu'à ce que la mort nous unisse est beaucoup plus fort, beaucoup plus réussi.
Lien : http://cellardoor.fr/critiqu..
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