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3,95

sur 827 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Encore une fois Giono m'éblouit par son rapport à la nature. Les descriptions de cette colline et des alentours sont de toute beauté, dans une écriture poétique et lumineuse.

A travers ses personnages et les catastrophes qui leur arrivent, il dépeint le lien très étroit entre ces habitants et la Nature. Ils vivent à travers à elle, la craint et la respecte, allant même jusqu'à envisager la mort d'un des leurs.

Très belle lecture, qui m'incite à continuer la découverte de cet écrivain.
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Un livre bien écrit, très agréable à lire. Il fleure bon la Provence. Pour les inconditionnels de Giono et les nostalgiques d'un temps révolu. Un beau roman, une valeur sûre.
Lien : http://araucaria20six.fr/
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Un hameau de quatre maisons, soit douze personnes, plus Gagou, le simplet « qui fait le mauvais compte ».
Ils vivent là, entre les collines, et la magie du conteur qu'est Jean Giono opère.
On sent vivre la nature, on sympathise avec les Gondran, les Arbaud, les Maurras, les Jaume. Et on s'inquiète avec eux de phénomènes étranges auxquels se mêlent les superstitions.
Ah ! Quel bonheur toujours renouvelé que de lire un livre de Jean Giono !
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Alors que j'ai parfois un peu de mal avec le style onirique de Jean Giono la lecture de "Colline" par Jacques Bonnaffé m'a permis de rentrer dans son univers provençal avec un certain plaisir.
Ce court roman, premier volet de la trilogie de Pan, est à la fois réaliste et surnaturel.
Dans un hameau face à la colline, le père Janet se meurt, il déparle. J'adore ce terme qui évoque bien la dérive du langage car il tient des propos étranges. Il voit son environnement vivant, la nature fantastique.
Tandis que Gondran est persuadé que le vieux Janet son beau-père est sénile, il va aussi ressentir progressivement la souffrance des plantes et des bêtes.
Giono nous dit que près de Manosque, la terre est vivante et les collines sont des anneaux de serpents. S'agit-il de superstition ?
Des faits réels vont se mêler à l'irrationnel comme si les hommes devaient expier le mal qu'ils ont fait à la nature.
J'y ai lu un éloge à la terre qui est la mère nourricière et à la nature dont la force est grande.
Pour autant, Jean Giono est aussi un observateur de la condition des hommes à la campagne, dommage qu'il le soit moins de celle des femmes.


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Challenge Riquiqui 2021
Challenge XXème siècle 2021
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Mon premier Giono...
Un livre âpre ou le tarissement de l'eau, l'effrayante maladie d'une enfant... annoncent le feu qui dévore tout. Tout va dans un sinistre crescendo.
Une histoire de terre en révolte, où un vieil agonisant mènerait une danse macabre.
Les gens des Bastides blanches reprendront-ils le dessus?
L'écriture de Jean Giono est puissante, elle vous happe comme le feu et prend le lecteur aux tripes. Elle tourmente jusqu'à la toute fin du récit.
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Ils sont treize ces hommes. Est-ce de là que vient leur malheur ? Ou sont-ce les serpents qui, du paradis de leur beau pays, les poussent vers la chute, de divagation en affrontements, de superstition en feu de l'enfer ? Non ! le mal, il est en eux, dans leur tête et dans ces coeurs gâtés. Il est dans l'oubliance que la nature est bonne et dans la croyance folle qu'elle est leur dû, qu'ils peuvent en disposer ; qu'ils peuvent tout en exiger quand ils devraient l'aimer ; qu'ils peuvent l'exploiter quand il faudrait l'écouter ; lui rendre avec passion ce qu'elle offre gratuitement ; et traiter les animaux, nos frères, autrement qu'en bêtes de somme. La nature austère, la nature dangereuse, pour Giono, c'est celle de ces hommes qui oublient de respecter la vie.
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Les Bastides Blanches se sont quatre maisons entre les collines et 12 personnes enfin 13 avec Gagou, un simple d'esprit, « qui fait le mauvais compte ». Dès le début et malgré le soleil et l'eau de la source qui coule « si douce aux langues et aux poils » Giono évoque la mort. Au lavoir, on rince le linge dans un sarcophage et le creux du cadavre est rempli d'une eau verte... Les bords de ce lourd tombeau sont ornés de femmes qui se flagellent. Chez Giono la nature est un être à part entière qu'il appartient à chacun de comprendre.
Quand Janet, le plus vieux du village, (sans doute saisi par un AVC) se trouve cloué au lit et se met à délirer chacun croit entendre des prémonitions, faut dire que dans un même temps l'eau de la source se tarit, un feu vient dévorer les forêts alentours. La soif et la peur vont prendre en otage le petit groupe qui voit en Janet un homme possédé par la malveillance au crépuscule de sa vie. Les hallucinations collectives vont les mener à voir un chat noir marcher sur ses deux pattes arrières. A travers Colline, on redécouvre un monde paysan primitif traversé de superstitions et de craintes face à une nature puissante à laquelle ils sont intrinsèquement liés.
Jaume, un des villageois, va voir le vieux pour lui demander comment exorciser les malheurs qui touchent la petite communauté, Janet lui répond en le renvoyant à l'ignorance des hommes face au monde « tu veux savoir ce qu'il faut faire et ne connais pas seulement le monde où tu vis ». Janet encore vivant dans son lit est pourtant immobile comme la pierre, sec comme le bois. Il dit ce que les autres ne peuvent entendre, il parle avec la voix de la colline. La peur de la terre saisit les hommes. Ils voient la colline bouger. Pour retrouver la cohésion de la communauté, une mort sera nécessaire. Au début, on lave dans un sarcophage, à la fin c'est le sang qui vient laver cette communauté de la peur et de la haine. L'existence pourra reprendre son cours.
Giono nous donne à entendre une langue à la fois première et d'une intense poésie, il nous force à faire un retour dans un passé profond, un temps où il « y avait un bois, et pas encore le bruit de la hache (…) comme dans les premier jours du monde quand on n'avait pas coupé la première branche ».
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Lecture faite à mon père de ce roman. Nous avons partagé la vie de ces paysans, habitants les quatre maisons perdues entre les collines, près des monts de Lure, composant les Bastides Blanches. Une vie rude, en quasi-autarcie, loin de la ville, au milieu d'une nature puissante et sauvage. Un semblant de cohabitation mis à mal et remis en cause par une série d'événements semblant prêtée une volonté à la nature de punir ces hommes. Une lutte, un conflit plutôt qu'une cohabitation à cause de la nature des hommes et de leur manque de respect de la vie. Une écriture chantante qui nous fait vibrer et ressentir cette nature dans toutes ses manifestations et sa colère vis-à-vis des hommes.
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Minuscule hameau, les Bastides ne se composent que d'une grosse dizaine d'âmes et de quatre maisons, perdues dans les collines. Dans ce paysage de carte postale, tout en pinèdes et chants de grillons, Jean Giono va composer un drame antique où l'homme affronte la Nature, et sa propre noirceur d'être qui s'en pense le maître.
Colline est un roman de terroir, mais pas du tout le mien de terroir, et il y a quelque chose de presque exotique pour moi dans tout cela, même si le portrait de l'homme tracé ici est universel. J'ai admiré le style, incomparable, la tension qui monte, l'inéluctable mécanisme, et je pense que je lirai la suite de cette trilogie de romans.
Jean Giono était décidément un des plus grands écrivains de sa génération.
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Je me suis dit, ‘ tiens, je vais découvrir Giono » pour le spectacle de la nature et Colline étant un petit roman très court, une approche facile pour une découverte.
Et là, je suis tombée de ma chaise (mais j'en redemande !) car, certes la langue est belle et la nature provençale prodigieusement sensuelle et présente, mais je ne m'attendais pas du tout à me retrouver dans ce hameau de 4 maisons où le grand père Janet, 80 ans, paralysé, est en train de mourir doucement et où la malédiction d'un chat va gangrener tous les habitants, tarissant même la source pour en faire un village maudit. Un de plus dans la vallée … A l'heure actuelle où la tendance est au bio, à la redécouverte des vertus du jardinage etc.. cette lecture s'impose. C'est passionnant et ce « conte » m'a emporté d'une seule traite dans ses paysages arides et frustres qui sentent si bon le thym, mais qui sont aussi si cruels ! Mais pas de bons sentiments ici, pas de mièvrerie, non, c'est effrayant et la montée en puissance du doute, de l'incompréhension, les superstitions et par là même de la peur, donnent une vraie force à ce roman. Pourtant, il s'avère que l'unité avec la Nature ne semble plus possible. J'ose espérer que les courants écologistes actuels nous freineront quelque peu notre fuite vers un monde dénaturé.


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